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Citations sur Poésie en liberté 2017 (7)

La chasse des Dieux, Hortense Brintet

Vêtu d'une toison, un grand arc à la main
Son carquois de bois noir, flottant sur son dos nu
Suivi par Artémis, jeune fille ingénue
Apollon malicieux, chasse au petit matin.

Fuyez, lièvres furtifs, et tremblez, geais moqueurs
Ceux que vous observez, au creux de vos abris
Et que vous gratifiez, d'un regard de mépris
Vous abattrons bien vite une flèche en plein coeur.

Ces enfants qui cavalent, troublant votre repos,
Si simplement vêtus de tuniques de peau
Briseront vos échines, vous tuerons de sang-froid

Vous dont la douce vie, de paix était un havre
Quittez donc vos terriers, allez vers d'autres bois,
Ou vous serez réduits à l'état de cadavre.
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Un jour, on ira sur les flancs des montagnes pour sentir l'extérieur d'un souffle qui fait trembler un cœur las. On navigue au milieu des sapins, à minuit, quand le monde encore vierge de nos vies trop pressées sait saisir dans un pas le battement d'un monde qui s'écroule. (« Un jour on ira...», Tom Lévêque)
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Comme c'est étrange / La manière dont / Les mots et les sons / Se font anges / Ou démons ! (...) Comme cela affecte / Votre compréhension / Des mots et des sons / Oui, ça se respecte / Les émotions. (« Comme c'est étrange », Zoe Clarke)
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Souffle sacrifié…



Souffle sacrifié
Souffrance. Sexe. Souffle. Extrême nudité posée sur le sol,
là où l’eau ne pleure pas. Infinies précautions laissées à la
poussière. Juste au corps immaculé, innocent.
Trois gouttes de sang déposées sur sa joue.
Tu écoutes, mais je ne pleure pas. Tu vois, mais la lumière
s’est éteinte. Tu respires, mais l’air est dans mes poumons.
Je ne comprends pas comment tu es. Tu ne sais plus
pourquoi je suis.
Un frisson léger qui voyage. Courbure d’un espace de
peau. Marée sensorielle. Flux et reflux.
Et puis un murmure de silence. Et une volonté qui parle à
l’âme, qui soupire cette respiration :
« Aime-moi en souffrances, en pulsations, en regards
bruts, en gestes lents, en esquives solaires, en ténèbres
bleues, en jugulaire exposée, en cris silencieux, en
combats, en éternités, en chair et en contradictions, aime-
moi en ciel et en enfer, aime-moi en flammes gelées et en
aurores réifiées, en sculptures de temps, en tombes et en
trombes, en larmes et en sueur, en toi et en moi.
Aime-moi fauve, aime-moi fière, aime-moi Femme. »
Et tout recommence, puisque l’amour abolit l’inertie.

Le futur est à venir, mais pas assez présent.


//Martin Boillat
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Un jour on ira…


Un jour on ira dans les montagnes du monde, là où soufflent des braises apeurées. On oubliera le vent qui rugit au-dehors, on aura plus que ces arbres morts imprimés sur nos rétines sans formes. Où est passé ce soleil sans nuages qui fait rêver le temps au-delà des frontières ? Des fois cent fois il renaît sous nos yeux écarquillés et sait guérir l’ombre de nos corps endormis.

Un jour, on ira sur les flancs des montagnes pour sentir l’extérieur d’un souffle qui fait trembler un cœur las. On navigue au milieu des sapins, à minuit, quand le monde encore vierge de nos vies trop pressées sait saisir dans un pas le battement d’un monde qui s’écroule.

Un jour on ira en haut de cette montagne pour regarder les ruines et vouloir rebâtir ces collines aux flancs troués, ces villes aux cœurs brisés, ces champs aux peaux ridées.

Un jour, on aura plus que nos cœurs pour battre et se battre. On sera bien obligés de trouver autre chose que des mots sans panache pour construire des empires de non-sens sans navire. On sera bien obligés de trouver autre chose que nos mains pour réussir à faire jaillir une source dans le regard de l’autre.

Un jour, on descendra la montagne pour voir qu’en bas, même si ce n’est pas au cœur de celle-ci, même si ce n’est pas sur ses flancs élancés, même si ce n’est pas sur sommet glorieux, il y a bien assez de quoi vivre.

Nos rétines iront mieux sous ce soleil de début du monde. Les ombres ciselées qui nous ont hantées s’éteindront sous les feux de nos foyers lumière. Les talons grèves de nos chaussures tempêtes résonneront… Puis s’éteindront.

Et ce sera fini
La brise aura soufflé le vent.

//Tom Lévêque/Paris, France
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Je connais un mot qui invente les pas de la liberté,
Sur les seuils de la solitude,
Qui palpe l’azur d’herbe fraîche d’automne ;
Nos paupières somnambules, de suies grises.

Ce mot est ce néant qui m’inonde ;
Ce vide amnésique de mon vide qui frémit en moi...

( Je connais un mot, Niklovens Fransaint )
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Dans la maison, on entendrait presque le silence, sans le crépitement du feu et le clapotis de la pluie qui tombe sans relâche sur le sol sec, craquelé, privé d’eau depuis longtemps. Le vent souffle sous les tuiles du toit. Et puis, il y a aussi, plus loin, un cœur, ton cœur qui bat, là-bas. (« Un cœur qui bat », Louise Assenbaum)
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