AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9781027800422
Le Castor Astral (20/08/2015)
3.18/5   14 notes
Résumé :
Convaincu que son père est mort en se sacrifiant pour l'Irlande, James Lavery cherche des moyens pour échapper à un quotidien pénible en se créant son propre monde. Par la seule force de son imagination, il devient le héros d'une série d'aventures fantastiques. Alors que les années passent, il entrevoit peu à peu le véritable visage de son père et vit sa première histoire d'amour.
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après La déchirure de l'eauVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
3,18

sur 14 notes
5
2 avis
4
4 avis
3
1 avis
2
3 avis
1
1 avis
J'attends d'un livre qu'il me raconte une histoire, j'attends de l'émotion. Les yeux fermés je veux rencontrer les protagonistes, les imaginer, je veux voir le milieu où ils évoluent, je veux vivre avec eux.
John Lynch ne m'a donné dans ce livre, que du superficiel.
Un lieu : l'Irlande
Des personnages : un adolescent, sa mère alcoolique, l'amant de sa mère, sa tante, et...des personnages secondaires.
Une histoire : Un adolescent qui cherche la vérité sur la disparition de son père, vit mal la relation entre sa mère et son nouvel amant.
Les personnages sont des ombres sans âmes. L'Irlande est plus devinée que décrite. L'histoire, d'une grande banalité, laisse jusqu'à la fin, une impression d'inachevé, de questions sans réponses.
Dans un exercice de style que je n'ai pas compris, Lynch à cru bon de rajouter, à la fin de chacun de ses chapitres, un texte, sorte de prose, tantôt pour parler de morts que James, l'adolescent, s'invente, ou bien de lettres fictives qu'il écrirait à son père ou que celui-ci lui enverrait.
Des réflexions qui n'apportent rien et qui, revenant comme un leitmotiv, finissent par agacer.
Je me suis ennuyer, je dois le reconnaitre.
Ce livre pourrait être bien plus court... Mais aussi beaucoup plus long et développé, et là, il en serait peut-être meilleur...
Mais ça ce n'est que mon modeste avis de lecteur.

Commenter  J’apprécie          240
James, comme sans doute tous les gamins Nord-Irlandais, est mêlé à la guerre civile qui oppose protestants et catholiques. Dans son cas, c'est son père qui est mort quand il était enfant, mort "pour l'Irlande".
Il grandit dans ce mythe du père héroïque auprès de sa mère alcoolique, de sa tante Teezy, affectueuse et tendre avec lui, et de Sully, pas si mauvais bougre et amant de sa mère, que James déteste donc.
Le récit est entrecoupé de passages de la vie lycéenne de James et de ses fantasmes violents d'adolescent, traumatisé par le destin de chacun de ses parents. Tiraillé par l'envie de retrouver, rejoindre son père, et celui de protéger sa mère, James se rêve héroïque et martyr.
Ce roman relate la vie de tant d'adolescents confrontés aux guerres civiles et à sa violence et reprend tous les thèmes présents dans les livres et films nord-irlandais, mais voilà bien ce qui m'a gêné une bonne partie de ma lecture: la sensation que ce roman est surtout le scénario de film comme ceux qu'on a pu voir sur ce thème, Au Nom du Père - dont l'auteur est l'un des acteurs - Omagh, etc.
J'ai trouvé le récit truffé de clichés du genre et trop bien écrit, ce qui, avec la traduction, m'a empêché d'apprécier la première moitié. Puis j'ai fini par entrer dans le livre, et j'ai pu le finir, mais il ne m'a pas convaincu.
une lecture que je ne retiendrai pas.
Commenter  J’apprécie          170
James est un jeune garçon de 17 ans qui se cherche. Malgré tout l'amour qu'il ressent pour sa mère, ces deux-là se fracassent. Pourquoi ? Qu'est-il arrivé à son père, décédé lorsqu'il avait 8 ans ?

Il en veut à sa mère de ne rien dire, alors il invente des histoires de « mort ». Morts de son père en héros. Son imagination déborde. Déborde tellement qu'un de ses professeurs l'intègre dans sa troupe de théâtre.

J'ai beaucoup aimé ce livre, tout en nuance et d'une grande sensibilité. Les histoires que James se raconte sont très bien intégrées tout au long du livre dans lequel on suit ses états d'âme.

A lire absolument !
Commenter  J’apprécie          140
"On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans" clamait Rimbaud. James Lavery a justement ces 17 ans qui devraient lui ouvrir le domaine de l'insouciance et de la joie. Mais où est l'insouciance, dans l'Irlande du Nord en guerre, face à une mère alcoolique et à son amant lourdaud ? Où est la joie quand la mort de Conn Lavery, son père, ne cesse de hanter chaque instant ? Peut-être justement au creux de cette familiarisation avec la mort, que James recherche dans ses rêves éveillés ? Dans la solitude haïssable de l'adolescence, il quête les traces de Conn Lavery par-delà le temps, pour le faire exister encore un peu, pour qu'il l'aide à franchir la frontière entre enfance et âge adulte. "Collectionneur de morts", James s'invente des scénarii dans lesquels il remodèle la réalité à la mesure de son désir d'égaler ce père, mort pour l'Irlande, un héros, forcément un héros. le récit de ces fictions conclut chaque chapitre comme la séquence d'un film destiné à mieux digérer la réalité. L'intrigue dramatique est ténue : quel est le secret de la mort de son père ? Un secret si lourd qu'il fait obstacle au futur et à la vie.
"La déchirure de l'eau" est un roman de frontières qui se superposent pour n'en plus faire qu'une, à l'image de celle - bien réelle - qui passe tout près de la maison familiale entre Irlande protestante et Irlande catholique. Ces lignes de démarcation entre deux parties d'un même pays, entre vie et mort, entre réalité et fiction, sont autant de déchirures qui reflètent celles d'un être en devenir, celles du passage à l'âge adulte, à l'âge des choix.
Il me semble être restée sur la rive de ce roman d'apprentissage, simple spectatrice des rébellions de James. Malgré des passages très justes et authentiquement émouvants, le rythme lancinant donné par la construction narrative a engendré une certaine lassitude. Chaque chapitre alterne systématiquement la prise en charge du récit par un narrateur extérieur et les plongées, à la première personne, dans les séquences imaginaires de James. Il s'ensuit un manque de nervosité, que l'écriture (la traduction ?) ne parvient pas à dépasser. J'attendais davantage de tensions et de vibrations du traitement d'une telle thématique. Mais je suis demeurée étrangement indifférente aux personnages comme à l'intrigue. Une déception, donc, mais qui ne doit nullement présager de ce qu'éprouveront d'autres lecteurs !
Commenter  J’apprécie          30
Etrange évocation de l'Irlande de l'IRA et des bombes par le regard de James Lavery, un adolescent de dix-sept ans qui cherche son père dans le ciel, les étoiles et parfois même les lucioles. Qui cherche une lumière en somme. Pour le guider sur le chemin de la vie, parce que Conn, ce père tant aimé, a disparu alors que James n'avait que huit ans.
Mais en Irlande la vie est dure, l'argent manque parfois. La mère de James travaille mais elle va noyer ses nuits solitaires dans l'alcool, sa tante essaie de l'aider, mais elle est rapidement dépassée. Et la présence de plus en plus régulière à la maison du nouveau compagnon de sa mère est bien difficile à accepter, car on ne remplace pas un héros. Heureusement, James va croiser la route de Shannon, un professeur atypique qui l'initie au théâtre, un moyen de se révéler, de s'extérioriser, de s'affirmer aussi peut être. Un moyen sans aucun doute de surmonter une étape de sa vie, celle du deuil de son père, rendu difficile par le poids du secret sur les circonstances de sa mort.
La structure du roman montre la vie de James par petites touches, chapitre après chapitre, tous se terminent par une lettre dans laquelle James s'évade dans son monde imaginaire, celui qui lui permet de vivre chaque jour qui vient. Jusqu'au jour peut-être où la vérité éclate, où la mère n'est plus seulement une alcoolique désespérée mais également une veuve inconsolable, où les amours adolescentes apparaissent, où la démarche du deuil s'enclenche, où la vraie vie devient possible.
C'est un roman étonnant, même si je reste sur ma faim. Car si j'ai trouvé un certain intérêt à cette narration décalée d'une période importante dans l'histoire de l'Irlande, je crois que j'en aurai souhaité un peu plus. Mais un peu plus cela a certainement déjà été écrit bien des fois !
Commenter  J’apprécie          50

Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
"Soudain, le brouillard se déchire et, en face, apparaît une montagne. et à son sommet, une immense bouche nauséabonde, la gueule de l'Irlande. Je réalise avec horreur que je m'apprête à la nourrir. Tout autour, je découvre des membres arrachés et des os abandonnés : ils couvrent le sol comme des pierres éparpillées. A la seconde où l'oiseau me lâche, je réalise que c'est ici que finissent tous les jeunes hommes d'Irlande ; c'est ici que mon père s'en est allé. Comme je fends les airs, la montagne ouvre sa gueule, le sang et les entrailles d'une nation d'hommes se précipitent à ma rencontre."
Commenter  J’apprécie          50
« Encore une chose. Si tu assassines tes rêves, quand tu mourras, ils reviendront tous en un coup et ils seront si nombreux, tellement furieux d’avoir été stoppés qu’ils renaîtront en cauchemars. Je devrais le savoir. Mon temps de réception alloué est terminé. Je t’aime. S’il te plait, continue de rêver. »
Commenter  J’apprécie          80
Page 226

Mais l’envahissent alors l’image de son père dans sa tombe, les révélations de Teezy, les dégâts de la mort dans le cœur des vivants, et la mort des vivants qui aspirent à rejoindre ceux qui sont partis.
Commenter  J’apprécie          50
Page 45
« Je m’appelle Monsieur A.G.S. SHANNON, mon affaire, c’est la littérature, la vôtre est de faire de la littérature votre affaire. »
Puis il avait levé la tête et pointé un index sous son menton.
« Si vous avez la connaissance du langage, jeunes gens, vous tirez droit au but de la vérité. Sans cette compréhension, vous errerez dans les brumes de Neanderthal, à gratouiller en grognant votre chemin dans la vie. »
Commenter  J’apprécie          20
Je veux dire que je suis blessé parce que tu as passé toute cette dernière période à essayer de tuer tes rêves. Dès qu'un homme agit de cette façon, il commence véritablement à mourir. Vois Sully : il n'a pas le moindre rêve, il pense qu'il en a mais il les a massacrés il y a bien longtemps, bien avant d'avoir rencontré ta mère. Donc, tu vois, il n'a rien à lui offrir. Tout ce qu'il peut faire est de se nourrir d'elle.
Commenter  J’apprécie          20

Video de John Lynch (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de John Lynch
Vidéo de Lynch John
autres livres classés : littérature irlandaiseVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Autres livres de John Lynch (1) Voir plus

Lecteurs (27) Voir plus



Quiz Voir plus

Titres d'oeuvres célèbres à compléter

Ce conte philosophique de Voltaire, paru à Genève en 1759, s'intitule : "Candide ou --------"

L'Ardeur
L'Optimisme

10 questions
1276 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature française , roman , culture générale , théâtre , littérature , livresCréer un quiz sur ce livre

{* *}