Mon sourire, c’est que je voudrais être heureuse. Le cœur, c’est que j’aimerais que le mien s’ouvre à tout, au monde, aux êtres, à la nature. La fleur, c’est pour les enfants que j’aurai, je veux leur apprendre les fleurs, les mousses et les lichens. Et puis les oiseaux, c’est pour la liberté. Je veux être libre de partir, tout le temps, où que je sois dans ma vie.
Être amoureux, c’est vivre en amants, en amis, être frère et sœur d’une humanité à la fois dérisoire et belle, en pleurer et en souffrir, en rire et traverser des forêts où chaque arbre nous apprend la terrible respiration du monde ; c’est lier nos bras, nos pas autour de la maison, nos silences et nos blessures, des petites phrases et des trop-pleins...
L’amour, il faut que ça crie, que ça éclate, que ça tombe à genoux, que ça roule sur la neige, que ça brûle, que ça embrasse doucement les chambres, que ça saisisse les ombres et les ailes des oiseaux, que ça ramasse les miettes pour les matins où le goût de vivre se renverse ; il faut que ça dénoue doucement la chevelure et la langue, que ça console les lampes d’avoir trop bu l’absence ...
La seule façon de survivre, c’est de toujours chercher la bonté et la beauté, chaque jour, chaque minute, mais sans oublier notre part de responsabilité dans les atrocités de notre monde.
La beauté, ce n’est pas juste dans les couchers de soleil et dans les fleurs, la beauté peut être cruelle dans ses vérités.