Associer la peinture, la création graphique à la science fiction, voici un argument qui m'a particulièrement attiré.
Jimson Alleca est artiste peintre, dans un univers de space opera, il souffre d'une maladie ancienne et presque rare à cette époque, le cancer, ce qui ne lui laisse que peu de temps à vivre, 20 ans s'il reste sur sa planète et suit tous les traitements, ou seulement un an s'il décide de voyager dans l'espace. Pour parfaire son expérience, découvrir les lumières d'autres planètes, il choisit la deuxième option.
Mais voilà, le roman ne tient pas du tout ses promesses. Je m'attendais à quelque chose de très visuel, or cette notion de lumière n'est jamais abordée, les impressions visuelles de Jimson non plus. Alors ce roman se veut orienté sur la psychologie des personnages, malheureusement les personnages secondaires sont bien trop plats, on ne s'attache à personne, et enfin, l'action n'est pas non plus palpitante. Promesses non tenues, le propos est très ambitieux mais le résultat n'est pas à la hauteur, pour moi, c'est à la limite de l'ennui, une grosse déception.
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J'avais beaucoup aimé ce roman lors de la parution, quarante ans après il reste une lecture intéressante.
NB : quelques erreurs dans l'édition, l'éditeur était J.-C. Lattès dans la collection Titres/S.F., la date de parution est mars 1981.
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… Les autres, ils s’amusent. Ils font de jolies images. Ce n’est pas cela l’art. C’est tout ce que tu es capable de donner. C’est ce qui demeure quant au détour d’un chemin tu aperçois la route, avec le Cavalier qui vient à ta rencontre. Ça demeure, parce que c’est dans ton propre sang que tu as trempé ton pinceau.
Vous avez un don, l’œil d’un artiste, la capacité de saisir des formes. Toute votre vie s’est passée à l’exprimer au travers de votre art. Mais l’expression n’est évidemment pas l’œil. Il me faudrait devenir vous pour comprendre ce que vous voyez dans sa totalité. L’enseignement des techniques artistiques ne saura jamais transmettre cela. Et, sans me détruire, je ne possède aucun moyen d’effacer suffisamment ma propre personnalité pour devenir vous.
Sa jambe le faisait parfois souffrir, mais toute sa vie il avait vécu avec cette souffrance. Il n’était pas vrai, comme il l’avait lu une fois quelque part, que la douleur finissait par devenir une vieille amie. La douleur n’était jamais une amie.
Trois années auparavant, elle l’avait terrassé. Avec cette souffrance intolérable qui lui vrillait les os, il n’était plus qu’un tas de viande crue accrochée à son squelette branlant comme à un râtelier.
Je suis comme un rat en cage. Un rat illustre, certes, et la cage est dorée, mais je ne peux oublier les barreaux.
Les télépathes apprennent à pénétrer les archétypes mentaux. Les télépathes apprennent non seulement les archétypes humains, mais également les archétypes verdiens et même aberrants, car ils doivent être prêts à entrer en contact avec toutes sortes d’archétypes mentaux. L’entraînement est dur.