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Critique de Enroute


La phénoménologie refuse de séparer l'être et le monde car la conscience est toujours conscience de quelque chose. L'objet et le sujet ne peuvent être deux entités séparées à la manière dont l'être transcendantal de Kant par exemple regarde le monde "objectivement". La phénoménologie prétend décrire la réalité par le lien que l'esprit humain tisse spontanément avec ce qui lui est extérieur, avant même l'application des outils créés par lui pour comprendre le monde. La science en ce sens, création humaine à partir d'expériences empiriques ponctuelles, ne saurait objectiver le monde. Au contraire, son utilisation prétend traduire le monde à la manière dont, déjà, avant cela, l'esprit humain le voit. Il s'agit donc pour la phénoménologie de décrire la manière dont opère la conscience pour créer la science et donc le monde, comme existence à la fois subjective puisque créée par l'individu et objective puisque suivant des règles communes à tous les esprits semblables, les êtres humains.

La réalité est donc l'évidence avec laquelle la conscience appréhende le monde et s'y projette. Elle est un flux d'intentionnalités qui se désagrègent constamment dans de nouvelles intentionnalités. L'histoire est une tentative de rétablir le passé possible qui a pu être selon les intentionnalités du présent.
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