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EAN : 9782841867882
269 pages
Michalon Editions (21/05/2015)
3.7/5   109 notes
Résumé :
Parmi les milliers de voyageurs, Laurent erre seul dans le hall de la gare de Lyon, l'air paumé. Il vient de rater son CAP boulangerie et sa mère l'a mis dehors. Samy, escroc à la grande gueule, le repère rapidement. Il a bien l'intention de profiter de la naïveté de ce gamin aux chaussures vertes et l'entraîne dans un cambriolage. L'appartement dans lequel ils pénètrent est une sorte d'antichambre du musée des Arts premiers et regorge de trésors africains. Mais ils... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (103) Voir plus Ajouter une critique
3,7

sur 109 notes
"Un polar haletant sur fond de sorcellerie qui nous dévoile les coulisses de la gare de Lyon et nous ouvre les portes du célèbre 36 quai des orfèvres" : voilà un résumé succinct de l'auteur qui m'a emballé et pourtant je ne suis pas une fana de ce genre de littérature.

Toutefois, j'ai eu le plaisir d'apprécier d'autres romans de cet auteur et me suis lancée, tête baissée, dans cette enquête "rondement" menée à travers une écriture fluide, précise et détaillée à souhait permettant de suivre pas à pas le cheminement/dénouement au combien passionnant de ces crimes.

Je n'en rajouterais pas plus... je vous conseille vivement de découvrir ce polar.

Merci une fois encore à l'auteur pour ce voyage historique (on apprend beaucoup sur l'art africain) et au 36 quai des Orfèvres (les descriptions permettent une immersion totale).

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Le commandant Chanel trime au 36.
Bosser avec de nouvelles recrues, pas son truc. Bosser avec des femmes, pas son truc, alors avec deux nouvelles recrues féminines, imaginez l'allégresse du bonhomme.
Ce matin, Chanel est convié chez son boss pour être mis au parfum.
Après un ex-préfet retrouvé mort il y a peu, c'est au tour de sa tendre moitié de passer l'arme à gauche.
Flanqué de ses deux bleusailles, Chanel envisage d'appréhender rapidement les meurtriers histoire de leur tailler un costard sur-mesure...

Tiré a Quatre Epingles est une très belle surprise.
Outre une enquête originale éludant tous les stéréotypes du genre, c'est d'une plume érudite que l'auteur trace son rouge sillon en prenant bien soin d'asseoir son récit sur des personnages travaillés et une partition parfaitement orchestrée.

Petit bémol concernant son dénouement un brin facile.
J'imagine que le facteur chance occupe une part prépondérante dans la résolution d'une enquête mais de là à ce qu'elle vous soit servie sur un plateau d'argent par le truchement d'une hasardeuse coïncidence accidentelle à forte teneur aléatoire ascendant bol dans le trigone veine de cocu, je tique un chouïa.

Comment évaluer un bon bouquin ?
Facile.
Sortir d'un Lansdale puis enquiller sur Tiré à Quatre Epingles.
En ressortir avec le sentiment prégnant d'avoir passé un très bon moment, n'était, au risque de frôler une sénilité précoce en rabâchant pesamment, un final quelque peu décevant.

Merci à Babelio, aux éditions Michalon et à Pascal Marmet pour ce Tiré à Quatre Epingles, loin de l'être par les cheveux, enfin les trois fidèles qu'il me reste...

3.5/5
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Un polar sympa plus tourné vers l'énigme qu'empreint d'action. Donc, peu de castagnes et pas de courses-poursuites en bagnoles puisque la scène de crime principale se situe à quelques rues du 36 Quai des Orfèvres. Ainsi, c'est à pied que le commandant Chanel va constater que la très belle quadragénaire Albane Saint-Germain de Ray a perdu de sa superbe pour toujours... Et cela juste après ou pendant un cambriolage.
On croirait volontiers que la chance ne sourit pas à certaines personnes... déjà que six mois plus tôt, le meurtre de son dernier mari, sous-préfet de police et grand collectionneur d'art primitif africain, avait rendu Albane veuve pour la troisième fois...
Chanel ordonne à son équipe en sous-effectif de rechercher immédiatement les crocheteurs : qu'ils aient oui-ou-non troué la peau d'Albane reste à prouver, mais il faut les alpaguer ! Or, si l'un des voleurs se trouve par un (premier !) heureux hasard rapidement derrière le miroir sans tain...l'autre semble avoir pu se mettre au vert, quelque part dans la "cité" labyrinthique de la Gare de Lyon...

J'ai donc emboîté le pas à la brigade et aux deux stagiaires-femmes imposées au commandant, pour suivre l'enquête qui se concentre bien vite sur l'envoûtant art africain et le passé mouvementé d'Albane...

Si j'ai pris plaisir à suivre cet imbroglio de meurtres qui se succèdent de façon antichronologique, je n'ai, hélas, pas trop "adhéré" au protagoniste principal qui est Chanel. Il n'est certes pas antipathique (malgré une apparente tendance à la misogynie) et il a même bon coeur, mais sa façon de s'exprimer trop ampoulé, m'a un peu agacé. Comme d'ailleurs le langage procédural dont l'auteur abuse un peu trop à mes goûts (en 270 pages) pour mettre le lecteur aux faits du système judiciaire.

Outre le fugueur-en-vert aux chaussures de Mercure, c'est surtout la jeune Salomé que j'ai apprécié. Personnage secondaire vivifiant et naturel qui représente par excellence la jeunesse perdue, rêveuse d'un monde meilleur, et par qui un deuxième heureux hasard arrive...

Il est évident qu'en si peu de chapitres, il est quasi impossible d'approfondir les caractères. L'enquête prime et là, on peut dire que, malgré un épilogue précipité, l'auteur tire au final, bien convenablement son épingle du jeu !

Je remercie Pascal Marmet, les éditions Michalon et Babelio pour ce moment de lecture divertissante.
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Voilà un petit polar bien honnête, fort sympathique, avec ce qu’il faut pour passer un bon moment :


- une série de crimes dont le lien entre eux ne saute pas aux yeux
des vraies pistes et des fausses pistes pour que l’on se creuse les méninges
ce qui est inutile parce qu’en fin de compte ce sont des rencontres de hasard qui feront la lumière sur l’affaire
des personnages suffisamment originaux pour bien accrocher le lecteur
- un enquêteur bien typé mais pas trop, et s’il est connu pour ses fulgurances, il ne me semble pas les avoir beaucoup mises à profit . C’est tout à fait le profil d’un personnage qui pourrait être récurrent de façon à permettre aux lecteurs d’explorer peu à peu ses zones d’ombre.

Ce qui pourrait augmenter sa cote :

des dialogues plus spontanés, plus prêts du langage parlé
un focus plus précis sur le milieu dans lequel se déroule l’intrigue : le marché de l’art africain. Car nous croisons une statuette aux étranges pouvoirs et l’on aurait bien aimé en savoir plus.

Pas de scènes gore, pas trop de suspense, peu d’action, on n’est pas dans le thriller type Grange ou Thilliez. C’est plutôt du côté de Simenon que l’on pourrait chercher des analogies. Cela reste cependant une lecture tout à fait agréable, qui fournit quelques heures de plaisir que l’on ne boude pas.


Merci à Babélio et aux éditions Machalon pour la confiance qu’ils m’ont accordé



Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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François Chanel , le commandant Chanel chargé de l’enquête a son style, le « style Chanel » disent ses collègues, mélange d’expérience et d’intuition.
Il n’aime pas prendre la parole en public, n’aime pas les médailles, n’apprécie pas trop les stagiaires surtout féminines tout en finissant quand même par leur trouver quelques qualités.
Dans la présente enquête qui va lui échoir en plein mois d’août, il semble que son intuition va lui faire défaut peut-être contrecarrée par les ondes maléfiques d’ une statuette africaine minkondi, bardée d’épingles avec un coeur en tanzanite …
Ce sont les personnages, en apparence secondaires, de jeunes marginaux, qui lui permettront sans le vouloir, de dénouer cette affaire où plusieurs crimes se succèdent :
- celui d’Albane Saint-Germain de Ray, née Truchot, trois fois veuve, trouvée morte au 2 impasse Conti, dans un appartement digne de la remise du musée des Arts Premiers,

- d’Armand Nodul, ami d’Albane, expert en art primitif, rue Jacques Calot

- de René Saint Germain de Ray, préfet, assassiné deux ans auparavant avec un 9 mm comme Albane, mordu d’art africain. L’enquête, alors confiée au commandant Roland, qui vient de prendre sa retraite, n’avait pas abouti malgré de forts soupçons concernant la veuve.

Je retiens plus particulièrement les personnages de Laurent Bastos-Alex, immature atteint du syndrome de Peter Pan, un petit homme vert jusqu’aux baskets, habitué de la Gare de Lyon,
ou Salomé à la mèche violette, rencontrée par Chanel dans le TGV qui le ramène vers Paris après avoir rendu visite à son collègue Roland pour le consulter au sujet de l’affaire.
Elle s’est enfuie de chez elle et se définit en lui disant « « Je suis une perfusée de la haine, une ratée de la société, une poussière insoumise, une toxico de l’école buissonnière »
Il va l’accueillir chez lui, très courtois « Chère demoiselle, je suis l’heureux propriétaire d’un lieu enchanteur qui agonise à petits feux et où les fenêtres ne s’ouvrent plus. Il y a tout de même l’eau courante et l’électricité. » Salomé nous permet de découvrir alors un autre Chanel qui sait se laisser attendrir, bon vivant et musicien.

Ce petit polar classique, assez bien mené, dont j’ai aimé le ton, m’a dans l’ensemble fait passer une bonne après-midi. J’ai pris plaisir à découvrir ou redécouvrir l’art africain, la gare de Lyon et aussi la thérémine …

Merci à l’auteur qui a ajouté sa dédicace à l’envoi, à la maison d’édition Michalon et à Babelio qui m’en a proposé la lecture
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critiques presse (1)
Bibliobs
10 septembre 2015
Magie noire, crimes blancs. Tiré à quatre épingles, de Pascal Marmet.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (91) Voir plus Ajouter une citation
Chanel pensait qu'après 60 ans, on avait irréversiblement la gueule qu'on méritait. La gentillesse s'y lisait tout comme la méchanceté, et tous les vices finissaient par se feuilleter sur nos rides. Tout se payait, tout remontait à la surface dans un tribunal invisible où étaient dénoncés nos entorses, nos travers et nos peines.
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Le monde invisible est peuplé de sorciers, magiciens,féticheurs, marabouts, guérisseurs, sangomas, ngangas et autres ndokis, qui sont une donnée incontournable de la vie privée et publique de ce continent. Du Sénégal à
l’Afrique du Sud, point de carrière politique sans “protection” contre les adversaires, quitte à ce que cette attitude défensive se double parfois de pratiques sorcières à visée criminelle. Tout comme il n’est point de mariages, de matchs de football, d’examens, de maladies, de morts,de gestion d’entreprises ou d’escroqueries qui ne tiennent compte de ce contexte. La sorcellerie n’a pas disparu, monsieur le commandant, elle s’est juste adaptée au progrès économique et politique.
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Avec les deux mains en prière posées entre ses narines le chef de service piaffait d’impatience dans le bureau du commandant Chanel. Son tic clignotant sur la paupière le reprenait, signe d’une grande nervosité.
Il parla haut, de façon à ce que les lieutenants entendent indistinctement l’information : « Ah, vous voilà, commandant ! Pendant que vous preniez la parole au nom de l’Amiral, le SAMU a retrouvé la femme d’un ancien préfet sous la présidence de Jacques Chirac, tuée par balle dans son appartement.
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En une seule journée, il avait eu trois cadeaux merveilleux : une première coupe de champagne, une initiation au cambriolage et un magot digne d'Ali Baba. En souriant et en levant les bras au ciel, il reprit la phrase fétiche de Samy : "Elle est pas belle la vie, mon Lolo ?"
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"Je suis une perfusée de la haine, une ratée de la société, une poussière insoumise, une toxico de l'école buissonnière." Dans un monologue égocentrique de 2 heures, avec une voie embrasée, elle avait livré ses espoirs, ses rancoeurs et le vide de sa vie. Une fille sans armure qui s'ouvrait à tous les dangers, une écorchée au coeur d'artichaut, une pleine de doutes, une nana fragile et déconstruite par une famille indifférente.
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Babde annonce commandant Chanel 36 quai des orfèvres Pascal Marmet
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