AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de kielosa



Aucun thriller n'a connu autant de versions filmées que James M. Cain's "Le facteur sonne toujours deux fois" de 1934. J'ai un peu cherché et j'en ai trouvé 7 (sept).

En ordre chronologique cela donne :
1) En 1939, "Le dernier tournant" un film français de Pierre Chenal avec l'inoubliable Michel Simon ;
2) En 1943, "Ossessione", un film italien de Luchino Visconti ;
3) En 1946, le premier classique américain au titre du livre avec Lana Turner comme Cora Smith et John Garlield comme Frank Chambers ;
4) En 1950, la seconde version italienne "Cronaca di un amore" de Michelangelo Antonioni ;
5) En 1981, le second classique américain avec le même titre, réalisé par Bob Rafelson avec Jessica Lange dans le rôle de Cora et Jack Nicholson jouant Frank ;
6) En 1998, une version hongroise de György Fehér avec le beau titre de "Szenvedely" qui veut tout simplement dire "Passion" et
7) En 2008, une adaptation allemande de Christian Petzold, intitulée "Jerichow" qui est le nom d'une ville en Saxe Anhalt.

Outre les films, James M. Cain a écrit une version théâtrale de son roman qui a connu 72 présentations dans un théâtre à Broadway, New York.
Finalement, un opéra a été présenté en 1982 à Saint-Louis sur la base d'un libretto écrit par Colin Graham et une musique originale conçue par Stephen Paulus. le tout fondé sur l'édition du livre de Cain de 1934.

Et dire que ce roman a été interdit dans plusieurs pays pendant tout un temps à cause des scènes de violence et de sexe. Pauvre James M. Cain !
Pendant ce temps, Outre-Manche, un critique cinématographique vantait le thriller comme "The best film noir of All Times". La version américaine de 1946 avec la séduisante Lana Turner évidemment.

Je présume que la plupart d'entre vous aient lu le livre ou vu l'une ou l'autre version filmée ou 2 comme moi, qui ai vu celle de 1946 lors d'une rétrospective comme étudiant à Louvain et la version Nicholson-Lange comme des dizaines de milliers d'autres tout bêtement au cinéma du coin.

D'après mes archives, j'ai lu le roman en août 1963 en livre de poche.
Impressionné, j'ai continué avec son "Coups de tête" ou "The Moth", "Galatéa"; "Double Indemnity", etc.

Sur Babelio, le livre a reçu 38 critiques, dont seulement 4 défavorables, qui reprochent essentiellement l'aspect "vieux jeu" de l'ensemble. Il y a 87 ans que le roman fût publié et je pense qu'il convient de situer le roman dans son contexte historique à la lumière des moeurs d'avant-guerre.

Je ne vais pas résumer l'intrigue bien sûr, mais terminer par une phrase qui m'est restée comme représentative de l'atmosphère : Enlever la femme à quelqu'un ce n'est rien, s'accaparer de sa bagnole... c'est du vol.
Commenter  J’apprécie          6412



Ont apprécié cette critique (61)voir plus




{* *}