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EAN : 9782889231249
368 pages
Atrabile (03/02/2023)
3.18/5   28 notes
Résumé :


Yeon-lee et ses amies forment un groupe de quinquagénaires pour lesquelles la vie n’a pas toujours été une partie de plaisir. Mère de trois enfants, désormais célibataire, employée dans un société de nettoyage, Yeon-lee jongle comme elle peut avec les aléas du quotidien: un fils glandeur peu pressé de quitter le giron maternel, un patron adepte du mobbing et farouchement opposé à la création d’un syndicat, un amant instable, coureur de jupon et accro... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Les Daronnes de Ma Yeong-shin, est une bande dessinée coréenne sans concession sur la vie de femmes dont l'existence n'aurait plus d'intérêt parce que trop vieilles, trop statiques, trop grosses et pas assez bonnes à regarder. Pourtant, elles débordent de vie. Après une vie trop remplie par les autres, elles goûtent enfin à un peu de liberté.

Il faut dire que la majeure partie de leur vie a été partagée entre leurs parents, leur mari, leurs enfants et parfois même leurs patrons sans jamais pouvoir prendre du temps pour elles-mêmes, pour sortir avec leurs amies, pour flirter, pour tomber amoureuse et en être déçu.

Ces daronnes, libérées de toute attache n'hésitent plus. Elles tombent amoureuse de jeunes en manque de succès, vont danser en boîte, trompent leur mari, enchaînent les amants sans nier le plaisir de l'orgasme. Parfois même, elles vont à la salle, se battent pour un homme et osent dire non aux avances sexuelles d'un patron dégoûtant.

Après de longues années sans espace privé, elles arrêtent de se retenir. Elles ont une conscience farouche de leur « état social », sans s'y arrêter pour autant. Bien sûr, cette nouvelle liberté ne vient pas facilement et cela ne les empêche pas de commettre des erreurs. Au moins, elles les font par choix personnels. Sans compter la présence des hommes, toujours à les entraver. Que ce soit l'amant gonflé, le fils bon à rien, le patron pervers ou les arnaqueurs professionnels, ils ne sont jamais loin…

Tenez-vous bien, cette bande dessinée peut paraître vulgaire et crue. Je dirais qu'elle est simplement le reflet de réalités peu mises en avant. Les femmes restent des êtres vivants même après un certain âge et leur quotidien fait plaisir à lire. Cela malgré les déboires, les coeurs brisés, les espoirs déçus et l'horreur qu'on leur inflige encore. Les Daronnes, c'est aussi l'histoire de femmes qui peuvent être là les unes pour les autres. Attention, ça ne les empêche pas de se charrier, ni de se juger durement, mais au fond, elles partagent beaucoup.
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On découvre le quotidien de quatre mères quinquagénaires en Corée du Sud. Autant dire que le temps du désenchantement est venue pour elles, qu'elles soient divorcée ou toujours mariées à un homme qu'elles n'aiment plus, pauvres ou riches. Les enfants ont grandi et (presque) tous quitté le nid. Une fois leur rôle auprès de la société rempli, que leur reste-t-il : des amants volages, ivrognes et intéressés et des patrons tyranniques. Pourtant, on rit doucement de leurs mésaventures et malgré quelques crépages de chignons, elles se relèvent à chaque fois grâce à l'amitié et la bonne vieille solidarité féminine.
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Une couverture attrayante, aux couleurs criardes. Un titre presque racoleur, entre le gros mot et l'aspect universel. Voici ce qui m'a, de prime abord, poussé vers cette lecture.

Yeong-Lee est une femme d'une cinquantaine d'année, mère célibataire, femme de ménage. Pour elle, la vie n'est pas simple tous les jours. Sur ces trois enfants, le dernier reste à la maison, à sa charge, elle qui n'a pas un gros salaire. Au travail, le patron n'est pas tendre et la manageuse est encore pire. Yeong-Lee rêve souvent du grand amour, mais son amant, plutôt porté sur l'alcool et pas vraiment fidèle, est loin d'être le compagnon parfait. 

Heureusement face à tout cela, Yeong-Lee a un groupe d'amies soudées avec qui elle traverse les aléas de la vie, les tracas du quotidien et les peines de coeur. 

Yeong-Shin Ma, avec sa bande dessinée, nous offre un moment de sociologie un peu trash mais surtout réaliste et touchant. Nous découvrons le quotidien de ces femmes aux revenus modestes et ayant passé la cinquantaine. Ces femmes coréennes qui oscillent entre la tradition et le refus de se laisser faire dans un monde où elles se sentent oubliées et lésées ! Ces mères qui n'ont jamais rien eu ou rien fait pour elles et qui s'en rendent compte au moment où elles semblent avoir été mises de côté pour le reste de la société. Elles, à qui l'on demande d'être de bonnes épouses et de bonnes mères, sont hors cadres, hors normes. La liberté a un prix.

 Souvent au cours de notre lecture nous rions de bon coeur, puis juste après, telle une douche froide, la situation devient malsaine, délicate. Et le dessin, tortueux, sans fioritures appuie encore plus le propos. Entre le cocasse, le drôle, le poignant, le lucide et l'acerbe, il y a tellement d'émotions qui se bousculent. Nous sommes touchés par l'humanisme qui se dégage de cette bande dessinée mais fondamentalement nous ne rêvons que d'une chose, ne jamais être à la place des personnages si parlants.   

Cette histoire est d'autant plus forte qu'elle a été écrite en hommage à la mère de l'auteur. Yeong-Shin ma à la suite de la lecture du carnet que tenait la mère de l'auteur à décidé de faire: Les daronnes. C'est par les yeux d'un fils que ces mères ont été mises en scènes.

En bref, un propos bouleversant sur une société coréenne complexe et parfois dure.
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Après avoir vu sa sélection au FIBD 2024, je me suis procuré cette BD, en espérant passer un bon moment de lecture. J'en sors un peu mitigé.

Certes, le contexte d'écriture de l'oeuvre est intéressant : l'auteur s'est appuyé sur des notes transmises par sa mère pour les raconter en BD. Ses thématiques sont tout aussi peu communes : les relations amoureuses compliquées d'une femme coréenne d'âge mure, sa vie quotidienne etc.

Mais, j'ai eu du mal à adhérer aux graphismes de l'auteur (un trait fin, quoique cassant, des décors épurés), mal servis par un lettrage trop rond, ainsi qu'à son découpage, assez redondant. Quelques scènes se démarquent graphiquement du reste de l'ouvrage, ce qui accentue leur puissance émotive : scènes de crêpage de chignon, très expressives pour le coup, scène de flashback, lavage d'urinoir, conflit social etc.

J'ai un sentiment tout aussi contrasté pour la narration. Les scène de la vie de So-Yeon Lee sont assez rébarbatifs : j'ai peu d'empathie pour ces récits de commérages et autres tromperies. Si ça reflète l'histoire du personnage principal, c'est peu plaisant à lire et l'ensemble est assez décousu. Je me suis senti plus impliqué à partir du milieu du livre, lorsqu'on aborde enfin le conflit de So-Yeon Lee avec une autre femme (je vous laisse découvrir la raison), à la fois dramatique et un peu absurde.

En résumé, si les thématiques abordées par ce roman graphique sont fortes et inédites, qu'il y a de belles scènes, l'ensemble ne m'a pas convaincu. Vous voulez entrer dans la tête d'une femme de ménage corréenne ? Lisez-le ! Vous cherchez plutôt un ouvrage à l'efficacité d'un Maus ou d'un L'Arabe du futur ? Passez votre chemin !
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Je n'ai pas du tout accroché à cette BD.
D'une part le trait de crayon est assez brut ce qui ne me plaît pas vraiment.
L'auteur a dessiné cette histoire pour parler de sa mère suite à des écrits qu'elle a laissé.
Cela parle de femmes coréennes, certaines infidèles, veuves, mères, amoureuses "aveugles", exploitées par leur employeur et enfin assez paumées. Au fil de la lecture le récit m'a paru très décousu et je me suis perdue avec certain flashback.
Alors certes on y trouve des scènes détaillées de la vie aux thèmes forts parfois. Mais l'histoire ne m'a pas du tout embarquée. Je n'ai éprouvée aucune empathie pour les personnages.
Je me suis ennuyée.
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critiques presse (4)
ActuaBD
21 février 2024
L’auteur de ce roman graphique s’est basé, c’est touchant, sur celui de sa propre mère, sur la base des notes qu’elle a consignées dans un carnet. Ce regard sur la condition féminine, décrite sans fausse pudeur et même avec une certaine crudité, n’est pas sans tendresse. C’est celui d’un fils qui se rend compte à quel point sa « daronne » est une héroïne du quotidien.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Bibliobs
09 mai 2023
L’auteur de BD Yeong-shin Ma a demandé à sa propre mère de tenir un journal intime dans un « cahier de luxe ». Il s’en inspire dans cette tragicomédie assez trash sur la condition des quinquas coréennes, qui, sans relâche, se battent.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
BoDoi
27 février 2023
C’est parfois cocasse, parfois un peu trash, souvent énervant et émouvant : ces Daronnes abordent sans fard des sujets rares sur une Corée à l’image souvent trop lisse, et mettent en avant avec subtilité tout une palette de sentiments ambigus. Original dans sa mise en scène et engagé dans son point de vue, cet album ne laissera pas indifférent.
Lire la critique sur le site : BoDoi
LeMonde
27 février 2023
L’auteur, à travers l’hommage mérité qu’il rend à sa mère, dresse un portrait de la société sud-coréenne aussi acide que lucide.
Lire la critique sur le site : LeMonde

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