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sur 262 notes
L’année 2015 avec son lot de malheurs est dans le droit fil de ses devancières et confirme, s’il en était besoin, l’impression générale d’un 3ème millénaire débutant sous de fâcheux auspices.
L’homme de la rue est abreuvé en temps réel de nouvelles du monde entier qui se télescopent à la une de l’actualité. Démêler le vrai du faux n’est pas chose aisée et le savoir d’un homme de lettres est souvent le meilleur antidote à un début de perplexité.

Paru en 2009, “Le dérèglement du monde” de l’écrivain franco-libanais Amin Maalouf est à ce titre éclairant.
Le maître-mot de cet essai est celui de “légitimité”. S’appuyant sur une analyse très fine des relations Nord-Sud post seconde guerre mondiale, l’auteur affirme :
“La légitimité, c’est ce qui permet aux peuples et aux individus d’accepter, sans contrainte excessive, l’autorité d’une institution, personnifiée par des hommes et considérée comme porteuse de valeurs partagées.”

De la légitimité morale dont se croient investis les Etats-Unis du fait de leur prééminence à la crise de légitimité que vivent aujourd’hui les Arabes, Amin Maalouf s’appuie sur un véritable travail d’historien avec le Moyen-Orient pour domaine de prédilection.
Son inquiétude quant à la montée en puissance des communautarismes se complaisant dans le radicalisme religieux est très vive. La cassure entre l’Occident et le monde arabo-musulman semble difficilement réparable à court terme et la fin de “la trop longue Préhistoire” que l’auteur appelle de ses vœux n’est assurément pas pour tout de suite.
Il égrène pourtant en conclusion un certain nombre de facteurs d’espoir permettant de conjurer la régression qui s’annonce.

“Le dérèglement du monde” n’a pas pris une ride depuis six ans. Cette synthèse géopolitique se rapportant à l'histoire contemporaine, écrite avec un souci évident de vulgarisation, permet de terminer cette triste année 2015 avec peut-être un peu moins de questionnements sur le village global qu’est devenue la planète.
Rien n’est pire qu’un excès de pessimisme. Nous n’avons pas le choix : il faut croire en l’Homme coûte que coûte !
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Ce n'est pas une critique ni une analyse que je vais faire de ce livre. Je voudrais seulement, à la suite de Dominique "ivre de livres" (pour les identités meurtrières) et d'autres, conseiller la lecture du "Dérèglement du monde" et de celui qui précède car ce sont deux livres qui éclairent de manière ouverte, avec une analyse fine et abordable par tous, les événements nationaux et mondiaux qui se déroulent en ce moment. Ils permettent de ne pas juger de manière manichéenne. Amin Maalouf reste toujours très objectif dans ses études des problèmes du monde actuel expliqués au regard d'un passé qu'on a une fâcheuse tendance à occulter.
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Amin Maalouf n'est pas pessimiste. Juste inquiet. Bon, très inquiet. de voir qu'une seule puissance souffler le chaud et le froid sur le monde, détruit et est incapable de reconstruire. de voir monter la frustration des pays musulmans (et celle des diasporas). Frustration violente et sanglante. Que l'Europe n'arrive pas à retrouve une place dans le concert des nations depuis la chute du bloc communiste.. Il déplore la montée des des peurs, les crispations identitaires et religieuses partout dans le monde, l'abandon des valeurs universelles. le refus du dialogue entre l'Occident et l'Orient.
C'est une très bonne analyse de ce qui se passe autour de nous, qui bien souvent nous échappe : frustration, crispation, désespoir. le sujet est beaucoup plus vaste que Les Identités Meurtrières ; plus grave et plus urgent aussi. Il en dépend peut-être de la paix des années qui viennent, pour éviter d'autres foyers de violence. La vie tout court, au vue de l'urgence climatique.
Les ferments d'un changement positif sont là, il n'y a qu'à les exploiter ; apprendre à connaître "l'Autre" (nous sommes tous l'autre de quelqu'un), à dialoguer, à s'ouvrir au monde, à sortir de nos contradictions. de notre mépris.
Et vite !
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Quelle analyse à la fois humble, limpide, lucide et talentueuse des enjeux de notre société. La réflexion qu'elle suscite est essentielle. Cet ouvrage date de 2010 et pourtant il a conservé toute son actualité et aurait pu être écrit hier. Malgré l'optimisme forcené de l'auteur, l'état des lieux est malheureusement sombre et au delà du constat, la voie d'un avenir radieux est étroite. Mais ce constat est déjà une étape et je vous invite vivement à lire ce livre et à le faire connaître. Il est relativement court, simple, très bien écrit et passionnant.
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Un titre « coup de poing », et un auteur qui m'a séduit chaque fois que j'ai ouvert un de ses livres…il n'en fallait pas plus pour m'attirer quelques mois après les attentats de Paris…et pendant cette lecture j'apprends les attentats de Bruxelles…
Le Maître-mot de ce livre est « Pourquoi? » Pourquoi en sommes nous arrivés à ces guerres, à cette violence, à ces dérèglements climatiques.. ?
En effet : « Nous sommes entrés dans le nouveau siècle sans boussole. Dès les premiers mois, dès événements importants se produisent, qui donnent à penser que le monde connaît un dérèglement majeur, et dans plusieurs domaines à la fois – dérèglement intellectuel, dérèglement financier, dérèglement climatique, dérèglement géopolitique, dérèglement éthique »
Alors Amin Maalouf, Homme sage et érudit recherchant le dialogue entre les civilisations s'appuie sur une bibliographie importante et sur sa connaissance du Moyen Orient, pour poser le problème et tenter de comprendre et de nous faire comprendre : « D'une manière ou d'une autre, tous les peuples de la terre sont dans la tourmente. Riches ou pauvres, arrogants ou soumis, occupants, occupés, ils sont – nous sommes – embarqués sur le même radeau fragile, en train de sombrer ensemble. Cependant nous continuons à nous invectiver et à nous quereller sans nous soucier de la mer qui monte »

A aucun moment il ne cherchera à désigner LE coupable de ces dérèglements climatiques, culturels, sociologiques, religieux. La responsabilité est collective : Colonialisme, poids et influence démesurés des Etats-Unis, politique de dirigeants Arabes et musulmans, consommation du monde occidental, poids des idéologies, gaspillage de notre intelligence collective, religions, immigrations et politique d'accueil des immigrés, importance donnée à l'argent… Aucune de ces causes n'est exclusive, aucune ne peut être montrée du doigt et expliquer à elle seule ce dérèglement actuel de notre monde, elles sont souvent imbriquées et interdépendantes.
Connaissant bien le Moyen Orient où il est né et qu'il a quitté il y a quarante ans, Amin Maalouf, nous détaille ces guerres et ces politiques menées par Israël, par les dirigeants musulmans, depuis Kemal Atatürk qui réussit à occidentaliser la Turquie, à lui faire abandonner l'écriture arabe, jusqu'à Saddam Hussein en passant par Nasser et le Shah d'Iran…une longue suite de succès en Turquie et d'échecs ailleurs, d'échecs qui créent la rancoeur, des échecs dus à la fois à la politique de ces dirigeants et à des fautes de l'Occident, fautes parmi lesquelles il note la politique coloniale de la France ou de l'Angleterre, prônant des valeurs, prêchant la démocratie chez eux et incapables de les appliquer dans leurs colonies.« Contrairement à l'idée reçue, la faute séculaire des puissances européennes n'est pas d'avoir voulu imposer leurs valeurs au reste du monde, mais très exactement l'inverse : d'avoir constamment renoncé à respecter leurs propres valeurs dans leurs rapports avec les pays dominés » (P. 62). Un rappel historique très documenté, bougrement intéressant, notamment sur la politique de ces dirigeants arabes .

La politique américaine n'est pas non plus étrangère à ces dérèglements…les quelques bulletins de vote qu'il a fallu examiner à la loupe et qui ont permis élection de George Bush ont été déterminants…Guerre ou pas guerre….Quelques américains ont changé pour toujours la face du monde, et depuis « Chaque élection américaine sera l'occasion d'un psychodrame planétaire » (P. 104). Une image de Guantanamo, centre de torture reconnu par le gouvernement américain – Première fois qu'un gouvernement officialise la torture! – peut aussi par sa violence perçue dans le monde musulman, créer une autre violence incontrôlable en retour…un monde en permanence sur le fil du rasoir

La religion, devenue facteur identitaire, est également source d'incompréhension et de division entre les hommes. Nombreux sont ceux et celles qui sont d'abord musulmans ou chrétiens avant d'être citoyen d'un pays. S'il ne viendrait pas à l'idée d'un pape de revenir sur une décision prise par l'un de ses prédécesseurs, il n'en est pas de même en ce qui concerne le monde musulman, qui n'est pas organisé hiérarchiquement comme l'est la religion catholique, et dans lequel une fatwa plus rigoriste d'un imam peut annuler une autre fatwa prise par un autre imam. « C'est l'absence d'une institution «papale» capable de tracer la frontière entre le politique et le religieux qui explique à mes yeux, la dérive qui affecte le monde musulman, plutôt qu'une directive divine instaurant la confusion des genres » (P. 227-8)

L'actualité confirme, si besoin était, que ce « coup de poing sur la table » donné par cet honnête homme Amin Maalouf, conserve toute sa pertinence. Il est dommage qu'il ne soit pas mieux connu, que chacun de ses aspects, notamment ceux relatifs à la politique d'intégration des immigrés, ne soient pas discutés, ne soient pas connus par chacun de nous. Ils prouvent si besoin était la grandeur d'âme et l'ouverture d'esprit de l'écrivain, de l'homme.

Un livre dont il faut parler, un morceau de bravoure qui tout d'abord permet à chacun d'apprendre, de réfléchir, de ne pas avancer des solutions simplistes du type « Y a qu'à » ou « Il faudrait » en réponse à la complexité des problèmes, un ouvrage qui devrait donner lieu à des échanges, dans nos vies, dans nos cités, des échanges pour beaucoup mieux se connaître et tenter à partir de là de se comprendre et s'accepter, pour que notre regard sur les autres change : « Il n'y a plus d'étrangers en ce siècle, il n'y a plus que des compagnons de voyage » (P. 205)

Un livre indispensable si nous voulons tous balancer du bon côté : « Je balance entre l'extrême inquiétude et l'espoir » (P. 277)
Lien : http://mesbelleslectures.com..
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Un livre clair, écrit de façon lisible, par exemple pour un lycéen. (en tout cas j'espère). Il devrait être étudié et commenté en histoire, afin de jeter un retro éclairage sur notre passé récent et notre présent. les rapports de l'Orient et de l'Occident sont évoqués de façon imagée et illustrée d'événements ou de détails précis. Cet ouvrage permet aussi de s'interroger sur ce qui à chaque époque "règlait " le monde, non par inutile nostalgie, mais comme repère et source de réflexion. Pour moi il s'agit aussi d'un livre sur la question humaine.
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Un essai qui a été publié il y a déjà 14 ans. L'auteur essaie d'envisager des solutions pour enrayer "le dérèglement du monde" déjà bien implanté dans les toutes premières années du XXI ème siècle, mais il se montre bien pessimiste, entre problèmes géo-politiques, attentats, intégrisme, violences, réchauffement climatique, dérèglements intellectuels, économiques, financiers ... Et encore, ce livre a été écrit avant les attentats de 2015 à Paris, 2016 à Nice, 2017 à Barcelone... Quels seraient les propos d'Amin Maalouf, son évolution, en 2023 alors qu'il y a depuis un an une guerre entre Russie et Ukraine, que des assassinats sont commis régulièrement contre des prêtres pour intolérance religieuse...
Amin Maalouf plaide pour un éveil des mentalités, mais le diagnostic qu'il a établi est inquiétant, et la solution qu'il préconise avec un apport culturel, généralisé et international me semble être du domaine du rêve...
Un ouvrage important, sérieux, qui aborde des problèmes qui nous concernent tous, toutes civilisations mêlées, toutes races, toutes nationalités, et toutes religions... car nous habitons tous la même planète.
Naturellement, pour écrire cet essai l'auteur a utilisé une importante bibliographie, et envisageait de se documenter encore.
Voici ce qu'il écrit à ce propos dans sa conclusion : "Les thèmes que j'ai abordés dans ce livre ont évidemment été traités par de nombreux auteurs. J'en ai lu quelques-uns ces dernières années, j'en lirai d'autres après avoir achevé l'écriture. Il m'a donc semblé approprié, au lieu d'inclure mes références, mes notes et mes suggestions de lecture dans ce volume imprimé, de les mettre plutôt en ligne, sur le site de mon éditeur, afin que la bibliographie soit constamment mise à jour, et qu'elle puisse être étoffée par des documents, des rapports, des conférences, des articles, cités in extenso." A. M.
www.bibliographiemaalouf.com
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J'ai trouvé les propos d'Amin Maalouf, dans le dérèglement du monde, intéressants et incisifs, parfois, mais trop souvent généralistes. Les poncifs sont trop nombreux et aucune remarque n'est approfondie pour pouvoir convaincre.

Il faut dire qu'Amin Maalouf s'engage peu. Il manie thèse et antithèse sans synthèse. Les sujets sont abordés de manière décousue, ce qui a perdu le lecteur que je suis. le seul élément qui m'a capté, mais qui n'engageait pas l'auteur, fut son « histoire » du nationalisme arabe, et particulièrement du nasserisme. Pour le reste du livre, Amin Maalouf affirme que nous vivons un bouleversement depuis la fin de la Guerre froide et que les paradigmes sont différents. Cela nous le savions déjà mais il n'en fait que le constat : «  Nous sommes entrés dans le nouveau siècle sans boussole [p.11] ».

J'aurais aimé de la profondeur dans la réflexion et du recul de la part d'un académicien qui possède assurément la culture suffisante pour apporter des avis pertinents sur ce début de XXIème siècle plutôt que des idées ou des orientations jetées sur la table comme une liste à la Prévert.

Lui qui est né au Liban et qui se veut le lien entre l'Europe qu'il admire et son Proche-Orient natal, il n'a pas réussi dans cet essai à m'apporter la richesse du jugement que j'attendais. Peut-être que le dérèglement du monde n'est pas son meilleur ouvrage.
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Essai journalistique dont la vaste ambition est de parcourir la multiplicité des facteurs de dérèglement de ces premières années du XXIe siècle. Parmi les très (trop?) nombreux angles d'attaque (y compris économique et climatique), le plus efficacement traité est celui des pénibles relations entre Orient (islam) et Occident.
La séduisante thèse de l'auteur, c'est le déclin civilisationnel concomitant de ces deux mondes, par la décadence de leurs valeurs respectives.
En ce qui concerne l'Occident (1ère partie: "Les victoires trompeuses"), Maalouf soutient que les apparentes victoires de celui-ci en termes d'universalisation de son modèle sociétal, notamment suite à la chute du Mur de Berlin et jusqu'à la seconde guerre d'Irak, n'ont été que fictives, voire fortement nuisibles à l'Occident, par un recul de valeurs.
En ce qui concerne le monde musulman (en tout cas, surtout le monde arabe) (2ème partie: "Les légitimités égarées"), la problématique se pose surtout dans la délégitimation des gouvernements en place, après l'échec du grand mirage pan-arabiste et nationaliste nassérien (auquel de nombreuses pages sont consacrées, dans une analyse très opportune et originale), face à l'humiliation politique et militaire en Palestine, et en général face à une modernisation toujours mutilée et inachevée: la montée de l'islamisme y est quelque peu traitée.
La troisième partie ("Les certitudes imaginaires"), aux contenus plus variés, comprend une remise au point sur de nombreuses questions où sévissent des simplifications abusives et une pensée peu nuancée (comme les problèmes complexes du communautarisme et de l'intégration des migrants), ainsi qu'un certain nombre de "recettes" que l'auteur préconise notamment pour la sauvegarde de la "diversité humaine".

[Je note pour moi-même un certain nombre de problématiques précises:
- p. 56: universalisme et "greffe" de la démocratie: ni "naïve noblesse américaine" ni sournoise condescendance;
- p. 69: crispations identitaires constituant des menaces à la diversité humaine;
- p. 85: fin de la "main invisible" à cause de la multiplication des variables globalisées;
- p. 187: dilemme des leadership musulmans: être soit acceptables pour les USA sans adhésion populaire, soit radicalement adverses mais incapables de gouverner;
- p. 205: la culture comme panacée afin que la diversité humaine se traduise en coexistence harmonieuse...;
- p. 232: absence d'Église en islam provoquant risque de régressions et surenchères d'interprétations "fondamentalistes";
- p. 245: importance des migrants comme intermédiaires trans-culturels;
- p. 263: importance de leur langue (et culture) d'origine, à préserver afin de valoriser une identité "plurielle" vs. l'identité religieuse exclusive ("communautarisme").]

L'étoile manquante: comme pour les Identités meurtrières: par excès de souci de vulgarisation et une ambition de contenus trop vaste, parfois la profondeur fait défaut. Mais enfin, si cela permet une diffusion plus vaste, "c'est pour la bonne cause"...
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Les pages les plus intéressantes pour moi sont celles de la perspective historique. Au chapitre "Légitimités égarées", Maalouf évoque les années 60 et 70, marquées par le sursaut nationaliste et le rêve d'unité des pays arabes. le porteur de ce projet ou de cette utopie était Nasser, le président egyptien.

A travers cet épisode je comprends mieux les aspirations et les blessures des peuples arabes ; je comprends mieux ce (malheureux) basculement : « la faillite des idéologies a favorisé la montée des affirmations identitaires » p266.

Témoin éclairé, avec sa double appartenance forgée en Orient et enrichie en Occident, l'auteur fait entendre un message humaniste, empreint d'humilité face à la complexité du monde contemporain. Autre point positif, l'écriture fluide.
……
Quelques idées : le drame de l'Occident : « il a constamment été partagé entre son désir de civiliser le monde, et sa volonté de le dominer, deux exigences inconciliables ».p66
Les Etats Unis se croient investis du rôle d'autorité planétaire, mais avec quelle légitimité ?

Extrait :
Une anecdote - dans un contexte où il est question de la religion catholique en France vue plutôt comme source de l'identité culturelle, et non comme fondement d'une pratique religieuse au quotidien, au chapitre « Les certitudes imaginaires », p216.
« Une vieille histoire juive : celle de ce père athée qui, soucieux de donner à son fils la meilleure instruction possible, l'envoie à l'école des jésuites ; l'enfant doit, malgré ses origines, assister au cours de catéchisme, où on lui enseigne le dogme catholique de la Trinité ; de retour chez lui, il demande à son père s'il est vrai qu'il y a « trois dieux ». L'autre fronce les sourcils : Ecoute-moi bien, mon fils ! Il n'y a qu'un seul Dieu, et nous n'y croyons pas ! »
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