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Critique de kuroineko


J'ai découvert l'auteur Amin Maalouf à l'université avec le premier siècle après Béatrice. Vivement recommandé par un ami, je n'ai même pas cherché à lire le résumé en quatrième de couverture. Au vu de l'illustration de la première, je m'attendais à un roman historique. La surprise n'en fut que plus grande.

J'ai tout de suite aimé la belle écriture d'Amin Maalouf qui m'a emportée dès les premières lignes.
Quant à l'histoire proprement dite, il se base sur la tendance traditionaliste des familles à vouloir des garçons pour perpétuer le nom. Il n'invente rien à ce propos, il suffit de lire les chiffres sur le féminicide infantile pour s'en convaincre.
Or, voilà qu'on découvre une matière qui permettrait aux femmes enceintes de ne donner naissance qu'à des fils. Une belle aubaine pour qui vendra ce produit. Et des conséquences gravissimes pour la natalité et même, le devenir de l'humanité.

Profondément humaniste, Amin Maalouf se sert de la fiction romanesque pour interroger sur l'eugénisme et l'éthique, sur la place des femmes et leurs rôles dans le monde et sur les dangers du traditionnalisme exacerbé.

Avec cette intrigue d'anticipation, je me trouvais bien loin du roman historique. Ce livre m'a fortement ébranlée en montrant ce vers quoi l'orgueil masculin dans ses extrêmes pourrait tendre. Tensions et violences en découleraient forcément et ne seraient qu'un premier pas vers la chute. Mémorable ouvrage.
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