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4,25

sur 2146 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Autobiographie imaginaire dans un contexte historique, aventures tellement connues qu'il n'est pas nécessaire d'y revenir, roman vraisemblable bien qu'inventé.

Alors, au lieu de s'intéresser à l'imaginaire d'Amin Maalouf, mieux vaut revenir sur cette fin du XV · siècle dans l'Espagne musulmane, et en particulier 1492, l'année où les rois catholiques décident de financer les expéditions de Christophe Colomb, et l'année également de la reconquête du dernier bastion andalou/ musulman : Grenade.
Cela, après 8 siècles pendant lesquels l'Espagne a bénéficié des progrès venus de l'Orient : l'eau, l'adduction d'eau, les tapis, les chaussures, les piscines dans les jardins où se reflètent le ciel, les jardins dessinés comme le ciel avec les 4 points cardinaux, les orangers, les épices….et la poésie, la philosophie, la médecine, Averroès, Ibn Kaldoum, Maimonide.
Grenade, avec l'Alhambra construit tardivement, représente le paradis, et la phrase
"Donne-lui l'aumône, femme, car rien n'est plus triste dans la vie que d'être aveugle à Grenade" se suffit à elle même.

Bref, la reconquête après tout ce temps ne peut se faire que par paliers, les rois catholiques ne sont pas si bêtes : d'abord, expulser les juifs, puis promettre aux musulmans (les occupants de père en fils depuis des générations)qu'aucun mal ne leur sera fait ( très fin, puisqu'en même l'Inquisition fait son boulot). Ils construisent une ville : Santa Fé aux abords de Grenade, et commencent à interdire l'arabe et à le remplacer par le castillan. En cet hiver 1492, la neige isole le centre la ville, et c'est la famine, les rats et les pillards. Puis les esclaves non arabes doivent retrouver leurs terres d'origine, des accords secrets sont passés entre le dernier sultan, Boabdil qui brade sa ville pour son profit. Sa mère qui a pourtant manigancé en sa faveur lui dit la phrase célèbre « pleure comme une femme ce que tu n'as pas su défendre comme un homme ». C'est lui, le dernier des Abencérages décrit par Chateaubriand.


Puis la décision des vainqueurs tombe : se convertir ou s'exiler, partir en laissant richesses et famille. Les convertis le regretteront, car Isabel, la reine catholique décrète rapidement que se convertir peut être un simulacre, et qu'en plus , si l'on n'est pas catholique de naissance, d'une certaine façon on ne peut pas le devenir, chacun doit prouver son « sang pur » devant l'Inquisition.
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Sans pouvoir dire que j'aie été subjuguée par ce roman, je dois quand-même lever mon chapeau au grand Amin Maalouf, qui sur fond de romance et d'aventure, revisite pour nous l'histoire et nous fait revivre avec émotion et ferveur l'inquisition, la renaissance et les grands évènements du 16ème siècle, en orient comme en occident.
Peu férue d'histoire, je ne connaissais que peu cette période et ses grands enjeux et je peux dire qu'Amin Maalouf m'a beaucoup appris avec "Léon l'Africain". En effet, suivre la vie trépidante de Hassan al-Wazzan, dit Léon l'Africain, fût pour moi la meilleure façon, ludique, intrigante et romanesque, de m'instruire sur cette page de l'histoire, car on le sait bien, quand le plaisir est de la partie, les cellules grises fonctionnent toujours mieux!
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Roman historique
Cela part d'une histoire vraie.
Amin Maalouf nous fait découvrir tout un pan de l'Histoire méditerranéenne entre 1489 et 1526, avec pour témoin Hassan, musulman né à Grenade, et qui, au fil des évènements, nous fait découvrir le monde du Maghreb, le "pays des noirs, l'Egypte et Rome. Les exilés de Grenade, expulsés par les rois catholiques de Castille, se retrouvent à Fès. Hassan se marie une première fois, et devient d'abord commerçant, voyageant en caravane pour vendre et acheter à Tombouctou....

STYLE
Très bon style, mais je le trouve un peu trop dense pour prendre vraiment plaisir à l'histoire originale d'Hassan / Léon.
On voit qu'on a affaire à un essayiste, un sociologue.
De belles phrases, de belles vérités.

IMPRESSIONS
On apprend quelques anecdotes sur le monde musulman.
On visionne le monde méditerranéen autour de 1500.
L'inquisition espagnole qui chasse les musulmans, mais surtout les juifs.
Mais surtout, à partir du voyage d'Hassan à Rome, de gros enjeux apparaissent: autour de l'histoire d'Hassan /Léon que je dévoilerai pas, les hérétiques, les catholiques et les musulmans se disputent l'Europe :
Luther a beaucoup sensibilisé les Allemands sur les luxes et extravagances du pape et de son entourage. Charles Quint, empereur du st empire germanique, fait prisonnier François 1er à Pavie. Les lansquenets allemands, remontés contre le pape, vont mettre à sac Rome, alors que leur empereur catholique (!) est revenu en Espagne....au lieu de combattre les Turcs de Soliman qui sont à la porte de Vienne ! Soliman a même donné des cavaliers aux allemands pour combattre le catholicisme !

Je n'ai toujours pas compris la naissance du st Empire Germanique, qui encercle la France....

Très intéressant pour L Histoire, mais très dense au niveau de l'histoire d'Hassan / Léon, ce qui n'en fait pas un page turner pour moi, je mets 3 1/2 étoiles
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Une époque, un destin d'exception....celui d'un homme du XVI iéme siècle qui est né à Grenade mais, qui a du émigrer à Fès avec sa famille suite à l'arrivée des souverains catholiques en Espagne.
Hassan-Al-Wassan a étudié les sourates, les langues et autres...il a été initié à la diplomatie par son oncle maternel Khàli...
Ce " globe trotteur " a traversé l'Europe, l'Afrique, l'Orient, l'Occident grâce à ses facultés exceptionnelles d'adaptation...il a tout vécu : la Reconquista et l'Inquisition en Espagne, la prise de l'Egypte par les Ottomans, il a fait du négoce jusqu'en Afrique et Tombouctou., il a été converti et baptisé par le Pape Leon X..il a fait fortune puis a tout perdu mais il a saisi toutes les occasions de mener à bien "une vie de passions, de dangers et d'honneurs "....Tel un caméLEON ( jeu de mots facile ! ), il s'est adapté à toutes les situations, à toutes les religions, à tous les régimes politiques, à toutes ses amours... grâce à son intelligence, sa culture, son empathie : il a été une grande figure de la diplomatie dans une période dangereuse, féroce, incertaine qui a vu naître cependant toutes les" gloires" de la Renaissance !
Un personnage romancé par Amin Maalouf qui, finalement s'avère être d'une grande modernité, d'une grande ouverture d'esprit et surtout d'une grande tolérance !
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Bien qu'Amin Maalouf soit un conteur très agréable à lire et à suivre, et que l'histoire dont il relate les faits soit fort intéressante, il m'a fallu un très grand nombre de pages pour m'y intéresser.
Cela tient probablement à une difficulté personnelle. Après introspection, la barrière que je sentais tangible entre le livre et moi, s'est révélée être bâtie sur mon manque de connaissances en matière d'histoire maghrébine ou musulmane. Car les nombreux faits rapportés, ainsi que les personnages notables, me sont totalement -ou presque- inconnus.
Ce n'est pas faute, pourtant, d'avoir aimé d'autres livres de Maalouf traitant de cette zone géographique, comme Samarcande (Dieu, que j'aime ce livre !) ou Les jardins de Lumière. Mais pour celui-ci, non rien n'y fait, ce fût ardu de m'y intéresser pleinement.
Et je me sens si prévisible, en bonne franco-christiano-européenne que je suis (sans vraiment le sentir), de m'être réellement jetée dans l'histoire, avec un intérêt sincère et une envie de tourner les pages, au moment de l'arrivée du protagoniste... à Rome.
C'est malheureux. J'aurai vraiment aimé parcourir l'ensemble du livre avec la même ardeur. Mais non.
Une critique somme toute très personnelle, car le talent et le pouvoir de transmettre des histoires de l'auteur ne sont pas mis en doute, loin de là. Seule ma capacité à m'absorber dans une culture lointaine et inconnue est à remettre en cause.
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Biographie romancée de Leon l'Africain, diplomate maghrében, géographe et écrivain du 16eme siècle. Amin Maalouf nous fait découvrir les aventures, voyages et péripéties qui ont émaillés la vie de Hassan al-Wazzan depuis Grenade où il est né et que sa famille a dû fuir pour échapper aux massacres des musulmans et juifs, jusqu'à Rome en passant par Fès, le Caire et la Mecque. L'auteur nous brosse le portrait d'hommes avides de richesse, de grandeur mais surtout de pouvoir au nom de la religion. Amateurs de romans historiques, vous serez sans doute envoûtés. Pour ma part, bien que dans l'ensemble, je l'ai trouvé très intéressant, j'ai moins aimé les parties où l'auteur relate L Histoire plutôt que de nous la faire vivre par les yeux de Leon l'Africain.
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Début 14eme, raconte la fin de l'occupation maure en Espagne, le retour à Fès, la vie là bas, puis une série de voyages en ambassadeur dans une bonne partie du bassin méditerranéen, Marrakech, Istanbul, une prise d'otages qui amène notre Léon au Vatican, et à chaque fois un mariage avec une jolie et noble demoiselle.... bof bof bof!

Contrairement à son excellent livre historique 'Les croisades vues par les arabes' je n'ai pas été passionné par ces historiettes didactiques et si artificielles et qui n'ajoutent rien à une description et une analyse qui seraient purement historique.
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Léon L'Africain est un roman historique, une autobiographie imaginaire dit bien justement la quatrième de couverture. Celle de Hassan Al-Wazzan, diplomate et explorateur de l'Afrique du Nord capturé par des marins siciliens alors qu'il revenait d'un pèlerinage à la Mecque en 1518.

Le fond historique est solide. le découpage du roman est très bien fait. Tout part sous de bons auspices pour passer des moments captivants aux côtés de ce personnage qui a traversé de grands événements.

Si le siège de Grenade et l'arrivée à Tombouctou m'ont intéressé, le dernier tiers de ce roman de 450 pages a totalement gâché mon plaisir. Je n'ai plus senti d'intensité dramatique. le héros vit son enlèvement sans émotion et manque singulièrement de vie. Cette partie me semble traitée dans la précipitation alors qu'elle aurait mérité 200 pages supplémentaires.

Le style académique d'Amin Maalouf me rappelle Paulo Coelho ou Jean-Christophe Ruffin qui ne sont pas mes auteurs favoris. Au vu des critiques enthousiastes de ce site il y a certainement du bonheur à prendre chez Amin Maalouf, mais il n'y en a pas pour moi.
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Le genre du roman historique est un exercice périlleux, un équilibre délicat entre la vérité historique et le récit fictionnel, mêlant ainsi l'imagination de l'auteur à des vies qui, si elles ont été choisies, sont remarquables. Ainsi fut celle de Léon l'Africain, né sous le nom d'Hassan al-Wazzan dans l'Andalousie musulmane, et qui connut le monde méditerranéen tel que le décrivit Fernand Braudel dans sa fameuse thèse. En suivant l'itinéraire de cet homme, Amin Maalouf propose un regard sur un espace géographique à la diversité et à la richesse extraordinaires : Hassan-Léon vit, enfant, la conquête de Grenade par les chrétiens espagnols et doit s'exiler à Fès. Il connut les voyages commerciaux transsahariens, fit le hadj, fut diplomate auprès de la Sublime Porte, devint esclave du pape qui le baptisa du nom de Léon.
Le roman se lit avec une grande facilité. Certes, on peut reprocher à Amin Maalouf de n'avoir pas exploité à fond ce formidable contexte qui se présentait à lui. Maalouf s'attarde sur la jeune de Hassan-Léon et dresse le portait culturel, chronologique et géographique de la Méditerranée. le tableau est réussi : on entend le muezzin à Fès et au Caire, on croise le fer avec le mamelouk d'Égypte et le sultan turc, on découvre la Rome renaissante de Michel-Ange et de Raphaël. Léon l'Africain a eu la chance de rencontre les grands hommes de son temps et d'en avoir suivi les destinées.
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Ce roman raconte la vie d'un Musulman né à Grenade, en Espagne, pendant son occupation par les Maures. L'idée de départ est bonne mais le style narratif enlève le plaisir que j'aurais eu à lire ces aventures racontées autrement. Je vais quand même en lire d'autres de cet auteur.
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