AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Crescent City tome 1 sur 3

Sébastien Guillot (Traducteur)
EAN : 9782290373804
1136 pages
J'ai lu (01/06/2022)
4.55/5   1303 notes
Résumé :
Bryce, une jeune femme mi-fae, mi-humaine, a une vie parfaite : elle travaille la journée chez un marchand d'antiquités qui vend des artefacts magiques et fait la fête toute la nuit avec ses amis en savourant chaque plaisir qu'offre Lunathion – plus connue sous le nom de Crescent City. Mais un jour, un terrible meurtre va venir ébranler les fondations de la ville, de même que le monde de Bryce.

Deux ans plus tard, son travail ressemble à une impasse e... >Voir plus
Que lire après Crescent City : Maison de la terre et du sangVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (249) Voir plus Ajouter une critique
4,55

sur 1303 notes
Je sens que cette critique va être aussi longue que le roman… Non, ne fuyez pas, je plaisante ! Mais j'avoue que cette lecture a été assez exceptionnelle pour moi à savoir que j'ai commencé par me demander si je n'allais pas l'abandonner (chose que je fais très rarement), pour continuer par le dévorer, ensuite un événement improbable m'a fait hésiter à poursuivre, et finir par se relancer dedans et ne plus le lâcher. Les montagnes russes, un amour-haine assez déstabilisant qui me laisse perplexe, quand avec le recul, je me dis que finalement le premier tome de Crescent City était pas mal du tout, et que je vais avoir du mal à me détacher de cette histoire.

Crescent City est un univers riche avec des codes bien établis qui mélange fantaisie et vie moderne telle que nous la connaissons. Si l'entrée dans l'histoire est, un petit peu, laborieuse au départ, on arrive ensuite facilement à comprendre le fonctionnement complexe de ce monde. Pour une fois, ce ne sont pas les humains qui dominent, mais les créatures surnaturelles qui pour certaines castes sont même des tyrans qui ne voient en nous que des êtres inférieurs. Très vite, on se rend compte que la politique et les jeux de pouvoir vont prendre une place importante dans l'intrigue. Un point que j'ai d'emblée aimé car Sarah J. Mass nous pousse rapidement à la réflexion et met le doigt sur les défauts de sa société, dont on peut faire aisément le parallèle avec la nôtre.

Puis vient l'élément déclencheur. Je l'ai deviné très rapidement tellement les indices étaient évidents, mais il n'en reste pas moins déchirant et dans son horreur permet de donner du sens à toute la suite. Et à partir de là, impossible de lâcher l'histoire. Sarah J. Mass mélange l'ambiance thriller, le complot politique et une relation « hater to lover » qui clairement donne du piment à l'histoire. Et c'est vraiment très prenant. Je n'ai pas vu défiler les presque mille pages. L'enquête nous permet non seulement d'en découvrir plus sur le monde sans nous étouffer avec un flot de données brutes, mais aussi sur les différents personnages que l'on croise. J'ai adoré cette recherche d'indices et de vérité, l'ambiance paranoïaque où tout le monde est suspect, ainsi que la reconstruction de Bryce, notre héroïne, face aux deuils et la haine auxquels elle doit faire face. Un mélange savamment dosé avec des pics d'adrénaline et d'émotions.

Crescent City nous offre aussi une galerie de personnages assez impressionnante. Et malgré leur multitude, il est très facile de s'y retrouver tant leur personnalité et l'effet qu'ils ont produit sur moi était marquant. Bryce a su m'amadouer progressivement. Son côté fêtarde froide fini par se fissurer petit à petit nous donnant une héroïne qui oui est clichée dans le genre badass, mais dont les aspérités font qu'elle est bien plus que cela. Etant fae et humaine, j'ai trouvé très intelligent de la part de l'auteur de montrer la difficulté qu'elle avait de s'insérer dans la société, mais également de mettre en avant ses facultés humaines, plutôt que surnaturelles. Elle est plus abordable en ce sens. Hunt est clairement le beau gosse ténébreux. Je ne vais pas vous vendre autre chose, il fait carrément son job à ce niveau-là. Mais il n'en reste pas moins que son passé et sa psychologie sont aussi travaillés, ce qui en fait bien plus qu'un Apollon taciturne. le duo est explosif dès le départ, l'un comme l'autre se tapant sur les nerfs, mais c'est d'autant plus agréable de voir la confiance s'installer et les préjugés s'envoler de cette façon-là.

Et nos personnages secondaires… Je vais en oublier, clairement, donc je ne vais pas m'amuser à les citer, mais… le noyau qui se forme autour de nos deux héros est parfait. Que ce soit le frère de Bryce et ses meilleurs amis, les collègues de Hunt, les proches de notre héroïne… Une sorte de meute qui se forme petit à petit et à laquelle je me suis énormément attachée. Même ceux que l'on perd au début de l'histoire ont su marquer leur place dans mon petit coeur. Et si vous me suivez depuis un petit moment, vous savez que non seulement les personnages secondaires sont très importants pour moi, mais qu'en plus, voir cette famille se former et l'un de mes éléments préférés dans mes lectures.

Et maintenant, nous allons basculer dans les points négatifs. Ils sont nombreux, malheureusement, même si finalement, ils n'ont pas entaché ma lecture plus que cela. La vulgarité… utilisée en VO apparemment pour marquer un tournant plus adulte. Je dis non. Elle n'apporte rien, elle casse même tout en particulier les scènes « charnelles » qui donnent du coup l'impression d'être dans un porno... Ça casse l'ambiance, je vous le garantis. Je suis d'accord que tout cela était dans la version originale, mais pour le coup, j'aurais aimé qu'il y ait une discussion chez De Saxus autour de ce point. C'est rédhibitoire, d'autant plus que c'est un défaut que quasiment toutes les critiques (VO et VF) soulignent. Je veux bien un « Putain » lâché dans le feu de l'action, mais un mot vulgaire tous les paragraphes pour en plus uniquement se donner un air cool (qui du coup, ne l'est pas…) Non… Vraiment pas… Et à contrario, on a aussi l'utilisation de mot ultra soutenu que personne n'utilise et qui du coup sont assez étranges et cassent encore une fois la lecture. Parce que oui, impossible de ne pas buter dessus, en se demandant si ce n'est pas une faute. Et on en vient à la traduction à proprement parlé : des mots qui manquent, des tournures de phrases pas terribles (je ne me remets toujours pas du « Dont acte »), des phrases coupées n'importe comment et ça surtout au début qui rend d'ailleurs la mise en bouche assez difficile. Par la suite cela s'arrange, mais clairement, cela m'a fait hésiter à abandonner... On notera aussi le changement de prénoms que je ne comprends pas pour Micah et Isaiah (à moins que vous soyez un féru des textes bibliques). Et pour finir, il y a un événement concernant Hunt juste avant la 4ème partie qui m'a fait arrêter ma lecture. Trop improbable et n'allant pas du tout avec tout ce que nous avions sous les yeux.

Quant à la fin… J'ai été soufflée. Même si le passage dans la bibliothèque est très long, le rythme est soutenu et plein d'émotions. Je n'avais pas vu venir la révélation concernant l'antagoniste principal, ce qui est un plus, et voir tout se mettre en place et prendre sens était juste jouissif. Les alliances qui se forment, l'adrénaline, les passages épiques et cette conclusion font qu'on en ressort assez secoué. Mais dans le bon sens du terme. Un premier tome donc qui m'en aura fait voir de toutes les couleurs, mais qui clairement m'a marquée. J'ai hâte de lire la suite, en espérant tout de même que Sarah J. Mass ne suive pas son schéma habituel concernant ses couples phares. On croise les doigts.
Commenter  J’apprécie          760
J'ai pris une sacrée claque avec ce livre et j'ai aimé ça !
Blague mise à part, j'ai adoré cette énorme brique de quasiment 1000 pages et j'en redemande ! Il aurait pu être un coup de coeur mais 2/3 petites choses me retiennent.

Pour information, c'est le premier livre de fantasy urbaine que je lis donc peut être que je ne serai pas vraiment objective mais pour une première fois, j'ai trouvé ça assez sympa !

On retrouve donc Bryce, mi-fae mi-humaine, vivant à Crescent City, employée d'une sorcière dans une boutique d'antiquités (si on peut dire), grande fêtarde et ayant une très grande amie : Danika.
Durant les cent premières pages, nous suivons la vie de Bryce. L'autrice y incorpore les éléments et explications de l'univers qu'elle crée afin que nous puissions comprendre ce qui entoure notre héroïne. Tout se passe bien pour elle jusqu'au jour où cette dernière découvre le meurtre d'une personne qui lui est chère.
A partir de ce moment-là, tout change. Et c'est à partir de ce moment-là que je n'ai plus lâché ce satané livre !!
Étant la dernière personne à avoir vu la victime, elle est automatiquement chargée de l'enquête avec un certain Hunt. (Il y a d'autres raisons évidemment mais je ne souhaite pas vous spoiler.)

Comment vous expliquer que :
- vous allez avoir de nombreuses révélations,
- des plot twists tellement fous que pour arrêter de lire à 2h du matin cela va s'avérer être impossible,
- qu'il y a quasiment à chaque fin de chapitre une petite phrase qui annonce l'action du prochain chapitre et impossible de s'arrêter,
- qu'il s'agit d'une romance hater-to-lover addictive
- et que... ce livre est simplement génial !

Comme dans ses précédents romans, les personnages principaux et secondaires sont très réussis. Sans eux, l'intrigue ne serait pas ce qu'elle est.

Rapidement :
- Bryce : j'ai eu des a priori sur elle, je l'avoue – exactement les mêmes que Hunt. Bryce est une grande fêtarde avec tout ce qui va avec : sexe, drogue et alcool. Au début, on a plutôt l'impression qu'elle est une coquille vide et cela va s'avérer être totalement l'inverse ! Elle est hyper touchante, intelligente, courageuse, pleine de caractère et de piquant.
- Hunt : comme tous les personnages masculins principaux de Sarah J. Mass, Hunt est LE beau brun ténébreux musclé et torturé mais... on en redemande ! Il a une belle âme malgré tout ce qu'il a du faire et vivre. Son histoire est particulièrement touchante.

Le lien qui se développe entre ces deux personnes s'est construit petit à petit passant des préjugés avec méfiance, à de l'amitié avec de l'estime et de la protection mutuelle pour se conclure par de l'amour. Cette relation est très lente mais aucunement ressentie comme longue. Elle est très belle et bien amenée.

- Danika : au début j'ai eu du mal avec ce personnage. J'ai eu l'impression que Bryce se faisait influencer par Danika (pas dans le bon sens) mais au fur et à mesure des découvertes, je me suis rendue compte surtout à quel point Danika aime Bryce et inversement. C'est une amitié comme nous en voyons peu et c'était beau !
- Rhun : Je l'ai énormément aimé et tout de suite. Même si l'on comprend que la relation Bryce/Rhun est tendue dès le début, Rhun est quelqu'un d'attentionné, de protecteur (sans tomber dans l'excès), et qui essaie de faire de son mieux.

Comme vous l'aurez compris, l'autrice exploite l'amour sous toutes ses formes : amour tel qu'on le connaît, l'amour dans l'amitié et l'amour fraternel. J'ai particulièrement apprécié cela. Bien que Bryce soit une personne se sentant extrêmement seule, différentes des autres - au cours des différentes étapes de sa vie - il subsiste néanmoins qu'elle aura pu compter sur ceux qui lui sont le plus proche.

Il existe bien évidemment encore des trentaines de personnages (voire plus, oups) mais ma critique serait beaucoup trop longue et ce n'est pas le but.

L'enquête (et donc l'histoire en elle-même) était géniale ! On est pris dedans sans pouvoir en sortir. Je ressentais les mêmes émotions que Bryce. On fait un pas pour reculer de deux ; on est sans cesse surpris par les révélations, et la fin… les 150 dernières pages ont été éprouvantes tellement c'était intense.
Je ne peux en dire plus tellement j'ai peur de vous spoiler le moindre élément. Ne pas savoir à l'avance ce qui se passe dans ce livre est très important pour le savourer au mieux. Et ça vaut le coup !

Comme souvent dans les livres de Sarah J. Maas, la narration passe d'un personnage à un autre. Nous avons donc le point de vue de Bryce, Hunt et Rhun.

Pour information, à la fin du livre, l'enquête se termine. le mystère du meurtre (et bien plus) est levé !

Si je n'ai pas mis de 5/5 et si ça n'a pas été un coup de coeur, cela est dû à deux raisons :
- le début (et donc l'histoire) est longue à se mettre en place. Je ne comprenais absolument rien. J'étais totalement embrouillée pour comprendre l'univers dans lequel je me plongeais. Je relativise : tout cela est complexe, certes, mais au bout de 150 pages tout s'emboite bien et l'on s'y fait.
- le fait de passer d'une grossièreté extrême à du vocabulaire soutenu : je vous assure, au début, c'est étonnant voire totalement déroutant. le pire, vraiment, c'est la vulgarité et le nombre incalculable de gros mots. C'était trop. Beaucoup trop.

Sinon, je ne peux que vous conseillez ce livre ! N'ayez pas peur de la longueur car il faut au moins ça pour venir à bout de tout ce qu'il se passe à l'intérieur. Et, j'ai déjà précommandé le tome 2 en anglais ! Pour vous dire…
Commenter  J’apprécie          320
Je suis encore et toujours étonnée de ces notes dithyrambiques que certains livres obtiennent, quand lesdits livres m'ont laissée beaucoup plus dubitative. Au moment où je commence ce commentaire (le 15 novembre 2021 en soirée), il a : 17,9/20 sur Livraddict ou 4,54/5 sur Babelio. Ce n'est pas rien quand même !
Cependant, vous l'avez compris : je ne partage pas (une fois de plus ?) l'engouement massif que ce livre semble avoir suscité. Oh ! pour autant, cette fois en tout cas, je ne dirais pas non plus que je ne l'ai pas aimé… mais le moins qu'on puisse dire, c'est je l'ai trouvé tout à fait inégal et, si le monde créé est extrêmement bien travaillé, il n'est pas foncièrement original.

La première idée qui me reste à l'esprit après avoir refermé ce livre il y a une douzaine d'heures, c'est sa longueur : il est réellement interminable. L'autrice aurait pu le couper de 200-300 pages et on n'y aurait rien perdu, mais j'y reviens…
Le début a même été très pénible. Certes, on comprend après coup qu'il était nécessaire pour bien poser le contexte, et présenter les personnages principaux, surtout celle qui reste la personnage principale à travers tout (même si un personnage principal masculin va bientôt évoluer à ses côtés) : la jeune Bryce Quinlan, métisse mi-fae mi-humaine, employée à tout faire dans un magasin d'antiquités très spécial dirigé par une sorcière qui se veut menaçante (mais que, pour ma part, j'ai surtout trouvé gentiment moqueuse mais irréaliste). Elle a été à l'université, mais il n'est jamais dit ce qu'elle a étudié exactement (ou alors j'ai zappé), et aimerait un autre emploi sans trop savoir quoi elle-même, Elle qui a dû renoncer à son rêve de devenir danseuse car elle n'avait soi-disant pas le bon physique ; elle qui est de toute façon bloquée d'emblée par son statut de mi-humaine, dans un monde où les humains sont tout en bas dans la hiérarchie sociale. Mais surtout, on nous présente aussi son amitié à la vie à la mort, de ces amitiés à la limite de l'extrême dont tout le monde rêve bien un peu, avec l'une des plus puissantes louves métamorphes de la ville : Danyka Fendyr.
Quoi qu'il en soit, vraiment j'ai dû m'accrocher pour ne pas lâcher durant au moins la première centaine de pages – paradoxalement, ce sont justement ces notes tellement enthousiastes qui m'ont motivée : si tant de lecteurs l'ont à ce point apprécié, c'est qu'il ne peut pas être tout à fait mauvais, n'est-ce pas ?

Parmi les bons points que l'on peut relever d'emblée, il y a donc cet univers dans lequel évoluent nos personnages : il est, comme je disais plus haut, extrêmement bien travaillé, avec plein de détails qui font sens et qui permettent que chaque espèce, chaque niveau de pouvoir soit parfaitement reconnaissable à tout moment, tout au long de la narration. En outre, l'autrice a réussi ce tour de force de ne pas nous le décrire façon « plaquée » au début de l'histoire, au contraire : c'est dilué tout au long des pages, de façon suffisamment précise pour que les éléments les plus importants soient clairs d'entrée, et ensuite les détails s'ajoutent tranquillement au fil de l'action.
Mais voilà : mon bémol, qui certes ne dérange pas la lecture, mais fait « tiquer » par moments quand même, c'est que l'autrice ne présente pas quelque chose de réellement original… La société qu'elle nous présente m'a immédiatement fait penser à la Grèce antique – avec, notamment, une hiérarchie sociale très figée, avec les citoyens (les fameux civitas !) qui jouissent d'un certain nombre de droits tant qu'ils se plient aux obligations liées à leur rang propre ; et tout en bas de l'échelle, les esclaves, gagnés le plus souvent à la guerre – ici, les anges déchus. le tout étant chapeauté par de mystérieux supérieurs qu'on ne croisera que très brièvement mais dont on parle tout le temps, ces fameux Asteri, qui font tellement penser aux dieux capricieux (et souvent détestables) de l'Olympe. Je précise : je ne suis absolument pas spécialiste de la Grèce antique, mais il se trouve, tout à fait par hasard, que mon fils aîné apprend actuellement le grec ancien à l'école (ce que je n'ai, quant à moi, jamais eu…), et nous a abondamment parlé de ses premiers cours, dans lesquels on leur exposait d'abord en long et en large la civilisation grecque antique… et tout à coup, le rapprochement était tellement évident qu'il m'a presque choquée !

Cette base étant posée, l'autrice l'ornemente de diverses créatures plus ou moins classiques de la fantasy – donc, là non plus, rien de bien nouveau sous le soleil. Alors, ici encore, je ne suis pas spécialiste du genre, mais les métamorphes sont des personnages récurrents chez pas mal d'auteurs, sans même parler des démons ; et pour le reste on fait un petit détour en Nouvelle-Zélande chez Nalini Singh et sa Chasseuse de vampires (coucou Raphaël !), ou dans les romans précédents de notre autrice, car bien sûr on reconnaît aussitôt les terribles fae de son célébrissime ACOTAR !
Cela dit, je suppose que la majorité des auteurs de fantasy ne font rien d'autre que piocher dans ce qui existe, pour en faire une espèce de remix saupoudré, plus ou moins intelligemment, de leur propre assaisonnement, en changeant çà et là l'orthographe pour y ajouter une touche personnelle, ce qui me semble tout à fait inutile : un vampyre reste un vampire, ou l'Anfer reste le monde des Enfers ! Ce n'est pas une critique : après tout, c'est la même histoire depuis longtemps, quand on pense par exemple aux très nombreux récits de la Création des diverses religions, qui se recoupent tous plus ou moins ; or, ces écrits sont tout à fait passionnants pour la plupart ! Mais je voulais surtout souligner que, décidément, on ne peut pas dire que cet univers soit original, ce n'est en aucun cas le mot qui peut le définir – ce qui n'empêche pas, au risque de me répéter, qu'il est extrêmement bien travaillé, ciselé même. Je suis donc mi-figue, mi-raisin sur ce premier point.

Des personnages, je n'ai (étonnamment ?) pas grand-chose à dire. Comme l'univers dans lequel ils évoluent, ils sont tous extrêmement bien travaillés, et on s'attache exactement à ceux auxquels l'autrice semble avoir voulu qu'on s'attache : Bryce bien sûr, mais aussi l'ange déchu Hunt Athalar, homme de main (entendez : exécuteur) au nom du puissant archange Michée, avec qui Bryce va peu à peu développer une relation « ennemies to lovers » - amenant ainsi cette histoire aux limites de la bit-lit. Autour d'eux, tout un petit monde se crée, je ne vais pas tous les nommer et encore moins détailler ici, mais indéniablement : ils sont parfaitement maîtrisés, ils flirtent parfois avec certains clichés que l'autrice s'emploie à casser au fur et à mesure dans des tours de passe-passe très réussis, ils sont tous bien campés et portent des noms suffisamment distincts pour être immédiatement identifiables, même les plus secondaires n'ont pas échappé à ce travail minutieux, et pour cela : bravo !

Reste donc l'écriture : je l'ai dit, elle est très inégale.
La première chose à dire, c'est une oscillation permanente dans le niveau de langage. En effet, alors que le niveau de langage général est tout à fait correct, on ne peut que remarquer de façon criante l'utilisation systématique, agaçante et parfaitement inutile des termes « putain » et « merde/merdique ». Plutôt que de la grossièreté (comme dénoncent certains), j'y ai trouvé un énorme manque de maturité, comme si l'autrice avait voulu « faire adulte », mais à la manière d'une ado qui ne sait pas très bien comment s'y prendre ! Si c'est là sa façon de passer d'un public young adult (comme ACOTAR), à un public adulte-adulte, c'est un flop considérable. En effet, même si cette peut-être grossièreté se limite exclusivement à ces deux mots-là – je n'ai rien trouvé d'autre qui mérite le terme de grossier -, c'est leur utilisation à tort et à travers, pour tout et n'importe quoi, qui finit par lasser… et surtout, leur répétition, plusieurs fois à chaque page, et si par miracle on ne les trouve pas sur l'une ou l'autre page, on les retrouve en abondance sur la suivante ! Si on retirait toutes ces occurrences du livre, on gagnerait au moins 20-30 pages, voire même davantage…

Pour le reste, comme dit plus haut, je me suis ennuyée pendant les 100 premières pages, au point d'avoir plusieurs fois hésité d'abandonner ce livre. Mais quand cette interminable introduction laisse enfin la place au coeur de l'intrigue, peu à peu on se laisse vraiment prendre, car c'est plein de rebondissements, tout en approfondissant le monde dans lequel vivent nos personnages principaux. Rebondissements ne veut pas dire rythme pour autant, cela dit : j'ai parfois été agacée de la lenteur de l'évolution de la relation entre Bryce et Hunt. On avait compris dès le début que la relation évoluerait, mais là encore, ça se fait à la façon d'un roman young adult où on ose à peine se toucher, et les scènes à caractère sexuel sont à hurler de rire tant elles sont lentes et empruntées, avec là aussi la tentative de l'autrice de « faire adulte »… à travers l'utilisation maladroite du mot « bite » par exemple. Il aurait pourtant suffi de s'inspirer de l'une ou l'autre romance érotique de bonne facture, et tant qu'à faire, ça aurait pu être plus « chaud » tout en étant plus crédible et mieux écrit !
J'ai également été agacée de la lenteur de certaines petites révélations.

Enfin, quand on arrive au « climax » du livre, l'autrice passe à un langage très cinématographique, qui aurait pu faire son effet… malheureusement il est exagéré, on « sent » carrément le procédé, et ça, c'est bien le pire qui pouvait arriver. En fait, j'ai trouvé ce livre plein de procédés d'écriture divers et variés, mes anciens « cours » en atelier d'écriture m'ont permis d'en identifier plusieurs, ok. Mais un bon livre devrait mettre ces procédés au service de la narration pour être vraiment efficaces, pas ressortir à ce point. Car le problème d'une écriture cinématographique, c'est qu'elle n'est quand même pas une caméra : si elle permet des images mentales ultra-précises, à la seconde près, la lecture ne permet jamais de visualiser les choses aussi vite que le ferait un film… si bien que cette partie-là devient, à son tour, interminable, tant elle est inondée de menus détails qui auraient leur place dans un script, mais certainement pas dans un roman ! Certes, à cet endroit-là je ne me suis pas ennuyée… mais j'ai indubitablement sauté des lignes et des lignes, car vraiment c'était beaucoup, beaucoup trop long !

D'ailleurs, mon avis est déjà beaucoup trop long lui aussi… Pour faire bref, je dirai donc que j'ai trouvé ce livre moyen : beaucoup de bon, notamment dans des personnages réellement ciselés qui évitent l'écueil des clichés même s'ils sont parfois à la limite, un univers extrêmement bien travaillé (même s'il n'est pas foncièrement original), mais aussi de (très) gros défauts : l'utilisation exagérée de certains termes qui font hésiter entre manque de maturité ou grossièreté, une introduction beaucoup trop longue, et des procédés littéraires tellement visibles qu'ils finissent par gâcher la narration.
Commenter  J’apprécie          180
Je suis une grande fan de la saga ACOTAR de Sarah J. Maas alors quand j'ai vu qu'elle se lançait dans une nouvelle série, soi-disant plus mature, même si elle n'a pas reçu un très bon accueil Outre-Atlantique, j'ai quand même eu très envie de la découvrir et ce en vo comme le reste de son travail, même si De Saxus en a sorti une très belle version vf le mois dernier.

Dans ACOTAR nous étions dans une saga fantastique assumée pour les jeunes adultes avec une belle revisite des codes des contes merveilleux. C'était quelque chose d'assez inédit et original quand je l'avais lu même si ç'a été mainte fois copié depuis. Dans Crescent City, l'autrice se propose cette fois de revisiter l'univers de la Fantasy urbaine et dit s'adresser à un public plus adulte. Je ne suis pas tout à fait d'accord avec elle après avoir refermé ce tome...

En effet, tout d'abord il faut savoir quand on s'engage dans cette lecture que si on a un léger passif avec la fantasy urbaine et qu'on a lu plusieurs sagas du genre comme moi, on ne trouvera rien d'original dans Crescent City, au contraire. J'ai eu l'impression pendant très très longtemps de me retrouver plus dans de la fantasy urbaine bas de gamme avec des personnages particulièrement immatures, de nombreuses longueurs et une intrigue qui piochait un peu au petit bonheur la chance dans ce qui avait été déjà écrit... Coucou Anita Blake, Charley Davidson, Mercy Thompson ou Chasseuse de vampires, c'est à vous que je pense entre autres ^^! Et la comparaison n'était pas très flatteuse.

----------------------------------

Si on passe outre ce point quand même assez épineux, on se retrouve alors avec une intrigue de fantasy urbaine des plus classiques, une héroïne à moitié-Fae cherche à faire éclater la vérité sur la mort de sa meilleure amie dont elle peine à se remettre et est aidé pour cela par un ange déchu des plus sexys avec qui elle ne s'entend pas du tout. Mais le point fort de l'autrice, comme toujours, c'est la construction de son univers. En effet, Sarah J. Maas imagine, pour habiller cette intrigue déjà vue et revue, un monde ou plutôt une ville : Crescent City, aux mains d'organisations et créatures magiques toutes puissantes où il ne fait pas bon d'être humain ou sang mêlé et où les rebelles sont rapidement mis en esclavage.

Dans ce premier tome, nous faisons la rencontre de Bryce Quilan, une jeune femme mi-Fae mi-humaine, dont le prénom masculin m'a pas mal perturbé au début d'ailleurs. Elle est employée dans un magasin d'antiquités le jour et grande fêtarde la nuit aux côtés d'une bande d'amis à elle tous assez haut en couleur. Après la mort de sa meilleure amie, tragédie qui changea sa vie, elle va collaborer avec Hunt Athalar, un bel ange déchu, assassin aux ordres du gouverneur de Crescent City, ville où se côtoient toutes sortes de créatures surnaturelles (Fae, vampires, garous de toutes sortes, sorcières...) et quelques humains. Leur enquête va les mener sur bien des chemins imprévisibles, du moins pour l'autrice, pour nous ça reste à voir ^^!

L'univers inventé se veut riche et détaillé. Il faut dire que le récit court quand même sur près de 800 pages et que l'autrice se fait plaisir avec beaucoup mais vraiment beaucoup de descriptions, dont l'utilité est parfois à prouver ainsi que l'illustrent les nombreuses répétitions dont elle fait preuve... L'autrice prend aussi le temps de développer ses personnages, parfois un peu trop encore une fois. Elle parle, parle, parle, ressasse, ressasse, ressasse. C'est assez lourd. le titre aurait vraiment gagné à être deux fois plus court tant ces répétitions et descriptions rarement utiles pèsent sur la narration et le rythme de l'intrigue.

----------------------------------

Cependant, on s'attache assez rapidement aux personnages et on se plait à suivre leurs pensées, du moins pour les principaux. Malgré les clichés de l'héroïne badass qui n'a besoin de personne mais qui a été très abîmée par la vie et du gentil bad boy malgré lui, j'ai aimé Bryce et Hunt. J'ai été touchée par la détresse de Bryce qui ne parvient pas à faire son deuil, qui aimait beaucoup sa meilleure amie malgré ses défauts et qui refuse les privilèges qu'elle pourrait avoir car ça ferait du mal à ceux qu'elle aime. J'ai fondu pour Hunt, cet ange déchu qui s'était rebellé pour faire le bien et qui a été condamné à une chose horrible pour pouvoir sortir de l'esclavage auquel il a été réduit. Leur duo fonctionne du tonnerre même si c'est en grande partie dû à leurs dialogues où ils s'échangent nombres de piques comme le feraient deux ado maladroits en amour, alors que ce sont censés être des adultes, mais passons... La romance qui se noue progressivement entre eux est très belle et touchante et ce furent parmi les scènes que j'ai préférées dans le roman.

Mais ce ne sont pas les seuls beaux personnages dont nous dote l'autrice. J'ai également beaucoup aimé Ruhn, le demi-frère de Bryce dont l'amour pour celle-ci est palpable tant il prend soin d'elle et participe à son enquête alors qu'il n'a rien à y gagner au contraire. J'ai aussi beaucoup aimé les différents amis vivants et morts de Bryce dont les particularités en faisait un peu une bande de bras cassés charmante. Sa famille est émouvante également, que ce soit sa mère courage ou son beau-père qui l'aime comme sa fille. Pour ça, Sarah J Maas sait écrire de beaux personnages.

Je suis plus réservée sur les antagonistes, qui sont les bons gros méchants sadiques évidents qu'on attendait. Dommage ce manque de nuance et de surprise...

----------------------------------

L'intrigue, elle, est découpée en quatre parties de taille et intérêt inégaux, certaines avec beaucoup de longueurs sont un peu ennuyeuses alors que d'autres sont bien plus vives et percutantes mais avec de grosses failles dans le scénario.

La première partie est là pour nous permettre de faire connaissance avec l'univers imaginé par l'autrice et les créatures qui le peuplent. Celles-ci sont divisées en 4 castes distinctes appelées maisons : la Maison de la Terre et du Sang regroupe les shifters, humains, sorcières et animaux ordinaires ; la Maison du Ciel et du Souffle est composée des anges surnommés les Malakims, des Faes, des esprits élémentaires et des lutins ; la maison des Eaux est peuplée par les lutins des rivières et des mers, les bêtes océaniques, les nymphes, les kelpies et les nokk ; la Maison des Flammes et des Ombres rassemble les Daemonaki, les faucheurs d'âmes, les spectres, les vampires, les draki, les dragons, les nécromanciens et de façon générale toutes les espèces honnies. On découvre aussi dans cette partie le drame qu'a vécu Bryce et ce à quoi ressemblait sa vie avant ça. C'est très ado, les personnages sont assez agaçants et m'ont beaucoup fait lever les yeux au ciel.

Dans les deuxième et troisième parties, l'autrice se focalise plus sur l'intrigue. Il en résulte une enquête autour de la mort de Danika et sa meute de loups, avec un peu d'action, le temps que Bryce et Hunt apprennent à faire connaissance et nous fassent faire le tour des différents coins et clans de la ville. C'est là qu'il y a d'interminables longueurs tandis que les héros se tournent autour sans rien oser déclarer, mais également le temps que l'autrice finissent de nous présenter dans les moindres détails - souvent superflus - son univers. C'est assez longuet alors qu'une enquête doit être bien plus dynamique. A la limite seule la deuxième moitié de la troisième partie commence à avoir le rythme que j'apprécie dans ce type de récit.

Vient ensuite, la quatrième et dernière partie de l'histoire où tout s'accélère. Les rebondissements sont nombreux, l'action et le danger omniprésents. le défaut, c'est qu'il y a de grosses failles dans le scénario. L'autrice fait parfois évoluer son histoire et ses personnages contre tout bon sens avec des idées qui sortent de nulle part. Alors oui, la surprise est au rendez-vous mais la logique est aux abonnées absents, ce qui laisse un sentiment mitigé. de plus, les dialogues sont d'un coup ultra pauvres dans cette dernière partie. Il y a un vrai décrochage, je ne sais pas pourquoi. C'est plein de "fuck" dans tous les sens, sans que ce soit justifié pour autant. Surprenant de la part de l'autrice qui nous avait habituée à tellement mieux.

----------------------------------

Bilan, il y avait vraiment de belles idées dans ce roman, autour d'une héroïne métissée, cabossée par la vie, qui ne parvient pas à faire le deuil de ses amis qu'on lui a arrachés trop brutalement. J'ai aimé la pluralité des créatures de cet univers même si c'est déjà vu. J'ai aimé le duo de choc qu'elle forme avec son ange gardien au cours de cette enquête qui révèle les bas-fond de cette cité des anges, même si c'est déjà vu aussi. J'étais dans une dynamique de fantasy urbaine classique mais pas désagréable à lire. Je regrette juste la lourdeur du style, les nombreuses répétitions, le manque d'originalité, les dialogues bas de gamme à la fin, les failles dans le scénario pour créer de la surprise et l'utilisation un peu cheap et tardive de la magie. C'est comme si on m'avait promis un univers fouillé et adulte et que j'avais eu un sempiternel roman Y.A au décor de fantasy urbaine. Un petit effet de pétard mouillé. Cependant, le point positif c'est que l'intrigue se suffit à elle-même et que vous pouvez tout à fait vous arrêter là comme moi.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
Commenter  J’apprécie          164
Dans l'ensemble, ce roman de fantasy urbaine ne m'a pas vraiment convaincue même si beaucoup de points positifs ont contribué à rendre ma lecture intéressante.

J'aime beaucoup Sarah J Maas que j'ai découverte avec sa fameuse saga ACOTAR. Ce roman étant annoncé comme son premier livre de fantaisie pour adulte, je m'attendais donc à ce que les personnages soient plus contrastés que dans ces séries précédentes. Ce ne fut pas le cas.

Bryce Quilan est une hybride fae-humain, employée dans un magasin d'antiquités le jour et fêtarde invétérée la nuit. A la suite d'une tragédie qui change sa vie, elle est amenée à collaborer avec Hunt Athalar, un assassin aux ordres du gouverneur de Crescent City, une ville où se côtoient toutes sortes de créatures surnaturelles et quelques humains.

L'univers est riche et très bien détaillé, le récit court sur 800 pages, il y a beaucoup de descriptions. Comme à son habitude, l'auteure prend le temps de développer ses personnages, on s'identifie facilement à eux et j'ai aimé le côté introspectif. En revanche, j'ai trouvé beaucoup trop de clichés : le héros masculin est un bad boy malgré lui, l'héroïne est une badass qui n'a besoin de personne. Les dialogues sont pour beaucoup un échange de réparties que se jetteraient deux ado maladroitement amoureux.

L'histoire est découpée en 4 parties inégales dont certaines comportent beaucoup de longueurs.
La première nous permet d'appréhender l'univers et son bestiaire divisé en 4 castes distinctes appelées maisons.
Ainsi la Maison de la Terre et du Sang regroupe les Humains, Changeurs, Sorcières et les animaux ordinaires. La Maison du Ciel et du Souffle comporte les anges surnommés les Malakim, les Faes, les Elémentaux et les Lutins. La maison des Eaux rattache les Lutins des rivières, les Sirènes, les bêtes de l'eau, les Nymphes, les Kelpies et les Nokk. Enfin la Maison des Flammes et des Ombres comprend les Moissonneurs d'Ames, Spectres, Vampires, Draki, Dragons, Nécromanciens et de façon générale toutes les espèces honnies.
Les deuxième et troisième parties se focalisent plus sur l'intrigue et l'action. Et c'est là que les longueurs interviennent. Je pense sincèrement que le récit aurait gagné en substance et en rythme avec moins de description et cet éternel cliché du romantisme où le couple de héros se tourne autour avant de se déclarer.
Enfin la quatrième et dernière partie est un script de films d'actions. Ce n'était vraiment pas sérieux. Je me suis demandée si les drogues dont use et abuse l'héroïne au début du roman n'avaient pas fini par monter à la tête de l'auteure. C'était à la limite du ridicule. le cliché (oui encore un) d'un élément le plus faible d'une caste qui sauve l'héroïne en se sacrifiant puis la bataille finale alors là… le livre a été pensé et écrit pour être adapté en film. Clairement. Et la version musclée et typique du film d'action américain, façon Rambo. Alors forcément, je suis restée sur cette dernière impression : excédée par le surréalisme et les bons sentiments qui dégoulinent jusqu'à la dernière page.

On est pas du tout dans un roman de fantaisie adulte. Ou alors bas de gamme et ça me fait mal de penser cela d'un roman de Sarah J Maas. Les dialogues pauvres et la quatrième partie hallucinée (oui je ne m'en remets pas…) le classe en Young Adult avec un gros raté à la fin.
Alors même si l'histoire est sympa, les personnages et l'univers intéressants, la fin du livre a détruit l'impression plutôt positive que j'avais en début et milieu de lecture.

Le roman n'a d'ailleurs pas rencontré un accueil enthousiaste également outre-atlantique en dépit du gigantesque marketing orchestré autour de sa sortie.
Commenter  J’apprécie          210

Citations et extraits (115) Voir plus Ajouter une citation
Discernant le visage sale, et contrarié, de la jeune femme, il éclata de rire. Sans se laisser le temps d'y réfléchir deux fois, il lui lança:
«Je m'amuse beaucoup avec vous, Quinlan. Malgré la gravité de cette affaire, malgré tout ce qui s'est passé, ça faisait longtemps que je ne m'êtais pas autant amusé. » Littéralement une éternité.
Il crut la voir rougir.
« Traînez encore un peu avec moi, Athalar..., fit-elle, en s'efforçant d'essuyer la crasse qui maculait ses jambes et ses mains, agenouillée devant l'entrée de la grille, et vous n'êtes pas à l'abri de vous débarrasser du balai qui trône dans votre cul. »
L'ange ne rétorqua rien. Seul un déclic parvint aux oreilles de la jeune femme. Elle fit volte-face, pour découvrir qu'il avait sorti son téléphone. Et pris une photo d'elle. Le sourire de Hunt formait un trait blanc dans la pénombre puvieuse.
« Je préfère avoir un balai dans le cul plutôt que de ressembler à un rat noyé.»
Commenter  J’apprécie          100
- J’ai peur, murmura-t-elle.
Danika lui attrapa de nouveau la main.
- C’est le but, Bryce. De la vie. Vivre, aimer, tout en sachant que ça risque de disparaître demain. Ça rend toute expérience plus précieuse encore.
Commenter  J’apprécie          360
Bryce se retourna, pour découvrir une Lehabah souriante, toujours en bas de l'escalier.
- Laisse moi faire ça pour toi, BB. Pour toi, et pour Syrinx.
La jeune femme échoua à réprimer un sanglot.
- Tu es libre, Lehabah.
Les mots se répercutèrent dans la bibliothèque en même temps que ses pleurs.
- J'ai racheté ta liberté à Jesiba la semaine dernière. J'ai tous les papiers dans mon bureau. Je comptais t'organiser une fête-surprise. Pour marquer le coup.
La porte des toilettes commençait à se déformer, à se tordre.
- Je t'ai achetée, Lehabah, hoqueta-t-elle, et maintenant je te libère.
Le sourire de Lehabah ne vacilla même pas
- Je sais, répondit-elle. J'ai jeté un coup d'œil dans ton tiroir.
Et malgré le monstre occupé à se libérer derrière elles, Bryce ne put s'empêcher de pouffer.
- Tu es une personne libre, tu n'as pas à faire ça. Tu es libre, Lehabah.
La sylphe resta pourtant au pied de l'escalier.
- Alors je te charge de dire au monde entier que mon premier acte de liberté à été d'aider mes amis.
Commenter  J’apprécie          60
Elle mordit dans la viennoiserie.
- Ce n'est pas épuisant, d'être en permanence un
do-minable ? Vous avez un manuel pour ça ? Des groupes de soutien secrets peut-être ?
- Un do-quoi ?
- Do-minable. Possessif et agressif. " Elle agita une main vers son torse nu. " Vous savez, les mecs qui déchirent leur chemise à la moindre provocation, qui savent tuer de vingt façons différentes, pour lesquels les nanas se mettent en quatre ; et quand vous vous décidez enfin à en baiser une, vous passez en mode exclusivité complète - vous refusez de laisser un autre type la regarder ou lui parler, choisissez ce qu'elle doit manger, et quand, ce qu'elle doit porter, décidez du moment où elle peut voir ses amis...
- Mais de quoi parlez vous, putain ?
- Vos passe-temps préférés ? Broyer du noir, vous battre et rugir ; vous avez perfectionné une trentaine de grognements et de grondements différents ; vous avez toute une cabale d'amis sexy, et dés qu'un membre de votre groupe se met en couple, les autres tombent comme des dominos - et que les dieux nous aident quand vous vous mettez à avoir des bébés..."
Il lui arracha le croissant de la main. Le geste la réduisit au silence.
Bryce en resta bouche bée: Hunt s'empressa de mordre dedans en se demandant si la jeune femme n'allait pas se jeter sur lui. Merde, mais c'était vraiment bon.
"Premièrement...", lui lança-t-il, en retournant une chaise pour s'assoir à l'envers dessus, "la dernière chose dont j'ai envie, c'est de vous baiser -histoire d'écarter l'option Sexe, Accouplement et Bébé. Deuxièmement, je n'ai aucun ami, donc vous pouvez clairement oublier vos fantasmes de vie de couple autosuffisante. Troisièmement, si on se plaint des gens pour qui les vêtements sont facultatifs..."Il termina le croissant, puis la gratifia d'un regard acerbe. " Ce n'est pas moi qui parade dans cet appartement à moitié nu tout les matins avant de m'habiller. "
Bryce se borna à le fixer du regard - sa bouche, sa main - et à grommeler : "C'était mon croissant."
Commenter  J’apprécie          20
- 𝑪'𝒆𝒔𝒕 𝒍𝒆 𝒃𝒖𝒕 𝑩𝒓𝒚𝒄𝒆. 𝑫𝒆 𝒍𝒂 𝒗𝒊𝒆. 𝑽𝒊𝒗𝒓𝒆, 𝒂𝒊𝒎𝒆𝒓, 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒆𝒏 𝒔𝒂𝒄𝒉𝒂𝒏𝒕 𝒒𝒖𝒆 𝒄̧𝒂 𝒓𝒊𝒔𝒒𝒖𝒆 𝒅𝒆 𝒅𝒊𝒔𝒑𝒂𝒓𝒂𝒊̂𝒕𝒓𝒆 𝒅𝒆𝒎𝒂𝒊𝒏. 𝑪̧𝒂 𝒓𝒆𝒏𝒅 𝒍'𝒆𝒙𝒑𝒆́𝒓𝒊𝒆𝒏𝒄𝒆 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒑𝒓𝒆́𝒄𝒊𝒆𝒖𝒔𝒆 𝒆𝒏𝒄𝒐𝒓𝒆.
Commenter  J’apprécie          30

Videos de Sarah J. Maas (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sarah J. Maas
« Un palais de flammes d'argent » de Sarah J. Maas lu par Pauline Nadoulek l livre audio
CONVERSATIONS et QUESTIONS sur ce livre Voir plus
autres livres classés : fantasyVoir plus
Les plus populaires : Jeune Adulte Voir plus



Lecteurs (3821) Voir plus



Quiz Voir plus

Un Palais d'Epines et de Roses

Qui est le personnage principal ?

Ferye
Fyere
Alis
Feyre

6 questions
247 lecteurs ont répondu
Thème : Un palais d'épines et de roses de Sarah J. MaasCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..