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Keleana tome 1 sur 9
EAN : 9782732456034
512 pages
La Martinière Jeunesse (05/09/2013)
4.17/5   1771 notes
Résumé :
Le royaume d’Adarlan, d’où toute magie a été bannie, est gouverné d’une main ferme par un roi tyrannique. Keleana, membre de la secte des Assassins et opposée au pouvoir du roi, est emprisonnée dans les mines de sel d’Endovier depuis plus d’un an. Pour gagner sa liberté, Keleana doit représenter le prince Dorian dans un tournoi à mort dont l’unique survivant devra servir le roi pendant 4 ans. Mais les concurrents, l’un après l’autre, sont éliminés de façon mystérieu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (323) Voir plus Ajouter une critique
4,17

sur 1771 notes
Ce livre est bâclé sur tous les points.

Ayant lu A Court of Thorns and Roses juste avant, je n'ai pas été étonnée par le fait que ce livre soit extrêmement mauvais.

Je l'ai d'abord lu en français car, comme j'ai pu m'en rendre compte en lisant (en VO) A Court of Thorns and Roses, Sarah J. Maas ne sait pas du tout écrire.

Malheureusement, j'ai trouvé la traduction mauvaise. Il y a quelques phrases et termes ("assassineuse") qui ne me paraissent pas français et certains mots employés ne sont pas ceux qui auraient dû l'être.

Par exemple, plusieurs fois des personnages disent "Quelle pitié" ("Such a pity" dans la VO), qui est une expression très peu utilisée en français de nos jours. En tout cas, personnellement, je ne l'ai croisée que très rarement.

Vu le contexte dans lequel les personnages disaient "Such a pity" et leur façon de le dire, je pense que traduire cela par "Quel dommage" aurait peut-être été mieux et plus correct.

À un moment, c'est le mot "Pathetic" dans la VO qui devient "Quelle pitié" dans la VF.

Pourquoi faire compliqué ? "Pathétique", c'était bien aussi, non ? En plus, ça évite les répétitions.

"Ce sont EUX qui sont ridicules." Alors que Celaena parle de femmes.

De plus, la traduction n'est pas respectueuse de la version originale.
(Je ne saurais dire si c'est une bonne ou une mauvaise chose...)

Il manque aussi des phrases de la VO.

Donc, j'ai trouvé cela très mal écrit, mais au vu de la plume terriblement mauvaise de Sarah J. Maas, je ne m'attendais pas à grand-chose.

J'ai voulu comparer avec la VO alors je l'ai aussi lu en anglais.
(Il faut croire que j'aime souffrir.)

Il y a certes BEAUCOUP de répétitions dans la traduction, mais dans la VO... il y en a ÉNORMÉMENT.

Quelques exemples :

«Rifthold. Rifthold— that's where she was. In the glass castle—no, in the stone castle beneath.»
(VF : «Rifthold. Elle était à Rifthold. Dans le château de verre... non, dans le château de pierre qui était au-dessous.»)

«Again, she stood before the dark passage. It was terribly dark...»
(VF : «Elle s'approcha du passage secret. L'ouverture d'une noirceur impressionnante...»)

«It was silent— silent and dead and completely forgotten.»
(VF : «Le silence était absolu - le silence funèbre d'un lieu tombé dans l'oubli.»)

«She felt reckless— reckless and wild.»
(VF : «Elle se sentait fougueuse et intrépide.»)

«But she was safe— safe in her room.»
(VF : «Mais elle était en sécurité dans sa chambre.»)

«She would give anything— anything in the world—...»
(La phrase a été enlevée dans la VF.)

«She had five minutes left— five minutes during...»
(VF : «Il lui restait cinq minutes. Pendant ces cinq minutes...»)

«Sweet— too sweet.»
(VF : «Le parfum était suave— bien trop suave à son goût.»)

«...some ghost's agenda— an agenda that Elena...»
(VF :«...servir un fantôme dans ses projets...projets qu'Elena...»)

«Perrington crossed his arms— arms that looked...»
(VF : «Perrington croisa sur sa poitrine des bras...»)

«The girl moved fast— too fast for her maneuvering.»
(VF : «Lilian était trop rapide pour elle.»)

«No one— no one human—...»
(VF : «Aucun être humain...»)

«...marks on the floor— marks Cain had etched...»
(VF : «...des symboles qu'il avait tracés sur le sol...»)

«And Elena— Elena said...»
(VF : «Et Elena... Elena lui avait dit...»)

« The answer lay on her right— the right passageway, the passage that led to the tomb...»
(VF : « La réponse était sur sa droite, le passage de droite, qui menait au tombeau,...»)

« But Celaena was already running, running...»
(VF : Mais Keleana s'élança...»)

Encore une fois, je comprends le style que Sarah J. Maas essaye de donner à son écriture, mettre l'accent sur certains points en répétant, c'est un style utilisé par plein d'auteur.e.s, un style que j'apprécie quand il est bien réalisé, mais il ne faut pas l'utiliser tout le temps.
Sinon, il n'y a plus de style, c'est juste ultra lourd.
Et Sarah J. Maas ne sait pas faire.

Je ne pensais pas cela possible mais la plume de Sarah J. Maas dans ce livre est encore pire que dans A Court of Thorns and Roses.

Dans la VO, il y a une abondance de tirets cadratins.
C'est toujours aussi désagréable à lire. Ils hachent et cassent le rythme de la lecture. C'est infernal.
Dans UNE SEULE phrase, il y en avait 5 ! 5 tirets cadratins dans la même phrase, c'est ÉNORME !

Comme dans ACOTAR, elle n'a pas de vocabulaire (je crois même qu'elle en a encore moins ici), elle réutilise les mêmes mots, phrases, expressions, métaphores et tournures de phrases encore et encore et encore...

Ce livre fait évidemment partie de mes pires lectures.

En cherchant un peu, j'ai appris que Sarah J. Maas avait commencé à écrire Throne of Glass lorsqu'elle avait 16 ans avant de le publier à 26 ans.
Au début, j'ai pensé que son jeune âge (lorsqu'elle a commencé l'écriture du livre) pouvait peut-être un peu expliquer (mais pas excuser) la qualité déplorable de cette histoire.
Mais, en y repensant, elle y a quand même passé 10 ANS dessus pour sortir un truc pareil !
Comment est-ce possible de sortir une telle... chose, aussi bâclée, aussi peu travaillée, alors que tu es censée l'avoir bossé pendant 10 ANNÉES ?!

Dès le début, Celaena m'a été insupportable.

Elle revenait constamment sur le fait qu'elle était sale pour finalement dire que ça lui importait peu car elle était une super assassin de-la-mort-qui-tue, qui a subi un entraînement de-la-mort-qui-tue, qui a été esclave et obligée de travailler dans des mines de sel... et qui est embarrassée car elle a quand même honte d'être sale.

Celaena est particulièrement ridicule et pitoyable.

Elle imagine je ne sais combien de façon de s'enfuir mais JAMAIS elle ne tente quoi que ce soit. Et quand elle a une ouverture immense pour s'enfuir... elle ne le fait pas. (Il n'y a aucune raison logique à cela, en plus.)

« A flicker of shame sparked within her. What was "Champion" but a dressed-up name for murderer ?»
(VF :« Keleana éprouva un fugitif sentiment de honte : ce titre de champion n'était qu'un euphémisme pour celui de tueur. »)

Euh... Celaena n'est-elle pas une ASSASSIN ? N'est-elle pas la redoutée "meilleure assassin de tout le royaume" dont on nous rebat les oreilles durant TOUT le livre ? Son métier n'est-il pas de TUER des gens ?!

Quelques lignes plus tard, Celaena accuse mentalement le roi : « Murderer. »
(VF : « Assassin, pensa-t-elle. »)

Je ne sais pas quoi dire tellement ces moments sont absurdes.

Celaena n'est rien d'autre qu'une gamine capricieuse, stupide (et encore, le mot est faible mais j'essaie de rester polie), misogyne, tellement imbue d'elle-même et narcissique que je n'avais qu'une envie : la gifler.

Et qu'elle meure aussi. Dans d'atroces souffrances. Afin de payer pour toute la souffrance que j'ai endurée en devant me la coltiner.

Elle répète sans cesse qu'elle est la meilleure assassin d'Adarlan mais :
- elle fait des caprices H24 (au cas où vous vous le demanderiez, elle a 18 ans)
- elle ne fait que dire à quel point elle aime lire (on s'en fout et on avait compris les 15 premières fois)
- elle fait sa drama queen au passé trop "dark"
- elle pense constamment aux deux hommes (et vas-y que Chaol il est attirant, et vas-y que le prince il est trop beau...)
- elle rougit TOUT LE TEMPS
- à un moment, de son balcon, elle essaye de jeter un pot de fleur sur le crâne d'une femme juste en bas et elle échoue lamentablement (la """meilleure""" assassin d'Adarlan)
- elle trébuche sur TOUT et même quand il n'y a RIEN elle trébuche
- elle vomit À CHAQUE FOIS qu'elle court
- elle ne se réveille même pas lorsque, une nuit, le prince entre dans sa chambre alors qu'elle a bricolé les gonds de sa porte EXPRÈS pour qu'elle grince affreusement afin de la réveiller au cas où quelqu'un entrerait pendant la nuit pour tenter de la tuer dans son sommeil
- elle ne se réveille pas NON PLUS lorsque que c'est Chaol qui entre dans sa chambre peu de temps après

Et on me dit que, ÇA, c'est l'assassin le plus redouté d'Adarlan ? C'est quel genre de guignols, les assassins de leur pays ?

Elle n'a rien de badass.

Et moi qui trouvais que Feyre était cruche dans ACOTAR... À côté de Celaena, Feyre paraît presque intelligente !

Celaena (qui est droitière) raconte qu'elle s'est brisée la main droite quand elle était plus jeune pour apprendre à utiliser sa main gauche pour combattre.
C'est complètement débile et inutile.
Et même si ça se répare, il y a souvent des séquelles.
Briser son outil de travail n'a RIEN d'intelligent (et donc, à mes yeux, rien de badass).

(C'est une idée encore pire dans un univers médiéval comme celui-ci, sans les connaissances et la médecine d'aujourd'hui (où la magie a "disparu", en plus).)

Elle risquait de ne plus pouvoir utiliser sa main droite aussi bien qu'avant (en plus, elle aurait été plus fragile) et la seule main parfaitement valide qui lui resterait aurait été la main qu'elle ne maîtrisait pas et n'aurait jamais réussi à maîtriser aussi bien que sa main droite (ni être aussi forte) étant donné qu'elle n'est que droitière.

C'est dingue d'être aussi abrutie.

(Heureusement, par la magie de l'histoire bancale et pas recherchée, Celaena n'a aucune séquelle à part une cicatrice sur la main.)

Des acteurs (même des enfants) arrivent très bien à jouer des personnages gauchers alors qu'ils sont droitiers de base. Ils n'ont pas besoin de se briser la main droite pour ça !
Ils peuvent même apprendre à "combattre" (c'est plus des chorégraphies que de vrais combats) avec des épées ou autres armes de la main qu'ils ne maîtrisent pas !

Donc, ce qu'on nous dit finalement, c'est que Celaena est tellement nulle (même des enfants sont plus doués qu'elle) et stupide (pour rester polie) qu'elle a été obligée de se briser la main droite pour pouvoir s'entraîner à utiliser la main gauche.

On est censé trouver la débilité et la nullité de Celaena badass ???

Je précise quand même que cette idée extrêmement intelligente (de se briser la main) provenait du Roi/Maître des assassins...
En gros, le mec lui avait dit "soit tu te casses la main droite, soit c'est moi qui le fais" et, bien sûr, Celaena a obéi bêtement, sans se poser de question ni constater de la bêtise de son mentor.

Finalement, vu l'imbécilité du Maître des Assassins, ce n'est pas si étonnant que ça que Celaena soit la meilleure assassin du royaume.

L'élève a réellement dépassé le maître.

Celaena ne comprend pas en quoi cacher sa véritable identité de meilleure assassin du royaume, pour la compétition, à ses adversaires (en se faisant passer pour une simple voleuse) est un atout.
Il a fallu que Chaol lui explique et elle a trouvé cela "brillant" ?!
(J'ai eu envie de me frapper la tête contre un mur. Fort.)

Il y a aussi le fait qu'elle revienne TOUJOURS sur Cain, le CRUEL et MÉCHANT Cain, qui porte une bague LOUCHE (qui ressemble, comme par hasard, à celle de son maître, Perrington), qui a des comportements SUSPECTS, qui a l'air de gagner de la force et de la masse musculaire à une vitesse EXTRAORDINAIRE et du coup, forcément, à propos des meurtres elle va soupçonner... la princesse Nehemia !
Car cette dernière connaît les Wyrdmarks, symboles étranges provenant d'une ancienne magie, sur lesquelles Celaena avait vu CAIN SE PENCHER ET ÊTRE LOUCHE !

Ce n'est pas possible d'être aussi DEMEURÉE !
Ce n'est pas possible d'être incapable de connecter deux neurones !
Elle est VRAIMENT débile.

Évidemment, l'auteure en a profité pour dire (et RÉPÉTER encore et encore et encore...) combien Celaena était belle et séduisante autrefois et après qu'elle se soit lavée.
Et même quand elle était esclave et sale ses cheveux ont réussi à garder un peu de leur éclat d'antan.

Lorsqu'elle est propre, quasiment tous les hommes la trouvent séduisante.

Quand elle se rend à un bal, elle est tellement magnifique que tout le monde la regarde.

Bien sûr, toutes les femmes sont jalouses d'elle.

Celaena est une vraie Mary-Sue.
(Celaena a aussi des super-pouvoirs de-la-mort-qui-tue mais elle n'arrive plus à les utiliser ou un truc comme ça. Et elle sait jouer du piano. Et elle sait parler plein de langues. Et elle a des yeux à la couleur originale, turquoise cerclé d'or.)

Sarah J. Maas s'est sentie obligée de décrire les seins de Celaena. (WTF ?!)

Ça m'a donné l'impression que Celaena avait été écrite par un homme.

(Tous les auteurs hommes ne décrivent pas les seins des femmes, heureusement, mais les seules fois où j'ai lu ce genre de descriptions c'était des hommes qui les avaient écrites.)

Les personnages ne sont pas du tout travaillés.

Ils sont inintéressants au possible, tellement INSIPIDES, plats, sans aucune profondeur. Et ils sont incohérents (surtout Celaena).

Ils n'ont pas de personnalité.

Ils n'ont aucun relief. Aucun charisme. Aucun trait de caractère.

Le seul personnage qui a un tant soit peu de personnalité est Celaena. Mais elle est LE stéréotype de la Mary-Sue.
TOUS les autres sont complètement dépourvus de personnalité.
Je hais Celaena et je ne trouve pas qu'elle est un bon personnage, elle n'est ni profonde, ni travaillée, mais je peux au moins lui reconnaître ça.

Il n'y a aucune alchimie, aucune vraie relation, entre les personnages. Encore moins avec les love interests.

Le roi, qui a l'air d'être le "grand vilain méchant", est ridicule. Il est censé être effrayant ?

La romance n'est pas du tout développée. Les personnages se trouvent beaux, c'est tout.

Il y a PLEIN de dialogues inutiles (de moments inutiles aussi). La plupart des dialogues n'ont rien de pertinent. Ils sont vides de sens. Les personnages parlent pour ne rien dire.

Petit exemple : « "Oh ? And what books do you love ?" He named a few, and she blinked. "Well, those are good choices— for the most part. What others ?" she asked, and somehow, an hour flew by, carrying them on the wings of conversation. »
(VF : « "Vraiment ? demanda-t-elle. Et quels livres aimez-vous ?" Il en cita quelques-uns et elle cilla. "C'est un bon choix— enfin, pour la plupart d'entre eux. Mais encore ?" Une heure passa en conversation. »)

Si quelqu'un peut me dire à quoi servent ce moment et ce dialogue...

Deuxième livre de Sarah J. Maas — autrice fortement désignée et acclamée par les médias et (surtout) ses fans comme étant féministe, écrivant des romans féministes avec des héroïnes féministes — que je lis et deuxième livre que je trouve profondément MISOGYNE.

Visiblement, on n'a pas tous la même définition du mot "féminisme".

(Je pense que je n'ai pas besoin de revenir et développer sur le fait que Sarah J. Maas décrit les seins de son héroïne.)

Celaena insulte et rabaisse les autres femmes en PERMANENCE.

Elle les désigne comme étant des "dindes" ("court idiot" dans la VO) et des "petites niaises qui n'ouvrent la bouche que pour commander et cancaner" ("wooden-headed ninnies who can only open their mouths to give orders and gossip"),
elle qualifie une jeune femme qui discute avec Dorian de "stupide" alors qu'elle ne la connaît pas le moins du monde (VF : «Elle aperçut alors le prince héritier, qui dansait et riait avec une blonde stupide.» ; VO : «She spotted the Crown Prince, dancing and laughing with some blond idiot.»),
elle qualifie de "ridicules" ("ridiculous") des femmes qui acclament l'arrivée du prince (et bien sûr elles sont jalouses de Celaena),
et elle qualifie sa servante de "faible femme" ("soft woman").

La jalousie/rivalité entre femmes (pour l'attention d'un homme) est déjà quelque chose de misogyne.

Mais, surtout, ce besoin de constamment rabaisser et insulter les autres femmes est EXTRÊMEMENT MISOGYNE.

Bref, Celaena est misogyne au possible. Elle NE PEUT donc PAS être une héroïne féministe.

Ce n'est pas parce que Celaena est une femme que, tout d'un coup, insulter/rabaisser les femmes n'est plus quelque chose de misogyne.

Le fait que le comportement misogyne de Celaena soit présenté comme étant badass/féministe, voire glorifié, prouve bien que ce livre n'a RIEN de féministe. Il est foncièrement misogyne.

Je pense sincèrement pouvoir affirmer que, parmi tous les auteurs (hommes et femmes) que j'ai lus, Sarah J. Maas est la plus misogyne et a les écrits les plus misogynes.

Et DE LOIN.

«Le fouet s'abattit, tranchant ses os, l'ébranlant tout entière, et tout s'effondra, puis explosa dans un jaillissement de souffrance suprême qui transforma son corps en tombeau, en...»
« The whip fell, slicing into bone, reverberating through her body, making everything collapse and explode in agony, shifting her body into a graveyard, a dead—»

Que c'est mélodramatique... Que c'est ridicule... du Sarah J. Maas tout craché.

En commençant ce livre, je m'attendais à suivre un tournoi dans une arène un peu comme on se l'imagine avec les romains.

Je m'attendais à ce qu'il y ait du public, une ambiance survoltée dans les gradins, les spectateurs qui huent/acclament les participants.

Je m'attendais à quelque chose de dynamique avec de vraies et dangereuses épreuves.
Pas ces trucs qu'on m'a sortie : tir à l'arc en comité restreint avec les participants qui attendent bien sagement les uns derrière les autres que ce soit leur tour, classer des poisons du moins au plus mortel chacun derrière leur petite table (un antidote leur est donné s'ils se trompent)...
Waouh... quelle ambiance... quel dynamisme... quelle énergie...

Je m'attendais à voir de superbes combats, de la violence, du sang, les participants qui se tapent dessus, qui se font des coups bas en permanence.

Je m'attendais à voir les participants risquer leur vie, être constamment en danger. Je m'attendais à avoir peur pour eux.

Ce livre ne possède rien de tout cela. Les participants ne se combattent que 2 fois.

Les combats ne sont même pas à mort. Ils ne doivent pas se tuer. Quand ils sont éliminés du tournoi, ils sont renvoyés à l'endroit d'où ils viennent.

La description des épreuves est rapidement expédiée en à peine quelques lignes.

Dans ce livre, on suit surtout Celaena qui chouine qu'elle veut aller au bal, qui boude quand on lui interdit, qui veut les deux mecs à ses pieds, qui rougit toute les 3 secondes, qui s'admire dans son miroir, qui fait des caprices et qui se vante sans aucune raison.

Sur 13 épreuves il n'y en a que 5 (ou 6 ? J'ai un doute d'un coup) qui ont été décrites.

Enfin, "décrites"... Leur description ne prend qu'une page MAXIMUM alors que cette compétition et ces épreuves sont censées être le point central de ce tome.

Et ça, c'est uniquement QUAND elles étaient décrites !

Certaines sont À PEINE mentionnées au début d'un paragraphe ou dans une phrase, et encore, parfois on n'apprend même pas ce que les participants ont fait.

(J'ai tellement écrit que je n'ai plus de place... ^^' Je mets la suite en commentaire.)
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Bien qu'ayant entendu parler de la saga Throne of Glass depuis un petit moment, et en bien, je ne m'étais pas décidée à me lancer. Déjà parce que la traduction était en stand-by depuis un moment, et ensuite parce que la première traduction des romans était loin d'être « respectueuse » de l'oeuvre de Sarah J. Maas. Mais les Editions de la Martinière ont décidé de relancer la machine, et j'ai fini par succomber. Bien m'en a pris. J'ai adoré.

Je ne savais pas à quoi m'attendre. La seule chose que je connaissais de l'histoire était que notre héroïne Keleana était une tueuse professionnelle. Et je me rends compte que j'apprécie de plus en plus de m'aventurer vers l'inconnu total dans mes lectures.

J'ai tout de suite accroché. L'univers, le point de vue à la troisième personne qui donne une plus large appréhension des pensées des personnages, la pointe de magie, le caractère des héros, cette ébauche de destin épique… Et pourtant quand j'ai découvert qu'on allait assister à un tournoi sur plusieurs mois, j'ai eu un peu peur. Mais même là, l'auteur arrive à en faire quelque chose de dynamique, pas du tout redondant, et qui laisse également libre court aux autres intrigues qui se profilent.

Ce premier tome est un peu comme un plateau de jeu d'échec. On y voit petit à petit les pièces maîtresses prendre place pour esquisser quelque chose que l'on devine de beaucoup plus grand. le tournoi en lui-même amène aux intrigues politiques, puis à cette partie de fantaisie que j'ai hâte de voir prendre plus de place, pour ensuite se focaliser sur les relations entre les personnages principaux. J'ai adoré voir tout se mêler sans que quelque chose prenne trop le dessus. D'autant plus que le travail sur la psychologie des personnages est vraiment réussi, donnant encore plus de poids à l'histoire. Qui a envie d'un protagoniste pauvre et sans nuances ? Pas moi. Je veux comprendre les êtres que je vois évoluer à travers les pages. Et quand en plus, on y ajoute une pincée de mystère… Je n'ai rien d'autre à demander.

La force de l'histoire réside aussi dans ses personnages. Keleana fait tout de suite une très grosse impression. Sûre d'elle, arrogante mais pas trop, avec de la répartie, un peu frivole, fragile, courageuse et intelligente. Elle a du mordant, peut-être un peu trop de fougue, mais cela fait aussi tout son charme. Elle est entière, sans compromis. Elle peut se montrer douce, drôle, comme létale et dangereuse. C'est une petite merveille. Chaol et Dorian, nos deux protagonistes masculins, sont plus dans le stéréotype du Young Adult. Néanmoins, ils sont tous les deux adorables, et on comprend pourquoi ils sont sous le charme de cet oiseau rare qu'est Keleana. Si pour Dorian, elle est pour moi, plus une nouveauté, une égale même par certain côté, pour Chaol, c'est ce côté un peu révélateur que le monde n'est pas tout noir ou blanc. Alors oui, on assiste à une sorte de triangle amoureux tout au long du roman, mais bizarrement avec ces personnages là… cela ne m'a pas dérangé. Un autre personnage sort du lot. Nehemia, jeune princesse rebelle qui se retrouve dans la gueule du loup, si l'on peut dire. Elle n'a pas été une surprise pour moi, loin de là, mais c'est sa relation avec Keleana que j'ai aimé suivre.

Le premier tome de Keleana a donc été une excellente surprise pour moi. J'ai même acheté les deux suivants dans la foulée. J'espère que par la suite, tout ce que l'on entrevoit sera développé car Sarah J. Maas a su mettre en place les prémices d'un univers qui semble fort intéressant.
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Lorsqu'il est question de romans fantaisies, il est impensable de passer à côté de cette saga, alors ayant adoré la saga Un Palais D'épines et de Roses de Sarah J. Maas et sa plume, j'avais vraiment hâte de découvrir ce livre.

Je dois cependant dire que j'ai été un peu déçu par ce premier tome. Après tous les critiques positives sur ce livre je pense que j'avais juste trop d'attente. Mais ça c'est juste un avis personnel car le livre a en soi de bons points.

Tout d'abord, nous avons un univers plutôt original, même si je l'ai trouvé pas très complet pour l'instant, mais bon ce n'est que le premier tome, j'imagine donc qu'il deviendra beaucoup plus étoffé au fur et à mesure que l'histoire avance.
Ensuite nous avons une héroïne fort en caractère, puissante et ambitieuse. Keleana est une assassineuse et pas n'importe laquelle mais la plus connue et redoutée d'Adarlan. C'est un personnage très original dont on a pas vraiment l'habitude de voir dans d'autres livres.
On peut alors penser qu'il est plus difficile de s'attacher à un tel personnage puisqu'il est plus difficile de ce reconnaître en elle mais elle s'avère en réalité très humaine et compatissante ce qui l'a rend tout aussi attachante.

Ce premier tome est plutôt une introduction à la saga, il ne se pense donc pas grand chose mais la suite promet d'être beaucoup plus prenant.

Pour conclure, même si ce roman a quelques petits défauts comme des dialogues trop simples qui montre que c'est bien le premier roman de l'auteure, la lecture reste agréable et on passe un bon moment auprès de Keleana et les autres personnages.
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Je vais malheureusement aller à l'encontre de la majorité des avis, car je n'ai pas aimé ce livre.
Il était pourtant plein de promesses, une magnifique couverture, un titre très accrocheur qui me promettait de l'action, du sang, des assassinats, et une combattante,une vraie.
Je n'ai pas trouver grand chose de cela, je pourrai même dire que je me suis ennuyé, au point d'avoir beaucoup de mal à terminer ce roman et a déjà me projeter sur celui que j'allais lire après.
Pour moi ce livre manque de sel, de poivre, et d'épices en général.
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D'emblée, j'avais quelques soucis avec la traduction du titre qui sonne extrêmement mal à mes oreilles, mais quand il a été proposé en lecture commune pas à pas, je me suis laissée tenter.
Dans cette histoire, on va suivre Keleana, jeune fille assassin, que le prince Dorian vient extraire de sa détention à Endovier pour l'emmener à la capitale et faire d'elle son champion dans un tournoi qui déterminera le champion du roi son père.
L'intrigue est donc très simple. Les personnages sont des clichés du Young Adult : l'héroïne bad-ass mais complètement incohérente car élevée en assassin, elle prise néanmoins les arts et la lecture... se comporte en midinette devant les deux autres comparses du triangle amoureux : le prince, bien évidemment très beau, arrogant, présomptueux... et son capitaine de la garde, un brin nounours protecteur... Ai-je besoin de continuer ?
Les trois me sont sortis par les trous de nez très rapidement. Quelques personnages secondaires rattrapent un peu le truc. Mais la grosse majorité du livre a été un total flop pour moi avec un mix de tout ce qu'on rencontre en fantasy mais avec un arrière -goût réchauffé dans un style plus que banal même si très abordable : un grand château aux hauteurs improbables, des intrigues de cour et des luttes de pouvoir, des souterrains et passages secrets, des épreuves, du poison, des combats (seule scène à peu près sauvable dans l'embrouillaminis), de la magie mystérieuse et des invocations et beaucoup, beaucoup trop, de romance dégoulinante de mièvrerie avec des scènes dignes de romans sentimentaux...
Pas grand chose à retenir de cette première lecture de l'auteure : la partie sur la magie bien que classique serait la seule digne d'intérêt mais trop peu développée et toujours sans grande originalité.
Je vais m'arrêter là et conseiller ce livre aux amateurs de romance Young Adult plus qu'aux amateurs de fantasy. Y voir un roman détente qui ne vaudra que le temps de le lire et sera bien vite oublié. L'essentiel sera d'y trouver ce que vous cherchez, ce qui ne fut pas mon cas.
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critiques presse (1)
Elbakin.net
21 octobre 2013
Les dialogues sont parfois un peu légers, pour ne pas dire enfantins. Quant aux épreuves si redoutées que l’on attend avec impatience, elles sont souvent éclipsées très vite [...] Mais le roman dispose aussi de certains atouts, dont un style fluide qui se suit très agréablement, avec une bonne dose de charme et un certain capital sympathie. Les pages se tournent toutes seules et, arrivé à la fin, on regrette de l’avoir lu si vite.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (112) Voir plus Ajouter une citation
-Chaol ! » l’avertit-elle, et, alors qu’il se tournait vers elle, elle vomit sur le sol.
Il poussa une exclamation de dégoût et recula d’un pas. Des larmes jaillirent des yeux de Keleana tandis qu’un goût âcre lui amplissait la bouche. Elle resta à genoux, laissant sa salive et sa bile couler à terre.
« Etes-vous… ? Par le Wyrd, vous êtes vraiment malade ! »
Il appela une servante et l’aida à se relever. Elle retrouva un peu de lucidité.
Que lui avait-il demandé avant qu’elle vomisse ?
« Venez, dit-il. Il faut vous mettre au lit.
-Je ne suis pas malade au sens où vous l’entendez », grommela-t-elle.
Il la fit asseoir sur le lit dont il rabatit la couverture. Une servante entra, se renfrogna devant la saleté et appela du renfort.
« Qu’avez-vous donc ? demanda Chaol.
-Je, euh… » Son visage était si brûlant qu’elle avait l’impression qu’il allait fondre. Quel idiot ! « Mes menstrues sont revenues. »
Chaol devint aussi rouge qu’elle et recula en passant sa main dans ses courts cheveux bruns.
« Je… si… dans ce cas je vais prendre congé de vous », bredouilla-t-il, il s’inclina.
Keleana haussa un sourcil, puis, malgré elle, sourit alors qu’il sortait en hâte, trébuchait sur le seuil et traversait les pièces voisines d’un pas mal assuré.
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"Il est impossible de s'évader d'Endovier, affirma-t-il. Votre père a veillé à ce que chaque sentinelle soit capable d'abattre un écureuil à cent mètre. Toute tentative d'évasion relèverait du suicide.
- Mais vous avez survécu", dit le prince à Keleanna.
Le sourire de Keleanna s'effaça à se souvenir.
"Oui, répondit-elle.
- Que s'est-il passé ?
- J'ai vu rouge, dit-elle avec un regard froid et dur.
- C'est là tout ce que vous pouvez fournir comme explication ? demanda le capitaine sur un ton sec. Elle a assassiné son surveillant et vingt-trois sentinelles avant qu'on ne la rattrape. Elle était tout près du mur quand les gardes l'ont assommée, dit-il au prince.
- Et alors ? reprit le prince.
- Capitaine Westfall, quelle est en moyenne la distance couverte par les esclaves qui tentent de s'évader ? demanda-t-elle.
- Un mètre, marmonna-t-il. Les sentinelles d'Endovier abattent un fugitif avant qu'il n'ait parcouru un mètre.
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- Prenez une autre arme, ordonna-t-il. Et, cette fois-ci, que le jeu en vaille la chandelle : faites-moi un peu transpirer, s'il vous plaît.
- Vous transpirez bien assez quand je vous écorcherai vif et que j'écraserai vos yeux sous mes bottes, marmonna-t-elle avant de ramasser son épée.
- A la bonne heure !
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Keleana n'avait pas peur de la nuit, mais ne puisait aucun réconfort dans ses ténèbres. Pour elle, la nuit était le moment pendant lequel elle dormait, épiait ou tuait, l'heure à laquelle elle se sentait minuscule et insignifiante devant la splendeur des étoiles.
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Mon père a envie de s'amuser un peu. Il va organiser un tournoi. Il a invité vingt-trois membres de son conseil à parrainer chacun un candidat au titre de champion, qui s'entraînera dans le château de verre pour affronter ses rivaux en duel. Si vous remportez ce tournoi, dit-il avec un demi-sourire, vous deviendrez l'assassineuse en titre d'Adarlan."
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« Un palais de flammes d'argent » de Sarah J. Maas lu par Pauline Nadoulek l livre audio
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