Citations sur Un palais de glace et de lumière (74)
Aux étoiles qui entendent les vœux, Feyre, me dit-il.
[...]
Aux rêves exaucés, Rhys.
– Je dois créer, sinon tout aura été vain. Je dois créer pour ne pas sombrer dans le désespoir, pour trouver la force de me lever chaque matin. Je dois créer parce que je n’ai pas d’autre moyen d’exprimer ce que je ressens.
– Nous avons tout ce qu’il nous faut. Acheter des cadeaux me paraît excessif.
– Mais c’est la tradition de cette cour, objecta Elain, le visage encore rougi par le froid. Ces gens ont combattu et certains sont morts à la guerre pour que ces traditions survivent. Je crois qu’il faut envisager ces cadeaux sous cet angle plutôt que de se sentir coupable de faire des achats. Et il ne faut pas oublier ce que ce jour signifie pour ces gens… pour tous ces gens, peu importe leurs richesses. Et puis en célébrant le solstice, y compris par ces cadeaux, nous honorons ceux qui ont combattu pour cette cour et préservé la paix.
- Vous comptez garder ce poulet entre les mains toute la nuit ? me demanda Cassian.
Je me renfrognai, et posai le plat sans douceur sur la table.
- J’ai craché dessus, annonçai-je d’une voix suave.
- Il n’en sera que meilleur, répliqua-t-il en me rendant mon sourire.
– Tu mérites tous tes malheurs, poursuivis-je. Tu mérites cette demeure vide et désolée et ces terres ravagées. Et je me moque que tu aies offert cette étincelle de vie pour me secourir. Je me moque que tu aimes encore ma femme. Je me moque que tu l’aies tirée des griffes d’Hybern ou de mille ennemis auparavant, déclarai-je, et les mots me montaient aux lèvres sans effort, froids et calmes. J’espère que tu végéteras ici pour le reste de ta misérable existence : ce sera bien plus satisfaisant pour moi que de te massacrer.
Grande Dame de la Cour de la Nuit, protectrice de l'Arc-En-Ciel et du... secrétariat.
– À tes risques et périls, Rhysand, avertit Amren qui venait de franchir le seuil, à demi enfouie dans un énorme manteau de fourrure blanche.
Seuls son casque de cheveux noirs et ses yeux d’argent émergeaient au-dessus du col. Elle ressemblait à…
– Tu ressembles à une boule de neige furieuse, lui dit Cassian.
Je réprimai un éclat de rire, car il était toujours imprudent de se moquer d’Amren, même depuis qu’elle avait perdu la majeure partie de ses pouvoirs en se réincarnant dans un corps de Grande Fae.
La boule de neige toisa Cassian, les yeux plissés.
– Surveille tes paroles, gamin. Ne déclenche pas une guerre que tu es sûr de perdre, riposta-t-elle.
- Rhys... c'est vraiment trop.
Son visage devint grave.
- Pas pour toi. Jamais pour toi, déclara-t-il, et il m'enlaça, puis m'embrassa sur la tempe. Fais construire dans cette maison un atelier de peinture, ajouta-t-il en m'embrassant sur l'autre tempe. Un bureau pour toi et un autre pour moi. Une salle de bains avec une baignoire assez large pour deux personnes - et pour des ailes. Sans oublier des chambres pour toute la famille, un jardin pour Elain, un terrain d'entrainement pour les pauvres petits Illyriens, une bibliothèque pour Amren et une immense garde-robe pour Mor.
Je m'étranglai de rire, mais il me fit taire d'un baiser long et tendre.
- Et une nurserie, Feyre, ajouta-t-il.
...
- C'est promis, répondis-je.
Pages 277 et 278
- Nous adorons cette fête, poursuivit-elle. C'est un moment intime, chaleureux et charmant, avec des cadeaux, de la musique, des festins à la lumière des étoiles...
Bref, l'opposé des festivités monumentales et débridées de plusieurs qu'on m'avait infligées à la Cour du Printemps. Mais il y avait encore les cadeaux...
Je devais en acheter pour tous mes amis. Non, je ne le devais pas : j'en avais envie.
Je l’aime bien parce que ceux qui l’apprécient sont plutôt rares. Je l’aime bien parce qu’elle n’est pas facile à vivre, ni facile à comprendre.