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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Congo, années 70. le petit Michel, 10 ans, grandit à Pointe Noire, au sein d'une famille de classe moyenne, avec papa Roger son père adoptif, maman Pauline qui le gâte avec ses plats de haricots - viande, maman Martine la deuxième épouse, tonton René qui se la raconte sans cesse, Lounès son meilleur ami et puis Caroline, la soeur de ce dernier, dont il est amoureux.


Avec Demain j'aurai vingt ans, il n'y aura pas de lecteur reprochant à l'auteur ses phrases interminables sans virgule, sans respiration. Ici l'auteur opte pour la syntaxe conventionnelle, avec un narrateur enfant, Michel, et quelques expressions légèrement grammaticalement incorrectes pour coller au style oral infantil. Alors oui, le récit est vivant, on s'attache à ce petit garçon qui nous parle avec sincérité, malice, mais on est très loin de la truculence de Verre Cassé ou Mémoires de porc-épic (et c'est vrai que c'est cette verve insolente que j'aime chez cet auteur, et que je m'attendais à retrouver dans ce roman).

C'est avant tout un roman d'enfance qui relate un âge d'initiation, d'apprentissage. Pour le lecteur, c'est aussi une fresque qui dépeint en arrière plan un contexte précis : celui du Congo-Brazza des années 70, du contexte politique marxiste-léniniste, des actualités mondiales d'alors (il est question de l'exil du Shah d'Iran, de la mort de Mesrine, d'Idi Amin Dada, de Bokassa...) des préoccupations des gens, du quotidien en ce temps-là, pas forcément très éloigné de celui d'aujourd'hui. Un récit maîtrisé, fluide, une histoire tendre d'enfant bavard mais pas un roman inoubliable.


Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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J'ai été enthousiasmée par le début de ce roman. Dès les premières phrases j'ai été charmée par l'humour et la musique qui se dégagent des mots d'Alain Mabanckou et le savoureux « parler africain ».

Dans les années soixante-dix, un petit garçon, Michel, raconte sa vie dans la ville de Pointe-Noire au Congo. de sa hauteur d'enfant (on ne connait pas son âge exact), il jette un regard étonné et (faussement) naïf sur son entourage, sur son pays et sur le monde, observe les adultes et pointe leurs contradictions.

Ce roman est une succession d'anecdotes piquantes, on y croise des personnages hauts en couleur : les copains de Michel, ses parents Papa Roger et Maman Pauline, son Tonton René, communiste et anticapitaliste mais qui vit comme un pacha…

Et, comme dans Black Bazar, Alain Mabanckou ne manque pas de rendre un petit hommage au « chanteur à moustaches qui pleure son copain le chêne, son alter ego ».

On imagine que ce roman est en grande partie autobiographique (l'auteur est né en 1966 à Pointe-Noire) tellement les personnages, les objets et les lieux y semblent pleins de vie, de couleurs, de saveurs et d'odeurs.

Un roman attachant qui met nos sens en éveil.
Lien : https://leslecturesdeclarine..
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L'histoire de ce jeune congolais qui découvre la vie m'a fait passer un bon moment et sourire souvent.

Michel a une enfance relativement heureuse entouré de son père adoptif et de ses deux mamans. Il découvre l'amour et ses contradictions avec la soeur de son meilleur ami.
Il va aussi grâce à son père plonger dans la vie politique et les évènements mondiaux des années 70. Cela va lui poser de nombreuses interrogations et son analyse de petit africain sur certaines situations est bien sentie.

On le voit grandir dans son quotidien à Pointe-Noire et devenir adulte au fur et à mesure de ses découvertes amoureuses, littéraires, géographiques, politiques.
On peut peu être juste lui conseiller de ne pas grandir trop vite et de garder son insouciance.
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Fortement inspiré de la vie de l'auteur.
L'histoire de Michel, de ses 6 à 10 ans, dans le Congo post-colonial, le tout sous forme d'épisodes / vignettes. le tout est très candide, la politique et l'histoire des années 70 vu par les yeux d'un enfant. Il n'y a pas réellement de plot, ce qui d'un côté permet de rendre plus réaliste ce passage à l'âge "adulte" / réfléchi, mais rend le tout difficile à juger et parfois un peu ennuyeux.
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Le dernier roman d'Alain Mabanckou, "Demain j'aurai vingt ans", a pour toile de fond la République populaire du Congo dans les années 70. Un régime marxiste-léniniste a été instauré au moment de l'indépendance du pays, une décennie plus tôt.

Michel, le narrateur, a dix ans. Il habite à Pointe-Noire, avec maman Pauline, et certains jours avec papa Roger, son père adoptif (le reste du temps, ce dernier vit au sein de l'autre famille qu'il forme avec maman Martine et leur kyrielle d'enfants). L'oncle René est lui aussi très présent dans sa vie ; c'est un tonton intimidant, pétri de contradictions, qui lui assène à longueur de temps l'importance de ne pas être capitaliste ou "opium du peuple" (la pire insulte qui soit), mais qui n'hésite pas à léser ses soeurs lorsqu'il s'agit du partage de l'héritage familial...

A travers le regard qu'il porte sur le monde qui l'entoure et les adultes qui évoluent autour de lui, Michel nous dévoile son quotidien, ses émotions, son premier amour, ses belles amitiés, la relation très touchante qui le lie à son papa Roger... mais ses réflexions, ses interrogations sont aussi l'occasion pour le lecteur de reconstituer le contexte historique et politique du récit, et de mesurer l'impact laissé par des années de colonisation sur les acquis culturels des Congolais. C'est aux héros des comics américains ou des bandes dessinées européennes que Michel s'identifie, et c'est Georges Brassens qu'il écoute sur le radiocassette qu'a rapporté son père, cadeau d'un client de l'hôtel où il travaille...
Et que penser de cette nation nouvellement indépendante dont les réserves pétrolières sont gérées par la France, ou dont les enfants sont persuadés que les "gentils", qui mériteront leur place au paradis, sont ceux qui ont beaucoup de globules BLANCS ?!
Tout en soulignant avec une candeur désarmante les contradictions des adultes et d'une société congolaise où la ferveur religieuse et la sorcellerie côtoient la doctrine marxiste, le narrateur nous emmène dans un univers régenté par ses rêves, ses angoisses et ses espoirs.

J'ai eu au départ un peu de mal à m'adapter au style enfantin utilisé par Alain Mabanckou. S'il permet de rendre la lecture particulièrement facile, et s'il est vrai qu'après quelques chapitres, je n'y faisais plus vraiment attention, j'ai tout de même regretté la truculence qui faisait le charme d'un roman comme "Verre cassé", par exemple.

"Demain j'aurai vingt ans" est un récit attendrissant, frais, drôle, mais je ne pense pas en garder un souvenir impérissable...
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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L'analyse géopolitique des années 70 vue par yeux d'un enfant de 10 ans, que de clairvoyance et de fraîcheur ! A cela s'ajoute la découverte de la littérature, des complications de la gestion familiale entre les différentes maisons des parents et les premiers émois amoureux. Une belle plume légère et pleine de sens qui réjouit le lecteur !
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Michel est un enfant de dix ans, et il est le narrateur de ce récit qui se passe au Congo dans les années 70 sous la dictature. Alain Mabanckou en est l'auteur, et il place dans la bouche de cet enfant des propos que celui-ci entend chez les adultes qui l'entourent. Ce qui nous amène des passages savoureux, lorsqu'un enfant prend au premier degré des paroles d'adultes qu'il ne comprend pas toujours ou qu'il ne replace pas correctement dans son contexte. C'est aussi un autre regard, une autre approche, naïve et rafraichissante de cette période et de ce pays.
Mais cette technique employée sur l'ensemble du livre provoque des moments de lassitude et de longueur, surtout qu'il n' y a pas d'intrigue à mener à terme, et j'avoue avoir parfois davantage survolé que lu certains chapitres.
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Les enjeux des adultes vus par un enfant d'une dizaine d'années : le point de vue est souvent amusant, voire drôle. L'écriture est très agréable, on croirait vraiment qu'un enfant énonce ses pensées au fur et à mesure.
Malgré tout, j'ai d'abord eu du mal à accrocher. Je n'ai pris plaisir à la lecture de ce roman qu'après un bon tiers du livre. Quelques longueurs …
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