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EAN : 9782021413212
304 pages
Seuil (19/08/2022)
  Existe en édition audio
3.63/5   205 notes
Résumé :
Liwa Ekimakingaï a passé son enfance et continue d’habiter chez sa grand-mère, Mâ Lembé, car sa mère, Albertine, est morte en lui donnant la vie. Il est employé comme cuisinier à l’hôtel Victory Palace de Pointe-Noire. Et il attend de rencontrer l’amour. Un soir de 15 août où l’on fête l’indépendance du pays, il réunit ses plus beaux atours à peine achetés l’après-midi, et assez extravagants, pour aller en boîte. Au bord de la piste de danse, la belle Adeline semble... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (56) Voir plus Ajouter une critique
3,63

sur 205 notes
Mauvais sort.
A peine froid, Liwa Ekimakingaï est sorti de sa tombe façon pub Merinos dans le cimetière dit du Frère-Lachaise, à Pointe-Noire. Fort mécontent des circonstances de son trépas inattendu, esprit tourmenté un brin chafouin, le revenant n'en revient pas, le mort n'en démord pas, le claqué rêve de claques et il envisage une riposte post mortem. L'utopie des assassinés. Pour sa vengeance, forcément froide, il ne veut pas se contenter du forfait de base pour esprits tourmentés. Il laisse aux autres le soin de hanter une bicoque en faisant un hou-hou poussif sous un drap à la propreté douteuse et il ne veut pas traiter l'affaire à distance en maraboutant les coupables avec une poupée vaudou. Pas de séance d'acuponcture sur un doudou, dis donc.
Avant d'aller déposer son solde de tout compte, il doit s'habituer à sa nouvelle condition de macchabée. Les horaires ne sont pas les mêmes et la nourriture n'a rien de céleste. Il rencontre certaines figures truculentes du cimetière qui lui expliquent le règlement intérieur. Comme les morts s'ennuient, ils s'occupent en se racontant leur vie. Les biographies sont savoureuses même si aucun n'a eu une mort paisible. Peu importe, le résultat est le même.
Liwa profite également d'une petite sieste, les morts ont droit à un peu de repos, pour assister en songe à sa veillée funéraire auprès de sa grand-mère, Ma Lembe, chargée de son élevage depuis sa naissance. Mon cadavre vu du ciel. C'est l'occasion de se souvenir de son enfance et de son emploi de cuisinier à l'hôtel Victory Palace.
Comme le montre la couverture « Gauguinesque » du roman, le mort porte une tenue de dandy daltonien, look proche de celle du Huggy les Bons Tuyaux dans Starsky&Hutch, car son petit accident de parcours était survenu le jour de la commémoration de l'Indépendance du Congo et qu'il s'était mis sur son 31 pour chasser la gazelle.
Alain Mabanckou n'a rien perdu de son humour et cette histoire à dormir ou mourir debout, malgré son sujet, n'épouvantera personne. Les petites natures peuvent se lancer dans cette lecture sans crainte. Inutile ensuite de faire une cure de Matthieu Ricard ou de Frédéric Lenoir pour revoir la vie en rose avec un sourire béat. Il faudra aussi trouver une autre excuse pour sauter au cou du voisin. Ce n'est pas la version congolaise de l'Exorciste ou de Poltergeist. Les morts sont bien vivants et cette farce est surtout l'occasion de souligner une lutte des classes qui se prolonge dans l'au-delà. Même dans un cimetière, les inégalités perdurent, les riches ont un cimetière réservé et la meilleure vue (un vrai luxe quand on est six pieds sous terre. Il ne manque que le jet privé pour rejoindre le Paradis en première classe). L'auteur dépeint aussi la ville de son enfance, la corruption endémique, le pouvoir (pas magique) des sorciers dans le pays, dont les services se monnayent au bénéfice hommes cupides prêts à tout pour obtenir une place au soleil et au maléfice de tous ceux qui contrarient leurs projets. le comble du chic est d'avoir son charlatan à domicile à plein temps. Solde d'été : Une petite promotion contre un sacrifice humain. No problemo, les affaires sont les affaires. Même les footballeurs s'y mettent…
Une histoire originale et amusante qui me semble néanmoins moins aboutie que d'autres romans d'Alain Mabanckou comme « Petit Piment » par exemple que j'avais particulièrement aimé. Une histoire qui n'est pas à tomber par terre, précaution utile dans un cimetière, mais j'ai passé une bonne Toussaint en cette fin août. Et puis, je préfère fréquenter des manguiers plutôt que des cyprès, même de loin.
Moi, je ne crois qu'au mauvais esprit.

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Au cimetière du Frère-Lachaise, à Pointe-Noire au Congo, Liwa Ekimakingaï commis de cuisine à l'hôtel Victory Palace entame sa nouvelle vie. Comme tous les cadavres il doit rester quatre jours en plein air avec sa famille, les compatissants, les collègues du Grand-Marché autour de lui et surtout les chanteurs-danseuses-pleureuses afin que son voyage vers l'au-delà se fasse dans la danse et dans la joie
Emporté dans un songe il revoit son quartier des Trois-Cents, les images de son enfance, de son adolescence tous les lieux qui ont marqué son existence et sa chère Grand-mère Mâ Lembé qui depuis la mort d'Albertine était à la fois sa grand-mère et sa mère. L'occasion pour le lecteur de faire connaissance de Papa Bonheur le pasteur débonnaire de l'église pentecôtiste « Grâce à Dieu », de Marteau-Piqueur le teigneux inspecteur de police.
Liwa sort de sa tombe pour rencontrer ses voisins du cimetière, Prosper Milandou DRH à la Lyonnaise des Eaux, Mâ Mapassa dont les deux enfants ont été empoisonnés, une femme corbeau, L'Artiste, un musicien bossu qui héberge des esprits dans sa bosse. Un vieil homme surnommé Mamba Noir qui est le chef des habitants du cimetière.

Vous l'aurez compris ce roman au milieu des jeteurs de sorts, des féticheurs, des sorciers est un vrai régal. Jamais je n'ai parcouru les allées d'un cimetière avec autant de plaisir. Alain Mabanckou est un conteur, ses personnages sont savoureux et il nous entraîne dans les coutumes funéraires de son pays natal avec une joie non dissimulée. Il nous dépeint aussi avec sa verve un pays où la corruption est une tradition, où les humains signent des pactes avec les esprits. Plongez vite dans cet univers truculent pour passer un agréable moment. Un coup de coeur.
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Un bon héros est-il un héros mort ? C'est le pari que prend Alain Mabanckou dans son dernier roman.

En effet après avoir ressenti le tremblement de terre et le cyclone, et s'être retrouvé allongé sur une butte de terre, l'homme à qui s'adresse les propos de ce roman, dans un tutoiement qui permet habilement de mettre à distance le monde de morts et celui des vivants a préféré se persuader qu'il était vivant.

En observant l'effet de sa disparition soudaine sur son entourage, et pour sa grand-mère qui l'a élevé, l'homme nous livre un récit qui parle de Pointe-Noire, de certains de ses plus originaux ressortissants, de son histoire passée. Puis de son histoire personnelle, celle qui l'a conduit dans ce cimetière en compagnie de trépassés qui lui conteront des événements en relation avec les quelques célébrités échouées autour de lui.

Un peu perdue dans les premiers chapitres, je me suis plus accrochée à la deuxième partie, celle qui relate le destin tragique de notre personnage en tenue bariolée.

Roman original, et instructif, conté comme d'habitude avec verve et détermination, pour ne pas dire truculence (clin d'oeil à l'auteur qui redoute ce qualificatif attribué à son écriture !)


304 pages Seuil 19 Août 2022

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Bière qui roule n'amasse pas mousse !

Congo, Pointe-Noire, cimetière du Frère-Lachaise (le cimetière des pauvres)

Un cyclone violent vient d'ébranler le sol comme les sépultures alentours et de la sienne, toute fraîche encore, émerge péniblement Liwa, étonnamment surpris de s'extraire de sa bière. Il se trouve drôlement attifé pour un tel lieu, bariolé de couleurs criardes de la tête aux pieds.
Désorienté aussi, chamboulé, tourneboulé même.
Sens dessus dessous.
Plus aucun repère au sortir de ce mortuaire repaire.
Rien ! Que dalle (funéraire) !
Tombé de sa tombe, voilà qui n'est pas banal ! Serait-ce une mise en boîte que cette sortie de cercueil ?

Un rêve insolite l'extrait de la moite pesanteur de l'ossuaire puisque maintenant il vole dans le ciel par-dessous les toits (si bleu, si calme).
Loin de son oreiller, ses rêveries emplumées vont le mener à survoler les différentes étapes de sa courte existence, de la couche au tombeau, lui qui plane au-dessus de son propre cadavre que pleurent ses proches éperdus de chagrin, durant les quatre jours que durent les funérailles qu'il finira par suivre, lui aussi (mais sans les commentaires de Stéphane Bern, sûrement occupé ailleurs) le long des boulevards et artères encombrés.

La nuit, tous les chagrins sont gris.

L'est-il lui aussi, gris, pour voluter de la sorte, comme la fumée vaporeuse d'une tabagie hallucinogène excessive ?
Et ce songe post-mortem va même lui faire remonter le temps bien en amont de sa propre existence, puisque sa grand-mère comme sa mère viennent hanter ses pensées évanescentes dans des scènes cocasses parfois anciennes et hautement folkloriques pour certaines (ha, la plainte à la gendarmerie).

Ce media hallucinatoire permet alors au narrateur de nous brosser le fonctionnement de la cité-bidonville dominée, un temps, par le pasteur autoproclamé de l'église évangélique ‘grâce à dieu' dont l'attitude équivoque (euphémisme) suscitera bien des interrogations (interrogatoires) qui lui vaudront une funeste fin peu enviable pour une fine lame.
Chaque chapitre devient alors un épisode épique de cette saga africa (ambiance de la brousse, attention les secousses) et se termine par un cliffhanger qui nous tient en suspens (c'est la définition même) et nous interdit de refermer ce livre.

Nous sommes hameçonnés !

En un flashback Lelouchien (Chabada bada, chabada bada…), on devine la vie et l'influence de sa pittoresque grand-mère comme les secrets de la naissance de sa propre mère ou les traditions ancestrales qui gèrent la cohabitation des différentes tributs et castes sociales composant la population éclectique de la ville tentaculaire.

Comme si cet onirique voyage au dessus de son quartier et de son convoi funéraire ne suffisait pas à perturber Liwa, le voilà qui se retrouve de nouveau égaré et bigarré sur sa propre bière tombale toute fraîche (c'est meilleur) à entreprendre de faire connaissance avec son nouvel environnement géographiquement quadrillé.

 Agacé par certaines épitaphes mal orthographiées, il se met en tête de les corriger quand vient à passer un autre trépassé au passé compassé qui le met en demeure de respecter les dernières de ses condisciples.

Croix de bois, croix de fer, si je meurs, je vais au…cimetière (un peu de logique, que diable !)

Ce trépassé lui raconte sa vie passée de haut fonctionnaire dépassé par les événements, qui a fait ses études et le début de sa carrière en France avant de se faire abuser grave à son arrivée au pays, obligé, de son avenir brillant faire tintin au Congo.
Il lui révèle surtout être l'âme responsable de cette partie de la nécropole où il résidera désormais (le DRH), âme parmi les âmes qui vivent leur éternité dans ce monde parallèle qu'il vient de découvrir à son corps défendant.

D'autres figures éteintes viendront accueillir ce nouveau-mort et former une galerie étonnante autour de Liwa pour le dissuader de retourner se venger de son brutal et tragique trépas dans le monde des vivants.
Y parviendront-ils ou son besoin sera-t-il si vivace que le jeune macchabée cadavérique fera la morte oreille ?
Pourquoi se venger, d'ailleurs ? Dans quelles conditions est-il passé de vie à trépas ? Qui devrait se sentir en danger de cette vengeance envisagée ?

Voilà là (itou) une originale radiographie d'un pays qui fut longtemps une colonie française à travers cette galerie de portraits atypiques, ces parcours insolites ou se côtoient des espoirs, des regrets, des désillusions, des sacrifices ou des farces et des feintes pour ces vies défuntes et défaites par la corruption, les magouilles ou les traditions, les croyances tenaces et les trafiquants…d'âmes !

Qui sait quelles séquelles infinies trimballent les disparus qui, contrairement à ce que chante Brassens, ne semble pas passer leur mort en vacances si on en croit ce récit  ?

Une lecture enthousiaste entreprise pour avoir entendu l'auteur sur Inter dans une interview passionnante et riche en expressions colorées et si dépaysantes. Une verve implacable, une farce aux allures de pamphlet, une certaine vision de l'Afrique ou coups d'états et sorciers maléfiques rythment le cours de la vie publique.
J'ai rêvé d'un autre monde..

Un conte fantaisiste et fantastique ou les morts aux dents blanches règlent leur compte aux vivants aux dents longues.
Mordant !
 
 
 
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Dans un cimetière, il y a autant d'histoires qu'il y a de tombes, nous dit l'auteur. Et il en rencontre notre héros des voisins de terre, et du coup leurs histoires. Qu'il est plaisant ce livre qui nous fait aller au(x) Congo. On apprend de nombreuses traditions ethniques, qui font réfléchir à nos propres croyances. On apprend beaucoup sur les hommes politiques et leur corruption et comment les esprits interagissent aussi même en cette matière. Et surtout on apprend pourquoi il se retrouve, notre héros, à vivre son rêve le plus long. Très enrichissante cette lecture.
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critiques presse (4)
Bibliobs
30 décembre 2022
Dans « le Commerce des allongés », un homme sort de sa tombe et déambule dans les rues de Pointe-Noire, au Congo. Une façon, pour l’auteur de « Mémoires de porc-épic », de dire que cette culture-là reste à lui.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeMonde
10 octobre 2022
Les figures et les lieux aux noms les plus farfelus se multiplient ainsi à chaque page du livre, de même que surviennent chapitre après chapitre les événements les plus improbables : crimes crapuleux, meurtres rituels, magie noire… Une narration enlevée accompagne cette gradation d’intrigues, passant d’un ton ironique et léger au comique de situation poussé jusqu’à l’outrance.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeJournaldeQuebec
10 octobre 2022
La plume d’Alain Mabanckou étant toujours aussi colorée et divertissante, elle nous réserve plutôt des envolées souvent pleines d’humour et de candeur.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Elle
29 septembre 2022
« Le Commerce des Allongés » est aussi un magnifique hommage à la douceur de l'enfance, au goût enivrant des beignets soufflés dégustés rue du Joli-Soir, aux courses pieds nus le long de la côte sauvage, chemise ouverte.
Lire la critique sur le site : Elle
Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Chez les Babembés, le corps mérite une affection particulière car l’âme résidera à l’intérieur tant qu’il ne sera pas complètement transformé en poussière. C’est pour cela qu’on parle au cadavre, qu’on le rassure, qu’on le cajole, qu’on mange près de lui, qu’on le persuade qu’il est le plus extraordinaire des trépassés de la terre, qu’il est si beau que la Mort, dans sa hideur, a honte de le fixer droit dans les yeux et se couvre d’un manteau sombre. »
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Ça sert à quoi d’être riches dans sa vie si c’est pour finir en voisins de tombe avec ces fainéants de pauvres ? Les Français, eux, l’ont bien compris : c’est plus facile de réussir son agrégation en Lettres ou son concours d’entrée à l’ENA que de se voir un jour attribuer une petite place au Père-Lachaise !
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Te voici au niveau du bar-dancing Joli-Soir. La maison de ta grand-mère n’est qu’à trois parcelles de là, et l’établissement est actuellement fermé. Ce qui est toujours le cas lorsqu’il y a un décès à proximité. Pour le commerçant, c’est à la fois honorer le défunt et éviter de troubler les funérailles au risque de causer une atmosphère compétitive entre ceux qui se divertissent, dansent de joie et ceux qui chantent et pleurent de chagrin. 
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 Or ces riches avaient soutenu Papa Mokonzi Ayé alias Zarathoustra en lui fournissant les moyens financiers pour acheter les armes nécessaires à son coup d’État qui lui avait permis de s’installer au pouvoir sans limitation de durée. Ces mêmes mécènes avaient par la suite appuyé la décision du même Papa Mokonzi Ayé alias Zarathoustra de modifier la Constitution afin qu’il n’y ait pas d’élections jusqu’à sa mort. Et pour ceux qui attendaient sa disparition dans le dessein de se porter candidat à la succession, un petit alinéa de la nouvelle loi précisait que son fils reprendrait automatiquement le pouvoir le jour du décès de son père. 
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Les chanteuses-danseuses-pleureuses dorment à tour de rôle à la belle étoile sur leurs nattes, dans la cour, autour de toi. Lorsque la moitié d'entre elles s'endort, l'autre te veille, poursuit les chants, les danses, les pleurs, te glorifie et te regrette, car le pire serait de laisser un grand silence ternir ta joie.
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Si je vous dit le Crédit a voyagé : à quel écrivain, qui connaissait bien l'Afrique, pensez-vous ? le voyage… au bout de la nuit… Mort… à crédit…
« Verre cassé », d'Alain Mabanckou, c'est à lire en poche chez Points Seuil.
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