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3,8

sur 487 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Note exacte : 3.5 / 5. Je dois dire que ce roman m'a assez décontenancée, pour ne pas carrément dire complètement déboussolée. Je ne m'attendais pas du tout à cela et au départ, j'ai été légèrement choquée, même écoeurée de découvrir ce qui s'y trouvait. J'avais rencontré Alain Mabanckou en 2007 et c'est alors que je lui avais acheté cet ouvrage qu'il m'avait dédicacé de la façon suivante : "Pour Céline [c'est mon prénom, même si c'est aussi celui d'un des personnages du livre], l'amour triomphe toujours même avec le choléra." Un auteur qui m'avait envoûté à l'époque (et qui m'envoûte toujours aujourd'hui) mais je ne sais pour quelle raison, je ne l'avais pas lu immédiatement, peut-être n'était-ce pas le bon moment. Toujours est-il qu'en découvrant cet ouvrage qui pourrait ressembler à "des brèves de comptoir", des histoires d'ivrognes qui sont tombés plus bas que terre plongeant parfois même dans le scatologique et bien souvent dans le sexe -je dis bien sexe et non pas Amour avec un grand A - (pour ceux qui connaissent un peu mes critiques, ils savent que je suis très sensible à ce genre de descriptions), cela m'a un peu découragé et dégoûté au point de ne pas avoir envie de poursuivre ma lecture, qui faut-il le préciser, ne comporte aucun point tout au long de ces deux cent quarante-six pages, excepté le point final.
J'ai cependant persévéré et j'ai réellement bien fait car cet ouvrage comporte des dizaines et des dizaines de clins d'oeil à de grands hommes, écrivains pu auteurs des gens passés ou actuels, que l'auteur s'est en réalité réellement mis dans la peau de son personnage et que rien que cela, c'est fabuleux.

L'histoire se déroule au Congo en hui-clos, dans un bar prénommé le "Crédit a voyagé" et même si cela peut vous paraître, de premier augure, très ennuyeux, il n'en n'est rien puisque le narrateur et personnage principal, Verre Cassé, entraîne en réalité le lecteur à travers tous les coins du monde grâce à ses lectures, ses observations du monde et surtout grâce à ses conversations avec toutes les personnes qui viennent dans ce bar. Un livre en réalité passionnant sur les pires vices de l'être humain mais aussi sur ses plus belles qualités, à savoir l'amour, l'écoute et l'empathie. A découvrir !
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Alain Mabanckou, on en parle beaucoup, dans les émissions littéraires, les magazines, il semble devenir une référence montante, on le sollicite à tout va. Lorsque j'ai commencé ce livre, je ne la connaissais absolument pas, c'est un ami qui me l'a chaudement recommandé.
Verre Cassé, c'est un de ces piliers de comptoir du bar "le Crédit a voyagé, à Brazzaville. Il se voit un jour confier, par le patron du bar, la tâche d'écrire sur les clients qui fréquentent ce bar. Verre Cassé préférerait ne pas se mêler de la vie des autres, puis, finalement, accepte.
Ceci n'est bien sûr qu'un prétexte à Mabanckou pour décrire avec truculence la faune congolaise, ses vices, ses travers et au delà de ça l'histoire et la culture de tout un continent.

J'ai aimé le style: oral, direct, et surtout sans majuscules ni points finaux, bref avec une ponctuation minimale.. Mais, dans mon cas, c'est aussi l'originalité de ce livre -le style et les thèmes - qui m'ont finalement lassée... et je dois bien avouer que j'ai abandonné le livre avant la fin. Je suis donc passée, pour l'instant, à côté de cet écrivain à la renommée galopante, mais rien n'est définitif.
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Verre cassé, ou le surnom donné à un homme étrange qui fréquente un café dénommé « Crédit a voyagé ». Tout le monde le connaît là-bas, tous les clients, mais aussi et surtout L'Escargot entêté, le patron. Ce n'est pas pour rien d'ailleurs si ce dernier a demandé à son plus fidèle habitué de comptoir d'écrire la chronique du bistrot, parce qu'il sait de quoi est capable cet ancien prof de littérature.
Il est vrai qu'il est cultivé Verre cassé, même s'il n'a pas fait de grandes études ; doué d'une belle capacité d'écoute, il s'exprime également bien, du moins, quand il est à jeun... Il a eu une belle vie cet homme-là, jusqu'à ce qu'il cède aux attraits fatals de sa maîtresse, l'irrésistible bouteille. Que s'est-il donc passé pour que sa destinée se délite ainsi, jusqu'à perdre son travail, sa femme, son orgueil, sa dignité ?
Ce sera au travers de son cahier, dans lequel il consigne les histoires de chacun (de ce qu'ils veulent bien lui raconter) qu'il se dévoilera lui-même, page après page…

Quel roman étrange et surprenant…
Il est à la fois un hymne à la littérature, avec sa foison de clins d'oeil aux titres de romans cultes, et un récit déjanté, haut en couleurs et en anecdotes plus ou moins scabreuses.
Un livre à l'image de son protagoniste principal, un ivrogne et un raté mais aussi un auteur en devenir, un véritable écorché vif.
Cette galerie de portraits nous dresse un constat assez triste de cette partie de la société africaine du Congo. Dans ce bar traînassent en partie de pauvres gens, abîmés par la vie, des hommes malmenés par leurs femmes, des femmes maltraitées, avec tous en point commun, le refuge dans l'alcool.
Derrière la truculence du propos, les situations burlesques ou les dialogues absurdes, se dissimulent de véritables tragédies humaines, que la bonté, la bienveillance ou la meilleure volonté du monde ne peuvent apaiser.

Même si le style adopté par Alain Mabanckou m'a été difficile à suivre, même si les allusions scatologiques m'ont parfois été pénibles tout comme la déconsidération de la sexualité, j'ai malgré tout le sentiment que ce roman singulier m'a remuée de par sa nature transgressive et ses fulgurances poétiques.

Mémoires de porc-épic à suivre ?
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Bon, un peu dur le voyage des yeux sur les carnets de vie de ce bar. des paragraphes long, long, long, qui font leurs effets: faire passer ce carnet dans sa phase de création par la tradition orale, je suppose.

L'histoire de la composition d'un carnet par le protagoniste "verre cassé" à l'aide de verres bien pleins fait virevolter le lecteur dans un arc-en-ciel troublant des trublions de la vie de ces bourgades.

De grandes vérités, faites, comme beaucoup et fort justement, de petits rien,

et une fois que les yeux s'accoutument au format. Bon, moi, j'en sors un peu confus car je l'ai lu, je retiens moins ce que j'ai lu.

bref, un autre style.
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Ce roman est un volcan éructant trop longtemps contenu, une volière surpeuplée, un séminaire de concierges, un fleuve en crue ...

Logorrhée chatoyante, surprenante, déconcertante.

Féroce et drôle.
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Verre Cassé est un fidèle client du « Crédit a voyagé », le bar tenu par son ami L'escargot entêté. A la demande de ce dernier, il consigne dans un cahier les histoires que veulent bien lui rapporter les habitués du lieu, histoires tristes ou cocasses de leurs existences. Verre Cassé y mêle des bribes de ses souvenirs, ou parfois simplement ce qui lui passe par la tête au moment où il rédige ses notes. Il écrit comme il parle, dans un flot ininterrompu, qui m'a presque donné la sensation de l'écouter plutôt que de le lire !

Cette lecture m'a réjouie. Alain Mabanckou fait preuve d'un humour intarissable tout au long du récit, qui pullule de jeux de mots dont il tire la source de ses références littéraires, historiques, culturelles, bibliques… ce joyeux mélange abolissant toutes les hiérarchies, qu'elles soient sociales ou raciales. Verre Cassé est capable de faire l'apologie de la littérature au même titre que celle de la bouteille, de mêler propos de poivrots et citations d'auteurs, de se lancer de longues énumérations à couper le souffle, et recélant de multiples clins d'oeil souvent très drôles.
Cet humour et la –fausse- simplicité qu'il prête à son personnage lui permettent, presque mine de rien, de se jouer des convenances, des hypocrisies (des politiciens corrompus, des intellectuels faussement modestes), de ceux qui aiment se donner de l'importance, des traditions, des préjugés, de l'ambivalence des relations nord-sud…

Un roman truculent, qui m'a vraiment fait passer un bon moment !
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Un style d'écriture proche de l'oralité qui nous plonge dans le décor de la culture africaine. On échappe aux normes linguistiques. Très original. le personnage de Verre Cassé est touchant avec son franc-parler.
La dimension intertextuelle est très présente - un roman tout en citations et références fournissant au lecteur des connaissances encyclopédiques avec des phrases célèbres de penseurs et hommes politiques de l'Histoire...
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Verre Cassé, un pilier du bar "Le crédit a voyagé", s'est vu confié la tâche de noter les mémoires des clients...

Je n'ai pas trop aimé ce livre, car le vin et l'ivresse se retrouvent à toutes les pages. L'idée d'un journal du "Crédit à voyagé" est à priori originale, le style est agréable, mais au bout de quelques chapitres, j'ai commencé à vraiment me lasser des histoires d'ivrognes.
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C'est l'histoire d'un bar et de ces clients. On retrouve toute la truculence de la culture africaine qui rit de tout et surtout du plus grave, qui use et abuse des surnoms pour mieux se moquer mais aussi mieux montrer sa reconnaissance de l'autre. L'écriture de M. Mabanckou étonne par cette longue phrase continue tout au long du roman. Cette absence de ponctuation nous prend par la main pour nous entrainer dans le rythme de cette histoire, sans à-coups et sans pauses.
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Un roman au style foisonnant avec plein de "clins d'oeil" littéraires. On a vraiment l'impression d'être dans un village d'Afrique. Des personnages attachants, un univers un peu loufoque, des tempéraments "pittoresques".
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