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EAN : 9782213001784
338 pages
Fayard (19/05/1995)
4.17/5   21 notes
Résumé :
Alors que la défaite de l'Allemagne apparaissait inéluctable, trois cents survivants de la Division Charlemagne décident de lutter jusqu'à la fin et prêtent à nouveau le serment SS de servir « avec fidélité et bravoure jusqu'à la mort ». Ils sont dirigés sur Berlin, qu'ils traversent en chantant au milieu d'une population stupéfaite, alors que les forces soviétiques referment leur tenaille sur la ville.

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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Quelques centaines de Waffen SS français, fidèles à leur idéal et à leur serment ne retourneront pas leur veste à la libération à la différence de nombreux résistant de la 25ème heure.

Dans un Berlin en ruines livré à la barbarie de l'armée rouge, essentiellement armés de leur solidarité, de leur foi dans leur combat et de leur discipline ils résisteront héroïquement face à l'armée rouge, repousseront des vagues de chars jusqu'à ce que l'inéluctable se produise.

Très peu en reviendront.

12 d'entre eux auront la malchance de tomber sur le général Leclerc qui les fera fusiller sans le moindre procès.
Il niera au début les avoir rencontré alors qu'une photo d'un correspondant de guerre américain prouve le contraire.

Les Waffen SS français à qui il reproche de porter un uniforme étranger lui répliqueront qu'il porte bien un uniforme américain !
Cette insolence scellera leur destin.
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Un épisode lamentable et consternant de la seconde guerre mondiale ; alors que le monde s'apprêtait enfin au mois d'avril 1945, après tant de souffrances à terrasser le régime nazi, dans le dernier carré des défenseurs de Hitler, des SS scandinaves de la division Nordland et français de la division Charlemagne.

Qui étaient donc ces soldats perdus de la division Charlemagne ?
Ce furent d'abord les rescapés des engagés qui dès 1941 prirent l'uniforme allemand pour combattre sur le front russe par anticommunisme. Même si officiellement ce ne fut pas au départ une initiative du régime de Vichy ces soldats contribuaient concrètement à exaucer le voeu de Pétain qui souhaitait « la victoire de l'Allemagne contre le bolchévisme ».
L'action de ces soldats consista en fait après un engagement près de Moscou en décembre 1941 à une lutte contre les partisans avec les groupes de la mort allemands, à terroriser les populations civiles.
L'autre constituante de la division Charlemagne fut les miliciens, cette police politique qui s'illustra en massacrant et torturant les résistants français et les populations civiles en France. Après avoir fuit la France libérée en 1944 et le pitoyable épisode de Sigmaringen les hommes de Darnand furent incorporés dans l'armée allemande.

La majorité de la Charlemagne fut anéantie en janvier 1945 en Poméranie, les soldats de l'armée rouge étaient des adversaires plus coriaces que les femmes et les enfants….. Ce sont donc les débris de la division Charlemagne, au nombre de 300 qui prient le chemin de Berlin pour les ultimes combats.

Ils participèrent donc aux derniers combats de rue à proximité de la Chancellerie. Ces combats n'eurent bien sur aucune utilité militaire. On cherchera en vain une dimension homérique comparable au sacrifice des 300 spartiates au défilé des Thermopyles.

Quant à l'argument de la défense des berlinois face à la sauvagerie des soviétiques, comme évoqué complaisamment par l'auteur, il ne résiste pas au constat que le martyr de la population allemande fut d'abord causé par les abominations des nazis contre leurs compatriotes et ce jusqu'au dernier moment et avec la sauvagerie la plus sanguinaire.

Il y eu aussi les exactions russes, les viols des femmes, mais sans justifier ces actes, ce sont bien les Allemands de part les atrocités commises en URSS, la politique de génocide et d'épuration ethnique qui furent les premiers responsables de ce déferlement.

Difficile donc de trouver de justification à l'action de ces soldats dont l'action ne fut que l'ultime avatar de la stratégie tortueuse et collaborationniste du régime de Vichy.

Ce livre est par conséquent à lire avec distance
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Après avoir survécus à la brutalité du front de l'Est, après avoir échappés au "piège de Poméranie", les derniers engagés français contre le Bolchevisme et pour l'Europe Nouvelle, regroupés au sein de la 33e division SS "Charlemagne", doivent lutter pour leur vie; destination finale: Berlin.

Pour clôturer sa trilogie sur les engagés français, Jean Mabire nous décrit ici la fin de la Guerre, les derniers jours du Reich et leurs répercussions sur la Division Charlemagne. Bien que cette épopée soit quelque peu romancée, l'auteur écrit ici une description précise et extrêmement documentée de la vie de ces soldats. Certaines critiques déplorent une réhabilitation voir une mise en valeur de ces SS. Je ne pense pas que cela soit l'objectif de ce roman historique (en faisant abstraction des idées politiques de l'auteur), s'il y a bien une mise en avant des combats montrés comme chevaleresques de ces soldats, une forme d'appel mystique du paganisme nord européen qui donne une dimension presque sacrée à ces braves troupes, une mise en exergue très évidente de la conduite extrêmement règlementaire, de l'inflexibilité du moral des troupes et du pragmatisme des officiers; il est aussi fait question de l'abandon de populations civiles, de choix très dures, parfois immoraux. L'auteur ne passe sous silence aucun aspect et aucun choix de la division, même si certains thèmes sont en effet plus souvent abordés que d'autres.

5 étoiles amplement mérités pour la qualité d'écriture de Mabire, pour la manière dont il nous fait revivre les combats, pour la manière dont il nous fait revivre le quotidien cruel de ces gens. 5 étoiles pour les nombreux témoignages, les recherches extrêmement fouillés. Enfin, 5 étoiles pour la manière dont l'auteur réussi à aborder plus ou moins factuellement un sujet où l'on tombe très rapidement dans l'hystérisation (de tous côtés): Je le recommande à tous ceux un tant soit peu intéressés par cette période de l'histoire et à tous les autres qui aiment les romans et souhaitent pour quelques heures connaîtrent des émotions intenses.
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Mourir à Berlin.
Un livre captivant sur cette bataille où l'originalité est que dans la ville en ruine qui n'est plus défendue que par des vieillards et les enfants de la Volkssturm il ne reste que quelques unités allemandes démantelées. C'est après avoir échapper au piège de la Pomeranie que les rescapés décideront s'ils le souhaitent continuer le combat.
Berlin : Pendant une semaine la poussée des forces soviétiques vers le centre de la capitale sera enrayée par les volontaires européens de la waffen SS, notamment les baltes, les hollandais, les britanniques, les norvégiens et les danois de la division Nordland, ainsi que les français du bataillon Charlemagne.
Ils seront 300 SS français à résister dans Berlin car 400 ont décidés peu avant de cesser le combat en rejoignant le bataillon des travailleurs . Au 2 mai 1945 il n'en restera qu'une trentaine. Se battaient à leur côté des LVF les anciens du premier hiver 1941/1942 porteurs de la fameuse Ostmedal dite " médaille de la viande congelée".
Armés de leurs panzerfaust certains seront promus chevaliers de la croix de fer pour avoir détruit 7 chars en combat individuel.
Darnand tenta d'évacuer les miliciens qui désirent déserter de la waffen SS. Secondé pour cette mission de son adjoint Pierre Bance à l'aide de sa valise de 2 millions de fr et de 2 millions de marks et son idée : acheter un bâteau et les évacuer en Suède. Mais une fois sur place le général de brigade Krukenberg refusa catégoriquement.
Le début de la lecture était assez perpexle pour s'identifier au récit... des SS français ça perturbe, il a fallu avancer dans le livre pour entrer en immersion et n'y voir que le côté combattant de cette dernière bataille suicidaire. Certains passages sont poignants comme les "cris inhumains" des filles aux femmes âgées se faisant violer par les russes semant la terreur dans la ville. À la suite les SS français ne se battaient plus qu'avec courage et conviction mais avec colère.
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Livre que j'ai lu en deux fois et qui clôture "la trilogie" des français engagés dans la ss. La brigade frankreich baigne de façon insupportable dans la collaboration et termine sur des combats anecdotiques. La division charlemagne est déjà mieux; son engagement se solde par une quasi destruction dans les champs, à découvert, en poméranie. Mourrir à berlin est le meilleur des trois livres.
Le problème est que, tout au long du livre, l'auteur semble partial et fait de ces soldats des héros de guerre, genre dernier rempart, tradition française de vaillance et de d'allant, les ss allemands sont impressionnés par leur faits d'armes etc.
Le propos en devient presque romantique.
Est ce historiquement vrai ou est ce un mythe légendaire ? C'est la grande question sans réponse.
L'auteur reste néanmoins lucide sur la fin du livre. Il reconnait l'absurdité de cet ultime combat, mourrir pour un dirigeant qui s'est déjà suicidé. Etre soldat d'une idéologie qui mène au vide et la désillusion. Mort, souffrance et rêves brisés.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Au grondement des obusiers, répond maintenant le crépitement des mitrailleuses. On doit se battre tout près. En tendant l'oreille, les SS français distinguent de sourdes explosions. La terre semble frissonner.
Il fait très doux, presque chaud. Le printemps arrive. Le sol, recouvert d'aiguilles de pins et de mousse, accueille les hommes qui s'étendent tout équipés.Ils sont épuisés par la longue marche vers la capitale et le plupart s'endorment aussitôt, avides de profiter des dernières heures de repos avant l'ultime bataille.
Les canons russes s'acharnent sur le pont de Pichelsdorf qui n'est pas loin. Les obus arrivent par rafales.
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