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Lew Archer, détective privé tome 6 sur 18
EAN : 9782351785454
304 pages
Gallmeister (30/11/-1)
3.8/5   46 notes
Résumé :
À Malibu, le Channel Club est un endroit très sélect : les milliardaires de Hollywood viennent y faire trempette et de jolies filles comme Hester Campbell et Gabrielle Torres y font des plongeons.

Deux ans plus tôt, Gabrielle y a d'ailleurs fait le dernier plongeon de sa carrière : la police a retrouvé son corps sur la plage de Malibu, mais pas son assassin.

Il est vrai que l'enquête fut discrète : au Channel Club, on n'aime pas telle... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Un polar à l'ancienne, ça vous tente ?

Dans cette sixième enquête, le privé Lew Archer fourre son nez
dans un endroit très select réservé au gratin d'Hollywood, le Channel Club.

Lew Archer enquête sur la disparition de la femme du journaliste George Wall, la belle Hester Campell, une habituée du Channel Club où évoluent en vase clos un cocktail de personnages fascinants comme :

- Un gardien, ancien champion de boxe grisonnant brisé par la perte de sa fille.

- Un gérant flasque, poisseux et mélancolique comme son whisky.

- Un producteur de pléplum, homme de paille et sa femme, une vieille folle à moitié schizo qui porte le chapeau.

- Un ancien membre du Syndicat et des secondes mains affutées comme des rasoirs.

- Un maître nageur bien huilé qui roule des mécaniques et des poings.

Et des belles plongeuses aux corps bien sculptés qui ont la fâcheuse tendance de faire le grand plongeon ou de s'évaporer dans la nature comme Hester.

Un sacré décor de cinéma que l'incorruptible détective Lew Archer va faire voler en éclat pour faire surgir la vérité.

Mon avis :

Une intrigue cousue de fil d'or, que Lew Archer en fin détective, tente de démêler grâce à son flair, ses feintes et ses poings d'acier.

Des personnages hollywoodiens très cinématographiques et vintages.
Petit bémol : le style m'a laissé de marbre. Dommage!

Un bon polar noir que je recommande aux nostalgiques, aux curieux et amateurs du genre

Et je remercie Babelio, Masse critique et Gallmeister pour la découverte.
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Une photographie représente trois plongeurs pendant leur saut. Au centre, un homme de type latin aux muscles parfaitement dessinés ; à ses côtés, deux jeunes femmes magnifiques, une blonde et une brune. Les voilà saisis du haut des plongeoirs d'un club privé de Malibu, en suspens, pour l'éternité. L'existence de ces trois plongeurs va être elle aussi vertigineuse : leurs chutes seront aussi rapides que leurs ascensions. Nous sommes au milieu des années 50 et Hollywood est devenue la capitale d'une industrie gangrenée par la corruption et la violence. Cette nouvelle Babylone aux décors de carton-pâte s'acoquine désormais avec sa cousine du désert : Las Vegas, la ville du pêché. Au départ, l'affaire est anodine : Lew Archer doit éloigner un mari jaloux. Mais l'enquêteur se retrouve vite au coeur d'un imbroglio sanglant et se fait fort de nettoyer cette écurie d'Augias. Déterminé et incorruptible, c'est un justicier navigant dans un milieu vicié où les âmes sont rongées par la cupidité, l'alcool et la folie. "La côte barbare" est un excellent opus de la série Lew Archer. L'intrigue et la construction du roman sont sans surprise, c'est un "hard-boiled" typique, mais on se délecte des portraits, des descriptions d'intérieurs et de ces nombreux passages où l'on franchit la frontière de la lucidité (ivresse, rêve, mensonge ou knock-out).
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Los Angeles, la Cité des Anges, un repaire de nantis, de starlettes prêtes à tout, de stars déchus ou en devenir, de sportifs, de bandits repentis ou de producteurs ayant réussis par des moyens à la légalité relative. Pour le meilleur et pour le pire, tout ce beau monde gravite autour du Channel Club, un de ces clubs sélects à proximité de la plage de Malibu.

C'est dans ce cadre enchanteur que Lew Archer va être amené à enquêter sur la disparition d'Hester Campbell à la demande de son époux, un jeune reporter. Qu'a-t-il bien pu advenir de la jeune femme ? A-t-elle été enlevée ? A-t-elle choisi elle-même de disparaitre ? Autant de questions auxquelles le Lew Archer va devoir trouver des réponses. Et c'est avec intérêt qu'on le suit dans son enquête.

Pas de recherches ADN ou de police scientifique ici, époque oblige. Lew Archer est un privé à l'ancienne. Il utilise de bonnes vieilles méthodes qui ont fait leurs preuves. Il interroge, il questionne, il écoute, il observe, il recoupe et il en tire des conclusions, satisfaisantes de préférence. Son truc à lui, c'est plutôt la psychologie dans une enquête, la réflexion.

Mais n'allez pas croire pour autant qu'on s'endort à la lecture de ses aventures. Car s'il prône la discussion aux échanges musclés, il n'a rien contre une bonne baston quand ça s'avère nécessaire. Et il n'est jamais en reste quand il s'agit de mettre un peu d'ordre. Rien de tel qu'une bonne confrontation directe et virile !

Lew Archer est un privé tel qu'on pouvait en voir dans les vieux films noirs des années cinquante. J'en veux pour preuve qu'il a été incarné à deux reprises sous les traits de Paul Newman. Renommé pour l'occasion Lew Harper, vous admettrez qu'il y a pire comme interprète.

Revenons à notre histoire. Plus que l'enquête elle-même, ce que j'ai le plus aimé, c'est la galerie de personnages livrée par Ross MacDonald. Que des portraits idoines à l'idée que l'on se fait du Hollywood de ces années-là, quand la mafia ne semblait jamais bien loin derrière à tirer les ficèles. Les affaires sont les affaires… le portrait de la mère prête à tout ou presque pour que sa fille devienne quelqu'un est particulièrement savoureux. Les meilleures comédiennes ne sont pas toujours celles qui sont en compétition pour les Oscars…

Impossible non plus de ne pas parler de la nouvelle traduction proposée par les Editions Gallmeister. Si je n'ai évidemment lu ni la traduction initiale ni la version originale, on sent ici un travail de qualité, précis et plutôt littéraire. Il m'est même arrivé à deux ou trois reprises de prendre mon dictionnaire pour approfondir le sens de certains mots ou anglicismes. A mon sens, le travail de Jacques Mailhos mérite d'être salué.

Avec La Côte barbare, je découvre la plume de Ross MacDonald, une expérience à renouveler !


Un grand merci à Babelio et aux Éditions Gallmeister pour cette découverte.

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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"La côte barbare" est mon premier roman de Ross Macdonald, que je ne connaissais pas avant de lire cette aventure de Lew Archer. Les éditions Gallmeister ont la bonne idée de publier ses polars en France depuis 2012 au rythme d'environ 2 par an.
"La côte barbare"a été écrit en 1956, et cela explique peut-être le type de polar qu'il nous donne à lire, qu'on ne trouve plus aujourd'hui. Lew Archer est détective privé à l'ancienne, un homme vrai de vrai, intègre et un peu vieillissant, qui ne rechigne pas à jouer des points ou du pistolet s'il le faut, sans trop d'états d'âme. Même devant les jolies filles qu'il est amené à croiser durant cette enquête, aucune distraction, on avance vers le but de l'enquête. Et pour toi lecteur qui souhaite découvrir le Los Angeles des années 50 au travers de longues descriptions de paysages, de décors, ..., passe ton chemin. Ross mac Donald va droit au but. le roman se lit donc très vite en se consacrant sur l'action et l'enquête, avec de ci de là, une petite pointe d'humour. Mais cela peut avoir son revers : on a un peu de mal à s'attacherà notre héros qui ne se livre pas vraiment.
Pour ce qui est de l'intrigue, une très bonne histoire qui nous entraîne dans une suite de rebondissements très prenants, et une conclusion dans les 2 dernières pages (pas une de plus, je vous l'ai dit Ross Macdonald joue la carte de l'efficacité).
Je relirai volontiers un Ross Macdonald.
Je remercie Babélio et les éditions Gallmeister pour cette lecture dans le cadre d'une masse critique.
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Amateurs de polars US classiques et bien ficelés, ne pas s'abstenir !
John Ross MacDonald maîtrise tous les ingrédients du genre et sait s'en servir pour nous livrer une solide enquête de son privé récurrent Lew Archer.

De L.A. à Vegas et de Beverly Hills au Strip, Archer est sur les traces d'Hester Campbell, recherchée par son mari et manifestement par bien d'autres personnes. Peu de pistes au départ si ce n'est ce Channel Club, rendez-vous sélect de la bonne société d'Hollywood où tout semble avoir démarré.

Là se côtoient producteurs courtisés, rombières friquées, jeunes starlettes en devenir, éphèbes courant le cacheton, mais aussi - on est à LA - voyous, truands et autres mafiosos. Dans cette jungle, Archer part avec plusieurs coups de retards, tentant de remonter le fil des événements du passé tout en maîtrisant ceux du présent.

La tame de la côte barbare est parfaitement maîtrisée par MacDonald, avec une histoire sans temps mort (tout se joue en une journée et demie), qui se tient jusqu'au dénouement final, qu'on voyait certes un peu arriver mais qui conserve quelques surprises.

C'est bien écrit - et bien traduit - et redoutablement efficace. Mais la grande force de ce livre est de laisser un arrière goût de déjà vu (oups, de déjà lu) tant les éléments de contexte et les personnages sont classiques, tout en arrivant à surprendre par son originalité qui en fait un livre à lire d'une seule traite.

Bien joué Ross MacDonald !
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
J'étais occupé par des pensées profondes bien à moi. Elles s'allumaient puis s'éteignaient comme de brillantes images projetées dans mon esprit par une lanterne magique. Hollywood naissait comme un rêve absurde, inventé pour l'argent. Mais ses couleurs passaient, fuyaient par tous les orifices que les hommes ont dans la tête, s'écoulaient en nappes sur le paysage puis se solidifiaient. Du nord au sud, le long de la côte, vers l'est à travers le désert, sur tout le continent. Nous étions maintenant englués dans un rêve dépourvu de tout sens. C'était le cauchemar dans lequel nous vivions. Pensées profondes.
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Et vous faites quoi monsieur Archer?
- Je suis détective privé
Tobias plongea ses yeux en moi d'un air déçu.
- Ce n'est pas un peu morne comme vie? Je veux dire, ça ne vous pousse pas au contact des idées. Non pas (se dépêcha-t-il d'ajouter, craignant de m'avoir vexé) que je place les idées aux dessus des autres valeurs. Comme les émotions. L'action. L'action honorable.
- C'est une vie rude, dis-je. On voit les gens sous leur jour le plus sombre.
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- [...] Ils ne sont pourtant pas censés être forts comme ça.
- Qui ça ? Les trafiquants de drogue ?
- Les pédés. Normalement les pédés sont des mauviettes. Et les tyrans des pleutres. Et les Grecs des patrons de restaurants. Ah non, je retire cet exemple.
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- [...] Tout ce qui inclut le sexe, je suis pour. C'est ma philosophie de la vie à moi.
- Et c'est une belle philosophie, [...]. Le sexe et la télé sont les opiums du peuple.
- Je croyais que l'opium du peuple, c'était la marijuana.
- Non, la marijuana est la marijuana du peuple.
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Il prit le mouchoir plié qu'il avait dans la poche de sa veste et s'épongea le visage avec. Je commençais à éprouver un peu de pitié pour lui. Rien n'est plus douloureux que la pleutrerie.
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