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Un roman policier avec une véritable intrigue policière, voilà à quoi j'ai affaire de moins en moins souvent. Il est vrai que je lis de moins en moins de romans policiers depuis des années, justement parce que je me suis lassée de toutes ces histoires où l'intrigue n'est qu'un très vague prétexte. C'est très notable dans beaucoup de policiers historiques ; je ne nie pas avoir acquis quelques connaissances historiques via ce type de romans, mais enfin, c'est un peu facile de se servir du genre policier : on ne va pas très loin dans le genre du roman historique, et on n'exploite finalement que peu le potentiel du roman policier. Je ne nie pas non plus apprécier la lecture d'un roman dit policier juste pour le plaisir de retrouver une certaine ambiance, souvent tranquillou, mais là on est dans un type de lecture précis : la lecture-chausson (parce que c'est confortable comme de bons vieux chaussons). Dès qu'on a envie de s'aventurer un peu plus loin, on atteint très vite la limite des lectures-chaussons. Et à part pour la série Erlendur que j'ai découverte récemment et que j'ai trouvé plus que correcte (mais je n'ai lu que deux tomes), je suis donc de plus en plus méfiante vis-à-vis des romans policiers. Vous me direz que je les choisis peut-être très mal, et vous aurez peut-être raison.


Dans le cas de L'Affaire Galton, j'ai apprécié d'être transportée dans la Californie des années cinquante avec le détective Lew Archer. Mais surtout, l'intrigue tient ses promesses. Une histoire de vieille femme milliardaire, ou quelque chose dans le genre, qui tient à retrouver son fils disparu depuis plus de vingt ans. Mission apparemment impossible, donc enquête a priori inutile. Sauf qu'une seconde affaire éclipse la première. Sauf que non. Ross Macdonald ne nous a pas fait le coup des deux intrigues parallèles, dont on se demande pendant de nombreuses pages si elles ont un lien ou pas - le genre de policier où est forcément déçu, vu que lorsque les deux intrigues se rejoignent, on se dit que c'est bateau, et que lorsqu'elles ne se rejoignent pas, on se dit que, vraiment, à quoi bon ? Là, rien de tout ça, le doute est très vite levé et Archer trouvera quelque chose, puis autre chose, puis autre chose encore (et je ne vous dirai pas quoi, évidemment).


Vu le début, je m'attendais à quelque chose d'incisif, de critique sur la bonne société californienne. C'est plus ou moins laissé de côté. de même, je pensais ressentir la chaleur de la Californie, évoquée par le narrateur. Non. C'est un peu dommage. Mais dans l'ensemble, c'est un policier qui se respecte, qui se lit très bien, qui est agréable (sinon joyeux). La personnalité à la fois ordinaire et un brin désabusée de Lew Archer donne le ton, avec de petites touches d'humour, sans en faire trop non plus.


Le gros bémol concerne la traduction de chez 10/18, parfois curieuse. Comme Gallmeister a racheté les titres de Ross Macdonald et qu'une nouvelle traduction est disponible chez eux, il est probablement plus judicieux d'opter pour cette édition.

Lien : https://musardises-en-depit-..
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Un polar envolé plein d'humour, surtout dans les dialogues. Et la photo de couverture est trop drôle avec ce squelette tenant une arme. Sentant la mort approchée, une vieille femme riche veut retrouver son fils alors qu'ils se sont fâchés il y a une vingtaine d'années. C'est le détective Lew Archer qui sera choisi par son médecin. Lorsqu'il s'y rend pour les conditions, un homme lui vole sa voiture après avoir tué le gardien. Y'a-t-il un lien ? Une enquête pleine de rebondissements sur plusieurs états d'Amérique, avec au passage, un soupçon d'imposture et un squelette qui ne claque plus des dents.
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Mais quelle affaire ! On y perdrait son chapeau et même la tête dans cette ébouriffante enquête du détective Lew Archer. En tout cas, ce détective privé pas comme les autres, ne perd pas le fil de sa mission et son sens de l'humour bien corsé comme j'aime malgré un imbroglio de meurtres et une galerie de personnages au caractère bien trempé.
Nous sommes dans les années 1950 en Californie et ce décor cinéphile me fait inévitablement penser à Hollywood car pour moi les personnages du roman de Ross Macdonald jouent un jeu d'acteurs époustouflant. Une riche veuve souhaite retrouver son fils Anthony Galton avec qui elle s'est fâchée il y a une vingtaine d'années et dont elle n'a plus aucune nouvelle depuis.
A partir de là, tout s'enchaîne à une cadence folle, les pages m'ont fait faire des kilomètres en avion de la côte sud jusqu'à San Francisco bay et des voyages dans le passé au temps des malfrats et de la prohibition des années 30.
L'affaire Galton, c'est du noir, de la dérision et une bonne dose de personnages pittoresques qui ressemblent à des poupées gigognes tant il est difficile de cerner qui ils sont réellement et de percer les liens qu'ils entretiennent avec le disparu.
La traduction donne un ton enlevé et un rythme endiablé au roman, c'est un pur régal ! Jacques Mailhos restitue à merveilleuse l'atmosphère d'un bon vieux film en noir et blanc américain.
J'ai adoré les descriptions des lieux ou les traits des personnages avec des comparaisons loufoques qui m'ont fait bien sourire « Le Dr Dineen vint nous ouvrir vêtu d'une antique veste d'intérieur en velours rouge qui me rappela la luxueuse décoration des anciens wagons de train ».
La disparition d'Anthony Galton donne donc bien du fil à retordre à ce cher détective qui ne perd pas pour autant son self-control et que je découvre ici avec énormément de plaisir pour la première fois.
Le monde peut bien s'écrouler, il restera Lew Archer.

Un très grand merci à Babelio et aux éditions Gallmeister de m'avoir fait découvrir le génie du roman noir de Ross Macdonald !
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« L'affaire Galton » contient tous les ingrédients d'un bon polar «hardboiled» : une veuve acariâtre et richissime, un fils prodigue disparu depuis vingt ans, des gros bras bas de plafond, une jeune fille naïve au coeur d'artichaut et bien sûr, notre détective incorruptible, chevalier des temps modernes, Lew Archer. Il faut tout le talent de Ross Mac Donald pour mettre en scène ces personnages dans une intrigue alambiquée. Le roman débute comme une émission de « Perdu de vue » : le détective est chargé de retrouver un fils qui a rompu tout contact avec ses parents après une dispute. Sa mère souhaite le revoir au crépuscule de sa vie. Archer débute son enquête et va vite découvrir une combine inventive faite de manipulation et de duperie. Le récit est dynamique, pulsé par une action permanente. Lew Archer, toujours en mouvement, va parcourir la côte ouest de l'Amérique du Nord. Il pose un regard lucide et grave sur ceux qu'il rencontre. Le texte n'est pas sans humour et la beauté du littoral californien entraîne l'auteur à faire quelques envolées poétiques. «L'affaire Galton» est un roman maitrisé qui tient son lecteur par son rythme, son intrigue astucieuse et la qualité de son écriture.
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Amateurs de polars noirs classiques, bien ficelés, bourrés d'action avec une touche d'humour, ne passez pas votre chemin ! L'affaire Galton de Ross Macdonald - traduit par Jacques Mailhos - est de ceux-là !

On y retrouve Lew Archer, privé récurrent de Macdonald, mandaté par son ami avocat Sable pour retrouver le fils de la richissime veuve Galton qui souhaite le revoir avant de mourir.

De L.A. à Frisco en passant par Chicago ou le Canada, il court, il court l'ami Lew, levant rapidement la piste du disparu mais titillant en même temps la sensibilité de quelques affreux à la main lourde.

C'est classique je l'ai dit, mais encore faut-il y parvenir. Et Macdonald maîtrise à la perfection le sens du rythme servi ici par des dialogues incisifs et omniprésents. Pas de bla, bla, du résultat !

À l'image d'un Chandler, d'un Westlake, d'un Crumley ou d'un Ellroy (excusez du peu !), il sait instaurer dès les premières pages cette atmosphère incomparable qui convient aux codes du noir US, celle où les seconds couteaux jouent de la matraque et du surin, où les bagnoles sont rutilantes, où les pépées sont aussi glacées qu'attirantes et où le privé reste aussi déterminé et incorruptible que désespérément seul...
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Avec "L'affaire Galton" nous sommes dans du policier américain classique et de bonne facture.
Archer est un privé comme on les aime: qui a de l'instinct, de l'intuition, a déjà bourlingué, se met en péril parfois et d'une probité à toute épreuve. Les autres personnages ne sont pas en reste ! On a l'avocat dont on ne sait pas trop quoi penser, la vieille riche acariâtre, le jeune héritier qui débarque comme par magie, de petits escrocs, une femme honnête, une qui l'est moins...
Niveau construction, il y a pas mal de rebondissements ! Il n'en fallait vraiment pas plus, car déjà là ça commençait à faire convenu. Mais finalement ça va, il y a une forme d'équilibre. Rien de révolutionnaire ou de surprenant, mais c'est bien fait dans son genre. Et cela fait du bien de se replonger dans une ambiance 50/60 de temps en temps.
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Je termine le challenge multi-défis avec un vieux polar américain des années cinquante vraiment génial. Ce roman n'a pas pris une ride et il est bien meilleur que beaucoup de polars contemporains.

J'ai découvert avec grand plaisir Lew Archer, un détective privé californien dont je compte bien lire de nouvelles aventures. C'est un héros issu de l'age d'or du polar américain, il est différent de bon nombre de ses collègues, il n'est pas alcoolique et ne s'intéresse guère aux pin-up. C'est un ancien inspecteur de la police criminelle de Los Angeles, devenu détective privé. Il collabore encore avec la police et se comporte comme un policier.

Il est engagé par son ami l'avocat Sable pour retrouver un homme disparu depuis plus de vingt ans. Madame Galton, une personne très riche et âgée aimerait se réconcilier avec son fils Tony avant de mourir. En 1936, il a quitté son école d'ingénieur sans passer son diplôme, s'est épris d'une fille de basse extraction et a décidé de devenir poète. Ses parents se sont violemment opposés à de tels projets et l'ont déshérité. Après une dispute avec son père, Tony a vidé son coffre et s'est enfui à San Francisco avec son amie enceinte. Il n'a plus jamais donné signe de vie. Sable et Archer donnent peu d'espoir à la vieille dame, mais elle tient absolument à ce qu'une dernière tentative de retrouver Tony soit entreprise.

Le même jour le majordome de Sable est assassiné. L'avocat ne veut pas que le détective se mêle de ce meurtre, mais Archer pressent qu'il pourrait y avoir un lien entre les deux affaires. Il enquête à San Francisco sur le passé de Tony et celui du majordome. Il va de révélations fracassantes en découvertes inattendues, même si ses adversaires sèment des fausses pistes sur sa route. Il y a toute une galerie de personnages très intéressants. On ne s'ennuie pas une minute avec cet excellent polar.

Je ne vais pas en dire plus pour ne pas spolier cette histoire riche en rebondissements qui ne manquera pas d'enchanter les amateurs de bons polars. C'est une vraie enquête, menée en collaboration avec les services du shérif, il y a peu de violence et l'histoire est vraiment très bien ficelée. La nouvelle traduction de Galmeister est vraiment très agréable à lire, le style est coulant. Ce roman nous plonge dans une Amérique mythique et c'est une grande partie de son charme. C'est un nouveau coup de coeur que je recommande chaleureusement.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Quel plaisir de retrouver Lew Archer ! Trois années se seront écoulées depuis la publication du dernier Ross MacDonald aux éditions Gallmeister... jusqu'à la sortie de ce nouveau titre, "l'affaire Galton", à la superbe couverture, représentant un squelette armé sur fond rouge sang...

Un squelette sur lequel Lew Archer va finir par tomber, lui qui a été engagé par une richissime vieille dame pour retrouver son fils, disparu une vingtaine d'années plus tôt.

Une affaire assez tortueuse, et pleine de rebondissements, qui nous tient en haleine. Un Lew Archer fidèle à lui-même, tenace, et qui va payer de sa personne pour résoudre cette enquête. Un vrai régal, comme toujours avec Ross MacDonald !
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Encore un Gallmeister qui m'a enchanté. Un polar bien ficelé avec un détective qui n'a pas froid aux yeux. Un soupçon d'humour, une écriture agréable et fluide. Bref on tourne les pages sans s'en rendre compte et on voyage avec le protagoniste de la Californie au Nevada en passant par le Michigan et au Canada !

Le dénouement est très bien amené. Je ne connaissais pas du tout l'auteur mais si j'ai l'occasion de lirais d'autres enquêtes de ce personnage récurrent Lew Archer.
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Lew Archer pourrait presque dire que l'affaire commence comme une enquête de routine. Après tout, retrouver des personnes disparues, mettre le nez dans les affaires de famille tout sauf heureuses et aimantes, c'est son quotidien. Problèmes : la disparition a eu lieu vingt ans plus tôt et les ennuis débutent immédiatement.
Alors que l'on croit que l'affaire est rapidement résolue, ou presque, une nouvelle piste s'ouvre, avec des péripéties qui plongent Archer dans des difficultés imprévues - et je reste évasive à dessein. Seulement, quoi qu'il lui arrive, Archer n'est pas le genre de détective à baisser les bras, ni à renoncer à mener à bien l'enquête qui lui a été confiée. Les femmes sont très nombreuses dans ce récit. Madame Galton, bien sûr, richissime veuve qui a été si dure avec son fils qu'elle l'a perdu et tente aujourd'hui de trouver un peu de bonheur - si c'est possible. Mme, femme et mère respectable, qui a pourtant un passé à cacher. Sheila, fille du docteur et bien décidé, du haut de ses études approfondies de sociologie - elle est en deuxième année - de comprendre le monde mieux que personne et de vivre son amour au grand jour. Mme Alice Sable, dont le mari prend grand soin.
Être la mère, être la femme, la conjointe, l'amante, la maîtresse, la veuve, être la fille, être la nièce : toutes les femmes sont définies dans ce roman (et dans la société ?) par rapport à un ou plusieurs hommes. Après, passer sa vie avec lui ou non est une question de d'opportunité, de choix, de conséquences aussi.
C'est facile à dire, le roman a été sans doute moins facile à écrire, mais le suspens est vraiment maintenu jusqu'à la toute dernière page. L'intrigue est particulièrement bien construite, entre drame, tragédie et escroquerie. Lew Archer paie largement de sa personne dans cette enquête, pensant toujours à la justice et à la vérité avant ses propres intérêts. L'amour peut faire faire des bêtises, pas l'amour de la justice - il peut simplement vous envoyer à l'hôpital, dans cette huitième enquête. Il m'en reste encore dix à découvrir.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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