Les MacCarthy dont le chef de famille est un militaire canadien, s'installent sur une base de l'aviation canadienne à Centralia en Ontario.
C'est une famille parfaite vivant dans un monde parfait: Jack et Mimi et leurs enfants Mike et Madeleine.
Cependant, un ancien camarade de Jack lui demande de protéger un scientifique allemand fuyant le régime soviétique, sans en dire un mot à sa hiérarchie directe. le voilà contraint de mentir et comploter.
Quant à Madeleine, elle découvre que l'école n'est pas le monde sûr et protecteur qu'elle croit: terrorisée et se sentant affreusement coupable des sévices que lui fait subir l'instituteur, elle tait sa souffrance à ses parents.
Le mensonge et les secrets toujours plus nombreux vont lézarder l'équilibre de cette communauté, jusqu'à la survenue d'un crime odieux qui sonnera le glas de cette partie de leur vie.
C'est un très beau roman qui traite de la culpabilité, des choix douloureux qu'on doit faire parfois, et des ravages des non-dits.
Le contexte historique de la guerre froide et du cynisme des deux blocs qui s'affrontent est extrêmement bien relaté.
C'est bien écrit. le style est dense, rendant parfois la lecture un peu laborieuse.
Les personnages sont forts et les sentiments sont bien décrits.
On n'oublie pas cette histoire, et pour moi, c'est toujours bon signe.
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Madeleine, 8 ans, a une enfance heureuse. Jack, son père est officier dans l'aviation canadienne. Mimi, sa mère, est une femme au foyer resplendissante. Et Mike, son frère âgé de 12 ans, est son héros.
Mais bientôt, son beau monde va s'écrouler. Madeleine est victime des attouchements de son instituteur. Madeleine se tait. Et personne autour d'elle ne remarque quoique ce soit. Ensuite, une petite fille du village est retrouvée morte.
Jack est confronté à un dilemme : doit-il soutenir un criminel de guerre caché sous une fausse identité et soutenu par son propre pays ou bien faire condamner un innocent ?
Madeleine aura bien du mal à se construire entre mensonges et non-dits.
Un roman qui se lit facilement et qui nous apprend la vie quotidienne des aviateurs au lendemain de la seconde guerre mondiale.
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Carroll se demande comment elle réussira à survivre à celle-ci. Reste assise sans bouger, et la nuit va passer à travers toi, autour de toi. Puis ce sera le matin. Et Claire aura officiellement "disparu".
La violence sexuelle est une forme de vol. A votre retour, vous trouvez votre logis sens dessus dessous. On a traité tous vos objets, précieux ou banals, irremplaçables ou simplement couteux, de la même façon. Ils ne font plus qu'un.
Derrière le masque de la conversation, il y a dans la pièce ce qui est là depuis le début: l'abscence. Ils la gardent en vie en faisant la conversation...
De pareils instants deviennent des souvenirs presque sur-le-champ, des fragments d'un passé doré qui, d'une certaine façon, cohabite avec le présent.
C'est drôle , la vie, pas vrai? On trouve les plus beaux souvenirs au milieu des plus tristes. Du coup, ils sont encore plus beaux.