Trouvé dans une boite à livres, j'ai pris ce roman par curiosité. Si ce n'est pas de la littérature, cette lecture permet de se changer les idées. Que peut-on exiger de plus d'un roman noir? le but est atteint. Seule le dénouement est trop rapide à mon goût.
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La Muneca a disparu entre la Floride et les Bahamas avec sept personnes et plusieurs centaines de milliers de dollars à bord. Crissy Harkinson s'inquiète. Pourquoi le capitaine Staniker tarde-t-il à lui faire signe ? La combine aurait-elle raté? Staniker l'aurait-il doublé ? Non, impossible ! Aucun homme n'a jamais roulé Crissy. Une femme de tête, Crissy. du genre mante religieuse. Mais sa religion , à elle, c'est le fric, bien rouge, bien saignant. Un polar classique de la fin des 1960'.
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Peut se lire.
Mais pas le grand pied non plus.....
Pour gagner du temps laissez tomber.
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Ce lundi matin-là, après l'annonce de la disparition du yatch, deux hommes attendaient dans un bureau de Brownsville, au premier étage d'un vieil immeuble de stuc marbré, à deux rues du vieux pont qui franchit le rio Bravo, sur la route de Matamorros.
Le plus âgé, coiffé d'un chapeau de cow-boy en paille et vêtu d'une tenue kaki négligée, était le juge Billy Aldwerd. L'autre, large comme une armoire à glace, s'appelait Tom Dorra.
L'après-midi s'étirait, interminable. Staniker essayait vainement de chasser de son esprit les souvenirs et les visions qui l'assaillaient. Une force obscure et cruelle semblait les lui renvoyer sans cesse, comme si elle prenait plaisir à le voir se débattre dans ce filet d'images qui descendait lentement sur son esprit et qu'il était obligé d'écarter inlassablement, maille par maille, en concentrant son attention sur des objets tout proches et bien réels.
Et un seul moyen pour les prendre : les tuer tous, puis t’arranger pour que le bateau coule avec eux en le faisant exploser, par exemple. Après, il te faudrait cacher l’argent quelque part, dans une île déserte, dans une cachette sûre où on pourrait le laisser des mois. Tu serais le seul survivant. Il faudrait inventer une bonne histoire et ne pas en démordre. Et quand tout serait tassé, il faudrait trouver un moyen de retourner là-bas en douce prendre l’argent et le ramener. Et en faire deux parts égales. Seulement, il faudrait que tu sois assez culotté pour essayer. Et ensuite, nous ne partirions pas la main dans la main pour finir nos jours ensemble, capitaine.
L’une des choses que j’ai apprises sur Bix quand j’ai eu l’occasion de travailler pour lui, c’est qu’il déteste la publicité. Quand il y avait un ennui quelconque, il payait un type pour qu’on ne cite pas son nom dans les journaux.
Et voilà que maintenant on parle de lui partout, et en première page. La presse persiste à appeler cette vedette un yacht. Bix doit fulminer en pensant que plusieurs gars du fisc risquent de se demander si sa déclaration a été assez épluchée. D’un autre côté, l’enjeu est peut-être si important que ça lui est bien égal d’avoir la vedette des informations.
Un homme devrait être heureux de rentrer chez lui, le soir. Il y avait longtemps que l’idée de rentrer chez moi n’avait plus rien de particulièrement agréable. Ce soir là, c’était encore pire que d’habitude. Depuis huit ans que nous sommes mariés (nous n’avons pas d’enfants), je travaille chez mon beau-père, E.J. Malton, de la Société de Construction E.J. Malton. C’est un petit bonhomme blafard ; il a un visage de truite et une voix de cor anglais ; c’est un de ces petits mecs redoutables, dont l’imbécillité arrogante va de pair avec la ferme conviction qu’ils sont infaillibles.