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La famille St. John tome 1 sur 3
EAN : 9782290126455
440 pages
J'ai lu (24/08/2016)
3.89/5   27 notes
Résumé :
Gabriel, marquis de Ralston, vient d’apprendre l’existence de sa sœur bâtarde Juliana, qui arrive tout droit d’Italie. Pour lancer dans le beau monde cette jeune fille aux origines douteuses, il lui faut un chaperon exemplaire. Pourquoi pas lady Calpurnia Hartwell qui est considéré comme un parangon de vertu ? Elle sera garante de la réputation de Juliana.
Sauf que Calpurnia est en train de se rendre compte que sa vie l’ennuie profondément. Elle a même établi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Lady Calpurnia Hartwell, "Callie", est déjà considérée comme une vieille fille par la société. N'en pouvant plus de sa vie banale, sans saveur, elle décide de faire une liste reprenant tout ce qu'elle aimerait faire: boire du scotch dans une taverne, faire de l'escrime, aller dans un club de jeu,... mais pour commencer elle veut embrasser passionnément un homme. Mais pas n'importe quel homme, Callie se rend chez Gabriel St John marquis de Ralston, un débauché notoire dont elle est déjà à moitié éprise.
Gabriel, de son côté vient d'apprendre qu'il hérite d'une demi-soeur illégitime et il lui faut quelqu'un pour aider Juliana à faire son entrée dans le monde. Qui de mieux pour cette mission que Callie dont la réputation est sans tâche?

J'avais déjà lu la saga "Le cercle des canailles" du même auteure, je n'ai donc pas trop hésité avant de commencer ce roman ce que je ne regrette pas.
Bien sûr, certaines scènes m'ont paru peu crédibles: Callie arrive quand même à se rendre dans des endroits réservés aux hommes sans être démasquée, personne ne surprend Gabriel et Callie alors qu'ils batifolent dans des pièces non fermées à clé, Callie se promène seule de nuit à Londres sans être inquiétée... Et puis surtout Callie pourrait perdre sa place dans la société si elle était prise sur le fait, je m'étonne de son peu d'inquiétude quant à ce fait...

Sinon, j'avoue avoir passé un bon moment! Callie est une femme au caractère bien trempée qui ne se laisse pas intimidée aisément.
Son envie d'aventure est bien compréhensible après une vie si étriquée.
Gabriel, lui, se méfie de l'amour car il a pu voir les dommages qu'il cause. Son père ne s'est jamais remis du départ de sa mère. Il lui faudra du temps avant de réaliser la place qu'a prise Callie dans sa vie...

Les personnages secondaires sont intéressants comme Nick, le frère jumeau de Gabriel dont on sait peu de chose au final, Juliana, la demi-soeur illégitime au fort caractère, le frère et la soeur de Callie,...

Un bon premier tome qui donne envie de continuer les aventures de la famille St John.
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L'amour en 9 défis est le premier tome de la saga de la famille St John et je ne regrette vraiment pas d'être partie à la découverte de l'aînée de cette fratrie en la personne de Gabriel, marquis à la réputation sulfureuse, connu pour ses frasques dans toute la haute société londonienne.

Lorsque Gabriel se retrouve à devoir s'occuper d'une jeune soeur qu'il ne connaît pas et bâtarde de surcroît, il pense immédiatement à Lady Calpurnia Hartwell pour lui enseigner les bonnes manières et l'aider à faire son entrée dans les hautes sphères.

Lady Calpurnia ! Rien que son prénom est un calvaire à porter pour elle. En plus de cela, c'est une jeune fille au visage banal, rondouillette, bien loin des standards de beauté en vigueur à cette époque. A 28 ans, elle est d'une considérée comme une vieille fille, vertueuse mais ennuyeuse.

Mais c'est bien mal la juger que de se cantonner à cette façade qui caractérise notre héroïne. Courageuse et téméraire, elle dresse une liste de choses à accomplir. Des choses interdites aux femmes mais qu'elle veut absolument vivre puisqu'elle n'a rien à perdre si ce n'est sa réputation.

Cela cadre très mal avec ce que Gabriel attendait du chaperon sur lequel il a jeté le dévolu pour sa soeur et la passive Calpurnia pourrait bien lui donner des cheveux blancs et du fil à retordre.

Voici une romance pour laquelle je suis encore sous le charme à l'heure où je vous en parle.

Je ne connaissais pas la plume de Sarah MacLéan mais elle m'a totalement conquise. C'est subtil, c'est fluide, tout cela agrémenté de beaucoup d'humour.

Gabriel St. John parait au premier abord l'archétype du mâle bourré de téstostérone et qui n'a peu que faire de la gente féminine qu'il rencontre. Au fil des pages on se rend compte que tout ceci n'est qu'un simulacre pour cacher des blessures causées très tôt par une femme et qui sont profondément ancrées dans sa mémoire.

Toutefois, si il y a une personne qui porte sur elle la réussite de cet ouvrage, c'est bien Lady Calpurnia.

Bridée par tout ce qu'exigeait la société au 18ème siècle, elle a en elle l'âme d'une féministe qui ne recule devant rien pour envoyer aux oubliettes toutes la bienséance dont on lui demande de faire preuve.

Comment ne pas vibrer avec cette femme à qui l'on refuse tout et qui a tellement envie de découvrir ce que la vie a à lui offrir.

J'ai totalement adoré cette héroïne qui promène un regard lucide sur sa condition de femme à l'heure ou on demandait surtout à celles-ci d'être belles et de se taire.

La romance entre nos deux protagoniste est certes prévisible mais ne se fera pas sans mal au vu de leurs caractères impétueux.

Je n'ai pas vu les chapitres défiler et lorsque je suis arrivée à la fin de cet ouvrage, j'étais très triste de devoir quitter la famille St. John.
Un premier tome qui tient plus que ses promesses et qui donne envie de passer directement à la lecture du suivant. Un duo envoûtant, une histoire addictive et passionnante, tout est réuni pour passer un excellent moment.
Lien : http://les-lectures-de-gabye..
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J'ai terminé cette romance assez rapidement, mais je dois dire que j'ai presque arrêté ma lecture vers 30%. J'ai vraiment cru que je n'allais pas recommencer, mais j'ai tout de même persisté.
Je ne sais absolument pas si c'était une bonne chose ou non de continuer, mais au moins, c'est fait, on va dire...
J'ai eu beaucoup de mal à m'attacher aux personnages. Pour moi, ils étaient plats, sans nuance et très immature par-dessus tout.
Les sentiments ne sont pas assez développés, donc il est compliqué de comprendre les motivations des protagonistes dans cette relation.
Les rapprochements étaient quant à eux pas mal, il y avait de la tension, mais c'était loin de pouvoir rattraper le contenu du livre en lui-même.
Je trouve en conclusion que le travail a été bâclé, les choses ne sont pas toujours logiques et vont trop rapidement.
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De Sarah MacLean, je connais sa précédente saga « le cercle des canailles » publiée également dans la collection Aventures & passions. C'est une saga que j'adore et que j'aimerais beaucoup pouvoir relire. Alors quand j'ai aperçu que J'ai Lu sortait une nouvelle saga de l'auteure, il m'était physiquement impossible de résister!

J'ai ouvert cette romance historique en me couchant et je n'ai pas pu m'endormir avant de l'avoir finie. Ce n'était vraiment pas prévu au programme et j'ai souffert le lendemain lorsque le réveil a sonné le glas!

Depuis son entrée dans le monde, Lady Calpurnia est presque ignorée par la gent masculine. Seuls les hommes en mal de richesse s'intéressent un tant soit peu à elle. À vingt-huit ans, elle est considérée comme une vieille fille vivant dans le respect des bonnes moeurs. Cependant, cette image ne correspond en rien à ce qu'elle est véritablement. Elle a choisi, il y a longtemps, qu'elle ne se marierait que par amour et l'homme qu'il l'attire plus que de raison, ne sait même pas qu'elle existe. En ayant marre de sa situation, elle décide d'établir une liste de tout ce qui est interdit à une femme bien née. La première tâche de sa liste est d'être embrassée avec passion. Elle pousse la porte de Gabriel, le débauché le plus célèbre de Londres, en pleine nuit.

Calpurnia, Callie pour faire plus simple, est une héroïne assez banale dans la romance historique. Ce n'est pas la première fois qu'on rencontre une vieille fille et ce ne sera pas la dernière. Cependant, Calpurnia est une héroïne au caractère flamboyant qui est éprise de libertés et d'amour. C'est une femme moderne qui vit sous la Régence. Pour accomplir les neuf tâches qui sont sur sa liste, il lui faut beaucoup de courage en particulier lorsqu'elle fait face à Gabriel. Toute sa vie, elle a voulu rentrer dans le carcan qui a été défini pour elle dès sa naissance. Cette volonté de plaire à tout le monde ne marche qu'un temps. Son esprit a besoin d'espace pour que sa personnalité s'exprime.
Gabriel est un héros comme je les aime : un libertin qui n'attend que d'être aimé. le duo qu'il forme avec Callie est tout simplement délicieux. Ils sont charmants et je n'ai pu que tomber sous leur charme, leur magnétisme. Callie avait raison depuis le début d'avoir jeté son dévolu sur cet homme si particulier.

C'est un réel plaisir de retrouver la finesse de l'écriture de Sarah MacLean. Ses personnages sont très bien construits, chez Sarah MacLean aucun personnage n'est plat ou inutile. Ils ont tous un rôle à tenir, à jouer dans l'évolution des héros principaux. On s'attache d'ailleurs tout autant aux personnages secondaires que principaux.

À chaque roman, Sarah MacLean arrive à m'ensorceler. Je suis impatiente de lire le second tome de cette saga qui est d'ores et déjà sorti en librairie.
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Coup dans le mille avec ce premier tome. Dès les premières pages, j'ai eu un coup de coeur pour Lady Calpurnia Hartwell. Cette femme c'est une petite part de chacune de nous. Celle avec ses complexes et des désirs qu'elle a peur de voir assouvies. Alors quand elle décide de prendre des risques et sa vie en main afin d'aller au bout de ses envies, on ne peut qu'applaudir.

Elle a toujours suivi les règles, des règles qui l'ont laissée célibataire et plus qu'insatisfaite. Lassée d'être une parfaite lady, la voilà fermement décidée à les briser et à enfin vivre la vie de plaisir et d'aventures à laquelle elle aspire. Elle établit une liste d'actions prohibées pour les dames, au risque de perdre leur réputation, et décide de les effectuer. Parier dans une salle de jeu, boire du scotch, fumer le cigare … voler un baiser à minuit … pour certains items il lui faudra un partenaire consentant. Quelqu'un comme Gabriel St. John, le marquis de Ralston: charmant, d'une beauté dévastatrice, et dont la réputation scandaleuse n'a d'égal que son sourire canaille.

Gabriel est un de ces vauriens que j'adore depuis ma rencontre avec Han Solo. le pauvre vient de récupérer une demi-soeur italienne qu'il va falloir introduire dans la fosse aux lions de la bonne société londonienne. Et qui de mieux pour lui servir de chaperon qu'une demoiselle à la réputation irréprochable. Mais quand il s'associe à Calpurnia dans cette optique, il est loin de se douter que l'aventure sera loin d'être une promenade de santé. de rencontres fortuites en négociations, il se retrouve embarqué bien malgré lui dans la liste de la dite Lady. C'est un vrai régal de voir ce débauché sur la voie de la rédemption pris à son propre piège.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
-Callie, je ne pense pas que la maison s’écroulera si tu bois un verre d’alcool fort. Encore que je ne sois pas certain que tu en apprécierais le goût. Il laissa s’écouler quelques secondes avant de reprendre : -Qu’aimerais-tu faire d’autre ? Callie prit son temps pour répondre. Si elle n’avait pas craint les répercussions de ses actes, qu’aurait-elle aimé faire ?
-Je ne sais pas. Je ne me suis jamais autorisée à y penser.
-Eh bien, accorde-t’en la permission, maintenant. Que ferais-tu ?
-Tout ce qu’il me serait possible ! lâcha-t-elle, à sa propre surprise. J’en ai assez d’être impeccablement bien élevée. Tu as raison. Vingt-huit ans d’un comportement irréprochable, c’est trop long. Tous deux se mirent à rire, et Benedick insista :
-Et alors ? Sois plus précise.
-Je jetterais mon bonnet en dentelle au panier.
-Cela va sans dire. Allons, Calpurnia, force-toi un peu, tu as plus d’imagination que cela. On te dit qu’il n’y a pas de répercussions, et tu te contentes de trois choses que tu peux faire chez toi ?
-J’apprendrais l’escrime, déclara-t-elle, se prenant au jeu.
-C’est mieux. Quoi d’autre ?
-J’assisterais à un duel !
-Pourquoi t’arrêter là ? Utilise donc tes nouveaux talents d’escrimeuse pour te battre toi-même en duel.
-Je ne crois pas avoir vraiment envie de blesser quelqu’un.
-Ah, fit-il avec un sérieux imperturbable, nous avons donc trouvé la ligne que tu ne souhaites pas dépasser.
-L’une d’elles, en tout cas. Mais j’aimerais beaucoup tirer au pistolet. Simplement, pas sur une autre personne.
-Nous sommes nombreux à apprécier cette activité. Quoi d’autre ?
-J’aimerais monter à califourchon.
-Vraiment ?
-Vraiment. Chevaucher en amazone, ça paraît si… collet monté, expliqua-t-elle avec un dédain qui le fit rire. Et puis… Elle se mordit la lèvre, car elle avait été sur le point d’ajouter : « J’aimerais embrasser quelqu’un. » Mais ce n’était certainement pas une chose qu’elle pouvait avouer à son frère.
-Je ferais toutes les choses que les hommes tiennent pour allant de soi. Et davantage encore. Je m’adonnerais aux jeux d’argent ! Dans un club pour hommes !
-Oh, oh… Et comment t’y prendrais-tu pour en forcer l’entrée ?
-Je suppose qu’il faudrait que je me déguise en homme, dit-elle après un instant de réflexion. Benedick secoua la tête avec amusement.
-Tu te montres enfin digne de la fascination de notre mère pour Shakespeare.
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Alors – mue par le courage, la lâcheté ou l’abus de sherry, elle ne le saurait jamais –, elle décida de lui répondre. De toute manière, la situation ne pouvait empirer.
-Je suis venue vous demander de m’embrasser, avoua-t-elle dans un chuchotement. Ce n’était pas la réponse à laquelle Gabriel s’attendait. Ces mots timides avaient été prononcés d’une voix si peu audible qu’un instant il crut s’être trompé, mais le visage enflammé de la jeune femme suffit à le convaincre que lady Calpurnia Hartwell venait de lui faire une proposition parfaitement inconvenante. La soirée avait pourtant commencé de manière anodine. Encore bouleversé par l’arrivée de Juliana, il avait refusé toutes les invitations et dîné en famille avant de se retirer dans sa chambre, avec l’espoir que son piano lui offrirait une distraction bienvenue. Il avait fini par se perdre dans sa musique… jusqu’au moment où un coup frappé à la porte avait annoncé l’arrivée de lady Calpurnia. Gabriel enveloppa la jeune femme d’un regard rapide, mais direct. Elle n’était pas sans attraits – un peu quelconque et trop ronde, mais c’était sans doute son ample cape noire qui donnait cette impression. Elle avait des lèvres charnues, une peau sans défaut, et de beaux et grands yeux qui étincelaient d’émotion. Il s’interrogea brièvement sur leur couleur avant de s’obliger à revenir à la situation présente. C’était manifestement la première fois que lady Calpurnia se livrait à un acte aussi audacieux. S’il n’avait pas déjà su que sa réputation était sans tache, il l’aurait deviné à son embarras extrême. Il connaissait la petite Calpurnia Hartwell de vue parce que, depuis des années, elle faisait partie du décor des salons et des salles de bal. Elle déroba son regard au sien. Les yeux baissés sur ses doigts qu’elle triturait, elle glissait des coups d’œil subreptices vers la porte comme pour évaluer ses chances de s’enfuir de la pièce. Il ne put réprimer une bouffée de compassion. Pauvre petite souris qui, de toute évidence, se retrouvait dans une situation bien trop épineuse pour elle ! Il aurait pu jouer les parfaits gentlemen, prendre pitié d’elle, lui offrir le moyen de rentrer chez elle et lui promettre d’oublier toute l’affaire. Mais il pressentait qu’en dépit de sa nervosité quelque chose en elle répugnait à s’arrêter là. Jusqu’où irait-elle ? Il était curieux de le découvrir.
-Pourquoi ? Prise de court par sa question, elle écarquilla les yeux, puis se hâta de les détourner de nouveau.
-Par… pardon, monsieur ?
-Pourquoi une telle requête ? Notez que je suis flatté, évidemment. Mais vous admettrez que c’est plutôt curieux.
-Je… je ne sais pas.
-Cela, ma belle, n’est pas une réponse acceptable, fit-il remarquer en secouant la tête.
-Vous ne devriez pas m’appeler comme ça. C’est trop familier. Il ne put réprimer un demi-sourire.
-Vous êtes dans ma chambre à coucher et vous me demandez de vous embrasser. J’oserais dire que nous avons franchi la limite des convenances. Je répète donc ma question : pourquoi ? Elle ferma les yeux, l’air si contrit qu’il crut, l’espace d’un instant, qu’elle ne répondrait pas. Puis ses épaules se soulevèrent tandis qu’elle prenait une profonde inspiration, et elle déclara simplement :
-On ne m’a jamais embrassée. J’ai pensé qu’il était temps. Il n’entendait dans sa voix ni plainte ni apitoiement sur elle-même, juste une honnêteté qui lui inspira, malgré lui, une certaine admiration pour son courage. Il ne devait pas être aisé d’admettre une telle chose.
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- Elle a deux autres enfants.
-Oui, mais… répliqua Mariana, avant de s’interrompre. Callie n’avait pas besoin de voir son visage pour deviner ses pensées : quelles étaient les chances que l’un des deux se marie bientôt ?
-Benedick se mariera, assura Rivington d’un ton amusé. Il attend simplement jusqu’au dernier moment.
-Ce n’est pas pour Benedick que je me fais du souci.
-Mariana, nous en avons déjà parlé. Elle sera la bienvenue à Fox Haven. Callie en resta bouche bée. C’était d’elle qu’ils parlaient ? Ils avaient déjà discuté de son sort et prévu de l’installer dans la maison de campagne des Rivington, comme si elle était une orpheline qu’il fallait prendre en charge ? Non, pas une orpheline… Simplement une femme célibataire sans perspectives d’avenir. Ce qui était le cas, bien sûr.
-Elle fera une tante formidable, ajouta Rivington. Excellent ! Voilà qu’il se débarrassait déjà des héritiers du duché !
-Elle aurait fait une mère formidable, corrigea Mariana. Si seulement elle avait pu avoir ce que nous avons. Elle le méritait tellement… Son ton empreint de compassion amena un sourire tremblant sur les lèvres de Callie, qui s’efforça toutefois d’ignorer que sa sœur parlait au passé.
-C’est vrai, acquiesça Rivington avec un soupir. Mais je crains qu’elle ne soit la seule à pouvoir changer son destin. Si elle reste à ce point… Comme il cherchait le mot adéquat, Callie s’inclina pour mieux l’entendre, au risque de perdre l’équilibre.
-… passive, ça n’arrivera jamais. « Passive », elle ?
-Callie a besoin de vivre un peu plus d’aventures, admit Mariana. Mais, évidemment, elle est bien trop sage pour les rechercher. Il y eut un long silence pendant lequel leurs paroles, exemptes de méchanceté et cependant si douloureuses, résonnèrent en Callie. Elle faillit suffoquer sous le poids de leur signification et, soudain, sentit les larmes lui brûler les paupières.
-Peut-être que tu aimerais toi-même une aventure, ma beauté, murmura Rivington d’un ton de nouveau sensuel. Incapable de supporter le gloussement de sa sœur, Callie referma silencieusement la porte. « Passive… » Quel mot horrible ! Et quelle terrible impression… Passive, quelconque, timorée et condamnée à une vie rangée, ennuyeuse et sans aucun intérêt.
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- Lady Calpurnia ? s’exclama-t-il avec une surprise mêlée de perplexité, tout en reculant davantage.
-En personne. Elle ferma les yeux, les joues brûlantes. Jamais plus elle ne quitterait sa maison ! Il laissa échapper un rire peu convaincu.
-J’avoue que, si l’on m’avait donné à choisir entre mille réponses possibles, pas une seule fois je n’aurais imaginé que vous puissiez être ma visiteuse de la nuit. Vous allez bien ?
-Je vous assure que, malgré les apparences, je ne suis pas du tout folle, monsieur. Du moins, je ne le crois pas.
-Pardonnez ma question, dans ce cas, mais que diable faites-vous ici ? Ce n’est pas du tout un endroit convenable pour une demoiselle, ajouta-t-il, semblant prendre conscience à cet instant du lieu où ils se trouvaient. Je vous invite à poursuivre cette conversation… dans une autre pièce. Quand il fit mine de rouvrir la porte, Callie s’écarta pour éviter le bras qu’il tendait.
-Monsieur, je ne crois pas nécessaire de poursuivre cette conversation. Si je me retrouve ici, à Ralston House, c’est à cause de circonstances un peu… particulières, et mieux vaudrait pour nous deux que nous oubliions cet incident. Cela ne devrait pas être trop difficile, à mon avis, acheva-t-elle en plaquant un sourire sur son visage.
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-Seigneur… Que cette fille fût leur sœur ne faisait aucun doute. Outre les yeux, du même bleu intense que ceux des jumeaux, elle avait la même mâchoire volontaire et la même chevelure brune et bouclée qu’eux. C’était le portrait de leur mère : grande, mince et jolie, avec une flamme indéniable dans le regard. Gabriel jura entre ses dents. Nick se reprit le premier et s’inclina profondément.
-Enchanté, mademoiselle Juliana. Je suis votre frère, Nicholas St. John. Et voici notre frère Gabriel, marquis de Ralston. Après une révérence gracieuse, elle se redressa et se désigna d’une main délicate.
-Je suis Juliana Fiori. Je l’avoue, je ne m’attendais pas à… i gemelli, dit-elle après avoir cherché vainement le mot. Je suis désolée, je ne sais pas le dire en anglais.
-Des jumeaux, dit Nick en lui souriant. J’imagine que notre mère ne s’attendait pas non plus à i gemelli. La fossette qui se creusa dans la joue de Juliana reflétait à la perfection celle de Nick.
-Comme vous dites. C’est vraiment… étonnant.
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