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Critique de Oliv


Abandon aux alentours de la page 150, soit au quart du roman.

J'étais prévenu : "L'âge des Lumières" est une uchronie steampunk destinée avant tout aux lecteurs dits "exigeants", ceux qui préféreront un solide "background" à l'action pure, qui privilégieront l'élégance et la beauté du style au suspense et aux rebondissements du scénario. A priori, ce constat de départ avait tout pour me convenir. La déception n'en est que plus cruelle. Il ne suffit pas d'accumuler les phrases de quatre lignes sans la moindre virgule pour "bien écrire" ; il ne suffit pas de tartiner des pages interminables de descriptions pour immerger le lecteur dans un nouvel univers...

Autre déception, et non la moindre : la prétendue uchronie (argument qui en premier lieu m'avait fait m'intéresser à ce roman) s'apparente plutôt à un univers parallèle, au vu du peu de liens existant entre l'Angleterre du roman et l'Angleterre historique... Mais ce ressenti se base évidemment sur le premier quart du récit, et se verrait peut-être démenti par la suite.

Au final, cet échec me laisse un goût aussi amer que "L'ombre du bourreau" de Gene Wolfe (lui aussi paru chez Denoël, d'ailleurs), entamé avec enthousiasme et abandonné au bout d'une centaine de pages il y a quelques années : même impression de faire face à un mur infranchissable, même découragement au bout de trois ou quatre heures de lecture stérile, même frustration, voire humiliation, puisque, à en croire l'opinion éclairée des vrais amateurs de science-fiction de qualité, si l'on a un tant soit peu de goût littéraire il faut avoir adoré "L'âge des Lumières" (le mot "chef-d'oeuvre" revient quasi systématiquement dans les commentaires) tout comme il faut avoir adoré la série de Gene Wolfe.

Quand on ajoute le fait que le livre est vendu près de 30 euros, on n'est plus très loin de la catastrophe industrielle...
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