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Giulio Macaione (Autre)
EAN : 9791033513513
208 pages
Ankama Editions (06/05/2022)
4.25/5   108 notes
Résumé :
Mia termine le lycée et n’a qu’une idée en tête : devenir danseuse. Elle vit aux côtés d’un père affectueux, qui a mis entre parenthèses sa vie intime pour l’élever, et d’une grand-mère extraordinaire qui la pousse à trouver sa voie à tout prix. Mais une nouvelle inattendue va bousculer leur quotidien : serait-ce le signe que chacun doit suivre son propre chemin ?

Un récit à la fois intime et choral, sur le rapport à l’existence et la liberté de choix... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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C'est une très belle histoire de famille, profondément touchante, que nous raconte Giulio Macaione dans Sirocco. Sirocco, c'est un vent venu d'Afrique, qui souffle parfois jusque sur la Sicile comme nous le découvrons dans le récit. Mais Sirocco, c'est aussi le nom du café que tient le père de Mia, à Venise, où la jeune fille, passionnée de danse se prépare à passer le concours d'entrée d'une grande école de danse tout en s'inquiétant de laisser seul son père, célibataire de longue date. Autour d'eux, Enrico, le meilleur ami de Mia, et sa grand-mère qui vit avec eux depuis quelques années.

J'ai beaucoup aimé le portrait de cette famille atypique mais soudée. Il y a cette belle complicité entre le père et la fille, et la grand-mère qui gravite autour d'eux, artiste éprise de liberté, qu'une opération a privée de la possibilité d'exercer son art.

Les dessins de Giulio Macaione m'ont beaucoup plu aussi : il représente avec une grande justesse le quotidien à Venise aussi bien que le petit village Sicilien de la la grand-mère et il donne un vrai caractère aux personnages, même s'ils m'ont paru parfois un peu figés dans leurs expressions.
Les dessins sont monochromes, mais la couleur de base évolue au fil du récit, passant du bleu, au vert puis au mauve tandis que la maladie s'annonce, avance et gagne, mais pas complètement...

Cette bande-dessinée est une très belle découverte, qui m'a émue et qui m'a aussi donné envie de découvrir les autres livres de l'auteur.
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Mia vit à Venise, elle voudrait entrer dans une grande école de danse à Milan, ce qui voudrait dire laisser son père seul. Lui, il tient un bar, il ne vit que pour sa fille, et il est homo. Et il y a la grand-mère, sculptrice, mais qui a de sérieux problèmes de santé.

Le trait est élégant, vivant et soigné, le réalisme est minutieux, on peut remarquer la justesse des postures, la précision de l'architecture malgré un coup de pinceau rapide, le graphisme possède une belle dynamique.
Une seule couleur par planche, c'est traité en bichromie qui évolue au fil du récit : noir et Bleu pour Venise, noir et vert Chaértreuse pour la Sicile puis noir et violet pour le retour à Venise. Je ne suis pas vraiment fan de ce procédé, que je trouve très artificiel et trop carré pour rythmer les ambiances.

L'histoire aussi est soignée, la psychologie des personnages bien établie, les personnages très attachants, avec ce qu'il faut de naturel et de sincérité pour provoquer les émotions. C'est une belle histoire mélodramatique, touchante et même bouleversante. J'avoue j'ai été ému, pourtant, malgré toutes ses qualités, je reste sur ma réserve, j'ai trouvé ce produit trop formaté, trop justement calibré, il m'a manqué un brin de folie, un dérapage, une maladresse, tout ça est bien trop lisse à mon goût, à la limite du sirupeux. Les personnages sont quand même très stéréotypés, la vieille artiste, le papa homo et la jeune fille qui veut devenir une artiste, si ce n'est pas du cliché !

Je m'en veux presque d'avoir marché à l'émotion au moment calculé par l'auteur, me sentir la machine à réagir à des stimulis tel un rat de laboratoire, ce n'est pas ce que je cherche dans une lecture. Peut-être que vous trouverez parmi mes critiques sur ce site un moment ou je m'en réjouis, mais c'est le truc où on marche trois ou quatre fois et puis quand on l'a compris, la magie n'opère plus. Vous allez penser que je suis totalement blasé, mais j'adore découvrir l'audace fébrile, la prise de risque, ce qui surprend, pas de calcul mais de la poésie, pas d'astuces issues d'un catalogue académique mais de l'errance expérimentale !

On est ému quand on referme le livre, mais à peine refroidi, le soufflet s'écroule.
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Giulio Macaione nous propose de suivre trois générations d'une famille à Venise et en Sicile pour le retour aux sources, aux racines.

Mia vit à Venise. Elle a une passion la danse. Sa professeure est intransigeante avec elle car elle décèle un grand talent chez cette jeune fille. Elle voudrait que Mia passe l'audition pour entrer à la grande école de la Scala mais Mia n'ose pas en parler avec son père, Gianni, qui tient un bar en ville.

Gianni, homosexuel qui assume, a élevé seul Mia, semble avoir sacrifié sa vie personnelle pour la vie familiale. Elsa est la mère de Gianni et donc la grand-mère de Mia. C'est une artiste mais elle a dû lutter contre un cancer qui lui a laissé de séquelles : Elsa ne peut plus exercer sa passion , ne peut plus créer son bras la faisant trop souffrir.

Mia a un ami très proche, Enrico, qui passe son bac et qui rêve de s'inscrire dans une école d'architecture mais ne sait pas si cela sera possible pour ses parents. Il est prêt à travailler pour financer ses études et souhaiterait le faire dans le bar de Gianni.

Leur vie va être bouleversée car Elsa va apprendre une terrible nouvelle. Elsa va choisir d'agir et de ne pas subir. Au lieu d'être spectatrice, elle va être actrice de la dernière partie de sa vie.

Ce roman graphique est une formidable leçon de vie. Giulio Macaione aborde des sujets difficiles comme la maladie, la mort. Il montre comment une situation dramatique va resserrer les liens au sein d'une famille. C'est aussi une leçon sur la tolérance, sur l'acceptation de l'autre, l'acceptation de la différence. Elsa a toujours accepté l'homosexualité de son fils et la soutenu. Idem pour Mia vis à vis de son père. Ces deux femmes vont l'encourager à penser à lui et à trouver l'amour qu'il mérite.

C'est aussi une leçon pour apprendre à rêver et aller au bout de ses rêves. Aller au bout de son talent, pour ne pas avoir de regrets, se donner toutes les chances de réussir mais surtout être soi-même. C'est vrai pour Elsa, pour Mia, pour Enrico, pour Gianni. Elsa nous apprend de ne pas renoncer à ce que l'on est et à ce que l'on veut devenir. Mais Elsa, c'est aussi avoir la force de choisir son destin et ici de choisir sa fin. Mais Elsa nous apprend aussi de ne pas oublier nos racines. Pour savoir qui on est, on a besoin d'où on vient. Pour savoir où on va, il faut savoir d'où l'on vient.

Dans beaucoup d'histoires, le lecteur est confronté au problème que les gens ne savent pas se dire les choses ou se les disent trop tard. Ici, il n'y a pas de faux semblant : les personnages se disent les choses avant qu'il ne soit trop tard. Ils se les disent sincèrement avec humilité.

Giulio Macaione met aussi en avant l'amitié celle de Enrico et Mia, mais aussi celle de Lorenzo pour son ancienne élève.

J'ai adoré le graphisme proposé par Giulio Macaione, la variation sur les couleurs, la variété des plans, la qualité de la mise en page. le scénario est ...saisissant et pourrait constituer un formidable story-board pour une adaptation filmée. J'ai aimé les vues de Venise mais aussi de Sicile. J'ai adoré les scènes de danse, la légèreté et l'aspect aérien de Mia.

J'ai aussi apprécié le fait que le texte soit parsemé de références à des groupes musicaux. Très beau clin d'oeil final à Edgar Degas, mais je vous laisse la surprise.
Un énorme coup de coeur pour ce roman graphique d'un auteur que je ne connaissais pas mais dont je vais m'empresser de découvrir d'autres productions.



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C'est un roman graphique intimiste d'une grande délicatesse.
Trois générations et trois histoires, douces et d'une incroyable justesse.
La grand-mère ; une artiste libre, extraordinairement belle, touchée par la grâce et par la maladie.
Le père ; un homme digne et courageux, aimant, coincé entre sa mère et sa fille. Assumant tout ou presque… mais n'ayant pas une seconde pour lui.
La fille ; prête à faire le grand saut dans la vie pour accomplir son rêve qui est de devenir danseuse.
Des destins entrecroisés entre Venise et la Sicile, une maille à l'endroit une maille à l'envers, pour tricoter cette merveilleuse histoire d'amour, une histoire de tous les jours, douce, chaude et qui gratte un peu comme un vieux pull que l'on enfile à même la peau et qui procure une sensation très, très agréable...
Passer à côté de cette "caresse légère" serait juste dommage.
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J'ai découvert ce roman graphique par hasard. Publié cette année, sa couverture m'a immédiatement attirée. Dès le début de ma lecture, j'ai pris conscience que la thématique de la danse n'était pas au centre de l'ouvrage. Ce livre n'en est pas moins une réussite qui m'a beaucoup touchée.

A travers les personnages de trois générations distinctes, Giulio Macaione aborde des sujets délicats : les choix de vie, la maladie, le deuil, la recherche de l'individu pour trouver sa propre voie et s'autoriser à vivre... Ce récit est construit à la manière d'un roman choral.

Il y a l'histoire de la grand-mère Elsa, artiste. Elle se remet d'un cancer qui lui a enlevé la possibilité de sculpter. Son fils, Gianni, est un père aimant et affectueux au détriment de sa vie personnelle qu'il néglige. Sa fille Mia, adolescente sensible, rêve de devenir ballerine à la Scala de Milan. Mais les évènements qui traversent son univers familial la font douter de son avenir.

Les dessins sont très jolis et m'ont procuré un moment d'évasion entre Venise et la Sicile. Les protagonistes sont dotés de regards expressifs de tempéraments attachants. Leurs traits sont soignés. Bien que ce roman ne soit pas autobiographique, on sent au fil des pages que l'auteur s'est basé sur son vécu émotionnel pour l'écrire. Un récit familial tout en douceur sur les gens que l'on aime. Un sujet qui me parle et qui m'a émue. A la fin, la note de l'auteur nous dit qu'il espère que ce livre nous "laissera la sensation d'une caresse légère " Pour ma part, cela a été le cas.

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critiques presse (2)
Bedeo
09 août 2022
Album de l’intime, Sirocco séduit par le portrait sincère et réaliste de ses trois personnages. Un agréable moment de lecture.
Lire la critique sur le site : Bedeo
BDGest
10 mai 2022
Alliant un graphisme dense et réaliste à une belle gestion de la couleur, Sirocco est un récit intimiste à la sensibilité profonde et discrète.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
La chose la plus pénible dans la mort de quelqu'un que l'on aime, c'est que le monde ne s'arrête pas. Les circonstances nous poussent à continuer de vivre, mais il est plus difficile de trouver des raisons de le faire. Quand o,n a vraiment aimé quelqu'un, son absence devient un vide qui nous accompagne toujours, un voile qui nous obscurcit la vue. Et on avance à tâtons. On essaie de marcher malgré tout.

(pages 32 et 33)
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Je reste là, immobile et impuissante, à regarder la mort.
A la sentir.
Et même si je l'ai déjà regardée dans les yeux, elle me fait encore peur.
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Mon maître zen disait aussi que le seul moyen d'être vraiment heureux, c'est de vivre le moment présent et de ne pas se préoccuper du futur.
Évidemment, il est mort pauvre et célibataire.
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Je me sentais écrasée par l'horizon limité de notre village, mais en réalité, ces limites étaient rassurantes, et nous avions la vie devant nous.
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« Venise, moitié femme, moitié poisson, est une sirène qui se défait dans un marécage de l’Adriatique »
Citation de Jean Cocteau
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