Bien décidés à retrouver la fontaine d'immortalité, le prince Manco et les siens ont atterri en catastrophe de l'autre côté de l'océan. Après un premier contact musclé avec les hommes qui ne peuvent plus mourir, le prince Inka va tenter de prendre contact avec leur roi, s'il existe…
Pendant ce temps là, à l'Ouest, le Sapa Inka renie sa progéniture dans l'attente de l'immortalité…
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Dans ce deuxième tome, on jongle entre bien et moins bien, entre très bonnes idées et léger foutage de gueule.
Manco cherche l'immortalité ? Pourquoi ne se laisse-t-il pas mordre par un zombie ? Ah, car la série serait alors finie ? Humm, ok, c'est une bonne excuse. MAIS, dans ce cas là, il faut me trouver une autre explication à la suite de ses aventures. Ah, un petit Deus Ex Macchina asiatique ? Humm, ok, vendu !
Vous l'aurez compris, l'arrivée in extremis d'une membre du peuple Han (chinois, donc) qui, en plus de sauver Manco et ses petits copains, va servir de transition entre tome 2 et tome 3 est carrément tirée par les cheveux !
Sérieusement, les Inkas n'ont pas exploré les terres à l'Est de l'océan mais sont alliés avec un peuple d'Asie (et ils se comprennent d'ailleurs parfaitement) ?! Quelle logique implacable…
Et sans parler de Yaocoyotl-Nemesis de derrière les fagots qui se transforme en
Yellow Submarine anti-SPA pour une bonne dose d'épique qui fait flop et finit avec une soupière gold sur la tronche.
À côté de ça, l'opposition entre Inkas et Aztèques est intéressante et promet de sacrés changements (on ne parle plus des Mayas, les Mayas c'est des déprav' tout juste bons à bouffer de la coca et des minous).
Et puis il faut reconnaître que la rencontre avec l'homme-bocal est plutôt fun, sa philosophie est géniale et ses expériences déjantées.
Sans parler de la soeur-femme de Manco, limite belledoche, qui porte un enfant du facteur, mais qui risque de se révéler important pour la suite.
Une pseudo critique des religions et du pouvoir totalitaire qui n'est pas vraiment poussée ou prise au sérieux mais qui fait du bien (voir deux papes se fritter la gueule c'est quand même la classe).
Finalement, on a bien compris que Nous les morts ne cherchait pas à faire dans la finesse mais dans le bourrinage, tant de membres que d'orifices humains. L'Uchronie Zombie marche ici comme un bon défouloir, une histoire facile montrant du sang et des boobs ; après tout, que demande le peuple ? de la culture ? Ah, bon on a qu'à finir sur une référence au cubisme ! Humm, ok !