Le voyage est rude dans les terres gelées d'Europe de l'Est. le prince Manco et sa troupe vont vivre des aventures hautes en couleur dans leur recherche du Céleste Empire.
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Agréablement surpris par ce 3e épisode de "Nous les morts".
Mis à part 2 points sur lesquels je reste dubitatif (et sans évoquer à nouveau la dérive porno / ordurière de la série) cet opus est un cran au dessus des précédents. Tout d'abord car il se focalise essentiellement sur la survie du petit groupe de Manco, et que ce retour aux classiques du survival-zombie fonctionne bien mieux que précédemment puisque, outre les ennemis morts-vivants, la nature joue également les trouble-fête. Ajoutez à cela le caractère hétéroclite de la petite troupe (un enfant mort-vivant, une femme enceinte, un couple de serviteurs homo, un prince Inka mégalo, le dernier des Lakhotas, un prêtre catholique revenant) et vous obtiendrez un récit d'aventures sympathique, sur fond de tractations pour la conquête du Monde.
Autre point positif, le personnage de Manco qui se stabilise, se rationalise, s'humanise, bref, qui perd son énorme chou et désenfle des chevilles pour gagner en empathie.
L'humour facile et niais des premiers opus laisse la place à des (pseudo) réflexions philosophiques plus intéressantes.
C'est également une bonne chose de comprendre, très succinctement toutefois, d'où vient la peste noire, d'où viennent les complots en pays Inka.
Je m'attendais à voir une néo-muraille de Chine édifiée en tant que rempart anti-zombies, c'est chose faite.
Bon point également pour la discrétion de Yaoco-Nemesis dans ce tome, même si on lui doit l'introduction et un style de combat plutôt fameux. Je gage qu'il refera surface rapidement, pour le plus gros des Diabolus Ex Machina de l'histoire.
Du côté des défauts, le principal reste celui du dénouement, abrupt et peu explicite. J'avoue volontiers ne pas être au courant des subtilités de la culture chinoise et de son rapport aux autres peuples ou du fonctionnement de sa société, mais qui diable sont les "hommes-singes" et les "femmes-singes" ? Des parias ? Des esclaves ? Des immigrés ? Des prisonniers ? Une inventions des auteurs ? On n'en sait rien, ou, plutôt, l'album ne nous l'apprend pas, alors qu'ils jouent un rôle hautement important dans l'histoire. J'ai cru, pendant un moment, qu'il s'agissait du nom donné par les chinois aux japonais, mais je ne trouve pas de confirmation (autre que la présence de kamikazes).
Autre défaut, dans la logique cette fois, celui du fonctionnement de la société religieuse que Manco et les siens rejoignent dans les Balkans. On nous apprend que les habitants y sont tous des descendants de morts-vivants, car ils ont pour coutume de ne laisser se reproduire que les guerriers mordus au combat… Je ne comprends pas. Ils ont la peau "rose" et non grise, ils saignent, respirent, peuvent mourir, mais ils sont nés de père atteint de la peste ; cela signifie qu'il y a des degrés, des niveaux de contamination ? Bref, rien ne sert de se torturer l'esprit, je crois qu'on n'aura jamais la réponse.
Finalement, un tome un cran au dessus, avec un groupe de survivants qui s'amenuise et dont la suite des aventures promet d'être intéressante si tant est que l'on continue dans ce sens, et non dans l'outrance.
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Un nouvel album absolument passionnant, avec une belle pirouette finale qui laisse augurer un dernier volume surprenant !
Lire la critique sur le site : Sceneario
En ces temps bien difficiles, les empires s'écroulent mais les familles survivent. Ici, nous sommes une famille.
Ne vous en faites par pour nous.
Inquiétez-vous pour les empires.
J'adorerais pouvoir t'aimer, Titu. Je souhaiterais pouvoir tous vous aimer comme vous le méritez.
Mais je ne parviens déjà pas à m'aimer moi-même.
Mon esprit rêvait de conquérir le Monde et c'est finalement le Monde qui m'a vaincu.
— Bogdan a été mordu, Iguman Alexei.
— Ça... ce n'est pas si douloureux...
— Béni soit le seigneur ! Nous avons un élu !
N'aie crainte, Bogdan... C'est une grande gloire qui t'attend au paradis et qui s'étendra sur la nombreuse progéniture que tu engendreras sur cette terre.
— Je... je n'ai pas peur, mon père...
Darko Macan - Kontakt interview - Fantasy Hrvatska - ajoutée le 6 mai 2012.