Dans ce guide bien illustré, on ne compte pas moins de 120 espèces de plantes sauvages, de la plus connue comme le chiendent à la plus discrète comme la violette. On découvre aussi l'ombilic-de-Vénus au joli nom évocateur mais qui peut servir à graisser les poêles, ce qui est beaucoup moins poétique, vous en conviendrez !
Ce guide a été co-écrit par une professeure d'écologie au Muséum d'histoire naturelle et un botaniste du CNRS, autant dire que c'est du sérieux. Mais sérieux ne veut pas dire pour autant rébarbatif, loin de là, et on a plaisir à parcourir les 195 pages de ce guide très complet.
Le sommaire nous y aide en précisant : « Comment utiliser ce livre ? »
Après quelques chapitres consacrés aux plantes sauvages, leur secret et leur utilisation, les auteurs nous proposent un vrai dictionnaire des plantes, classées par couleur, avec, dans chaque fiche, des photos, les usages de la plante, sa description ainsi que son biotope. Parfois s'y rajoute une petite histoire comme celle du coquelicot des champs devenu, dans les pays anglo-saxons, le symbole des soldats tombés au champ d'honneur.
Il y a deux lectures possibles à ce guide. On peut lire chaque page l'une après l'autre, comme on lirait un roman, et en s'attardant sur les caractéristiques de telle ou telle plante. C'est une lecture studieuse qui demande une certaine attention
Mais, rassurez-vous, on peut tout aussi bien folâtrer entre les pages agréablement illustrées de ce gros bouquin comme on le ferait dans un champ semé de fleurs sauvages. Et là, la cueillette est permise, on peut donc s'émerveiller de la fragilité du coquelicot, de la légèreté de la valériane officinale. On peut d'effrayer des propriétés du muguet des bois, car ce porte-bonheur est toxique.
Si vous avez une âme d'enfant, vous retrouverez avec plaisir le roseau de la fable tant récitée. Les romantiques effeuilleront la marguerite « Á chaque pétale ôté correspond un sentiment : il/elle m'aime un peu- beaucoup- à la folie- passionnément- pas du tout » Ça vous rappelle des souvenirs ?
Les plus gourmands apprendront à faire une sauce à l'oseille sauvage ou un sirop de menthe à moins qu'ils ne préfèrent la tarte aux framboises sauvages.
Les plus douillets sauront quelle plante utiliser pour calmer les piqures d'orties.
Les plus espiègles apprendront que le poil à gratter se nomme cynorhodon.
Les plus curieux découvriront que les fruits de la bardane ont donné l'idée du velcro et que les feuilles de la saponaire moussent comme du savon.
Les passionnés d'histoire ne sont pas oubliés avec cette anecdote sur l'utilisation de la bourrache comme aphrodisiaque et stimulant chez les soldats romains.
Si ce guide donne des indications médicales, il met en garde aussi en précisant « Si vous voulez utiliser les plantes sauvages pour vous soigner, faites-le avec beaucoup de précautions pour éviter les intoxications » voilà, c'est dit !
Ce guide est une mine d'informations que vous aurez plaisir à piocher et à partager.
Un livre à offrir et à s'offrir pour ses informations précieuses ou pour le plaisir.
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Coquelicot des champs:
Cette plante était très répandue en Flandre sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale . La couleur de ses fleurs, rouge sang, a ,dans les pays anglo-saxons, fait de cette plante le symbole des soldats tombés au champ d'honneur, au même titre que le bleuet en France.
Aubépine: une plante magique
Elle et considérée comme le symbole de la pureté et de l'innocence. En sorcellerie, c'est une alliée de choix pour lutter contre les vampires et les sorcières.
Bar des sciences de Paris au Muséum National d’Histoire Naturelle, mai 2010 / Nathalie MACHON, Professeur du Muséum au Département d'écologie et de gestion de la biodiversité - Conservation des espèces, restauration et suivi des populations / Patrick BLANDIN, Professeur émérite du Muséum, Département Hommes-Natures-Sociétés / François LETOURNEUX,