Le bonheur nous échappe plus souvent qu'il ne s'offre à nous. La vie est pleine de rugosité. Mais elle est aussi remplie de moments de grâce que nous oublions parfois de vivre consciemment. Savoir reconnaître les petites joies du quotidien et les apprécier à leur juste valeur augmente notre sentiment de bonheur.
L'acceptation de ses failles est le premier pas vers la guérison. Notre existence n'est qu'impermanence. Accepter de ne pas tout contrôler et d'être imparfaite. Acceptez les mains tendues qui cherchent à vous soutenir. Acceptez la patine et l'usure de votre vie et de votre corps. Et, par-dessus tout, acceptez de perdre de vue le rivage pendant un certain temps, faites confiance à votre destinée, il n'y a que comme cela que l'on découvre de nouvelles terres.
Lorsqu'un amour se meurt, c'est toute une communauté qui agonise avec lui et doit se réinventer.
Il nous faut des fins pour savourer les débuts. Pour que la vie ressuscite sans cesse.
Sacrebleu ! Qu'est-ce que c'est que ce truc ? Je sursaute, la main sur le coeur. Que se passe-t-il ? Qui a crié ? Autour de nous, une dizaine de participants en transe respirent bruyamment en suivant religieusement les consignes d'une Lorena possédée. Je commence à croire que mes amis ont raison. Ce cours est flippant au possible. Il faut sortir d'ici au plus vite !
Écrire. Un acte fondamental de libération et d'ancrage. Les mots ont ce pouvoir extraordinaire d'attraper au vol l'instantané et de le rendre éternel, tout comme celui de ressusciter l'éternel et de le rendre instantané.
Les souvenirs sont ce que l'on a de plus précieux et, quand on les perd, ils ne sont jamais remplacés. Ils deviennent des cicatrices que le temps n'efface pas.
Je ne veux pas non plus que mon bonheur et ma sérénité dépendant d'une autre personne, même si elle y contribue fortement. Car si l'autre disparaît, c'est alors tout l'édifice qui s'écroule et je m'y refuse désormais. Je ne veux plus "me soustraire" par amour pour quelqu'un. Je veux "m'additionner".
L'adolescence a un goût d'éternité. Et puis, un jour, la mort nous enrhume. Et nous passons le restant de nos jours la goutte au nez, les yeux gonflés et le coeur enfiévré.
Nos nuits infusaient nos jours.