AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,71

sur 128 notes
5
6 avis
4
14 avis
3
8 avis
2
0 avis
1
0 avis
Ce roman noir m'a interpellé par sa plume singulière.

Je n'y ai pas trouvé le lyrisme et l'envoûtement auquel les auteurs étasuniens m'habituent. Ici pas de comparaisons bien senties, de métaphores envoûtantes, d'humour malicieux, ou de descriptions de paysage à vous laisser pantois. Elle n'est pas désenchantée pour autant et tient en haleine de bout en bout.. Mais alors quoi ?!!


J'ai été happé par son aspect incisif et pragmatique, on se croirait lire un bouquin écrit avec un bistouri par un légiste un brin maniaque. La plume est froide, sobre, ouvre, inspecte, dissèque analyse et tire questions oratoires, faits, et conclusions.

Hey, c'est 'achement jouissif ! 

Et aussi un peu inquiétant de savoir que certaines personnes se posent autant de questions. Ça me donnerait presque envie de remettre un petit chapeau d'aluminium moi tiens...

J'suis pas le genre de lecteur rusé qui arrive à trouver le coupable avant le dénouement, qui se dit "AH, MAIS QU'EST CE QUE J'ENTENDS" en tombant sur une petite phrase de rien du tout qui balance un indice gros comme ça, à deduire que c'est Jean-Jacques qu'a fait le coup avant tout le monde. Franchement pas. Je suis plutôt celui qui se laisse porter par le courant des eaux du Styx en regardant le monde cramer autour de lui...

Du coup, être emporté par une plume qui fait se poser des questions à tous ses personnages m'a un peu chamboulée dans ma façon de lire des livres noirs et je crois que je me la jouerais un peu moins dilettante sur les prochains romans. Enfin jusqu'à ce que le naturel et ma flemmingite aiguë reviennent au galop me foutent dans mon paisible hamac mexicain, qui répond au doux nom de "Monsieur hamac". Je sais, je suis atteint du génie créatif. 

Cette petite folie achetée par correspondance qui m'a coûté une une tonne car fabriquée à la main, par des femmes aztèques qui sont probablement devenues épileptiques car elles ont dû être agressées par le choix de couleurs tout à fait infect que la boutique a eu l'audace de me laisser choisir. Tisser à la main un bazar sans noms de fils multicolores filerait la gerbe au plus aguerris de tous les caméléons que je connaisse. Et croyez-moi, je n'en connais aucun. 

Enfin bref revenons à ce pourquoi tout le monde est ici, non Jérome, pas mon avis objectif sur un roman noir  efficace bien executé, mon hamac.
Il moisit dans mon placard car je n'ai pas de quoi l'accrocher chez moi pour lire paisiblement. Ou plutôt si j'ai bien un balcon mais rappelez vous, une flemme inouïe m'empêche de me donner les moyens de vivre les choses à fond, pour vivre comme il se doit :  une jambe qui dépasse du hamac , un cigarillo à la bouche à la bouche, un bras replié derrière la tête, l'autre soutenant un verre de bonne bière artisanale ayant la désagréable propension à se vider à une vitesse désespérante qui me dépasse, la liseuse posée dans un équilibre précaire sur une pouncho qui a toujours cru qu'abdominaux est le sobriquet d'un nouveau pokémon.

Lecture en dilettante à cause d'un oeil distrait qui scrute l'éventuelle arrivée d'une voisine du dessous en petite tenue. Non ce ne sont pas ses courbes que je guette, mon ventre étant plus voluptueux qu'elle.. c'est son énorme...don pour le jardinage. Un jardin resplendissant pendant que je m'escrime à essayer de faire survivre quelques avocatiers bien en galère sous nos latitudes, je leur susurre des mots doux en espagnol, ou du moins ce que je me rappelle des rares cours de langue où il pleuvait trop pour sécher les cours, ce sera donc : Donde esta la paëlla. Évidemment ça ne marche pas, ils ne m'écoutent pas, je dois trop bien prononcer pour eux, je vais leur rappeler la chance qu'ils ont d'être passé à deux doigts d'un mur qui auraient certainement mis une distance salvatrice entre eux et moi.
Heureusement le hamac est au placard, car je suis d'une maladresse extrême avec les outils de bricolage et peu enclin à détériorer un logement qui ne m'appartient et la voisine ne sort pas en petite tenue et ça! C'est une bonne chose ! Car si je n'avais pas arrêté de fumer depuis quelques année ça me ferait lâcher mon cigarillo (prononcez Cigarilo svp) dont l'incandescence, tomberait sur mon téton ce qui induirait une agitation frénétique qui en plus de me faire faire une figure qui mériterait à n'en pas douter une médaille de chocolat aux jeux-olympiques nantais, serait accompagnée de vocalises qui déclencherait un instinct fédérateur chez tous les corniauds du quartier. Surtout celui que je n'ai pas. J'esquive donc de justesse un passage pénible chez le toiletteur canin pour essayer de récupérer un poil souillé par de la bière artisanale renversée  avec la grâce d'un sanglier en tutu et me retrouver avec le coccyx en miettes avec deux avocats qui se foutent de ma gueule en espagnol.

Bon du coup l'honneur est sauf, le lecteur aussi, le hamac roupille au chaud dans le placard et je repose un beau moment de lecture assez singulier, un brin soulagé que cette petite secousse littéraire n'ait pas engendré de vagues hors norme dans ce paisible petit week-end confiné.
Commenter  J’apprécie          152
Une belle découverte pour moi que cet auteur que je ne connaissais que par ouïe dire .
Malcolm Mackay a réussi à me faire rentrer dans la tête d'un tueur à gage avec Il faut tuer Lewis Winter.
Même si l'histoire se déroule à Glasgow, la ville est très peu évoquée et il y a peu de descriptions .L'auteur a un style très particulier, des phrases courtes, incisives, tranchantes comme un scalpel, qui m'ont fait découvrir Colum Maclean, jeune tueur à gage qui a l'habitude de travailler en free-lance. Il va être embauché pour éliminer Lewis Winter, un petit dealer sans grande envergure, sans se douter des répercussions que cette exécution aura pour la suite de son parcours.
J'ai découvert avec plaisir que cette histoire comporte une suite, donc je ne pense pas m'arrêter en si bon chemin avec cette trilogie de Glasgow.
Commenter  J’apprécie          140
Ce roman est une sorte d'analyse comportementale d'un tueur à gages.On se surprendrait à l'aimer,à le plaindre lorsqu'il est contraint de passer sous le contrôle d'un caïd s'il veut continuer à exercer son métier avec un minimum de risques.
Qui a dit qu'un tueur à gages gagne sa vie sans trop se fatiguer?Après la lecture de ce roman original,personne!
Commenter  J’apprécie          100
Tueur à gages free-lance travaillant pour la pègre de Glasgow, Calum MacLean est réputé pour son professionnalisme et son farouche désir d'indépendance. Lorsqu'il accepte de remplacer au pied levé son collègue Frank MacLeod, malade, pour accomplir une mission pour le compte de Peter Jamieson, caïd en pleine ascension, il ne se doute pas qu'il va bientôt se trouver pris entre deux feux.

Le tueur à gages, du James Raven de Graham Greene au Keller de Lawrence Block en passant par le Martin Terrier de Manchette, est une des figures récurrentes du roman noir. Comme pour le privé, il est difficile d'éviter les poncifs du genre. Malcolm Mackay, d'ailleurs, ne semble d'ailleurs pas chercher à le faire. Si ce n'est qu'il appartient à la jeune génération – il a vingt-neuf ans – et qu'il joue pendant son temps libre sur sa console de jeux vidéos, Calum MacLean n'a rien de bien original. Minutieux organisé, prenant son travail au sérieux sans pour autant le voir autrement que comme un gagne pain qu'il convient de faire le mieux possible, MacLean n'est ni plus ni moins qu'un ouvrier consciencieux, sans rêves de grandeurs.
Ce qui rend Il faut tuer Lewis Winter original se situe ailleurs. Dans le style froid et distancié alors que l'on entre littéralement dans la tête des personnages – en particulier MacLean, Zara la compagne de Winter et Fisher l'inspecteur chargé de l'enquête – et dans la peinture sans artifices de la pègre de Glasgow où quelques ambitieux manipulent des armées de gagne-petit sans envergure.

Si l'écriture de Malcolm Mackay, sèche et dénuée d'émotions, pourra en rebuter certains, elle donne toutefois au roman une aura particulière qui saura séduire ceux qui feront l'effort d'y entrer. Après une première partie consacrée à la préparation minutieuse du meurtre de Lewis Winter, intéressante mais peut-être un petit peu longue, le rythme s'emballe. Les entrées en scène de Zara et de Fischer comme du falot Stewart créent un appel d'air et achèvent d'accrocher le lecteur curieux de voir qui va s'en sortir et comment.

En fin de compte, avec un scénario de départ sans originalité et on ne peut plus simple, Malcolm Mackay réussit à développer un roman séduisant qui non seulement tient la longueur mais apporte aussi un peu de fraîcheur au genre. On n'en demande pas plus.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
Commenter  J’apprécie          90
Un tueur à gages de Glasgow qui se voit confier une nouvelle mission : Il faut tuer Lewis Winter.
Calum MacLean s'installe donc en planque devant le domicile de Lewis afin de noter minutieusement les habitudes de sa cible, comme celle de sortir le soir avec sa petite amie, trop jeune et trop belle pour lui.
Car Calum MacLean est un professionnel qui ne laisse rien au hasard : c'est justement pour ce côté sérieux que l'on fait appel à ses services. Calum est un ouvrier méticuleux, précis, rigoureux. On va dire un brin maniaque même.
L'intrigue de ce curieux polar est assez minimaliste et n'est pas de celle qu'on retient. Non, c'est le style de l'auteur, Malcom MacKay, qui fait toute la saveur originale de ce petit bouquin.
Certains auteurs sont réputés pour le rythme ample de leurs longues phrases ou connus pour leur maîtrise confirmée des différents signes de ponctuation. Malcom MacKay joue dans un tout autre registre : des petites phrases courtes et sèches. Point.
À la ligne. Une écriture neutre, froide et distanciée. Une ironie acide, mordante et cynique.
Ici pas de descriptions savantes : on est presque surpris quand MacKay nous rappelle de temps en temps que ça se passe à Glasgow, tant son texte est universel et ressemble plutôt à une aventure new-yorkaise désincarnée.
Dès les premières pages, on pense inévitablement à la bd de Luc Jacamon : le tueur. Avec la même voix off qui traduit pour nous les pensées du tueur à gages méticuleux.
Page après page, MacKay nous introduit d'ailleurs ainsi dans la tête de chacun de ses personnages : le tueur bien sûr, mais aussi son commanditaire, la future victime, la petite amie, le flic, etc ... On décortique ainsi, au scalpel froid et pointu, le fonctionnement de chacun dans le dispositif et sa position dans l'organisation de la pègre de Glasgow. C'est à la fois très sinistre et très amusant. La recette est inhabituelle et plutôt originale. MacKay a dégraissé longuement son polar à la cuisson et nous laisse en apprécier la substantifique moelle.
Comme si l'auteur, visiblement aussi méticuleux que son héros, démontait pour nous, pièce par pièce, la mécanique de précision d'une machine à polar.
Le bouquin est le premier d'une série : après ce succès, la question sera maintenant de savoir si MacKay pourra renouveler tout cela pour une autre aventure écossaise ? le pari s'annonce risqué tellement l'écriture de ce premier épisode est originale et "typée".
Pour celles et ceux qui aiment l'essence même du polar.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/
Commenter  J’apprécie          80
Point de suspens, point d'attente, dès les premières pages Malcom Mackay nous fait rentrer dans la tête de son personnage principal : Calum MacLean, tueur à gages. le lecteur va alors découvrir les pensées les plus intimes, mais aussi les détails les plus anodins de la vie d'un tueur à gages. Aviez-vous déjà réfléchi à comment planifier un meurtre ? A faire de cette activité votre vie? A travers ce récit, nous découvrons tout.
(...)
Lien : http://www.leslecturesdemari..
Commenter  J’apprécie          70
Calum MacLean a vingt-neuf ans et vit à Glasgow. Son boulot, dans lequel il a acquis une certaine renommée, c'est d'être tueur à gages. Mais il apprécie de travailler seul, et évolue donc en free-lance. Il est ainsi engagé pour éliminer Lewis Winter, un dealer qui devient gênant pour certaines personnes. Mais ce job va le conduire à se trouver mêlé à des affaires risquant de remettre en cause son statut d'indépendant...
Ce thriller est vraiment excellent. le style est nerveux, avec des phrases relativement courtes (le débit est du genre...mitraillette). le ton est sobre, descriptif, limite froid. L'auteur expose avec neutralité les émotions et réflexions des différents protagonistes. Mais l'un des principaux mérites à mon sens de cette histoire, malgré le sujet et le milieu dans lequel les faits se déroulent, c'est d'éviter autant que possible, toute forme de violence, en particulier gratuite (que je déplore dans tant d'autres romans de ce genre).
Ce roman constitue le premier volet d'une trilogie. Sans aucune hésitation, je vais me procurer les volumes suivants...
Commenter  J’apprécie          50
Calum MacLean est un tueur à gages free lance, à l'ancienne, et il tient plus que tout à son indépendance. Il est parmi les meilleurs, et il le sait. S'il est bon, c'est parce qu'il travaille avec rigueur et minutie, comme il l'entend, et c'est la seule façon de durer dans le milieu. Mais personne, et surtout pas les tueurs à gages, n'est éternel.

Dernier contrat en date : Lewis Winter, un dealer sans envergure devenu gênant parce qu'il prétend concurrencer le baron local de la drogue. Une misson banale pour Calum, a priori. Sauf que. Sauf que rien ne se passe tout à fait comme prévu. D'abord, il y a cette fille, témoin du meurtre, dont on ne sait dire si elle est hystérique ou diablement intelligente (et en tout cas bien décidée à sauver sa peau). Et puis il y a ce flic, douteux, il faut bien le dire, qui décide d'approfondir l'enquête plus que nécessaire. Un sacré défi, donc, de survivre à ce contrat.

Classé parmi les meilleurs polars 2013 du magazine Lire, et à juste titre : une jolie plume, avec une écriture comportementaliste (une focalisation interne mais racontée de l'extérieur), rappelant les grands du genres (Manchette et sa Position du tireur couché) et donnant cette obsédante et séduisante impression de décalage tout au long du récit. Avec cynisme assumé, Malcom Mackay mène cette intrigue de façon maîtrisée et millimétrée. du bon boulot. A suivre, donc.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
Commenter  J’apprécie          40
Calum MacLean est encore jeune dans son métier, il a vingt-neuf ans, mais il le fait tout à fait sérieusement, avec des habitudes bien rodées, et un souci du détail qui lui évite à chaque fois de mécontenter son commanditaire ou de subir des réclamations. La dernière mission qui lui est commandée risque toutefois d'être un peu compliquée par le fait que le futur bénéficiaire semble avoir des appuis inconnus dans le milieu, c'est à dire la pègre de Glasgow.
Ce récit circonstancié d'un travailleur bien particulier, un tueur à gages, aborde les faits sous l'angle de la psychologie, et de ce fait, est très prenant !

Lien : http://lettresexpres.wordpre..
Commenter  J’apprécie          40
Avec "Il faut tuer Lewis Winter", Malcom Mackay démarre sa trilogie de Glasgow et nous présente Calum MacLean, tueur free-lance à la froideur très professionnelle.
On passera rapidement sur l'intrigue. Non qu'elle soit inintéressante, mais ce n'est pas là que réside la véritable force de ce roman. Après tout, il y a des centaines de bouquins policiers avec de bonnes intrigues, que la plupart du temps on finit par confondre les uns avec les autres. Là où Malcom Mackay se distingue, c'est dans le traitement de ses personnages (des types qui font un boulot du mieux qu'ils peuvent et se ramassent quand ils font des erreurs, tout en ayant à gérer le quotidien de leurs petites vies) et dans son écriture : les phrases sont généralement courtes (souffle court = lecteur maintenu en haleine), le récit ne s'embarrasse pas de développement inutiles (tout ce qui est écrit sert le récit, les personnages ne se perdent pas dans de longues pensées solitaires sur le monde et son état).
Ca donne un bouquin dense, compacte, qu'on referme (hélas trop) vite, en regrettant par avance qu'une trilogie, sauf erreur, ça s'arrête à trois volumes.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (237) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2859 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}