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3,8

sur 437 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  


Je remercie NetGalley et les éditions Les presses de la cité
pour l'accès à ce « roman conte policier ».

Je l'avais sollicité pour le titre et la jolie couverture : si vous zoomez, vous verrez la finesse des détails.
Je me suis abstenue de lire la 4e de couverture et une fois de plus, la surprise a été totale. (Une trop grande partie de l'intrigue y est dévoilée à mon goût.)

Je me suis retrouvée plongée dans L'Angleterre victorienne et son mouvement des peintres préraphaélites, entraînée dans les faubourgs du Londres des années 1850, puis traînée jusque dans les bas-fonds les plus sordides, en apnée.

La misère recèle cependant bien des surprises et le tableau exposé par l'auteur, ou plutôt, ici, par sa traductrice Karine Guerre, est peint avec talent.

Le sujet : une femme artiste dans l'âme

Le cadre n'est pas doré, loin de là.

La toile est rugueuse et un peu sale.

Le fond est sombre avec des passages de lumière.

La composition est subtile, la patte de l'auteure affirmée.

Les crayonnés ont été précis, patiemment préparés, audacieux.

Les coups de pinceau sans repentir, parfois délicats, parfois nerveux.

Les mediums riches en pigments semblent par endroit posés au couteau.

La palette de couleurs est riche, du rouge garance à la terre d'ombre brûlée.

Un clair-obscur réaliste, avec un grand souci du détail du contexte historique

Et des transparences dignes du Crystal Palace, lieu de l'Exposition universelle

Pour un vernissage où la bonne société s'affiche aux bras des critiques d'Art.

Elizabeth Macneal a signé une première oeuvre originale, que j'ai aimée pour son intrigue et son style, la psychologie fouillée des personnages, et qui, malgré la noirceur de l'ensemble, est lumineuse par moment.

L'amour et la haine se côtoient, mais que l'on aime ou déteste,
l'Art est fait pour ne pas laisser indifférent, non ?

#LaFabriqueDesPoupées #NetGalleyFrance

Lien : https://motsdiresanshaine.bl..
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Londres, novembre 1850. C'est au coeur d'une ville effervescente et grouillante, se préparant à accueillir l'Exposition Universelle, que Silas est tout attentif à sa nouvelle réalisation. Taxidermiste et propriétaire d'un magasin de curiosités, où lézards, serpents et chatons se pressent contre les parois de verre, il empaille et redonne vie à tous les animaux que le jeune Albie, pour une pièce ou deux, lui ramène. Des rats, des souris, des tourterelles, des papillons... Il espère, au fond de lui, qu'une de ses oeuvres trouvera sa place à l'Exposition. Non loin de là, sur Regent Street, deux jumelles, Iris et Rose, travaillent, durant de longues heures, dans la fabrique de poupées de Mme Salter, une femme austère et autoritaire qui ne leur laisse que peu de répit. Elles confectionnent des poupées pour les petites filles de bonne famille. Mais Iris rêve de bien mieux : elle veut peindre de vrais tableaux ! Grâce à Albie, qui vient livrer aux soeurs les vêtements de poupées qu'il coud, elle fera la connaissance de Louis Frost, un peintre qui fait partie des préraphaélites, mais aussi de Silas...

Dans le Londres du milieu du XIXème siècle, l'on suit la jeune Iris qui rêve de devenir peintre et par là-même aider sa soeur. Sa rencontre avec Louis Frost va bouleverser sa vie en lui permettant de devenir son modèle mais aussi son apprentie. En parallèle, Silas, qui a croisé par hasard la jeune femme, n'a d'yeux que pour elle, à en devenir obsessionnel. Si le contexte historique et l'époque victorienne se révèlent passionnants et parfaitement dépeints, le roman souffre de quelques longueurs, le rythme en pâtissant. Les personnages se révèlent hauts en couleurs et passionnants. Silas et ses obsessions et déviances, Iris et son envie de liberté, Louis et son art, Albie et sa débrouillardise. L'écriture, cinématographique et élégante, apporte un certain charme suranné. Un premier roman d'Elizabeth Macneal prometteur...
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Entre merveilles et curiosités morbides dans le Londres victorien
*
J'ai été subjuguée par cette couverture aux allures de jouet dans une vitrine. Reçu en primeur via Netgalley, et proposé en lecture commune à @Laehb80, du challenge Pioche dans ma Pal.
*
On entre de plein fouet dans une rue commerçante de Londres au 19e, à la veille de la première Exposition Universelle. Dans un magasin de poupées plus précisément. Deux soeurs jumelles, ouvrières et infirmes. L'une, Iris, voulant s'émanciper, se rêvant artiste peintre, croise Louis, un artiste argenté.
Dans une venelle sombre, nous rencontrons Silas, empailleur.
*
Un triangle amoureux, une intrigue sulfureuse, une ambiance glauque, des rêves de gloire. Tout est là pour l'aventure romanesque.
J'y ai retrouvé une atmosphère à la Dickens, des descriptions comme dans "Le parfum", et cette oppression (étouffante) de harcèlement dans la serie You. Je rajouterais même un soupçon de Jack l'éventreur.
*
Je regrette toutefois le peu de place de cette fameuse Exposition Universelle. Et le monde des poupées (évoqué au début) prend peu d'importance au final. Mais la symbolique est présente. C'est ce qui rend ce roman si "glauque" :)
Beaucoup d'empathie pour le personnage principal. Et bien sûr de l'aversion pour l'anti-héros.
Le malaise est omniprésent dans ce roman. Sombre, nébuleux, inquiétant.
Et quel suspense ! (un bon page-turner pour ma part)
*
Entre les désirs de chacun, quelle est la part de folie? La limite est bien mince.
*
Pour un premier roman, j'applaudis bien fort.
Un conte cruel merveilleusement bien écrit.
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"La liberté est une chose précieuse."

Cette phrase est notée en en-tête de la première page de couverture.
Une phrase lourde de sens par les temps qui courent...

Oui, la liberté est une chose bien précieuse, qu'il convient de sauvegarder.
Vivre libre ou mourir ? Cruelle interrogation...

L'histoire racontée ici est bien différente de l'actualité mais le fond reste le même.
Quand un fou décide de s'en prendre à notre liberté, il s'attaque à ce qu'on a de plus cher.
Meurtrissure, cruauté, abomination...
Innommable...

Il est difficile pour moi de vous parler de ce roman que je viens de finir car ce mot "LIBERTE" rejaillit sans cesse à mon esprit et que la tristesse m'envahit.


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Derrière sa jolie couverture et un titre accrocheur, se cache une histoire bien sombre que celle de la Fabrique de Poupées, d'Elizabeth Macneal. Des poupées comme on en connaît, il y en aura peu dans ce roman historique. Il faut plutôt s'attendre à un tout autre genre de "poupées"... du genre empaillées. C'est peu avant l'Exposition Universelle de 1850 à Londres, que débute cette sombre histoire où l'art et le suspense se confondent. Une histoire où l'odeur de térébenthine du peintre Louis Frost se mêle à celle, plus morbide, d'un taxidermiste nommé Silas pour enfin ricocher sur celle d'Iris, jeune femme en quête de liberté. Quel est donc le rapport entre ces trois personnages ? Si l'amour est partie prenante du roman, il serait aisé de le placer en son coeur. Car chacun de ces protagonistes n'aspire en premier lieu qu'à combler leurs ambitions artistiques et ce, de façons bien différentes... Tandis que la lumière et la sensualité inondent la toute fraîche relation entre le peintre et son nouveau modèle et apprentie sous les traits d'Iris, l'ombre grandissante et inquiétante du taxidermiste grandit. de façon obsédante et entêtante, l'image de la jeune femme nourrit ses fantasmes longtemps enfouis...

Avant de te dévoiler ma gourmandise associée au livre, laisse-toi embarquer par mon court podcast présent sur la page Babelio de l'auteure, comme sur le blog (bookncook.over-blog.com).
Lien : http://bookncook.over-blog.c..
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La Fabrique de poupées Elizabeth McNeal les Presses de la Cité
#LaFabriqueDesPoupées #NetGalleyFrance.
Un premier roman de très belle tenue servi par la belle traduction de Karine Guerre. Mais voilà je ne me plais pas où peu dans les rues de Londres au milieu du 19 è et la Fabrique de poupées malgré toutes ses qualités ne m'a pas plus charmée que nombre de ses illustres prédécesseurs.
L'exposition universelle est imminente et Londres bruisse de chantiers multiples. Des jumelles Iris et Rose travaillent dans l' atelier de Madame Salter, la fabrique de poupées, Iris peint et Rose coud. Silas est taxidermiste et rêve de pouvoir un jour ouvrir son propre musée afin d'y exposer ses réalisations. Louis Frost est peintre en quête d'un modèle . Albie est un gamin qui fournit Silas en animaux et porte à Madame Salter les vêtements de poupée que sa soeur a confectionné , il va être celui qui les fera se rencontrer pour le meilleur ou pour le pire.
Un grand merci aux éditions Les presses de la Cité pour ce partage.
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Iris et Rose, soeurs jumelles, travaillent dans l'atelier de Madame Salter. Elles peignent des poupées de porcelaine.
Or Iris, contrairement à Rose, rêve d'un destin plus grandiose. Elle voudrait peindre sur toile.
Nous sommes à Londres, en 1850, année de la première Exposition universelle.
Elizabeth Macneal nous promène des bas-fonds aux beaux-quartiers. Ces deux univers se rencontrent et s'entrechoquent à travers deux personnalités opposées : Louis, peintre préraphaélite et Silas, taxidermiste très dérangé. Iris est leur lien.
A vous de découvrir pourquoi !
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J'ai ressenti le même coup de coeur, en lisant ce roman, que celui que j'ai eu en découvrant, il y a quelques années, les livres de Sarah Waters. Même lieu, le Londres des bas-fonds et des artistes, même atmosphère romanesque, même si ce roman est plutôt un thriller haletant à l'ambiance inquiétante. La couverture et le titre me faisaient pourtant craindre une histoire un peu mièvre mais mes doutes se sont dissipés très vite. J'ai avalé ce roman très addictif, entraînée par le rythme des courts chapitres qui donnent beaucoup de vivacité à l'intrigue. Il s'agit du premier livre d'Élisabeth MacNeal et son talent est prometteur. Elle sait installer ses personnages et les lieux dans lesquels ils évoluent, avec détails mais sans nous noyer dans de longues digressions ou d'inutiles descriptions. Les pages se tournent toutes seules sans ennui. Une adaptation en série ou film serait en préparation. Je m'en délecte d'avance. Très honnête littérature de divertissement, à découvrir d'urgence.
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Voici mon retour de lecture sur La fabrique de poupées d'Elizabeth Macneal.
Londres, 1850.
L'Exposition universelle va bientôt ouvrir ses portes dans le tout nouveau Crystal Palace, et les badauds se pressent pour venir admirer cette merveille.
Parmi eux, Iris, modeste employée dans un magasin de poupées, à la beauté mâtinée de difformité, qui rêve de devenir artiste peintre.
Et puis il y a Silas, taxidermiste amateur de macabre et de curiosités, désireux d'y exposer ses créatures.
Ces deux-là se croisent, et leurs destins en seront à jamais bouleversés.
Iris accepte bientôt de poser pour Louis Frost, un jeune peintre préraphaélite. Avec lui, le champ des possibles s'élargit, et le modèle, avide de liberté, découvre peu à peu l'art et l'amour.
Mais c'est compter sans Silas, qui rôde non loin de là, tapi dans l'ombre, et n'a qu'une idée : faire sienne celle qui occupe toutes ses pensées, jusqu'à l'obsession..
La Fabrique de poupées est un roman se déroulant dans un Londres à la Dickens, ce qui m'a beaucoup plu.
J'ai tout de suite été touchée par Iris, déformée par une fracture de la clavicule.
Mais aussi par sa soeur jumelle, Rose, qui n'a plus la beauté depuis qu'elle a été touchée par une variole sévère.
Ensemble, elles travaillent dans une échoppe où elles fabriquent des poupées sous la houlette d'une vieille dame acariâtre à souhait.. et accro au laudanum.
Iris aimerait devenir artiste peintre et peindre les lèvres des poupées ne lui suffit pas vraiment..
L'exposition universelle va s'ouvrir, et la route d'Iris croiser celle d'un taxidermiste macabre.. Silas..
Elle va aussi croiser un peintre, un enfant..
Les destins des uns et des autres se croisent, s'entrelacent..
J'ai aimé me retrouver dans cette époque victorienne qui dépeint bien la dure condition des femmes.
L'autrice explore bien les frontières entre l'amour, le désir et la possession. Difficile de savoir quand s'arrête l'une et commence l'autre..
La fin se transforme presque en thriller, j'ai adoré.
La fabrique des poupées est un bon roman, là encore pas un coup de coeur mais un bon moment de lecture que je note quatre étoiles :)
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Lorsque je choisis un roman, je suis d'abord attirée par le titre et la couverture. « La fabrique de poupées » m'a interpellé par son titre original et la couverture est tout simplement magnifique : on y découvre Iris, le personnage principal, le regard tourné vers Londres, la Tamise et l'Exposition Universelle. La jeune femme se trouve sous une cloche de verre, comme si elle faisait partie intégrante d'un cabinet de curiosités dont tous les éléments ont leur importance dans l'intrigue de l'histoire.
*
Élizabeth MacNeal a particulièrement bien rendu l'engouement pour la taxidermie. En effet, les cabinets de curiosités étaient très tendance à l'époque : les gens de la bonne société collectionnaient des objets singuliers, étonnants, étranges ou rares : des tableaux, des antiquités, des fossiles, des pierres précieuses, des animaux empaillés, des squelettes, des bizarreries…
C'est dans ce cadre que l'on fait la connaissance du taxidermiste, Silas. Au fil des pages, on va découvrir un personnage complexe, malsain et ambigu. Quelques phrases égrainées par-ci par-là laisse une impression de malaise qui va en s'amplifiant.
*
Ce que j'ai aussi particulièrement aimé dans ce roman, c'est le contexte historique et l'atmosphère de Londres qui montre deux visages totalement différents :
Londres, c'est tout d'abord la vitrine du progrès et le symbole de la révolution industrielle. L'histoire nous entraîne dans l'Angleterre de l'époque victorienne, en 1850 plus exactement. Accueillant la première Exposition Universelle, la capitale britannique est en pleine effervescence. Un immense édifice de fonte et de verre, le Crystal Palace, est construit dans Hyde Park pour recevoir les différents stands révélant au public les avancées techniques et le savoir-faire anglais. le tout-Londres se presse pour se balader sur le chantier et admirer la construction du palais d'exposition.
Mais Élizabeth MacNeal a très bien décrit l'autre visage de Londres, celui d'une ville sale, nauséabonde, et dangereuse où les inégalités entre riches et pauvres sont considérables. C'est en compagnie du jeune Albie que nous découvrons le Londres populaire, celui des prostituées et de la misère humaine.
*
C'est dans ce contexte exceptionnel que nous découvrons Iris, une jeune femme tiraillée entre des parents moralisateurs, puritains, et Rose, sa soeur jumelle, jalouse et malheureuse. Employée dans une fabrique de poupées avec sa soeur, Iris souhaite s'émanciper et rêve de devenir artiste peintre. A la recherche d'indépendance et de liberté, elle désire s'affranchir du rôle que la société veut lui imposer et s'attire ainsi le rejet de sa famille et des gens respectueux des conventions.
Sa beauté, sa chevelure rousse, et sa difformité vont attirées l'attention de Silas qui va rapidement développer un désir obsessionnel pour la jeune femme. L'auteure nous fait entrer dans sa tête, et nous suivons le raisonnement de son esprit dérangé, de plus en plus sombre et dangereux.
*
Ce thriller psychologique est une bonne surprise. le cadre historique est tellement passionnant que j'aurais apprécié en apprendre davantage sur l'exposition universelle, l'émergence du mouvement préraphaélite en réaction contre l'enseignement de l'Académie Royale, et la médecine que l'auteure aborde très succinctement.
Je regrette aussi une fin un peu trop conventionnelle à mon goût et un dénouement trop prévisible.
Mais Élizabeth MacNeal a réussi à créer une ambiance menaçante et dérangeante. L'intrigue est prenante. Elle se dévoile lentement, petites touches par petites touches. L'auteure entretient le mystère et empoigne le lecteur qui est obligé de poursuivre sa lecture, les chapitres courts et l'écriture fluide aidant. Les deux personnages principaux très bien étudiés.
« La fabrique de poupées » est le premier roman d'une auteure prometteuse.
*
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