Entre Arras et Lens, une chasse au vampire sur fond de football. Précision pour les allergiques au ballon rond, votre santé mentale restera intacte. Tout le bouquin ne tourne pas autour de vestiaires et de mecs en short, loin de là.
Ce polar régional met en scène un duo atypique, ce n'est rien de le dire : le sosie de Natasha Henstridge en uniforme de gendarme plus un ex-flic reconverti dans la prêtrise. le genre de binôme qui laisse présager du cocasse... sauf que non. Macquet a choisi un traitement sérieux, torpillant mes attentes comiques. Son choix se justifie et la façon dont il gère ce couple peu commun fonctionne, donc rien à lui reprocher. Je crois que c'est le dernier paragraphe de la quatrième qui m'a “enduit avec de l'erreur” en laissant présager une série B improbable. le roman est en fait très premier degré et à prendre comme tel.
Le seul reproche que je pourrais émettre concerne les dialogues qui manquent parfois de naturel parce que trop littéraires. Qui parle au passé simple dans la vraie vie ?...
Sinon, un récit intéressant qui sait jongler entre policier et fantastique (après, comme la collection s'appelle Polars en Nord, je vous laisse deviner de quel côté il penche le plus).
Le rapport avec Cthulhu ? Il sera question dans l'histoire du comte d'Erlette. Et je n'en dirai pas davantage pour éviter de spoiler. Inspiré par August Derleth, ce personnage fictif, souvent cité dans les récits de son ami Lovecraft, restait très nébuleux. Ni lui ni son Cultes de goules n'avaient eu leur texte sur le mode Histoire et chronologie du Necronomicon. Rien que pour ça, le vampire du stade Bollaert constitue un appendice intéressant au mythe de Cthulhu.
(Du même Macquet et toujours dans la veine des épigones d'HPL, le très chouette Un Américain sur la Côte d'Opale mérite le détour.)
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