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EAN : 9782070135219
304 pages
Gallimard (04/11/2011)
2.78/5   9 notes
Résumé :
Arkestra. La ville qui ne dort jamais. Gangrenée par la came et les gangs. Une ville schizophrène, bipolaire. Les pires criminels y ont élu domicile tandis que la revitalisation urbaine amorce son long processus. Dans le quartier maudit de l'Antre maraude un flic dépressif accro au sirop pour la toux, Paco Rivera. Ex-flic des stups, il ne s'est jamais pardonné la mort de son informatrice, Katia, exécutée par des narcotrafiquants. D'hallucinations en cauchemars éveil... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique

Un très bon roman noir, dans cette ville imaginaire, creuset de toutes les dépravations de l'âme humaine, ou l'on croise des flics ripoux, des truands fournisseurs de chair fraîche à de riches amoureux de perversions extrêmes. Au milieu de cette métropole en voie de déliquescence, Paco Rivera, flic aux prises avec ses démons essaie de se frayer un chemin vers la voie du bien, pour remplir sa mission. Il gravit son propre chemin de croix, jalonné de bon nombre de cadavres, d'amis et surtout d'ennemis. La narration est vive est fluide, le style et le vocabulaire « coup de poing », conférant à ce roman noir et désespéré une puissance rare.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Je devais me rendre à l’évidence. Tous les gens que j’aimais ou qui avaient compté pour moi, eh bien tous ces gens étaient morts. Un instinct de survie me poussait à contrôler drastiquement ma consommation de sirop et d’alcool. Parfois je me disais que Katia n’aurait pas aimé me voir dans cet état. Et quand mon cerveau se concentrait pour faire jaillir une image d’elle, il triait dans sa mémoire sélective : je ne voulais pas voir Katia telle que l’objectif de la caméra, le grain crade, l’argot hispanique, le rituel morbide, me l’avaient présentée le jour de son exécution.
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Je me tapais toute la géographie mentale, je me fadais l’environnement psychique. C’était mon mode opératoire, aux stups. Le camé avait une relation particulière au produit. L’accélérateur de particules stupéfiantes créait une authentique alchimie. Les saints sacrements. Le camé goûtait la came comme un enfant de chœur tire la langue pour recevoir l’hostie. Les camés avaient leurs propres trinités. Les dealers l’avaient bien compris. Coke, cheval, crack, speed, barbituriques, extas : le produit était différent, mais la fascination qu’il exerçait restait absolue. La métaphysique de la dope. Besoin d’interpréter les signes pour faire tomber un baron de la came.
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Quand la rue avait ses règles, les barons de la came débarquaient avec leurs gros tampons siglés NARCOTIC. L’hémorragie était stoppée sur-le-champ. Et nous, flicards infiltrés, fatigués, lessivés après des nuits et des nuits de filature, de jus de chaussette et de junk food, nous n’avions plus qu’à arrêter la tête de réseau. Le cycle menstruel qui fécondait ces strates souillées. Balancé par sa propre mule, sa mule préférée, avec qui nous avions conclu un marché bidon — coopération avec la justice contre réduction de peine — et qui nous avait longuement expliqué toutes les subtilités de la mécanique des cycles menstruels en milieux tempérés.
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J’aime quand la pellicule fige pour l’éternité quelques moments d’humanité ou d’inhumanité, c’est selon l’humeur de l’artiste. J’aime quand la pellicule restitue la folie de ce monde, son absolue noirceur. Julie est une adolescente fantastique. Incroyablement vivante. J’ai pourtant été dans l’obligation de la punir. La punir sévèrement. Lui écraser le bout incandescent de ma cigarette sur ses petits seins bourgeonnants ne m’a pas procuré de plaisir. Je ne suis pas de cette catégorie de jouisseurs qui trouvent l’orgasme suprême dans la douleur, leur propre douleur physique, et celle qu’ils infligent à des partenaires, consentants ou non.
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La perversité n’a rien à voir là-dedans. L’efficacité ? Certainement. Vous dire que Julie n’a pas souffert serait un mensonge éhonté. Elle a souffert de la pire façon qui soit. J’ai quelques photos prises pendant l’intervention qui vous priveraient de sommeil pendant des mois si je vous les faisais parvenir. J’ai des photos avant, pendant et après. J’aime classifier. J’aime la typologie. J’espère que ces policiers auront suffisamment d’intelligence pour comprendre que la piste qu’ils ont choisi d’explorer est aveugle.
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Vidéo de Karim Madani
Cette rencontre avec Karim Madani s'est tenue à la bibliothèque Elsa-Triolet de Bobigny le 5 avril 2022 dans le cadre du festival Hors limites, suite à la parution du son livre "Tu ne trahiras point" publié aux éditions Marchialy en 2021. Maricygne di Matteo a fait résonner la voix et le style si particulier de l'auteur sur le sujet, pendant que l'ancien graffeur vandale Stesi a réalisé in situ plusieurs graffs.
Dans les années quatre-vingt à Paris, le graffiti n'appartient pas encore aux galeries et aux commandes publiques, et le métro parisien est un véritable champ de bataille. Tu ne trahiras point est l'histoire très documentée de ces graffeurs vandales adolescents, pour qui cartonner le métro et les murs de toute l'Île-de-France de tags et de blazes à la bombe aérosol vaut bien toutes les courses-poursuites et les ennuis judiciaires qui en découlent.
Affiliés au grand banditisme et traités comme les pires délinquants du moment par la RATP et la police nationale, les cinquante six prévenus finissent par être présentés à la Justice en 2012 lors du procès de Versailles, onze ans après l'immense coup de filet réalisé grâce à des moyens alloués inédits en la matière. Entre récit et enquête, le livre que Karim Madani a tiré de cette affaire, retrace avec fougue et passion une époque méconnue de ce qu'a été la genèse du graffiti parisien, sa sociologie et ses protagonistes, avec pour fil rouge la trajectoire de l'un d'entre eux, le graffeur Comer.
Une production de l'Association Bibliothèques en Seine-Saint-Denis Captation : Wael Sghaier & Thomas Dudan Interview : Lucie Nebas & Élodie Alexander, de la bibliothèque Elsa Triolet de Bobigny
#médiathèque #SeineSaintDenis #festival #littérature
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