C'est un étrange roman, il ne m'a certes pas charmé, mais il ne me laisse pas indifférente non plus.
Nous sommes directement plongés dans les pensées d'Alice, une femme qui a vécu bien des étés, des beaux comme des orageux et qui semble maintenant, arrivée à un âge où l'on n'a plus rien à prouver à personne, vouloir un été tranquille. D'abord parce qu'il arrive un moment où le nombre d'été qu'il nous reste à vivre n'est plus si élevé. Ensuite parce que tous ceux qu'elle aime, enfants, petits-enfants, amis et famille seront prêts d'elle. Que peut-on vouloir de plus?
Eh puis non, zut! Pas encore un été à s'emmerder, à servir tous le monde, à être là pour eux alors qu'ils n'y sont pas pour elle. Alors elle quitte, elle part et elle retourne seule à Paris.
C'est un livre qui nous parle de solitude, la solitude au milieu d'un groupe, entouré d'une foule ou dans une vie à deux.
C'est le récit d'une autrice qui ne parle jamais de ses livres, elle a même pris un pseudonyme pour qu'on ne lui parle pas de sa littérature.
Ce sont les souvenirs d'une femme qui a beaucoup aimé ou pas assez, elle ne supportait pas d'être laissé mais était incapable de laisser les autres. Elle me faisait pitié par moment, puis je la trouvais forte à la page suivante. Je crois qu'elle-même n'aurait pas su dire si elle était courageuse ou lâche.
La narration est pleine d'émotions et de véracité, mais en même temps la narratrice passe du coq à l'âne et elle nous perd souvent en chemin.
Ma première rencontre avec
Madeleine Chapsal, je l'ai prise pour un défi de lecture… Je ne sais pas si je vais y revenir un jour. C'est un livre qui sera vite oublié je crois, mais qui n'a pas été désagréable à parcourir.