Ce que raconte Marisa Madieri,avec ses mots discrets,retenus,c'est la tragédie de l'exil et du déni identitaire.
Née en 1938 à Fiume,une ville jadis italienne, aujourd'hui croate et rebaptisée Rijeka, elle fait partie de ces italiens déplacés à la fin de la Seconde Guerre mondiale, lorsque la Yougoslavie fut "redistribuée".
L'exil familial la mena à Trieste où elle vécut jusqu'à sa mort en
1997
Elle était l'épouse de Claudio Magris.
Son récit va et vient entre réflexions,petites notes fines sur le présent et
l'évocation du passé.
Les grands-mères,les oncles et les tantes sont décrits avec une tendre lucidité,la vie difficile dans le camp de réfugiés à Trieste,le Silos, avec une élégante pudeur.
En filigrane apparaît discrètement un joli portrait de femme.
(source: Fabienne Pascaud)
Ce roman de Dino Buzzati traite de façon suggestive et poignante de la fuite vaine du temps, de l'attente et de l'échec, sur fond d'un vieux fort militaire isolé à la frontière du « Royaume » et de « l'État du Nord ».