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Qu'il est difficile de faire l'éloge d'un roman que l'on a aimé sans sombrer dans les lieux communs de la critique littéraire allant du coup de coeur à l'envie de découvrir l'ensemble de l'oeuvre de l'auteur en passant par un clin d'oeil au titre en qualifiant cette lecture d'ensorcelante. Mais je n'y résiste pas. J'ai été envoûtée par la plume de Philippe Madral, je veux découvrir l'ensemble de son oeuvre et j'ai bien eu un coup de coeur pour ce roman historique. Depuis quelques temps, je m'intéresse de plus en plus aux romans historiques. N'étant pas historienne de formation, je peux parfois avoir du mal à démêler le vrai du faux, l'Histoire de la fiction. Dans ce roman, Philippe Madral rédige les Mémoires de Nicolas de la Reynie, l'homme qui est à la tête de la police parisienne au service du roi Louis XIV. Il enquête sur la sombre et célèbre affaire des poisons qui a conduit bien des femmes mais aussi quelques hommes de Versailles à la Bastille ou encore à Vincennes. Ce Nicolas de la Reynie est un personnage absolument incroyable. L'auteur le dépeint comme un homme loyal, honnête, droit et résolument humain. J'aime à croire que ce portrait est fidèle à l'homme que La Reynie était. Au cours de son enquête, en tentant de démanteler l'ensemble du réseau de sorcières et autres adeptes de la magie noire, il va s'apercevoir de l'existence d'un complot visant à atteindre la personne du roi. La Reynie, soucieux de découvrir la vérité et fermement résolu à faire régner la justice, va procéder à des arrestations et à des interrogatoires qui n'épargneront aucune strate de la société parisienne du XVIIe s. Seules quelques personnes bénéficieront longtemps de la protection du roi de peur qu'un scandale ne jette le discrédit et l'opprobre sur Louis XIV. La loyauté de la Reynie pour son roi le conduira à effacer quelques noms de ses dossiers... J'ai été troublée par les scènes où les accusés passent à la question, révoltée par cette justice à deux vitesses, agacée par les sautes d'humeur du roi qui semble malgré tout humain et magnanime par moments. J'ai adoré les personnages de Gabrielle, de Mathilde, de la Voisin, de la Filastre, de Hardouin et même celui de la Montespan. Tous complexes, tous oeuvrant pour ce en quoi ils croient. Je ne me risquerais pas davantage à détailler l'histoire, ni la petite ni la grande, et vous laisse entre les mains de Philippe Madral, ou plutôt je le remets entre les vôtres. + Lire la suite |