AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782709663496
J.-C. Lattès (09/10/2019)
4.01/5   75 notes
Résumé :
« Si les hommes étaient plus aimants, ces prétendues sorcières n’existeraient pas. Ces malheureuses, que leurs époux battent, parfois jusqu’à la mort, n’est-il pas juste qu’elles cherchent à s’en défendre ? C’est la condition dans laquelle notre société tient les femmes qui provoque de telles aberrations criminelles. »

1678. Tandis que Louis XIV mène grand train à Saint-Germain et Versailles, Paris est frappé par les meurtres les plus abominables ... >Voir plus
Que lire après Une sorcière à la courVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
4,01

sur 75 notes
5
23 avis
4
7 avis
3
3 avis
2
1 avis
1
0 avis
Qu'il est difficile de faire l'éloge d'un roman que l'on a aimé sans sombrer dans les lieux communs de la critique littéraire allant du coup de coeur à l'envie de découvrir l'ensemble de l'oeuvre de l'auteur en passant par un clin d'oeil au titre en qualifiant cette lecture d'ensorcelante.
Mais je n'y résiste pas. J'ai été envoûtée par la plume de Philippe Madral, je veux découvrir l'ensemble de son oeuvre et j'ai bien eu un coup de coeur pour ce roman historique.

Depuis quelques temps, je m'intéresse de plus en plus aux romans historiques. N'étant pas historienne de formation, je peux parfois avoir du mal à démêler le vrai du faux, l'Histoire de la fiction.
Dans ce roman, Philippe Madral rédige les Mémoires de Nicolas de la Reynie, l'homme qui est à la tête de la police parisienne au service du roi Louis XIV. Il enquête sur la sombre et célèbre affaire des poisons qui a conduit bien des femmes mais aussi quelques hommes de Versailles à la Bastille ou encore à Vincennes.
Ce Nicolas de la Reynie est un personnage absolument incroyable. L'auteur le dépeint comme un homme loyal, honnête, droit et résolument humain. J'aime à croire que ce portrait est fidèle à l'homme que La Reynie était.
Au cours de son enquête, en tentant de démanteler l'ensemble du réseau de sorcières et autres adeptes de la magie noire, il va s'apercevoir de l'existence d'un complot visant à atteindre la personne du roi.
La Reynie, soucieux de découvrir la vérité et fermement résolu à faire régner la justice, va procéder à des arrestations et à des interrogatoires qui n'épargneront aucune strate de la société parisienne du XVIIe s. Seules quelques personnes bénéficieront longtemps de la protection du roi de peur qu'un scandale ne jette le discrédit et l'opprobre sur Louis XIV. La loyauté de la Reynie pour son roi le conduira à effacer quelques noms de ses dossiers...

J'ai été troublée par les scènes où les accusés passent à la question, révoltée par cette justice à deux vitesses, agacée par les sautes d'humeur du roi qui semble malgré tout humain et magnanime par moments. J'ai adoré les personnages de Gabrielle, de Mathilde, de la Voisin, de la Filastre, de Hardouin et même celui de la Montespan.
Tous complexes, tous oeuvrant pour ce en quoi ils croient.

Je ne me risquerais pas davantage à détailler l'histoire, ni la petite ni la grande, et vous laisse entre les mains de Philippe Madral, ou plutôt je le remets entre les vôtres.
Commenter  J’apprécie          372
Que voilà un excellent roman découvert par hasard! Je ne m'attendais pas à tant de talent: intrigue, rebondissements, personnages, style, tout m'a plu.

Mais revenons à l'histoire ou plutôt à L Histoire: nous sommes en 1678 et le lieutenant général de la Police La Reynie, après avoir confondu et fait paraître devant ses juges la Marquise de Brinvilliers, est chargé par le roi Louis XIV d'éradiquer toutes ces officines où on vend des potions abominables censées vous apporter l'amour ou tuer un mari ou une épouse encombrante, de se débarrasser des sorcières qui sont nombreuses à pratiquer des sorts, à vendre des philtres à tous ceux et celles qui le demandent, y compris dans les hautes sphères de la cour.

La Reynie va découvrir que derrière ce monde de sorcières se cache un complot pour tuer le Roi. Mais le chemin pour arriver aux coupables est semé d'embûches car bien du monde a intérêt à ce que le lieutenant ne puisse rien trouver. A commencer par le roi lui-même car, parmi les dames de la haute société qui ont acheté des potions, se trouve sa maîtresse, la marquise de Montespan. Certes, le roi la délaisse de plus en plus mais il ne peut pas non plus permettre à La Reynie de l'arrêter, encore moins de l'interroger. le scandale rejaillirait sur les enfants qu'il a eus d'elle, et sur lui. La Reynie va devoir user de subterfuges et compter sur le hasard ou ces mouchards pour mettre un terme au règne des sorcières et autres empoisonneuses, et surtout empêcher le pire des crimes, le régicide.

J'ai beaucoup aimé l'idée de mêler personnages de fiction et personnages historiques. La Reynie a vraiment existé, il est considéré même comme "le père de la police judiciaire", c'est lui qui parle tout au long du roman. Il se rend souvent auprès du roi Louis XIV pour lui rendre compte de son enquête. L'occasion pour l'auteur de décrire le roi lors d'un repas ordinaire ( ce qu'il mangeait me semble pantagruélique par contre!) ou lors de son réveil devant une petite cour qui le regarde pendant qu'on le lave et l'habille. Louis XIV est d'ailleurs un personnage important dans cette histoire car il intervient plusieurs fois avec La Reynie pour le presser sur cette affaire ou lui demander son avis. Les deux derniers chapitres sont plein de nostalgie: les deux hommes ont vieilli et l'on sent un roi fatigué et plein de regrets. Est-ce sa jeunesse qu'il pleure ou son ancienne maîtresse dont il vient d'apprendre la mort?

Une sorcière à la cour" est un excellent roman historique et je vous le recommande vivement.
Je remercie encore les Editions Jean-Claude Lattès et Netgalley de m'avoir permis de découvrir ce roman.

Challenge Multi-défis 2019
Lien : https://labibdeneko.blogspot..
Commenter  J’apprécie          382
Je ne sais plus comment Une sorcière à la cour est arrivé jusqu'à ma liste d'envie de Noël dernier mais il me semble bien que c'est grâce à un billet lu sur Babelio. Il faut dire que tout ce qui a trait à l'affaire des poisons me passionne, surtout depuis ma visite de Villefranche-de-Conflant. Voir et toucher le cachot dans lequel ont fini par périr des "empoisonneuses" liées à cette affaire, ça a marqué mon esprit.

Première (bonne) surprise : le narrateur de l'histoire est Nicolas de la Reynie, le célèbre lieutenant de police de Louis XIV. Un La Reynie constant, droit et presque casanier, qui aime sa femme, ses enfants, sa vie bien réglée. Un sacré pendant à tous les autres personnages que l'on croise au fil des pages ! Un antihéros à la stabilité rassurante.

Seconde (bonne) surprise : le parti pris de l'auteur qui donne une autre image des empoisonneuses. Oui elles ont sans doute réellement commis les crimes pour lesquels elles ont été jugées. Mais pourquoi en sont-elles venues à cette extrémité ? La façon dont elles étaient traitées (par leurs pères, leurs frères, leurs maris, la société), qu'elles soient courtisanes ou filles du peuple, n'y était-elle pas pour quelque chose ?

Enfin, j'ai beaucoup aimé la facilité avec laquelle Philippe Madral distille dans son récit tout un tas d'informations sur L Histoire, sur les illustres personnages vivant sous le règne du Roi Soleil, sur les moeurs de l'époque. On apprend beaucoup sur l'intimité des gens alors que, bien souvent, lorsqu'on lit sur cette période de notre histoire, il est plutôt question de faste et de paraître.

Ce roman est passionnant à tous points de vue : romanesque comme historique, sociétal comme intime.
Commenter  J’apprécie          302
De 1676 à 1709 sous Louis XIV à Versailles et à Paris où auront lieu toutes les exécutions, place de grève.

. Les amours du roi,
. le lever du roi,
. le déjeuner du roi,
. Les proches du roi, tels que La Reynie, Colbert, Louvois ; mais aussi la favorite Mme de Montespan dont il aura 6 enfants, et bien d'autres.
. Complot d'assassinat contre le roi....

L'histoire commence par l'exécution de la Marquise de Brinvilliers accusée de sorcellerie et qui sera brûlée en place de grève.

Epoque où les empoisonneuses et les sorcières sévissent ; la rumeur enfle le roi charge son lieutenant de police Nicolas de la Reynie de faire la chasse à cette engeance qu'elle quelle soit.

L'affaire des poisons et de la Monvoisin revisitée par l'auteur avec moult détails et un souffle romanesque en plus d'enquêtes sulfureuses.

. Complots, espionnages, conspirations en tous genres tout juste de quoi reprendre son souffle et l'on passe à "la question" : supplice de l'eau (ventre ballonné, évanouissement), le supplice des 4 coins (genoux et chevilles éclatés) , roués de coups et pour finir brûlés vifs en place de grève.

Quelques duels, des messes noires, des sacrifices, des poisons mortels appelés "poudres de succession", des faiseuses d'anges, des philtres d'amour et de désamour, des chemises imbibées d'arsenic, des placets missives couvertes de poudre d'arsenic etc ...

Quelle époque ! Je ne me suis pas ennuyée une minute.....
Commenter  J’apprécie          284
J'ai tardé à lire ce livre car sa longueur (presque un pavé!) me faisait peur. En ce moment je lis assez peu et je n'arrive pas à avancer, mais un challenge sur notre forum m'a enfin décidée à l'ouvrir… et je me suis demandé comment j'avais pu traîner autant pour découvrir ce superbe polar historique très documenté qui mérite largement ses cinq étoiles.

Philippe Madral nous permet d'accompagner Nicolas de la Reynie, le premier lieutenant général de police de Paris que Louis XIV a nommé pour enquêter sur l'affaire des Poisons qui défraya la chronique à la fin des années 1670. Ce livre est très documenté, avec plusieurs pages de bibliographie à la fin sur les différents sujets évoqués. Donc un roman sérieux? Oui mais très accessible qui se lit comme un polar.

L'ambiance à la cour est devenu épouvantable suite à diverses affaires d'empoisennement impliquant des notables, tout le monde a peur et se méfie de tout le monde. le roman s'ouvre sur l'exécution de la marquise de Brinvilliers, qui a tué presque toute sa parenté masculine, La Reynie y a été convié par quelques nobles de la cour. Il a retrouvé et arrêté la marquise qui se cachait à Liège, le roi la fait exécuter pour l'exemple, dans l'espoir de faire cesser ces affaires. Mais trois ans plus tard, les empoisennements continuent et le lieutenant doit démanteler le réseau d'officines qui vend des philtres d'amour et des poisons jusqu'à la cour. On le suit dans cette enquête passionnante et difficile.Tant qu'il s'agit des gens du peuple, le plus souvent des femmes qui fabriquent ces produits, il a les mains libres, mais il comprend peu à peu qu'il existe un complot impliquant même des proches du roi, dont sa favorite Mme de Montespan,complot qui vise même à tuer le roi, ce que La Reynie veut à tout prix éviter. Dès que les plus hauts personnages de la cour et de l'Etat sont impliqués, le lieutenant devra avaler bien des couleuvres, le roi veut agir pour le bien de la France (selon son point de vue !) et bannit les vengeances personnelles. Il protège sa favorite et ses proches pour que le scandale ne retombe pas sur ses enfants et indirectement sur lui. le policier devra donc user de ruses pour avancer, partagé entre sa fidélité au roi et ses désaccords avec la justice de son temps.

Ce livre m'a permis de découvrir une période que je connais assez mal. Il adopte le point de vue du policier, le récit étant censé être ses mémoires. C'est un homme très en avance sur son temps, du moins le personnage du livre, je ne sais si cela reflète son vrai point de vue ou fait partie des éléments romancés, mais ça rend cet homme attachant et très intéressant. Il est révolté par les procédures judiciaires de son temps, en particulier la violence appliquée au peuple et le laxisme dont bénéficient les élites, la torture lui fait horreur, tout comme le goût populaire pour les exécutions. Les femmes jouent évidemment un rôle central dans ce roman et le lieutenant comprend que les coupables ont été en quelque sorte forcées d'agir ainsi pour se défendre des brutalités des hommes qui ont tous les droit sur elles. Là aussi il est très en avance sur son temps et on peut douter que ce soit historique.

Les personnages sont tous très bien travaillés et complexes, qu'ils soient issus du peuple ou des élites. le livre montre aussi les aberrations de cette époque. La cour vit dans un luxe inouï, Versailles est magnifique, on y donne des fêtes et des repas juste incroyables, mais le peuple est opprimé, affamé et sert avant tout de chair à canon. Louis meurt en 1715, un siècle plus tard, Napoléon sera défait et l'Ancien Régime un souvenir, mais on voit bien les causes premières de la Révolution cent ans auparavant, les graines sont semées et grandiront tout au long du dix-huitième siècle. Je trouve juste dommage que Philippe Madral n'ait pas donné les éléments romancés à la fin comme le fait Steve Berry, ça aurait été un plus , mais c'est vraiment le seul reproche que je puisse faire à cet excellent roman. Un livre passionnant que je recommande chaleureusement. Un grand merci à Netgalley et aux Editions J C Lattès pour cette magnifique découverte.

#UneSorcièreàLaCour #NetGalleyFrance
Lien : https://patpolar48361071.wor..
Commenter  J’apprécie          220

Citations et extraits (79) Voir plus Ajouter une citation
Ajoutons à ces désastres extérieurs un autre, plus intérieur : la destruction de la paix religieuse avec la révocation de l’édit de Nantes qu’avait pourtant si sagement promulgué Henri IV, les monstrueuses dragonnades exercées à l’encontre des protestants, et l’affreuse bigoterie que la dernière femme du roi, Mme de Maintenon, fait à présent peser sur la cour de Versailles et sur tout le pays. Pour n’évoquer que ces dragonnades qu’elle aura contribué à provoquer, mon opinion est que notre roi eût pu les empêcher, s’il n’avait été sous la férule de cette femme. Je la considère comme une fanatique catholique sous ses dehors de sainteté, prétendant toujours qu’une conversion n’était bonne que si elle n’était pas faite sous la contrainte, mais ne faisant rien pour empêcher cette contrainte et les horreurs qui en résultaient. Quel dommage que notre grand Molière n’ait pas vécu plus longtemps ! Il aurait sans doute pu la prendre pour modèle et écrire un nouveau Tartuffe, féminin celui-là ! Car le silence de la prière n’est-il pas parfois bien pire que le bruit des bottes des soldats ?

Chapitre 39
Commenter  J’apprécie          40
[Nicolas de la Reynie rapportant les propos tenus par La Voisin, au sujet de ses clientes féminines :]

- Vous ne les laissez exercer aucune profession, sauf les plus serviles. Vous les acculez à des maternités qu'elles ne souhaitent souvent pas. Vous forcez impunément celles qui vous plaisent. Vous contrôlez leurs faits et leurs pensées. Vous les enfermez à double tour, comme des esclaves domestiques, quand elles deviennent vos femmes. Vous vous accordez sur elles un droit tacite de vie ou de mort, en les frappant à votre aise si vous en êtes jaloux ou pour des raisons futiles. Et je pourrais continuer cette énumération...

Je restai coi, un peu effrayé de constater que je partageais les idées d'un tel monstre, même si nous n'étions pas du même avis quant aux moyens d'y remédier.
Commenter  J’apprécie          50
Je n'étais malheureusement pas toujours le maître des procédures que j'initiais, et j'avais parfois la faiblesse de préférer continuer de vivre plutôt que dire le fond de ma pensée et finir sur la roue comme hérétique. Aussi préférai-je rester prudent sur le chapitre religieux et n'agir qu'en secret pour mes convictions, affectant devant les autorités ecclésiastiques un respect pour les choses sacrées et une pratique religieuse à peu près régulière. Ce n'était pas très glorieux, je l'avoue, mais il me fallait admettre que je n'étais pas de la race des héros ni des désespérés.
Commenter  J’apprécie          60
Je passai alors l’essentiel de mon temps dans ma bibliothèque, avec mes livres pour seuls amis. Ce séjour au milieu d’eux fit plus que n’importe quel réconfort humain pour me remettre d’aplomb. Mieux qu’aucune médecine, il me débarrassa de mes nausées et de mes faiblesses de jambes. (...)
Je n’en oubliais pas pour autant la douleur atroce que j’avais éprouvée, ni l’abomination de la mort brutale de ma chère Mathilde, mais mes lectures d’auteurs anciens comme le poète Horace ou le philosophe Épicure me renvoyèrent à la certitude aiguë qu’il fallait prendre la vie comme elle venait, et s’efforcer de vivre le plus possible au temps présent en cessant de se projeter dans la nostalgie du passé ou l’attente du futur. Certes, il n’est pas aisé de mettre en pratique le célèbre carpe diem des Odes du poète, si l’on veut éviter de tomber dans l’interprétation vulgaire que certains en font, car il ne s’agit en aucun cas de s’adonner à une jouissance immédiate ou à une vie de licence désordonnée et sans morale, mais d’en inventer une autre, ce qui n’est pas, on s’en doute, la chose du monde la plus rassurante ni la plus aisée.

Chapitre 18
Commenter  J’apprécie          20
Dans le cas de Mlle de Fontanges, on peut dire qu’elle avait accumulé toutes les erreurs imaginables de qui croit détenir une parcelle de pouvoir, blessant beaucoup de courtisans et vexant plus d’une femme par son étourderie, son arrogance, son orgueil et ses continuels manquements aux règles élémentaires de la politesse ou de la simple courtoisie. Elle avait de surcroît choqué beaucoup de membres de l’entourage du roi en dépensant des sommes folles au jeu ou par des libéralités dont elle abreuvait ses proches parents ou ses amis.
Pour se faire une idée du statut que le roi lui offrait, il est bon de remarquer que la reine habitait onze pièces au deuxième étage du château de Saint-Germain, tandis que la Fontanges en disposait de vingt au premier ! Ajoutons qu’elle affectait d’ignorer la reine et la saluait à peine. Si Marie-Thérèse la traitait avec le mépris qui lui convenait, on comprendra qu’elle ait pu déclencher des haines féroces chez ses rivales, et surtout chez la première d’entre elles, Mme de Montespan.
Mais le vent s’était mis à tourner et le roi commençait à se lasser des prétentions et des caprices de cette petite dinde. Il venait de lui offrir le titre de duchesse, et cela sonnait comme un cadeau d’adieu, bien qu’elle ne s’en rendît pas compte. Mme de Montespan, à ce qu’on disait, en avait fait une véritable maladie, elle qui n’avait jamais eu droit à ce titre, ni au « tabouret » auquel il permettait d’accéder, c’est-à-dire au privilège de pouvoir s’asseoir en présence de la famille royale. Reste que cette nomination permettait à Mlle de Fontanges de toucher une rente de vingt mille écus, ce qui n’était pas mal, au regard de son peu d’intelligence et de mérite.

Chapitre 28
Commenter  J’apprécie          10

Video de Philippe Madral (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Philippe Madral
Finalement quoi, une écriture de Philippe Madral.
autres livres classés : affaire des poisonsVoir plus
Notre sélection Littérature française Voir plus


Lecteurs (184) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
2939 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..