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EAN : 9788491046257
Alianza Editorial (01/01/2017)
5/5   1 notes
Résumé :
Madrid, 2011. Juan Delforo, periodista y escritor, hijo de padres republicanos y con un pasado de militancia en la lucha antifascista, acude a un chalet de El Viso para recoger el legado de un hombre que no conoce y que acaba de morir. Se trata de Dimas Prado, un comisario, viejo falangista, que se relacionó en el pasado con los padres de Delforo y ha ejercido de protector en la sombra del joven disidente.
Burgos, 1938. Dimas Prado es encargado de la investig... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
J'ai toujours bien aimé les polars de Juan Madrid qui nous baladent dans les rues de la capitale aux côtés de l'ancien boxeur Toni Romano. L'auteur qui est aussi professeur d'histoire et journaliste aime fouiller dans les poubelles de la Transition Démocratique, exhumer les magouilles, pointer du doigt la corruption et l'hypocrisie. J'apprécie aussi son travail en tant que scénariste de la série policière Brigada Central.
Mais avec Perros que duermen, il ne s'agit plus de "bien aimer" ses écrits. Ce n'est pas le sentiment que nous procure cette lecture. Le romancier Eduardo Mendoza a déclaré comme on peut le lire sur le bandeau publicitaire “Juan Madrid es genial. Leyendo este libro por poco pierdo un tren. Y es absolutamente verdad”, et on ne peut qu'adhérer à un tel enthousiasme. Perros que duermen est une fresque ambitieuse, complexe, aussi riche dans sa construction que dans la matière historique qu'elle utilise sur trois époques distinctes.

En 2011, le journaliste Juan Delforo, sorte d'alter ego de l'auteur, apprend qu'il vient d'hériter d'un ancien gradé de la police du nom de Dimas Prado d'un mystérieux cahier noir qui relate des évènements qui eurent lieu à Burgos en 1938. En fouillant sa mémoire, Delforo se souvient avoir rencontré cet homme lorsqu'il était étudiant dans les années 70 et qu'il était incarcéré pour subversion.
En 1938, Dimas Prado est un phalangiste convaincu, blessé pendant la guerre. Policier dans la ville de Burgos tenue par les nationaux, il est chargé de mener l'enquête sur le meurtre d'une jeune prostituée dont le coupable serait un officier franquiste très haut placé.
En 1945, le père du journaliste, Juan Delforo Farrel, est un lieutenant-colonel de l'armée républicaine capturé à Malaga et condamné à mort. Dimas Prado va lui venir en aide et lui permettre de revoir sa femme Carmen.

Quels sont les liens qui unissent ces trois personnages si différents? Quels évènements peuvent donc relier le meurtre sauvage d'une prostituée en zone nationale à un couple de républicains qui n'a aucun lien avec la ville de Burgos? Comment un officier de la République se retrouve-t-il impliqué dans la vengeance d'un officier de la Phalange désireux de faire payer aux franquistes leurs manoeuvres pour écarter son parti de l'appareil d'Etat après la victoire nationaliste?

En dehors de cette intrigue complexe qui ne se dénoue qu'au siècle suivant, et qui nous tient en haleine , c'est l'histoire de l'Espagne telle qu'on a rarement la possibilité de la lire qui nous passionne. Juan Madrid s'est donné les moyens de ses ambitions: un grand nombre de personnages dépeints dans toute leur complexité, de nombreux schémas d'intrigues, de nombreux récits de combats, un portrait de la post-guerre, synonyme de famine, de violence d'état, de répression, une description du sort des prisonniers politiques esclaves du régime, disséminés dans des camps de concentration sur tout le territoire, du sort des femmes de Républicains emprisonnées, violées, tondues, ou vouées à la prostitution pour ne pas mourir de faim, de celui des guérilleros qui poursuivent leurs combats… Son roman a des accents « sendériens », j'ai souvent pensé aux livres de Ramón José Sénder en lisant Perros que duermen. Juan Madrid fait revivre la IIème République, cette période que l'on a complètement occultée, une République foulée aux pieds à laquelle on sent qu'il veut rendre sa dignité.
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