AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,38

sur 45 notes
5
0 avis
4
8 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
1 avis
Une thésarde française en philosophie qui va passer une année à Berlin et qui nous raconte les différences entre Paris et Berlin, voilà l'idée générale de cette bande dessinée.
On y apprend en vrac que cette ville est une vraie ruche et qu'elle accueille des jeunes du monde entier, attirés par l'aura d'ouverture culturelle de cette capitale, que les jobs proposés sont souvent très mal payés voire pas payés du tout, sous couvert de stages formateurs, que la ville foisonne d'endroits dédiés à la musique et aux arts, que les allemands adorent boire un mélange de vin et d'eau gazeuse, que les mères sont censées élever leurs enfants eux-mêmes plutôt que de les faire garder, que la techno était en vogue dans les années 2010….
J'ai trouvé instructif cette plongée dans le Berlin de 2011, vu par les yeux d'une jeune étudiante parisienne, mais je n'ai pas accroché plus que ça aux dessins.
J'ai trouvé que cette bande dessinée était un bon témoignage d'une époque, mais j'ai également trouvé un peu prétentieuse cette jeune femme qui croit qu'il suffit d'avoir fait des études de philosophie pour décrocher tout de suite des boulots hyper bien payés dans le domaine culturel, d'autant que je ne vois pas bien le lien entre une thèse de philosophie et un job dans le monde de l'art…
Ce témoignage ne nous montre évidemment qu'une facette de cette ville, la partie « jeune » et « culturelle » qui se déroule dans les bars, des galeries d'art, des boites de nuits….
Commenter  J’apprécie          290
Mathilde Ramadier raconte le Berlin du début des années 2010, le dessin d'Alberto Madrigal rend bien l'atmosphère de la ville. Son trait est léger, juste crayonné, les couleurs sont en aplats aux couleurs claires, diluées et naturelles, c'est très agréable. Margot arrive à Berlin pour quelques mois, avec une bourse étudiante, elle va chercher du travail. le récit raconte son intégration, et décrit le marché du travail dans cette ville jeune et dynamique, mais derrière tout ça, elle découvre une hypocrisie, celui des stages non rémunérés, des vrais boulots avec des statuts bidons.
Je n'ai pas éprouvé d'émotions à cette lecture, c'est un peu “Berlin mode d'emploi”. C'est un récit assez désabusé, qui ne fait pas vraiment envie, on dirait que c'est fait pour décourager les jeunes d'aller travailler là-bas, un constat amer, façon, “ce n'est plus ce que c'était”.
La bande dessinée est assez délicate, aussi bien graphiquement que scénaristiquement, tout en nuances, en détails de la vie quotidienne, mais il n'y a pas grand chose d'autre auquel s'accrocher.
Cette bande dessinée casse l'image de la ville, on dirait que le sujet n'a pas passionné ses auteurs, il n'est pas passionnant pour les lecteurs non plus, on assiste à un entretien d'embauche, on rencontre quelques personnages, sympathiques ou pas, et puis c'est tout. Je ne sais pas où voulait nous amener cette bande dessinée, même pas à Berlin.
Commenter  J’apprécie          210
Tous à Berlin ?
J'ai beaucoup aimé ce roman graphique. J'ai été attiré par le sujet, puis j'ai découvert une véritable expérience racontée avec subtilité. Esthétiquement très agréable, on prend plaisir à découvrir la ville de l'intérieur. Berlin y apparaît avec ses facettes positives (tolérance etc...) et d'autres moins agréables.
le livre peut constituer le beau prolongement d'un séjour à Berlin, pour éviter de tout plaquer et d'aller s'y installer sur un coup de tête.
Je rêverai de livres identiques sur bien d'autres villes !
Commenter  J’apprécie          163
Berlin, un nom, une ville qui font souvent rêver.
Margot étudiante en philosophie décide de quitter Paris pour Berlin, presque sur un coup de tête. Aucun plan précis en tête, juste l'envie de changer d'air, de quitter sa ville où le coût de la vie est devenu trop élevé...
La découverte est belle, les gens libres et ouverts. La réalité du monde du travail, notamment dans la culture, l'est beaucoup moins. L'Europe n'a pas applanit toutes les différences en matière d'aides sociales et de conditions de travail. le monde vient poser ses bagages dans la capitale allemande, surtout dans le domaine de la culture et de la communication. Il n'y a qu'à se baisser pour trouver des petites mains corvéables à souhait pour des salaires de misère voir pas de salaire du tout. Margot en prend vite conscience.

Un ouvrage intéressant qui aborde notamment la question de la différence entre les images projetées, rêvées et la réalité.

Un livre emprunté à la bibliothèque Claude Lévi-Strauss de Paris.
Commenter  J’apprécie          70
Il faut sans doute être un européen pour savoir ce que Berlin représente. Quoique. Il y avait un célèbre président américain qui n'hésitait pas à scander : "ich bin ein Berliner" avant de finir assassiné. Il est vrai que la formule a été reprise depuis dans des circonstances bien plus sombres entre Charlie, Paris, Nice et à nouveau Berlin.

C'est une ville décomplexée et attractive qui bouillonne car elle a su renaître de ses cendres après avoir affronté deux guerres mondiales ainsi qu'une guerre froide qui l'a divisé en deux jusqu'en 1989 et la chute du mur. Elle appelle à la liberté mais celle-ci a toujours un prix. On va découvrir également la face sombre du pays leader en Europe façonnée par l'indétrônable Angela Merkel.

Il est très intéressant de suivre une jeune femme de 23 ans à savoir Margot future doctorante en philo qui a quitté Paris pour venir s'installer à Berlin, capitale européenne de la culture et de la fête. Si vous aimez la techno e ytles boites de nuit, Berlin semble être le paradis sur terre. Êt puis, même les punks respectent le feu rouge au passage protégé. La fête chez un convive se fait en enlevant ses chaussures.

Et puis, pas d'embrassade la première fois qu'on rencontre une personne chez des amis communs. N'oubliez pas de payer à chaque fois que vous arrivez en retard comme par exemple au travail. Après tout, on vous paye 600€ le mois avec vos diplômes en travaillant d'arrache-pied dès le premier jour. Oui, Berlin a également ses mauvais côtés avec ses stages sous-rémunéré. Derrière le paradis techno, il y a l'enfer libéral. C'est ce qu'on appelle le réalisme.

Bref, c'est un témoignage qui m'a bien plu car fait en sincérité tout en restant parfaitement lucide et objectif. Cela peut donner un aperçu pour les futurs migrants.
Commenter  J’apprécie          50
L'ancien maire de Berlin disait : « Berlin est pauvre mais sexy ». Alberto Madrigal et Mathilde Ramadier vont montrer dans leur bd Berlin 2.0 que cette phrase très connu dans la capitale allemande est bien une réalité sociale. Direction, un album autobiographique pour découvrir la face cachée de Berlin.

Berlin m'évoque tout de suite la fameuse phrase « Ich bin ein Berliner » de John Fitzgerald Kennedy alors président des Etats-Unis qu'il prononça dans un discours lors d'une visite à Berlin-Ouest le 26 juin 1963. Mais cette époque est bien lointaine car comme son titre l'indique, l'histoire est contemporaine. Berlin est devenu une capitale dynamique où beaucoup de jeunes viennent du monde entier pour son aspect plus cool, vivante et créative. Certes, c'est une ville qui ne dort jamais, avec de nombreuses galeries, des musées… mais est-ce que cela suffit à l'épanouissement humain ? Margaux le croyait avant de partir de Paris en septembre 2011 pour Berlin et très vite elle va déchanter.

Elle espère y a trouver un emploi assez facilement grâce à plein emploi qui touche l'Allemagne. Mais cela cache une réalité de l'emploi moins réjouissante. Lorsqu'on lui annonce qu'elle va être payée 400€ par mois pour 40h par semaine sans sécurité sociale, elle en reste coi. Puis aussi ces stages de trois mois où te demande beaucoup de travail sans salaire. Il y a même des contrats où la rémunération va dépendre de la satisfaction de l'employeur. Elle va accepter toute de même un emploi où on lui avait promis un bon salaire et un emploi du temps adaptable pour suivre ces courts toutefois dès son arrivée tout cela changea avec un contrat avec un très bas salaire et avec une période de test. Comment pouvoir vivre avec si peu d'argent même si les loyers sont moins chers qu'à Paris ?

Heureusement pour tenir le coup suite à ce désenchantement, elle va très vite rencontrer des gens. Elle va être entourée de personnes bienveillantes qui vont lui expliquer la vie. Par chance, elle prend des cours d'allemand afin de bien s'intégrer. Son séjour en Allemagne va lui faire découvrir l'autre côté du boom économique, la précarité sociale. L'homme n'est plus au coeur de l'entreprise. Il devient juste une plante verte que l'on peut remplacer du jour au lendemain sans état d'âme et devoir le payer. Une opportunité éventuellement pour les étudiants qui ont des bourses d'étude qui par la suite rentreront chez eux mais grave problème sociale pour ceux qui y vivent. La colocation devient un mode de vie indispensable.

Une plongée en image dans la face cachée de la réussite économique allemande. La détente, le respect, le dynamisme qui attirent tellement au final cachent la détresse sociale de l'humain qui essaie juste d'avoir assez d'argent à la fin du mois pour vivre.

Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
Commenter  J’apprécie          50
Berlin 2.0 a un petit côté "Auberge espagnole", le film de Klapisch... La découverte d'une autre culture, les expats français à l'étranger... mais en plus sérieux, en version critique sociale.

L'Allemagne a un aspect terre promise pour beaucoup. C'est le fameux modèle allemand. La prospérité, l'acier, la technologie, cette opulence qui s'exporte à grands renforts de bière, de BMW, de culottes de peau et de surplus de balance commerciale.

L'Angleterre a eu les années Thatcher, l'Allemagne les années Merkel... est-ce mieux... ? Au fil des pages, par des dessins d'une simplicité efficace, délicatement ombrés, on découvre l'envers du décor. Les Ossies, les start-ups et les galeries d'art semblables dans leur exploitation des travailleurs, les jobs précaires, les contrats qui n'en sont même pas, la sécurité sociale inexistante ou trop chère, la fragmentation d'une Berlin réunifiée, l'arrogance des nantis... Bref, une ville dans un pays occidental. Un taux de chômage assez bas, mais une pauvreté qui explose. La "ghettoisation" des individus.

Une BD intéressante qui nous raconte une histoire simple, voire banale, de manière sobre et efficace. Et qui semble nous poser deux questions, au-delà de la vie berlinoise au jour le jour, quelle société voulons-nous, et sommes-nous prêts à en payer le prix?
Commenter  J’apprécie          40
Le Français est râleur. À l'image de cet emblème de la France, ce coq au caractère triomphant et gonflé d'orgueil, notamment du fait qu'il est le seul mâle de la basse-cour. Oui, on aime râler en France : on râle sur le prix du paquet de cigarettes, sur le gouvernement, sur les bas salaires qui obligent certains à recourir à des avances ou à des crédits, sur les taxes qui rythment notre vie quotidienne. Et tandis qu'on râle, les économistes montrent en exemple l'Allemagne d'Angela Merkel. Une Allemagne bonne élève de l'Union Européenne où il fait bon vivre et ce, alors que le pays est réunifié depuis moins de trente ans, déséquilibré par l'Ouest prospère et l'Est appauvri par l'Union Soviétique. Mais avons-nous raison de râler ?

Cette interrogation, on ne peut que se la poser lorsque l'on referme Berlin 2.0, la bande-dessinée écrite par Mathilde Ramadier et dessinée et mise en couleur par Alberto Madrigal, parue aux éditions Futuropolis. En s'inspirant de sa propre histoire, Mathilde Ramadier décide de raconter le parcours de Margot, une jeune femme de 23 ans, étouffée par les loyers parisiens et le chômage, et qui prépare sa thèse de doctorat en philosophie. Elle décide alors de tenter l'aventure à Berlin, cette ville considérée comme la capitale européenne de la culture et de la fête et où il fait bon vivre, fleurant la dolce vita.
Lien : http://unepauselitteraire.co..
Commenter  J’apprécie          20
Septembre 2011.

Margot a 23 ans lorsqu'elle quitte Paris pour s'installer à Berlin.

Elle prépare un doctorat de philosophie, le sujet de sa thèse : la liberté face au temps. Elle dispose d'une bourse d'études pour quelques mois encore. Elle trouve facilement son pied-à-terre dans la capitale allemande, s'inscrit à des cours d'allemand pour parfaire son niveau, tisse de nouvelles relations amicales… A Berlin, elle a l'impression de respirer, d'être à sa place. Margot profite pleinement de son nouveau cadre de vie.

Côté professionnel en revanche, le bât blesse. Elle épluche la quantité d'annonces publiées chaque jour et si les postes sont accrocheurs, ils n'ont dans le fond rien de très réjouissant : contrats de travail de courte durée et la plupart ne sont même pas rémunérés. Margot découvre ainsi les minijobs, très répandus en Allemagne. Margot pense pourtant avoir trouvé le job idéal, rémunéré à 1500 euros par mois, inespéré. Mais pour des raisons comptables, le gérant de la start-up lui fait comprendre qu'elle doit attendre un peu avant de signer le CDI. Au final, elle se retrouve titulaire d'un CDD d'un mois, payée 600 euros pour un temps plein et avec une charge de travail étourdissante. Un minijob…

En postface, nous pouvons lire que « le minijob est un contrat de travail datant du gouvernement Schröder, de sa série de grandes réformes du travail en 2003, et en particulier des lois de Peter Hartz, un ancien directeur du personnel chez Volkswagen devenu ministre du travail. Créé pour « assouplir » le marché du travail, le minijob stagne avec nonchalance à 400 euros mensuels. Sa durée ne doit pas excéder deux mois, et la durée de travail quinze heures par semaine. En théorie. »

Mathilde Ramadier s'est inspirée de sa propre expérience pour écrire le scénario de « Berlin 2.0 ». Elle s'attarde dans un premier temps à décrire le quotidien et l'ambiance de la ville. La richesse de l'offre culturelle, la facilité avec laquelle il est possible de lier connaissance, la quiétude qui se dégage de la ville notamment grâce à ses nombreux espaces verts… Bien que le personnage principal connaisse Berlin pour y avoir passé quelques week-ends, il doit pourtant changer son fusil d'épaule, dépoussiérer ses idées préconçues. Il avait escompté trouver un emploi rapidement et facilement… il n'en est rien. En effet, pour trouver un emploi, cette femme va devoir revoir ses desiderata à la baisse si elle souhaite entrer sur le marché du travail allemand. Car c'est bien là le thème de cet album. Nous suivons pas à pas le parcours d'une expatriée mais la question de son intégration dans la société allemande est secondaire.
(...)
https://chezmo.wordpress.com/2016/03/04/berlin-2-0-ramadier-madrigal/
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
Commenter  J’apprécie          20
Mathilde Ramadier s'inspire de sa propre expérience avec l'histoire de l'héroine de cette BD partie s'installer à Berlin. Une belle expérience, une ville à double face.
Côté face : une ville ouverte, moderne, tolérante, branchée, verte, apaisée, offrant des appartements grands et relativement bon marché surtout lorsqu'on vient de Paris.
Côté sombre : un modèle ultra libéral et des difficultés à vivre de son travail surtout lorsqu'on est jeune artiste ou graphiste. Exploitation sans vergogne, CDD précaires peu ou mal payés, horaires à rallonge, pas de couverture sociale (certaines choses ont quand même un peu évolué depuis dix ans);
Une belle vision graphique de la ville de Berlin, ses quartiers branchés, ses très nombreux parcs.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (76) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5224 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}