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Critique de Noctenbule


L'ancien maire de Berlin disait : « Berlin est pauvre mais sexy ». Alberto Madrigal et Mathilde Ramadier vont montrer dans leur bd Berlin 2.0 que cette phrase très connu dans la capitale allemande est bien une réalité sociale. Direction, un album autobiographique pour découvrir la face cachée de Berlin.

Berlin m'évoque tout de suite la fameuse phrase « Ich bin ein Berliner » de John Fitzgerald Kennedy alors président des Etats-Unis qu'il prononça dans un discours lors d'une visite à Berlin-Ouest le 26 juin 1963. Mais cette époque est bien lointaine car comme son titre l'indique, l'histoire est contemporaine. Berlin est devenu une capitale dynamique où beaucoup de jeunes viennent du monde entier pour son aspect plus cool, vivante et créative. Certes, c'est une ville qui ne dort jamais, avec de nombreuses galeries, des musées… mais est-ce que cela suffit à l'épanouissement humain ? Margaux le croyait avant de partir de Paris en septembre 2011 pour Berlin et très vite elle va déchanter.

Elle espère y a trouver un emploi assez facilement grâce à plein emploi qui touche l'Allemagne. Mais cela cache une réalité de l'emploi moins réjouissante. Lorsqu'on lui annonce qu'elle va être payée 400€ par mois pour 40h par semaine sans sécurité sociale, elle en reste coi. Puis aussi ces stages de trois mois où te demande beaucoup de travail sans salaire. Il y a même des contrats où la rémunération va dépendre de la satisfaction de l'employeur. Elle va accepter toute de même un emploi où on lui avait promis un bon salaire et un emploi du temps adaptable pour suivre ces courts toutefois dès son arrivée tout cela changea avec un contrat avec un très bas salaire et avec une période de test. Comment pouvoir vivre avec si peu d'argent même si les loyers sont moins chers qu'à Paris ?

Heureusement pour tenir le coup suite à ce désenchantement, elle va très vite rencontrer des gens. Elle va être entourée de personnes bienveillantes qui vont lui expliquer la vie. Par chance, elle prend des cours d'allemand afin de bien s'intégrer. Son séjour en Allemagne va lui faire découvrir l'autre côté du boom économique, la précarité sociale. L'homme n'est plus au coeur de l'entreprise. Il devient juste une plante verte que l'on peut remplacer du jour au lendemain sans état d'âme et devoir le payer. Une opportunité éventuellement pour les étudiants qui ont des bourses d'étude qui par la suite rentreront chez eux mais grave problème sociale pour ceux qui y vivent. La colocation devient un mode de vie indispensable.

Une plongée en image dans la face cachée de la réussite économique allemande. La détente, le respect, le dynamisme qui attirent tellement au final cachent la détresse sociale de l'humain qui essaie juste d'avoir assez d'argent à la fin du mois pour vivre.

Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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