Stern, tome 1 : Le croque-mort, le clochard et l'assassin

♫On m'a dit souvent peut importe l'endroit
Où repose le corps quand le coeur est froid
Mais promettez, promettez-moi
Dans la prairie ne m'enterrez pas♫
-Graeme Allwright-1965-
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Si vous n'aimez pas les mots compliqués
Regardez juste les images
Et pour quelques dollars de plus
Vous pouvez vous refaire le film,
Un West STERN, c'est Session ou selon
Sheriff, colt, alcool, bordel ou strass
Il était une fois dans le Kansas...
Pour une poignée de poussière
Pretty Boy et les 7 mercenaires
L'importance des valeurs morales
Coupure épigastre, ainsi Sion intercostale
Un virginien portant un Yankee Uniform
Myndy est retournée à son laudanum
Ne tirez pas sur le pianiste, ou ça le plombe
L'ambiance retombe, J'irai pisser sur vos tombes
Le bon, la brute et le truand
Nous ne sommes que de la poussière dans le vent
♫All we are is dust in the wind -Kansas -1977-♫

L'histoire prend sa source dans le comté de Douglas, Kansas, an de grâce 1863. D'un côté, 400 bushwakers ivres de sang, de l'autre, 200 civils inoffensifs. Autant de victimes à mettre au crédit de cette armée irrégulière sudiste qui pratique le blitzkrieg.

Elijah Stern est croque-mort à Coffey.
Ce jour sera le dernier de Charles Bening retrouvé clamsé au bordel local. Étant donné la tronche et la moralité exacerbée de sa chère et tendre, rien d'anormal à ce qu'il fréquentât ce type d'établissement.
Point de légiste accompli en 1882.
C'est donc à Elijah qu'il échoira la dissection du défunt.
Sa découverte allait bouleverser la douce quiétude du patelin, sa morne existence itou.

Les croque-morts ont le vent en poupe ces temps-ci.
Undertaker déchire, tout simplement.
Stern, dans un registre totalement différent, n'a rien à lui envier.

De noir vêtu, l'allure dégingandée et une joie de vivre qui ferait passer Droopy pour le comique troupier du coin, voici Elijah Stern, personnage aux faux airs d'Elijah Wood vraiment attachant.

Ajoutez-lui une pléiade de seconds rôles cocasses et un scénar' original et fouillé, rien ne s'oppose, dès lors, à ce que vous découvriez ce personnage atypique dans un premier opus ravageur.

Le trait est précis, fin et élégant, un pur régal visuel.
Un encrage lumineux en parfait complément et l'on obtient ce qui se fait de mieux en matière de western chiadé et inventif.

Stern, une étoile est née...

Avec cette série, les frères Maffre revisitent le genre du western à leur manière ! On retrouve beaucoup des ingrédients incontournables du genre : une petite ville aux rues poussiéreuses battues par les cavaliers, un shérif intransigeant, un saloon qui ne désemplit pas, ses filles de joie et son piano désaccordé… Mais à bien y réfléchir, l'intrigue évoquerait plutôt celle d'un roman policier. Et c'est un euphémisme de dire que le personnage principal n'a rien des cow-boys musclés qui règnent sur le Far West à coups de colt : Elijah Stern, longue silhouette dégingandée en costume noir, front dégarni, tout en angles et en ombres, traîne une mélancolie empreinte de mystère et… une passion pour la lecture. Notamment un auteur français pas très connu qui s'appelle Victor Hugo.

Qui est-il vraiment ? Croque-mort de son état, il est en réalité prêt à expédier toutes sortes de missions moyennant finances, n'hésitant pas, le jour où il découvre que l'homme qu'il est chargé d'inhumer a été assassiné, à s'improviser médecin-légiste et enquêteur ! Son enquête réveille un passé sanglant, lié aux atrocités de la guerre de Sécession.

Ce premier tome est très prometteur. L'enquête est captivante et on brûle d'en savoir plus sur le ténébreux Stern – quelle bonne idée de donner le premier rôle à un croque-mort ! Son goût pour la littérature suscite de nombreux clins d'oeil réjouissants aux "nouveautés" de cette époque. le dessin est très travaillé, sensible et élégant. le décor de western est plus vrai que nature et les personnages tous plus expressifs les uns que les autres. J'ai eu un faible pour Elijah Stern, mais aussi pour le fameux "clochard" qui révèle une sensibilité et une profondeur inattendues.

On en redemande ! Comble de chance, j'ai les autres tomes sous le coude…
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..

Il y a de la place pour autre chose que Rantanplan et Blueberry dans le Far West des BD !

Mais non, je l'aime bien ce chien pas très futé, je vois pointer la critique sévère de la ligue de protection des animaux, mais....

Stern c'est une autre dimension. On est au Kansas, 20 ans après la guerre de Sécession dont les cicatrices dans les coeurs sont toujours douloureuses.

Je vous explique, Elijah Stern, le héros, c'est le croque-mort, une profession bien utile en tous lieux, et particulièrement dans l'ouest profond en 1880, où la moindre querelle se règle avec des colts au milieu de la rue. Les choses n'ont pas trop changé depuis. Obama n'a pas tort, ses concitoyens sont légèrement impulsifs, et de nos jours, ils ont des armes automatiques !

Revenons à nos moutons ! Notre croque-mort, est plutôt original et mystérieux. Il lit Victor Hugo et jure en allemand.

Il fait son job calmement, respectueusement, il s'y connait un peu en médecine légale, et fait preuve d'humanité envers ceux qui n'ont pas de toit. Son sens de l'observation contribue à la manifestation de la vérité dans un coin du monde où on lynche plus facilement qu'on juge.

Vous voulez savoir pourquoi Charles Bening est mort bêtement, alors que son heure n'était pas arrivée, même si sa consommation d'alcool ne lui laissait pas grand avenir...Vous aimeriez savoir aussi qui a fait la peau de son beau frère, et de Mindy la prostituée.

La morgue est pleine, pas de chance, notre ami n'est pas payé au nombre d'inhumations, mais Stern réfléchit et trouve...Je sens que vous avez envie de savoir.

Les frères Maffre réalisent ainsi une BD magnifiquement dessinée, dans des tons d'ocre et de gris bleuté comme le mélange de la terre et de l'uniforme des Confédérés, pour une histoire originale et complexe avec un héros un peu détaché, avec un certain mystère qui nous donne envie de le suivre dans d'autres aventures.

Nom : Elijah Stern.
Profession : croque-mort
Signes particuliers : solitaire, mélancolique, fin lecteur et frêle au milieu d'ivrognes, brutes et catins.
Lieu et date : Kansas, 1883 (après la Guerre de Sécession).

Tout un poème ce personne qui ne paie pas de mine à première vue, mais cause des troubles là où des meurtres auraient pu passer pour des accidents.
Le personnage de Stern est plus atypique que les autres un peu plus stéréotypés, mais on se prend au jeu ! La colorisation et les graphismes sont très doux, presque vaporeux. Ambiance souvenir !

Un très bon moment de lecture où vieilles blessures, vieilles rancoeurs et envies de vengance menacent le petit équilibre précaire dans une petite ville du Kansas.

attiré par la couverture et le graphisme de l'album, je n'ai pas été déçu à la lecture de ce savoureux western, qui prend des allures de polar. Stern, le croque-mort, est un personnage plutôt fouillé, subtil, et on s'accroche tout de suite à son histoire, sur fond de séquelles de la Guerre de Sécession. La résolution, qui en fait un one shot (il est tout de même numéroté tome 1) est peut-être un poil abrupte mais assez logique. On devine le coupable des meurtres si l'on est attentif, mais les indices sont semés avec subtilité. Bref, une nouveauté tout à fait passionnante qui montre, après d'autres albums tels que Buffalo Runner de Tiburce Oger par exemple, que le western à la française pète la forme.

Si la première de couverture ne m'avait pas franchement attiré l'oeil, le reste a fait son effet.
On casse les codes du Western, on y ajoute de l'humour, une enquête plutôt polar entre le saloon, le bureau du shérif et le cimetière d'un patelin paumé.
On a la violence, les bagarres de poivrot mais en fond. Ce qui est passionnant, c'est de se retrouver à rire en suivant cette conversation entre un ivrogne, un sudiste blanc comme neige et un croque mort sur l'oeuvre de Shakespeare.
Juste pour retrouver des scènes pareils, la suite, vite !!!

Agréablement surprise

J'ai découvert Stern, un western hors du commun dont le héros est un croque mort. Il n'est pas particulièrement aimable et subit les évènements plutôt qu'il n'y participe volontairement. Dans cet album, des meurtres non élucidés se succèdent ce qui le contraint à procéder aux funérailles.

L'intrigue est très prenante, les personnages sont originaux et le portent sur leur dégaine et leurs traits.

J'adore les dessins !

Les croque-morts ont le vent en poupe ces dernières années ! Mais cet Elijah Stern ne ressemble pas vraiment à Jonas Crow de la série Undertaker. Elijah est longiligne, un peu taiseux, prêt à payer d'avance pour commander des livres genre Moby Dick et pour de la littérature en tout cas plus consistante que Jesse James vs Geronimo ! En revanche comme pour Jonas Crow, son passé va jouer un rôle important...
Un héros intrigant, un bon développement dans le scénario, des personnages secondaires non négligés, un dessin qui va bien avec l'histoire, des couleurs peut être un tout petit peu monotones mais ce n'est pas si grave... bref tout ce qu'il faut pour avoir apprécié ce premier tome et pour avoir envie de lire la suite.

Pour tout vous dire, je n'étais pas franchement emballée par le visuel de cette BD. Quelle erreur aurait été la mienne si je m'étais arrêtée à cette première impression ! J'ai tout simplement adoré le premier tome de cette nouvelle série. Comme quoi il ne faut pas s'arrêter aux apparences !

Il est vrai qu'au départ, j'ai été un peu déstabilisée par le graphisme. Le trait est fin, léger, donnant l'impression d'être imprécis, inachevé. Quant aux couleurs, elles m'ont semblé plutôt fades, ternes. Puis, à mesure que j’avançais dans l'histoire, je me surprise à trouver les dessins plus aboutis, plus expressifs. C'est dans un cas comme celui-là que l'on se s'en rend compte qu'une bonne BD, ce ne sont pas seulement de beaux dessins. Derrière, il faut qu'il y ait un scénario qui tiennent la route. Et ici, le scénario est particulièrement réussi, alliant mystère, émotion, humour et action. C'est toute une palette d'émotions qui transparaît à travers les dialogues. Au fil des pages, le caractère des personnages s'affine et révèle leur véritable personnalité. Frédéric Maffre parvient à donner une belle densité aux personnages, nous rappelant au passage que personne n'est ni tout blanc ni tout noir.

En bref, Stern est une BD à l'ambiance western bien prononcée et aux personnages tout en nuances. L'intrigue est un savant mélange de genre : policier, drame, western... La sauce prend et on en redemande ! Au final, Stern s'avère être une belle réalisation, tant sur le plan graphique et scénaristique. Vivement la suite !