Short édition, c'est un peu le symbole de la « modernité » : il utilise à son avantage les nouvelles technologies pour toucher plus de monde, et propose des textes courts ainsi que des illustrations BD pour tous ces gens qui sont pressés.
La première fois qu'on m'en a parlé, je ne comprenais rien au concept. Blondattitude, bonjour !
Et quand je l'ai eu dans les mains, j'ai été agréablement étonnée.
Quand on fait du « court », on ne s'amuse pas à faire un livre de 400 pages remplis de nouvelles.
En une centaine de pages, Short édition nous présente 31 auteurs/illustrateurs avec des styles différents, qui apportent chacun une pierre à l'édifice de ce Short printemps 2013.
Comme je disais, un format comme il faut : pas trop grand et donc pratique à transporter, pas trop petit pour qu'on puisse apprécier les illustrations, et pas trop lourd pour se sentir libre de le sortir n'importe où.
Car c'est le but de Short édition : pouvoir lire n'importe où, n'importe quand.
Il s'est avéré que je n'ai pas pu tester ce dernier aspect, pour ce coup-là, puisque j'étais alitée. Mais j'ai vagabondé au gré des nouvelles, poèmes et illustrations que je lisais.
J'ai eu une très grande préférence pour les nouvelles. Les auteurs m'ont souvent laissée pantoise, ils jouent avec nous et nos sentiments jusqu'au moment fatidique de la fin.
J'ai été touchée par Un homme bien regardant. Bruno Pradal garde le mystère jusqu'à la dernière phrase. Une nouvelle très mignonne qui dessine un sourire sur notre visage.
D'autres m'ont fait pleurer, Hermine, Louise, des nouvelles qui touchent de près les enfants et qui ne peuvent nous laisser indifférents.
Certaines m'ont carrément laissée sur le c**, comme Dernier appel avant embarquement et C'est trop tard, respectivement de Fabien Hérisson et de Simon Bouly. Ils nous entraînent dans un labyrinthe dont eux seuls connaissent la sortie.
Toutes les nouvelles m'ont laissé un sentiment d'inachevé, mais pas négativement parlant. Je dirais plutôt qu'elles nous laissent le droit de continuer l'histoire en nous servant de notre propre imagination.
Les Très Très Courts étaient peut être trop courts pour moi, même si je trouve que Neuf mois en moi sort du lot, par sa beauté et sa tristesse.
Les Poétiks ne m'ont pas attirée plus que ça, mais j'ai été conquise par La douce heure. Par contre, ça n'enlève rien aux talents de ces poètes.
Pour tous ces textes, on voit bien que les auteurs n'ont pas été choisis au hasard. Bien que l'ensemble soit condensé, ils maîtrisent leur crayon et nous plongent dans leur monde.
En parlant de crayon, n'oublions pas les Strip BD ! Tantôt courts, parfois plus longs, ils sont légers et cassent la « routine » des textes. J'ai bien aimé La grande constriction et le saut qui m'ont beaucoup fait rire.
La short littérature est une expérience à part entière, qui vous prend maximum 20 minutes de votre journée.
Vous ne pourrez plus dire que vous n'avez plus le temps de lire !
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