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Critique de latina


Ca commence par de la violence.
Marie ne supporte pas se sentir méprisée par Alexandre, féru de culture cinématographique, passionné par François Truffaut. Elle, elle n'a qu'un bac pro en chaudronnerie, et ses journées, elle les passe au bar, à servir. Ses soirées, à soigner son père hypocondriaque sévère.
Marie aime Alexandre, pourtant. Mais elle le repousse brutalement lorsqu'il veut rompre à cause de son manque de culture. Et voilà Marie devant le juge.

Ca continue par la curiosité. Curiosité intellectuelle. le monde s'ouvre à elle par l'intermédiaire de ce juge. Et c'est l'occasion à nous aussi de picorer le monde, à travers son regard frais.

Ca se développe par la cassure des codes de toutes sortes et ça me plait.
« Je hais les phrases toutes faites. Méfie -toi des phrases toutes faites : « On n'a rien sans rien. Il n'y a pas de fumée sans feu. IL faut être deux pour danser la valse ! » Conneries. Les riches et les pauvres. Les dominants, les dominés. Les discriminants, les discriminés. Les gentils, les méchants. Dès que ta pensée tombe dans ce puits débile et binaire, arrête-la ! »

Marie change, et elle change le cours de sa vie.
« C'est une vie, c'est la mienne » : cette phrase du Dernier métro de François Truffaut, elle la fait sienne.
Quelle belle leçon d'ouverture !

Phrases courtes, mots nets, images parlantes, message non conventionnel et rempli d'espoir : ce roman aide à s'interroger sur le monde et à devenir meilleur, sans leçon de morale édifiante, mais tout simplement en suivant Marie, la brave petite jeune fille du Havre.

Murielle Magellan séduit, entraine, pousse à changer le sens des rivières, mais par la douceur.
Interpellant !
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