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Citations sur N'oublie pas les oiseaux (29)

« L'absent. Il était l'absent. L'homme qui échappe. Il était l'homme de référence. Il était l'homme que je voulais croiser, dans la rue, par hasard. Je le guettais parfois, j'espérais qu'il apparaisse. Les autres ont-ils aussi dans leur vie l'espoir d'un être à croiser ? Ou était-ce moi seulement qui avait cette bizarrerie-là? »
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« Le portable a donné aux amoureux une telle liberté que je me demande souvent si ceux d’aujourd’hui peuvent concevoir qu’on ait pu rester vissés à nos chaises des journées entières à essayer de lire ou à zapper misérablement en attendant le coup de fil libérateur. L’attente est éternelle mais on peut au moins désormais l’amener avec nous, la trimballer comme une prothèse invisible dans nos diverses déambulations, elle n’a plus cette forme amorphe et paralytique d’autrefois »
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Son amour était une sorte de rouleau compresseur puissant et sans nuance, envahissant , jouissif, effrayant, exclusif.
…..Cet infidèle exigeait de moi la fidélité, pour la première fois, il me jurait la sienne. Plus question de se cacher des choses, de laisser des zones d'ombre. Nous devions avancer ensemble, à découvert.
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« (On tire des traits. On met des points finals. Mais ça n'est jamais tout à fait fini. On parvient rarement à réaliser cette coupure nette et propre que l'on souhaite. Parce que l'on n'est pas seul à jouer. Il y a l'autre. Qui rappelle. Qui ne veut pas se faire insulter quand même, même s'il est un salaud. Qui veut essayer, lui aussi, de terminer joliment son histoire, à sa manière, alors que de votre point de vue à vous, c'est trop tard pour que ce soit joli. Mais pas de son point de vue à lui. Il faut composer. On veut trancher et notre geste soulève un nuage de sciure impossible à balayer totalement. Qui pique les yeux. Rien n'est jamais tout à fait fini. Le seul trait que l'on puisse vraiment tirer, c'est quand on n'est plus en état de le faire. Occis. Et ça ne déplaît pas, en réalité, ces fausses fins perpétuelles. L'hypothèse de la renaissance.) »
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Avec l'homme slave il y a eu tant de coup de fil difficile à passer, tant de lettres difficiles à poster, tant de mots difficiles à dire. Avec lui j'ai tout arraché de moi. Comme un torrent. Où plutôt comme un vertige.
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Mais pour accompagner cette solitude, il fallait un homme que j'aime et qui m'aime, simplement. Et des enfants, parce que c'est nécessaire, vital, de jouer les mammifères et de transmettre.
J'étais une femelle et je voulais un mâle consentant et aimant pour me rendre mère.
Et nous ferions le chemin ensemble.
page 139.
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J'ai marché, marché en pleurant. Je le trouvais odieux; je ne pouvais pas nier son aisance au mensonge, sa lâcheté,ses arrangements, ses manipulations. Et je considérais infamant qu'il agisse ainsi avec moi qui méritais tant le respect par mes efforts permanents d'intégrité, si fidèle à mes valeurs dans un monde qui m'incitait sans cesse à la trahison. ( j'ai compris plus tard qu'au contraire, nous autres obsessionnels de la "bonne conduite", étions les cibles privilégiées de ceux qui sont incapables de s'y tenir, et aux yeux desquels on apparaît comme des donneurs de leçons implicites alors que nous essayons de nous accrocher au baltringue de notre passage sur terre, comme eux ont choisi de renoncer à le faire, préférant les secousses chaotiques qui les portent de la proue à la cale, sans craindre les vomissements, les heurts, l’irrationnel. Quand certains d'entre eux nous croisent, ils cherchent à nous faire trébucher, ou à nous faire mal, comme si nous ne l'étions pas déjà, blessés.)
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On s'en balance de la politique! On se déchire dans les familles au nom de la politique! Foutaises. Personne n'y connaît rien. C'est que des discours! On prend les informations vaguement entendues dans les médias et on les régurgite comme les gargouilles recrachent leurs eaux moisies. Rien n'est repassé par soi, ni vérifié,ni documenté. On s'empare de l'émotion et on l'exploite. Et on est prêt à s'entretuer pour ce dégueulis approximatif. Alors si on ne sait pas, on laisse. Et on s'occupe de ce qu'on sait faire; on l'approfondit. On l'explore. On s'y plonge.
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La jeunesse naïve a tendance à croire que la maturité apaise les désirs, que la sagesse acquise rend le renoncement plus simple, si c'est pour le bien de celui qui a sa vie à faire. A qui la faute ? A la littérature ? A la religion ? Au romantisme ? La vérité est que non, non, non. L'âge n'apaise rien. Presque jamais.
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" J'en ai vu, comme nous, qui allaient à pas lents
Et portaient leur amour comme on porte un enfant,
J'en ai vu, comme nous, qui allaient à pas lents
Et tombaient à genoux, dans le soir finissant,
Je les ai retrouvés, furieux et combattant
Comme deux loups blessés. Que sont-ils maintenant ?

Barbara
[citation d'ouverture]

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