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Critique de Fleitour




Oh ! comme j'ai savouré ce "Le connard"p253, comme j'ai dégusté, "cet En...." plus épicé, puis "ce blaireau" p291, autant de gentillesses lancées par Murielle Magellan au "Russe", "l'Homme Slave", Francis Morane. Ce cri du cœur, enfin! Le cœur a fini par craquer. Comme cela fait du bien à nous autres lecteurs

Portait au vitriol d'un homme du spectacle, à l'Égo jupitérien, contrait de tomber amoureux de toutes les femmes belles de vingt ans plus jeunes que lui, qui par "fidélité" à chaque nouvelle égérie, doit forcément aller au bout de ses caprices amoureux.
Son immense talent, est au service de ses seules conquêtes féminines, il les faut belles, intelligentes, séduisantes et mieux encore si elles ont du succès, mais pas trop. Murielle a 17 ans, lui 25 de plus, elle se découvre amoureuse d'une passion dévorante.

Ces cris du cœur sont bienvenus, comme un réveil ou un rappel, prendre du recul pour ne pas sombrer, relire ses propos ampoulés avec retenue, tenir une distance pour que germe la critique, « je suis moins aimée que je n'aime ». La phase fissure chère à Roland Barthes. Murielle Magellan n'aura plus que des miettes, "2 jours par semaine" et encore pour l'enfant.
La femme amoureuse de cet homme était au bout de la compromission, parfois elle lançait un, ne me quitte pas, " Laisse-moi devenir, L'ombre de ton ombre, L'ombre de ta main, L'ombre de ton chien", elle était  mélancolique, douloureusement et devenait l'inutile.

Comment qualifier ce que ressent l'Homme Slave ?
Un grand amour à lire les déclarations mielleuses et enfiévrées de l'Homme Slave, ? Ou un grand mépris quand on l'entend téléphoner à sa nouvelle conquête, devant celle à qui il vient de dire "je t'aime dans l'illimité de notre amour".

Sa chienne ? Pas capable de s'en occuper de la vielle faustine, chez lui tout est faux ses engagements comme de ses déclarations de revenus, tout est truqué, il faut alors ce cri "je m'en tape pour qu'il retrouve un peu de décence."
Addict aux jeux, au luxe, aux conquêtes, aux compliments le voilà qu'il offre à Murielle une parure Cartier en lui avouant "j'en aime une autre et je ne peux pas au nom de l'amour faire autrement."

Roman d'amour cependant, Murielle Magellan par fragments de conscience sait quelle doit se réaliser sans lui. A-t-elle lu Roland Barthes ? Chaque séquence amoureuse est aussi une conquête de la femme qui se libère, qui s'assume. La naissance de Samuel, l'enfant tant désiré par Murielle l'éloigne de l'Homme Slave qui ne sait pas donner par Amour, il aime Samuel mais de loin, de temps en temps. le déclin du compagnon est aussi le choix de la vrai lumière, intérieure, faisant fit de son amour propre le futur de Samuel est à ce prix.

Un très beau texte sur le monde du spectacle, l'envers du décor, sur les papillons de nuit, et le besoin absolu d'amour de l'enfant, sur les actes, pas les promesses, sur le don absolu et non sur la passion destructrice, sur la vrai liberté...

Je pense en finissant ce livre de libération écrit bien après les événements, au souffle de vie qui se dégage de ses lignes, ou de ses mots. Une belle promesse de futurs écrits, pièces, films romans.
A suivre

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