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EAN : 9782070308071
384 pages
Gallimard (13/05/2005)
3.66/5   19 notes
Résumé :

Je n'ai pas accompli mon rêve d'enfant: devenir maçon. Mais à seize ans, j'ai écrit Périple d'un cachalot, un roman de trois cent cinquante pages qu'on lit encore aujourd'hui. J'ai donc décidé de raconter ma vie dans un livre qui ressemble comme un frère à l'un de mes romans. Une vie d'éveils et de talents précoces, mais aussi de conditions difficiles. Mes lecteurs y apprendront que je fus apprenti d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Avis mitigé. Positif : l'explication de sa culpabilité de 70 années est bouleversante, éloge de Manosque, belles rencontres avec Giono, tendre sensibilité sur l'éveil de la sexualité et de l'amour. Négatif : trop de descriptifs qui alourdissent et n'apportent rien au texte, répétitions. Pierre Magnan, décédé en 2012, avait quitté l'école à 12 ans, et disait, je cite : ‘Quand je compare mes pauvres écrit à ceux de Stendhal, Saint-Simon ou Proust, je suis au rez-de-chaussée quand ils sont au 20e étage.'
Je le mettrai, quant à moi, au 8ème étage.
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Ce livre fait suite à l'Amant du Poivre d'âne . Il conte l'entrée de Pierre dans l'âge adulte et surtout la rencontre de celui qui va le transformer : Jean Giono , qui le fait venir au Contadour et lui fait découvrir , la littérature, Bach .... et Thyde Monnier qui va , elle aussi , jouer un rôle capital dans sa vie . Comme toujours chez Magnan , l'écriture est belle , savoureuse.
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Citations et extraits (100) Voir plus Ajouter une citation
Chaque fois que Giono, dans son entourage immédiat ou lointain, découvrait quelqu’un qui écrivait, aussitôt il s’épanouissait comme un pêcher en fleur, illuminé, content de ne plus être seul sur la terre et pour tout dire émerveillé. Il avait ainsi un jour, du côté du Revest-des-Brousses, déniché un berger qui avait commis un roman. Il n’eut de cesse d’avoir fait le voyage en patache pour le rencontrer.

Chapitre 9
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Peu à peu, je commence à voir le toit de la maison où des hommes sont à l’ouvrage, et à mesure que je me rapproche je commence aussi à capter une musique d’abord lointaine puis de plus en plus distincte. (...) Et moi avec mes seaux, en catimini, je me rapproche. Quand je suis à quelques mètres du gramophone, je dépose sans bruit et bien équilibrés mes récipients sur le sol, et je m’assieds dans l’herbe et j’écoute.
Sur ce gramophone en rase campagne, le haut-parleur tourné vers l’infini, un plain-chant monte à perdre haleine. Je ne sais pas ce que c’est. Je n’ai jamais entendu rien de pareil. Il y a des instruments d’orchestre et des voix d’hommes et peut-être, dans le fond, des voix de femmes. (...)
Quand le disque est fini je me lève, je reprends mes seaux. La femme qui lave la vaisselle au bord de la citerne essuie hâtivement ses mains à son tablier pour venir soulever l’aiguille du gramophone qui gratte. Je lui dis :
— Qu’est-ce que c’est ?
— Comment ! Tu ne connais pas ça ? C’est la cantate numéro 140 de Jean-Sébastien Bach !
Je hoche la tête.
— Maintenant je sais.
Elle rit.
— Remets-toi ! Bach ça fait toujours cet effet quand on l’entend pour la première fois. Après on s’habitue.

Chapitre 8
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L’absolu lève encore devant moi un pan de son mystère. Ainsi jusqu’à la fin de ma vie, il ne cessera pas d’effondrer autour de moi d’autres profondeurs et de me mettre en face d’autres énigmes.

Chapitre 8
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Je devais n’avoir pas plus de quatre ans lorsqu’une nuit je fus éveillé par un bruit insolite : plainte, effort, gémissement. Je ne savais pas mais ce que je savais, c’était que ce bruit m’agaçait, me gênait, m’incommodait profondément, douloureusement.
Il provenait de la chambre de mes parents, séparée de la nôtre par une simple cloison de briques de chant.
Il provenait de la chambre de mes parents, séparée de la nôtre par une simple cloison de briques de chant.
Je fus aux aguets de ce bruit chaque fois qu’il se produisit et je crois bien – hélas – qu’il ne se produisit jamais, si faible fût-il, sans me réveiller.
Il m’horripilait, il me blessait, il me taraudait comme un mal de dents. Je finis par comprendre que c’était ma mère qui produisait ces sons inarticulés. Alors je n’eus de cesse de la faire taire. Je hurlais, je trépignais. Ma voix déjà forte devait transpercer la cloison, être insupportable aux oreilles de ceux qui, en ce moment, étaient à mille lieues de moi et de mes états d’âme.

Chapitre 1
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C’est à côté de cette fontaine que je reçus en pleine figure le visage de Louisette alors que je ne m’y attendais pas. Elle est en pleine lumière pour la première fois.
Un jour, j’ai vu un vieux chromo bistre. Il représentait un pont en dos d’âne surchargé de maisons de la Renaissance italienne. L’évasement de la chaussée que déversait ce pont après le quai qui suivait était tout entier éclaboussé par la lumière d’une créature de rêve le front ceint d’un diadème et l’air dormeur.
Devant elle, en pourpoint de gala, un jeune homme ôte sa toque à plume et s’incline profondément vers l’apparition.
La légende imprimée au bas de l’image fournissait l’explication du mystère : Rencontre de Dante et de Béatrice.
Quand je vois ce jour-là Louisette devant moi, c’est ce méchant chromo qui fulgure dans mon esprit et je ne l’en chasserai plus. Depuis, cette place Saint-Sauveur, c’est pour moi ce Ponte Vecchio sur l’Arno où le poète rencontra son obsession. C’est pourquoi je m’y suis tant attardé.

Chapitre 3
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