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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Encore une fois Magnan surprend par cette faculté de faire prendre corps à la Provence et ses provençaux . En donnant une suite a " la maison assassiné" avec la mort de son héro il fait revivre les personnages du livre en donnant plus de consistance à l'histoire.
De nouveaux personnages apparaissent avec des profils bien fouillés.
C'est une histoire incroyable d'amour fou ( et je pense à Giono) qui vire franchement à l'amour mystique morbide et reliquaire.
Magnan rend bien l'ambiance étroite du village replié sur lui-même avec ses cancans, ses médisances, ses jalousies, ses mises au pilori de ceux qui ne sont pas comme les autres Il analyse ( et même psychanalyse ses personnages ) parfaitement les sentiments comme la haine, la culpabilité, l'hypocrisie, la croyance aveugle , l'amour aveugle
Les héroïnes sont des personnages complètement hors normes, entières et névrosées personnes fortes mais très malsaines qui sèment la mort, le malheur autour d'elles par négligence , bêtise et aveuglement . Pourtant cette puissance de vie qui les anime semble leur donner raison
La Provence avec ses vents froids et brusques cette terre difficile qui fait vivre avec parcimonie ses habitants vient bien en soutient des personnages.
on voit,aussi, apparaître dans ce livre le futur commissaire Laviolette , avec son caractère bien trempé, qui sera le personnage principal de plusieurs livres
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Pierre Magnan est un est des écrivains qui me touche le plus. Encore une fois, la charme a opéré. Je ne suis pourtant pas du tout originaire du Sud, mais son langage, ses paysages, les prénoms, les toponymies, les us des uns et des autres sont vrais. Tout me plait : chaque phrase est non seulement merveilleusement bien écrite, mais l'histoire des personnages, de la Provence, la grande histoire même, la sociologie, la psychologie, me réjouit à chaque ligne.
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C'est toujours un plaisir pour moi de relire les romans de Pierre Magnan. Mais lorsqu'il dépasse les 300 pages, il perd sa finesse habituelle. Comme pour "Les courriers de la mort", une petite centaine de pages en trop m'ont déçu. L'histoire s'en trouve embrouillée, déséquilibrée.
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Le plus étrange des Magnan. Un personnage à la Kaspar Hauser.
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Séraphin est mort. Mais son corps est l'objet d'une quête de lapart de ses amoureuses ,Rose et Marie . Et voilà que la dépouille de l'archange vengeur suscite des miracles et des catastrophes . Et la guerre (de 40 maintenant est là !) . Un roman sombre infusé de fantastique.
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Attention spoiler : Cette critique contient des éléments qui peuvent dévoiler des éléments du roman "la maison assassinée" de Pierre Magnan.

Cinq ou six ans après la publication de "la maison assassinée" en 1984, Pierre Magnan a éprouvé le besoin de revenir sur l'histoire de son héros Séraphin Monge. le roman initial centrée sur le retour de Séraphin dans son pays natal, sur la découverte du crime qui a frappé sa famille une vingtaine d'années auparavant et sa vengeance me semblait se suffire à lui-même. A la fin du livre, le sort de Séraphin et de la plupart des personnages était scellé.
Je ne sais pas ce qui a motivé Pierre Magnan. Mais "le mystère de Séraphin Monge" n'est pas à proprement parler une suite. Par contre, si je reprends l'analogie que j'ai utilisée dans la critique du roman "la maison assassinée", concernant la mythologie grecque, on peut retrouver ici les mêmes concepts.
En effet, Pierre Magnan reprend en main les destins des autres personnages du roman "la maison assassinée" pour approfondir et détailler ce qui a déjà été raconté sans s'attarder.
Par exemple, les destins des trois femmes vainement amoureuses de Séraphin dont il avait déjà donné quelques clés sont repris et détaillés à la manière de la "saga" de la famille des Atrides qui fait l'objet par les poètes tragiques grecs de plusieurs développements dans les pièces de théâtre sur tel ou tel personnage (Oreste, Agamemnon, Iphigénie). Magnan ne remet pas en doute la saga initiale. Simplement, il réexamine en détail le destin de Marie Dormeur ou de Rose Sépulcre ou de la famille Dupin.
L'exemple le plus criant est celui où Rose sépulcre, après avoir découvert que Séraphin Monge est mort accidentellement dans une coulée de boue, décide qu'il convient de retrouver la dépouille pour l'enterrer en "terre sacrée". accessoirement dans son pays natal. Il y a indéniablement de l'Antigone et de son combat acharné pour une sépulture de son frère Polynice, dans le personnage de Rose qui ira mettre en jeu sa vie pour cet objectif. Mais on peut trouver d'autres figures ou analogies où certains personnages s'efforcent de combattre le destin susceptible de tuer, telle Marie Dormeur qui enferme sous clé ses deux fils ainés qui veulent combattre pendant l'Occupation, l'un avec les fascistes français, l'autre pour la Résistance afin de tenter de les préserver de la mort.
L'autre aspect important du roman c'est la présence bienfaisante de la sépulture de Séraphin Monge qui protège ceux qui s'en approchent. Au grand dam des autorités ecclésiastiques qui ne veulent pas qu'on parle de miracle même si de troublants évènements se produisent …
Il y a un aspect très certainement ironique et narquois dans l'écriture de Pierre Magnan dans lequel on retrouve son pacifisme qu'il mesure (sans le dire) à l'aune de celui de son maître à penser Giono. Une grosse pincée d'anti-cléricalisme, peut-être aussi ?
Une certaine ironie aussi en faisant apparaître au coin du bois un personnage dépenaillé, maigre et pacifiste, un certain Laviolette dont Magnan fera dans bien d'autres romans, un commissaire de police bien en chair, truculent et bon vivant…
Là où on retrouve certains aspects propres à Giono, c'est dans ces descriptions d'amour fou ou morbide où par exemple, Marie se donne physiquement à des hommes en qui elle ne voit que l'image de Séraphin, seule capable de lui déclencher l'orgasme. Elle n'osera pas donner à son premier né le nom de Séraphin mais elle le nommera Ange …
Le roman est intéressant et se lit avec grand intérêt. Je ne sais pas si ce prolongement du roman initial s'imposait vraiment …
Je répondrai positivement pour les deux tiers du roman qui explicitent et développent des zones d'ombre du roman initial. Cependant, il y a quand même un peu (beaucoup) de délayage surtout vers la fin du roman qui n'apporte plus vraiment grand-chose à l'histoire en particulier tout ce qui concerne l'évêché ou la famille Austremoine qui remet le couvert un peu inutilement sur l'histoire du lieu où est mort Séraphin Monge.
Je vais mettre une note en retrait d'un point par rapport à "la maison assassinée", ce qui le classe, de toutes façons, parmi les bons romans.
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