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EAN : 9782070411788
423 pages
Gallimard (22/02/2000)
3.92/5   40 notes
Résumé :
ils étaient tous autour du poêle quand il entra. Le vent d'automne dérangea la fumée de leurs pipes. Eux, devant cet homme encombré de deux valises, avec son chapeau mou et son imperméable clair, le prirent pour un monsieur.

Mais, s'avançant au milieu de la pièce et rencontrant la mère Raffin qui venait en toute hâte sur ses pieds plats, il toucha son chapeau. - Je vous demande pardon, dit-il, est-ce qu'il serait possible de voir le maire ? Pourrier ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Un roman méconnu, d'un auteur disciple de Giono, qui évoque la vie des habitants d'un hameau des Hautes alpes, isolé par l'hiver, pendant les derniers mois de la guerre de 39-45.
Profondément humaine, l'approche de l'auteur nous fait partager les amitiés, les amours, les gestes les plus simples ou parfois les plus héroïques, de paysans habitués à l'hostilité du climat montagnard.
Le style est assez naturel et convaincant quand il s'agit des personnes, de leurs actes, de leur vie quotidienne, un peu trop emphatique quand il s'agit des paysages (que j'ai eu du mal à véritablement visualiser), mais le tout a assez bien vieilli, d'autant que l'auteur a vécu cette période dans des conditions assez proche (il fuyait l'occupation, le STO…) et qu'il avait lui-même des idées progressistes pour l'époque.
L'intrigue se déroule autour de deux jeunes évadés, l'un juif, l'autre communiste, que la solidarité humaine va s'attacher à sauver, avec quelques intrigues secondaires parfois drôles, et de rebondissements parfois dramatiques.
A (re)découvrir
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Pour ma part je connaissais les oeuvres de Pierre Magnan surtout dans les enquêtes du commissaire "La violette "
superbement menées .
Donc devant ce premier livre de l'auteur je ne me suis plus retrouvé ,
Il y a beaucoup de personnages et j'ai eu des petites difficultés à m'y retrouver au début , mais bon ,
il est agréable à lire, lyrique, les prémisses du style de P. Magnan.

c'est une belle histoire d'amitié, de courage et d'amour, dans les Alpes,
Ce livre n'a pris aucunes rides ,c'est un livre écrit dans la jeunesse de Pierre Magnan , et aidé de sa compagne Thyde Monnier
il est publie mais pas assez bien accueillis par le public ?
Quand est il de sa trame ? vous le savez déjà !


C'est l'histoire d'un village isolé par la neige comme chaque hiver, sans téléphone ni électricité.
Des paysages à couper le souffle dans une région très difficile , comme seul Magnan sait les décrire

Pierre Magnan nous parle de grands idéaux, d'héroïsme, de religion, d'amour, d'amitié.
Il a un don de reproduire en mots les ressentiments de ses personnages ,entre autre tous attachants ,
chacun ayant une façon de vivre différente mais tous unis quand les problèmes surviennent et perturbent la vie de ce village

les sentiments qui se nouent, entre les multiples personnages et les plans qu'ils inventent,
les rebondissements dans lesquels la passion ou le dévouement jettent les uns ou les autres,
tout cela n'est rien.
Car, plus que cela , depuis le début et jusqu'après la fin
il y a la nature. Dépeinte par les phrases de l'auteur comme sur une palette de peintre .
Ce sont les descriptions de la montagne et de sa vie propre (enneigement, avalanches, débâcle, notamment)
qui tiennent la plus grande place dans ce roman. et qui m'ont séduit
car cela se passe pas trop loin de chez moi et que je connais sa rudesse ,
la Cluse, village des Hautes-Alpes perché sous la dent de Cervières.


C'est elle et sa neige qui enclot les hommes dans ce fond de vallée ;
c'est elle et ses montagnes qui offre des abris ;
c'est elle et ses eaux et son ciel qui règle les jours de chacun ;
c'est elle et toutes les forces dont elle dispose qui joue, en fin de compte, le plus grand rôle.
Et, finalement, quand on y repense après avoir fini sa lecture, on réalise que, tout au long du livre,
c'est l'amour de cette région que Magnan à voulu nous donner cet amour qui façonne les gens qui y habitent
et qui les sculpte durement .

Voila les amis , Régalez vous de sa lecture ,je suis sur que vous apprécierez, à bientôt.


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Auteur de romans policiers, Pierre Magnan a pourtant écrit son tout premier livre sur un sujet tout différent : la vie sous l'occupation dans un village des Hautes-Alpes. Enfin, pour être plus exact, la France est occupée, mais ce village lui, pendant les six mois que dure le roman, ne le sera pas et ne pourra pas l'être : isolé par la neige comme chaque hiver, sans téléphone ni électricité, il vivra à son propre rythme. La seule différence est que, cet hiver-là, deux évadés sont venus se réfugier dans cet endroit perdu.
La sauvegarde de ces deux fuyards (un juif et un communiste) servira de fil conducteur à cette histoire. Mais, à ce fil, qui crée une vraie intrigue, Pierre Magnan relie une variété de sujets que ce type d'évènements et de situations dramatiques rend plus exceptionnels, mais qui nous touche tous et nous interroge sur la façon dont, nous, nous serions comportés. Pierre Magnan nous parle effectivement de grands idéaux, d'héroïsme, de religion, d'amour, d'amitié. Il les oppose ou les allie vers un même but, selon les circonstances.
Pourtant, les péripéties qui impliquent les fugitifs et ceux qui les aident, les sentiments qu'ils nouent, les plans qu'ils inventent, les rebondissements dans lesquels la passion ou le dévouement jettent les uns ou les autres, tout cela n'est rien.
Car, au dessus de tout cela, et depuis bien longtemps avant que cela commence, et encore bien longtemps après que cela soit fini, il y a la nature. C'est elle et sa neige qui enclot les hommes dans ce fond de vallée ; c'est elle et ses montagnes qui offre des abris ; c'est elle et ses eaux et son ciel qui règle les jours de chacun ; c'est elle et toutes les forces dont elle dispose qui joue, en fin de compte, le plus grand rôle.
Et, finalement, quand on y repense après avoir fini sa lecture, on réalise que, tout au long du livre, ce sont les descriptions de la montagne et de sa vie propre (enneigement, avalanches, débâcle, notamment) qui tiennent la plus grande place dans ce roman.
Les hommes, les bons ou les mauvais, les héros ou les salauds, les actifs ou les planqués, sont tous minuscules par rapport à cette terre qui les porte. Alors, choisissons bien notre camp, mais sachons surtout rester humbles.
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Ce premier roman publié de Pierre Magnan, rédigé en 1943 est bien différent de ceux qui ont fait la célébrité de l'auteur. Ici, pas de personnages gentiment loufoques, pas d'irruption du fantastique. le ton est réaliste, voire solennel, l'intrigue sobre et linéaire : dans un village des Alpes, coupé du monde tout l'hiver par la neige, un nouvel instituteur est nommé, au moment s'approchent deux fugitifs, l'un juif, l'autre communiste, poursuivis par la Gestapo. Sous l'impulsion de l'enseignant, les hommes du village basculent dans la résistance active et cachent les deux évadés. Pierre Magnan fait preuve ici d'un talent hors du commun pour rendre les ambiances : les réunions des hommes auprès du four du boulanger, quand le temps est trop mauvais, la menace constante des avalanches, la couleur bleutée de la grotte où sont cachés les fugitifs, les échanges entre les femmes, le bureau du médecin... autant d'épisodes rendus très simplement mais auxquels il m'a semblé avoir assisté... Les personnages, principaux ou secondaires ont tant de présence qu'on croirait les voir. Un roman que je recommande chaudement
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L'aube insolite : déjà le titre est empreint de poésie. La seconde guerre mondiale, un village isolé de montagne, l'hiver arrive, deux fugitifs aussi. Quelques hommes dont l'instituteur, vont prendre en charge l'accueil de ces réfugiés dans des conditions particulières. L'hiver est là, le village totalement isolé par la neige vit complètement en autarcie. le secret bien gardé pourtant est éventé mais chacun fait semblant de ne pas savoir. Une femme, docteur, ne conçoit sa vie que suivant son Devoir…
Pierre Magnan, à l'écriture si belle et dont j'ai déjà parlé sur Babelio, nous livre un exercice de style au-delà de la simple rédaction d'un roman. C'est une oeuvre où se côtoient la nature étrange et exceptionnelle, les hommes et les femmes avec leurs forces et leurs faiblesses, leur coeur et leur devoir, l'époque trouble avec ses héros d'un jour et ses petits soldats le doigt sur la couture du pantalon.
Découvrez ce livre, plongez dans une aventure humaine si difficile à appréhender, qu'aurais-je fait à leur place ?
Et découvrez la magnificence de la fin du roman, cette aube insolite…
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Moi, j'espère éperdument en Dieu, j'espère qu'il me donnera le plus de temps possible pour admirer ce visage de l'univers. Car je n'ai pas besoin de Paradis; que Dieu me donne seulement le pouvoir de capter par tous les sens possibles la forme totale de la vie...Avec l'amour, continua t-il en hésitant, car sans l'amour... ça me suffit pour ne plus craindre la mort. Qu'Il fasse de moi un être immobile, pourvu que cet état me confère le pouvoir sensoriel de percevoir la vie de ce monde, cela me suffit pour être heureux...
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L’Aube insolite, ces mots restèrent en moi inutiles, inemployables, ne pouvant fomenter aucune péripétie, aucun drame, ni servir de support à aucune histoire. Je n’ose écrire qu’il fallait absolument que l’imagination de la nature se substituât à la mienne et c’est pourtant bien ce qui se produisit : par le truchement des constantes humaines, elle inventa la guerre et me précipita dedans. Sans la guerre, sans les éléments dramatiques qu’elle me procura, je n’aurais jamais écrit L’Aube insolite.

Préface
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_ laisse moi continuer, coupa Barles, je connais la Cause que tu défends , elle est noble ,elle est belle, elle est juste . Je sais bien que le monde doit changer de base, je le sais !! Mais écoute! aucune cause , si belle , si noble, si pure soit -elle, ne vaut assez pour qu'on risque sa peau pour elle. Ta peau mon vieux, tu y penses ? ta vie , ta possibilité de jouissance _- Je vais la dépenser toute en une fois, ce qui fera un beau feu d'artifice ;
_ en mourant ?
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Pour apprécier Mozart, il faut avoir le ventre plein. Tu en as vu, toi, des hommes pauvres écouter Mozart ? Tu en as vu des ouvriers et des paysans écouter Mozart ? C’est bon pour les bourgeois. Eux seuls ont droit à la musique, eux seuls ont droit à la joie, ils ont mis des murs autour de tout, ils ont tous les privilèges, les clés de toutes les portes, même celles de la joie intérieure.
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Se penchant sur lui pour se laver, il prit cependant plaisir à faire ruisseler l'eau entre ses doigts tant elle était d'un bleu magique. Ramonce s'avança. Il hésita un moment, hocha la tête, puis retroussant ses manches fit d'abord semblant de se rincer, mais les pierres tombaient des doigts du guide avec un tel bruit de joyaux étincelants que Ramonce s'abandonna à cet instinct sensuel. Et bientôt ils furent tous au bord du fleuve et s'amusèrent comme des enfants à faire glisser au long de leurs bras l'eau et le gravier rutilants.
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