A la suite d'une mutation à Gap, le commissaire Laviolette doit démêler une affaire complexe de captation d'héritage en plein coeur du Champsaur. Confronté à l'irrationnel et devenu, bien malgré lui, partie prenante de cette affaire, notre limier découvre une vallée alpine baignée par le Drac où les modes de vie semblent figés depuis des décennies. Furetant çà et là au gré de ses humeurs, il y croise de vieilles mégères qui refont le monde chaque jour dans une épicerie d'un autre âge, un notaire désabusé et une gardienne de chèvres soixante-huitarde, amoureuse de poésie.
En compagnie du Juge Chabrand, qui ne reste pas insensible aux charmes des autochtones, il arpente sans fin un cimetière perdu en montagne, entouré d'un paysage de rêve et qu'avoisine une source aux propriétés miraculeuses.
Une fois de plus,
Pierre Magnan invite le lecteur à la découverte de cette France profonde, dont il sait si bien vanter les agréments au fil des mots. On s'immerge avec lui dans ce coin perdu des Hautes-Alpes, s'étonnant, au détour d'une page, de voir apparaître un ordinateur ou un prix en euros… plutôt incongrus dans ce contexte.
Si la fin, complètement loufoque, mais d'une réelle puissance littéraire, peut laisser dubitatif, la lecture de ce dernier volet des enquêtes de Laviolette reste un vrai moment de plaisir… et d'évasion !
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