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3,37

sur 224 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une dystopie d'Islande, car on n'y écrit pas que des polars.

Un monde débarrassé des technologies au profit de moyens découverts en mettant à profit l'étude des modes de communication des oiseaux et des papillons qui s'envolent ensemble et parcourent de concert leurs longues migrations. Si les oiseaux synchronisent ainsi leurs cerveaux, pourquoi les humains ont-ils besoin d'appareils?

Mais ces avancées scientifiques servent surtout à de nouvelles formes de publicité, à des marketings à outrance et au contrôle des esprits. Rien n'échappe à la rapacité commerciale, pas même l'amour et la mort!

Au départ, le style m'a semblé froid, détaché. J'avais un peu l'impression de lire un documentaire. Puis je me suis peu à peu laissé prendre par cette histoire complexe qui dénonce aussi les dérives de la société de consommation.

Et le roman recèle bien des surprises et des péripéties incroyables, même une intervention du Grand Méchant Loup (ceux qui l'ont lu sauront de quoi je parle, pour les autres, je vous garde la surprise!)
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La société futuriste dépeinte dans cette dystopie islandaise fantaisiste peut paraître absurde au premier abord, mais elle ressemble étrangement à la nôtre... "L'homme sans fil moderne", connecté au réseau en tout temps; les "hébergeurs clandestins", payés par les entreprises pour "influencer" leur entourage; les services marketing collectant des données sur tout le monde et produisant des publicités personnalisées; et une grande entreprise monopolistique qui contrôle le monde, la vie, la mort – jusqu'à en devenir Dieu! La version originale du roman a été publiée en 2002, mais il est on ne peut plus d'actualité.

C'est une satire de la modernité complètement délirante à lire au deuxième degré. J'ai eu un peu de mal à accrocher au début parce qu'il y a beaucoup de digressions et de world building. Les personnages sont plutôt caricaturaux, alors il est un peu difficile de s'identifier à eux. Mais l'univers créé est intéressant et amusant, et l'histoire qui avance lentement au début finit par prendre son erre d'aller, pour aboutir en une finale mémorable! La morale sous-jacente à l'histoire se dévoile au fil des pages et surprend par sa pertinence. C'est un bon roman d'anticipation, cocasse et original.
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Imaginez un monde plus proche de la nature, un monde où l'homme, débarrassé des appareils électroniques, peut se connecter n'importe où, n'importe quand, avec n'importe qui.

Un monde où un génie, surnommé LoveStar, est consumé par ses idées, idées qui ont changé la face du monde.

Un monde où un couple vit un amour des plus mièvres dans la félicité la plus totale.

Un monde idyllique en somme? Pas vraiment.

Ce premier roman d'Andri Snaer Magnason, un auteur islandais que je ne connais guère, m'a laissé une impression forte et durable. L'imagination y est grande, foisonnante, les idées nombreuses et originales. Ici, point de hard-SF : soyez prévenus. Ce n'est pas l'objet de ce livre.

Son objet? Il ne se donne pas facilement. Une fable grinçante, un miroir déformé, une satire féroce : indubitablement. Mais encore? Une dystopie? Probablement. Mais une dystopie qui a de l'humour.

L'hypothèse de départ peut surprendre : à la suite de divers changements climatiques, ma foi assez surprenants (Chicago ensevelie sous le miel !), et d'une découverte tout aussi extraordinaire, l'humanité a pu se libérer des clés USB, fils, Wi-Fi et autres machins et bidules électroniques.
Libéré de cette technologie asservissante, l'humanité n'en a été que plus heureuse. Mais à quel prix?

Des critiques que j'ai pu survoler, LoveStar serait un roman dénonçant le consumérisme. Indubitablement, il y a de cela : le Service Ambiance prend le pas sur d'autres services ; LoveStar est trop occupé à avoir de nouvelles idées et à les faire accoucher pour se soucier véritablement des implications de ses créations ; la technique remplace le libre-arbitre, l'individu s'efface et s'en remet à des algorithmes qui ne disent pas leurs noms ; les hommes deviennent des outils pour les stratégies de communication des uns ou des autres (et pas que des entreprises).

Mon impression, c'est que l'auteur ne critique pas la technologie en soi, ni la consommation en soi : notre technologie moderne est d'ailleurs mise de côté dès le départ, tout comme nos modes de consommation. le problème, ce n'est pas la technique, c'est ce qu'on en fait et surtout la place qu'on veut bien lui donner : subordonner votre liberté la plus fondamentale à une machine, à un algorithme, à un procédé dont vous ne comprenez rien, c'est abdiquer quelque chose de fondamental.

Loin d'être technophobe, ce roman me paraît être un appel à la sagesse dans l'usage et la place laissée à telle ou telle technologie. Prenez inLove, par exemple, qui vous choisit votre âme soeur selon des critères scientifiques incontestables (et le résultat est là, ce n'est pas du charlatanisme) : que faire face à cela? Accepter? Se rebeller? Pour ceux qui regardent la série Black Mirror, c'est là le thème de l'épisode 4 de la saison 4 (et je ne peux m'empêcher de penser que les créateurs de Black Mirror ont lu LoveStar pour réaliser cet épisode…).
Islande, Sumer, même combat?

Une autre critique que je vois revenir est l'invraisemblance des technologies déployées dans le roman. Sans entrer dans le détail, il s'agit avant tout d'une technologie fondée sur la transmission des données s'inspirant « des ondes des oiseaux« .

C'est, à mon avis, une critique qui rate quelque peu sa cible : la vraisemblance n'est pas du tout un objectif de ce livre. Il s'agit, de toute évidence, d'une fable, d'un conte. Pour tout vous dire, je ne peux m'empêcher de penser à Pinocchio : serait-il juste ou pertinent de juger de la qualité de Pinocchio en se fondant surtout sur le fait qu'un pantin de bois ne peut vivre sa vie? Ni devenir un petit garçon?

Comment classer cette oeuvre? Il s'agit de littérature de l'imaginaire, c'est certain, mais encore? de la science-fiction? Certes, les procédés scientifiques y tiennent une place, mais ne sont au fond que le prétexte à des idées, des concepts, qui sont explorés dans le détail. Il ne s'agit pas d'anticipation, ni de SF d'anticipation : personne ne pense sérieusement que ce qui est décrit dans le livre puisse advenir de la façon dont cela est décrit -cela étant dit, je rappelle que ce livre a été publié en 2002, soit avant Google, Facebook, Twitter & consorts, les réseaux sociaux n'existaient pas : bien que ne relevant pas, à proprement parler, de la SF d'anticipation, il reste que ce livre contient en son sein des intuitions fulgurantes-. Si je devais classer cette oeuvre, je la rangerai du côté des contes futuristes, à mi-chemin entre la dystopie et la SF humoristique. Mais au fond, doit-on classer ce roman? Je vous laisse y réfléchir.

L'intrigue est, je le crains, le point faible de cette histoire. Je vous le dis franchement : je n'ai pas accroché à l'histoire de ce jeune couple islandais qui essaie de surmonter la fatalité algorithmique d'inLove pour vivre son amour en toute authenticité. Est-ce de mon fait? Je ne crois pas : cette histoire d'amour me paraît être un accessoire : on y revient de temps en temps, la chose se met en place très doucement, et la conclusion n'a rien de spectaculaire pour cet arc narratif-ci. Si vous cherchez une fresque épique mettant en scène deux amoureux transis triomphant d'un monde froid et indifférent, c'est clair, vous allez être déçu.

Mon avis? Prenez ce livre pour ce qu'il est : une parabole, un conte relevant de l'imaginaire mais qui n'en reste pas moins ancré dans certains aspects du réel, que ce soit notre relation à autrui ou à la technologie. N'y cherchez pas de la hard-SF ou une histoire d'amour, et tout ira bien.

Pour une critique (un peu) plus complète, vous pouvez aller sur mon blog !
Lien : https://journalduncurieux.co..
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Partez pour un voyage complètement déjanté ! La jaquette nous prévient que « rien n'arrête une idée » et c'est le moins qu'on puisse dire… Des idées, l'auteur en a à la pelle et il va jusqu'au bout de ses pensées, complètement folles, mais parfois cruellement plausibles !

La première partie du roman est consacrée à l'exploration de ce monde hors du commun : un futur débarrassé des câbles, où les gens restent néanmoins constamment connectés à tout et à tout le monde via les ondes. Cette nouvelle société futuriste fait marrer autant qu'elle fait peur : la publicité omniprésente, la possibilité de visionner en direct dans sa tête n'importe quel endroit sur terre, le rembobinage des enfants mal embarqués dans la vie, le calcul des âmes soeurs, et j'en passe. Tous les aspects de la vie (la mort, l'amour, la famille) sont passés au crible pour « améliorer » la société grâce à de nouvelles technologies révolutionnaires… qui finissent par ôter tout libre-arbitre.

Une fois cet univers mis en place, on rencontre enfin nos deux héros, Sigridur et Indridi, fous amoureux, jusqu'au jour où on les prévient qu'ils ne sont pas des âmes soeurs. Bien au contraire, Sigridur a été « calculée » et son véritable amour l'attend bien sagement dans le département de LoveStar. Comment se révolter contre une machine qui entend bien avoir le dernier mot, coûte que coûte ? Leur histoire est désopilante et révèle bien des surprises.

Le roman souffre malheureusement de grosses longueurs, notamment lors des passages sur LoveStar, le créateur de tout ce cirque, et il faut attendre une bonne centaine de pages pour découvrir l'histoire d'Indridi et de Sigridur. Il faut parfois s'accrocher pour comprendre tout cet univers et les nombreuses digressions, mais il vaut vraiment la peine, ne serait-ce que pour rencontrer « les aboyeurs », ces personnes débitant en rue des publicités ciblées en fonction des gens qu'ils croisent.

On tombe plus d'une fois dans l'absurde, en se disant « Non, il n'a pas osé, quand même… ». Mais si ! Dans ce roman, il faut accepter de se laisser happer par cet univers délirant et il devient une vraie mine d'or tant on passe de découvertes en découvertes. L'auteur parvient à nous faire rire tout en pointant le doigt de façon très judicieuse sur les dérives possibles d'une société hyper-connectée, vers laquelle nous tendons de plus en plus.
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J'ai eu un peu de mal au début à accrocher à ce livre que je trouvais « bizarre » mais une fois prise dans l'histoire, ma curiosité a pris le dessus. En effet, plus j'en apprenais sur Sigriđur et Indriđi, et plus je voulais savoir comment ils allaient surmonter les obstacles mis sur leurs routes. de même, j'ai aimé découvrir petit à petit qui était Lovestar et comment il est devenu cet homme qui a révolutionné le fonctionnement du monde humain. Il y a de l'absurde, de beaux paysages islandais, une histoire d'amour, des inventions diverses et variées, de l'humour noir et même une certaine morale, et le tout donne un livre étrange et en même temps terriblement captivant.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Fable faustienne apocalyptique et sommet de noirceur humoristique.

Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2017/05/15/note-de-lecture-lovestar-andri-snaer-magnason/
Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Love Star est un monde effarant où l'amour de « Love » décide de tout. « Love » vous indique, -par le biais d'une programmation scientifique implacable car tellement probante-, qui aimer afin de connaître le vrai bonheur, celui écrit selon Love Star... Dans ce système, rien n'est laissé au hasard, c'est dire que le libre-arbitre n'a plus de raison d'être, et l'on peut même se connecter aux zones langagières de votre cerveau pour vous imposer les mots à vomir, les slogans à promulguer, surtout pour ceux qui sont contraints de devenir une machine à meugler de la publicité, sans compter les hébergeurs clandestins, qui sous couvert de bonnes intentions, (exit la noblesse de l'amitié), vous incitent à vous dévoiler, afin de dresser le rapport qui pourra inventorier vos goûts, habitudes, relations, et ce, dans le but ultime de généreusement vous proposer les produits qui sauront vous plaire à goût sûr…
Quant à Love Mort, il s'occupe de votre mort, et donne à cette dernière étape une majesté inédite en faisant exploser dans l'espace feu votre enveloppe corporelle, puisque les chairs ne sont bien évidemment plus vouées à se décomposer sous terre ; la nouvelle humanité étant vouée à se défaire au maximum de ses liens avec ses origines et avec la putréfaction qui lui est inhérente. La Science nouvelle a fait l'Homme Nouveau… Et la nouvelle chair de l'homme réside dans la connexion et le sans fil. La marginalité reste pourtant officiellement permises, il suffit pour ce faire de s'exclure de tout ce qui fait un monde ultra-relié et ultra-connecté, et d'accepter d'en subir les contraintes comme de devoir composer un numéro de téléphone (plus ou moins certain et plus ou moins « trouvable ») afin que votre chasse d'eau puisse être enclenchée… Exemple fort prosaïque, mais à peine problématique et emblématique de ce qui menace les libertaires résistants…
Pourtant, au départ, Love Star était un homme amoureux de sa femme et des oiseaux, il choyait l'une et étudiait les modes de communication des autres ; sauf qu'au final, il a trouvé… Dieu… Où disons qu'il réalise l'Apocalypse !!!
Et dans cet enfer de nouveautés technologiques, pavé de bonnes intentions (comme il se doit), il y deux amants qui tentent de nager à contre-courant de tous les autres ; et de ceux-là mêmes qui justifient à eux-mêmes la probité de leurs décisions en se servant d'un autre outil implacable mis à leur disposition, à savoir : Love Regret. Celui-ci est un service qui vous indique à coup sûr que vous avez fait le bon choix, et que toute autre décision vous aurait inéluctablement conduit à la mort….
Alors, dans ce monde pré et pro-formaté, deux amants, deux résistants, Ingridur et Sigridur se retrouveront Adam et Eve dans un nouveau jardin d'Eden, lequel leur échoit en partage, en récompense de leur ténacité à ne pas vouloir pour eux ce que d'autres avaient décidé… Ils n'auront succombé ni à la voix, ni à la voie de Love Star, ils auront fait le choix du libre choix, et le Paradis sera leur nouveau terreau…
Bouleversant récit à la croisée de « 1984 » et de « L'écume des jours » (pour toute la folle inventivité de l'auteur), drôle parce que cruel et onirique à la fois, et terrible car il pousse à l'excès toutes nos tendances à la « servitude volontaire »... La preuve est faite que l'on ne se méfie jamais assez des rêves que l'on veut nous faire rêver, et que l'on ne cultive jamais assez notre propre jardin… La soumission intellectuelle est pire qu'une fainéantise, c'est un crime commis contre soi-même…
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Il n'y a pas à se mentir, Lovestar est un livre avec de nombreuses facettes. Ainsi, il est à la fois :

- Très lent : Clairement, ce qui nous est vendu par la quatrième de couverture ne débute qu'après un petit bout de temps et n'évolue pas vraiment.

- Très rapide : Il y a environ une nouvelle idée par chapitre.

- Loufoque : Je pense notamment au Grand Méchant Loup.

- Effrayant : Que dire de la situation des aboyeurs qui, reliés à un organisme publicitaire, perdent le contrôle de leur corps pour vanter les mérites d'un produit quelconque ? Que dire des aboyeurs cachés qui trahissent leurs amis pour leur faire acheter de la camelote ? ( A-t-on là une espèce de prophétie au sujet des comptes instagram ?) du contrôle absolu qu'exerce Lovestar sur la population. Sans parler des Mickey Mouse en chair et en os.

- Attendrissant : Une histoire d'amour un peu loufoque, avec deux amants luttant seuls contre le monde entier.

- Théologique : Et oui, dans tout ça, on a même droit à un petit questionnement sur Dieu.

Je pense qu'on pourrait encore lui donner d'autres qualificatifs divers et variés, mais il me semblait que c'était là les principaux.

Au final, un bon livre, que je recommande sans hésiter.
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Voilà une histoire de science-fiction aboutie, passionnante et accessible aux réfractaires de la SF. Je lis en effet assez peu de ce genre car assez rebutée par l'aspect technologique qu'il peut revêtir. Mais ici point de description technique, on entre directement au coeur des concepts développés par le génial Lovestar, qui a révolutionné notre ère.

Tous les hommes (du moins dans les pays riches) sont devenus "sans fil", connectés à tous les objets qui les entourent, téléphone et ordinateur en particulier. Des caméras "papillons" et des clandestins récoltent toutes sortent d'informations sur eux afin de toujours mieux cerner les cibles marketing... Certaines personnes en dèche vendent une part de leur partie langagière pour devenir des "aboyeurs de pub"...

En découle une société marchande exacerbée façonnée par les deux dernières inventions de Lovestar : LoveMort (envoyez vos morts au ciel! ...littéralement) et InLove (trouvez votre seul-e et unique) par calcul mathématique !
L'auteur nous décrit les tenants et aboutissants de cette société avec une précision et un humour noir qui n'échappera pas au lecteur et fait la saveur du texte.

Il croise ainsi le destin contrarié de Indridur et Sigridur, Roméo et Juliette contemporains dont on suit les affres avec inquiétude et l'avancée de la dernière idée, plus folle encore que les précédentes, de Lovestar dont je ne peux rien vous dire sans vous gâcher le plaisir. La fin qu'on attend avec impatience sera explosive !
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LoveStar, chef visionnaire d'une multinationale de la communication.
Ce livre pourrait se définir comme un conte métaphorique d'anticipation, à l'humour noir, voir grinçant.

Nous suivons les inventions de LoveStar :
- Des publicités très ciblées clamées par les mêmes consommateurs via leurs sens (cette idée m'a fait penser à une nouvelle de Damasio)
- Un programme trop parfait d'apparentement Homme Femme
- Une nouvelle méthode d'enterrement qui en met plein la vue.
- ...

Bienvenue dans une société dirigée par des pseudos Google Facebook et consort, un monde qui est le notre, poussant juste les idées des grandes entreprises 2.0 à leur paroxysme.

J'ai eu un peu de mal à entrer dans le livre, le début nous montrant comment est le monde de LoveStar sans nous en donner les codes.
Mais cela est dû à la construction éclatée de ce roman. Plus les pages se tournent, mieux nous comprenons.

J'ai passé un très agréable moment avec ce livre intelligent et suis content d'avoir persévérer au-delà des 100 premières pages.
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