Vents froids

Aujourd'hui, j'ai décidé de quitter la littérature de l'imaginaire pour plonger dans l'univers sombre de Vents Froids dont le décor est celui de la Bolivie. Olivier Magnier est la plume qui signe cet ouvrage disponible chez notre partenaire les éditions Hélène Jacob. Quand j'ai vu sa couverture, puis son titre, j'ai été attirée par ce livre. le résumé a achevé de me convaincre en raison de la noirceur promise, mais aussi du cadre de l'histoire : la Bolivie.

Vents Froids ne raconte pas qu'une seule histoire, mais deux. Dans la ville des pentes, le lecteur suit un chauffeur de taxi, qui choisit de se venger de son braqueur. Dans Vent froid, le héros est un père, qui cherche la vérité autour de la mort de son fils. Dans les deux récits, j'ai eu l'impression de suivre un documentaire avec des personnages sincères où l'on prend le temps de découvrir au sein même de leur quotidien. le rythme est relativement lent, plus propice à la contemplation qu'à l'action. Si dans le premier récit, cela ne m'a pas dérangé, j'ai trouvé que cela alourdissait le second. A l'inverse, j'ai trouvé la chute de la ville des pentes plus précipitée que celle de Vent froid. Cette dernière m'a plu parce qu'elle était à la fois belle et dure.

Au final, ma lecture a été agréable dans son ensemble. J'ai apprécié la poésie de certains passages, les personnages sincères et le cadre de l'intrigue. J'ai préféré l'intrigue du second récit même si je l'ai trouvé moins maîtrisé que le premier. Dans tous les cas, si vous aimez les descriptions, ou les documentaires, cet ouvrage pourrait bien vous plaire. Par contre, je conseille aux amateurs de thrillers et d'action de passer leur chemin.

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Deux romans composent vents froids d'Olivier Magnier. le premier" la ville des pentes" se déroule à La Paz. Un taxi vole une mystérieuse mallette et se voit poursuivi par un tueur, lui-même en sursis. Difficile de raconter cette histoire qui vous emporte dans les rues de la Paz, lieu réel et imaginaire, personnage à part entière. On dégringole dans les rues en pente, on accroche des visages, on cherche à comprendre des hommes rugueux, à la parole âpre.
Dans le second roman "Vents froids" la ville laisse la place au désert. Un vieil homme veut comprendre la mort de son fils assassiné dans le Salar. Ici, les hommes portent la fatalité du destin. Les rêves s'accrochent tragiquement au ciel et au froid du désert. Une écriture singulière qui rebondit au plus près des hommes. Deux romans littéraires ( et l'adjectif ne me semble pas de trop) à découvrir.

Vents Froids est composé de deux Histoires courtes de l'Altiplano bolivien. 

La première : La ville des pentes
Un chauffeur de taxi en possession d'une énigmatique mallette cherche à se venger de son braqueur. C'est une obscure histoire de vengeance. J'ai apprécié l'atmosphère et le dépaysement, les belles descriptions du paysage de la Paz.

La seconde : Vents froids
José vient de perdre Gabriel, son fils mécanicien, il part à la recherche d'explications et veut comprendre ce qui s'est réellement passé et c'est sur un vent glacial qu'il chemine dans le désert du salar où Gabriel a été retrouvé assassiné à moitié dévoré par les rapaces. Il devra composé avec le silence des habitants, l'injustice et la corruption de la police. La chute est inattendue. 

La plume de l'auteur, Olivier Magnier, est accrocheuse et parfois poétique. le cadre est exceptionnel et ce sont des récits sombres que j'ai appréciés. A découvrir !
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Bravo à l'auteur. J'espère qu'il prépare d'autres romans aussi prenants que les deux histoires de "Vents froids". C'est une écriture vraie et personnelle, détachée des enjeux littéraires parisiens et du boboïsme ambiant.
J'ai trouvé ici ce que j'attends actuellement de la littérature : qu'elle me transporte à la fois au coeur de l'humain et loin de mes préoccupations quotidiennes.
Une excellente surprise.